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Des pas légers qui résonnaient dans ce couloir lugubre et mal éclairé. Quelques bougies allumées où des flammes pratiquement mortes scintillaient encore légèrement. Au fond du couloir, je pouvais entendre ces jacassements et ce brouhaha. C'était un beau manoir, avec une belle décoration, dommage que ce lieu ait été souillé par ces répugnants cafards ne pouvant même pas le maintenir fièrement debout. J’avançais à pas de chat pour finalement arriver devant une porte en bois à deux battants. Je poussais sauvagement la porte, coupant alors le brouhaha infernal et attirant l'attention dans ma direction. Je vis les regards se posaient un à un sur moi, où plutôt le vide qui régnait devant la porte.
« Bonne nuit. »Un coup de tonnerre vint abreuver mes maigres paroles d'un ton tragique et grave. Alors que dans la pièce, les quatre hommes qui étaient là s'étaient mutilés dans leur propre silence et fixaient la porte d'un air menaçant, je me rapprochais d'eux sans qu'ils n'eussent remarqué une once de ma présence. Je sentis une lame sortir de son fourreau. Oh, c'était ma malheureuse main qui avait dégainé une dague qui se trouvait sur la table à côté de ces hommes crasseux et puants. Elle m'échappa des mains pour glisser le long du cou de ma première victime, qui fit une véritable giclée de sang que j'esquivais d'un pas sur le côté. Son corps tomba à terre au ralenti, sous les regards de ces camarades.
A cet instant là, mon cœur grava le visage des trois survivants au plus profond de lui. La peur qui s'étaient soudainement affichés sur leurs visages, stupéfaits par la mort étrange de leur camarade. Je me délectais de la scène et m'en réjouissais d'autant plus. Je fis tournoyer la dague dans la paume de ma main et la lancer sur une autre victime. La lame s’enfonça proprement dans le front de cette dernière, qui sembla bigler dans ses dernières secondes de vie, pour au final effectuer la même chute que son ancien camarade.
En prise par la panique, l'un des deux derniers céda sous la pression et s'enfuit dans le couloir, pensant échapper ainsi à la mort. Hors tout ce qu'il y trouva, ce fut une explosion soudaine qui ravagea une partie du couloir et réduit à l'état de poussière, ma troisième victime. Impuissante, ma dernière victime tomba à genoux à terre, lâchant chaque larme de son corps comme un torrent déchaîné. Je me positionnais devant lui et mis fin à ma magie, laissant mon corps apparaître aux yeux de ce mortel. Il leva lentement les yeux vers les miens, puis tandis qu'il ouvrit la bouche pour prononcer quelques mots, j'abattis la lame que j'avais récupéré dans son crâne, puis la tordait à l'intérieur jusqu'à qu'elle casse et coince la lame à l'intérieur de son crâne.
Voici, le tombeau qui accueillera leurs âmes.~
J'attendis des jours dans cet endroit. Assis là, dans cette pièce à observer à longueur de journée l'entrée du manoir, en restant en haut de l'escalier dans le hall. Je savais qu'ils allaient arriver ici tôt ou tard et j'avais préparé l'endroit pour les accueillir chaleureusement. Sora volait autour du manoir, me faisant partager chacune des images que ses yeux récoltaient. Je pouvais sentir le vent fouettait ses puissantes ailes. Sentir la pluie qui tombait en masse et s'abattait sur son plumage légèrement doré.
A travers ses yeux, je pus voir des hommes arrivaient vers le manoir. Une petite dizaine qui s'apprêtaient à pénétrer à l'intérieur du manoir, par la porte d'entrée. Ils allaient finir juste devant moi, avec ces quelques trente mètres qui nous sépareraient. L'un d'entre eux posa la main sur la poignet, l'inclina rapidement puis ouvrit la porte avec force sous ses grincements. Il se tourna pour adresser quelques mots à ses camarades derrière lui, je pus voir un sourire s'afficher sur son visage, puis il avança d'un pas et c'est là où juste en face de ses yeux, à peine à dix centimètres de lui, il vit dans sa chute inévitable, une boule aux allures de bombe tomber... Je vis une disgracieuse expression se dessiner sur son visage, tandis qu'il reculait d'un pas en arrière pour s'enfuir.
Malheureusement, la bombe toucha le sol et s'en suivis une explosion qui ravagea toute l'entrée. Des gravats volèrent de partout, certaines même m'effleuraient malgré ma position en hauteur et reculée. Quelques flammes décoraient le sol, dans leurs dernières minutes de vie. Une fumée noirâtre et poussiéreuse s'éleva, étouffant la scène de son obscurité. J'attendis que le temps s'écoule et que ma vue se dégage, chantonnant en haut de mon escalier, le postérieur confortablement assis sur ce tapis rouge. Peu à peu la fumée s'estompa et...
« Alors c'est toi, le freluquet qui a tué N°10 et N°9... »Dit une voix d'un ton confiant et sérieux.
Un homme se tenait debout, à trois mètres de l'explosion, où il s'était protégé avec une sorte de bouclier transparent toujours activé... Donnant l'impression que lui et le seul de ses hommes qu'il avait sauvé, étaient recouverts par une sphère bleue protectrice. Du haut de mon perchoir, j'applaudissais mes invités, puis sautant d'un bond de ma place, pour atterrir droit comme un piquet sur trois marches plus en dessous, je m'inclinais respectueusement.
« Ah en croire par vos dire, je dois en juger que vous vous appelez par vos numéros. Alors si ma théorie est exacte, tu devrais être N°7 ? »Dis-je tout en agitant mes bras dans une danse étrange.
« Probablement. Et quelle est donc cette théorie ? »Prononça-t-il d'un air supérieur.
« Oh rien de bien important. Il n'y a nul besoin de vous en faire partager les détails. Désormais, je sais tout simplement comment vous trouvez, grâce à ces N°10 et 9 que j'ai croisé par hasard durant mes aventures et au génie de... Hm... Et pourquoi continuer ?
Je veux votre collier autour de mon cou,
Votre corps plongeait dans les égouts,
Avec votre tête sur mes genoux.
Quand pensez-vous ? »Répondis, tout en chantonnant la fin d'un air tragi-comique.
« Désolé, mais je ne peux répondre à votre requête. C'est ici que s'arrête votre série d'assassinat sur notre organisation. Rafus, retournes voir les chefs pour leur annoncer que l'identité de l'assassin est Yôshii Arima. »Dit-il tout en s'adressant à son petit pion, alors que celui-ci partit immédiatement après avoir mémorisé les informations fournies par son boss.
Alors que le pion n'avait fait que deux mètres, je vis une ombre tomber du haut du ciel (?) et s'abattre sur ce malheureux pion qui s'écrasa contre le sol. Un ricanement sadique se propagea et vint faire battre mon cœur encore plus rapidement.
« Yô poulette, c'est la fête dans ton slip ? ♪ »Prononça mon clone d'un air amusé.
Une magnifique grimace teinta les lèvres de notre cher invité, suivis de ses yeux qui nous foudroyèrent un à un et l'un de ses poings qu'il serait fort de colère. Il jeta son manteau quelques mètres plus loin, puis en fit de même avec son chapeau. Il jeta un coup d’œil à mon clone et moi, examinant sa position attentivement alors que je ricanai avec mon autre moi. Il était au centre. A trente mètres de moi et cinq de mon clone, à tout casser.
« Vous allez regrett*Spam* »N°7 reçu un coup de caillou dans la tête par mon clone qui fit un air innocent, mais notre très cher invité ne sembla pas vouloir faire dans la dentelle (Dommage, j'aimais bien la dentelle...) et lui lança un regard meurtrier... Il fit apparaître deux marionnettes devant lui, qu'il semblait manipuler grâce à ses mains. Elles avaient l'allure d'humain, mais avec deux bras en plus, ça se discutait... Au bout de leur main, des lames de dix centimètres ressortaient de leurs paumes.
Mon clone en affronta un en ripostant et en contrant les attaque qu'il lui donnait. Quant à moi, j'esquivais la première attaque par un bond en arrière, suivis d'une roulade en arrière pour éviter la seconde et sans comprendre, je pris mes jambes à mon cou et m'enfuis dans un couloir derrière moi tout en étant poursuivis par cette marionnette effrayante. Je lâchais des cris aigus de petite fille qui avait peur dans tout le manoir, agitant les bras en l'air.
Je courais jusqu'au fond d'un couloir et je fis un vol plané sur une porte qui se fracassa, derrière moi la marionnette rentra dans la pièce, mais reçu une petite surprise sur le haut de la tête. Une boule heurta le sommet de son crâne. Non ! Je n'en avais pas mis de partout dans la maison... Hm...
« Game Over, Loser. ♪ » Murmurais-je d'un air sadique.
Une explosion se produisit une seconde plus tard faisant disparaître la marionnette de la surface de la Terre et me faisant voler hors du manoir en explosant le mur derrière moi, pour ré-atterrir dans les branches dans arbres.
« Ça c'est du vol ! »Dis-je dans mon monologue alors que je sentais le canard rôti, les vêtements brûlés.
Je déchirais ce qu'il restait de mes vêtements puis activais l'une de mes techniques. Mon corps devint alors invisible aux yeux de tous et je retournais vers mon clone, dansant sur la pointe des pieds. Une fois devant l'entrée du manoir, je pus voir qu'il n'avait pas avancé d'un poil le pauvre coquinou. Je me mis à courir vers lui, provenant de derrière son dos, puis je sautais sauvagement les pieds tendus en avant sur lui. Il se baissa et je percutai la marionnette de plein fouet, l'écrasant au sol et lui broyant la partie centrale de son corps. Une fois chose faite, elle était complètement désarticulée et mon ennemi n'arrivait plus à la faire marcher convenablement. Et sans nous faire prier, mon clone se mit à ma hauteur et nous lançâmes nos dagues dans un geste en parfaite synchrone.
Numéro Sept utilisa sa première technique pour faire apparaître un bouclier et se protéger de notre attaque, sauf qu'il n'ôta pas son bouclier cette fois et qu'il commença à sombrer dans sa folie. Criant à nos pauvres oreilles que nous n'arriverions jamais à travers son bouclier et qu'il était impénétrable. Je regardais mon clone d'un air déjà las.
« Ca doit être le sensible du groupe, vu qu'il a vite été rattrapé par la folie. Dommage, en plus il était plus faible que les autres... Franchement, il devrait faire plus attention quand ils donnent des numéros à leurs éléments ! Kageboushi no Nin'ja ~ »Un tatouage se dessina en dessous de mes pieds, sur mon ombre. Je fus peu à peu engloutis par cette dernière qui me fit disparaître complètement. L'ombre commença à faire des ronds autour du boucliers de l'autre zigoto, avant de se diriger vers l'un des murs pour finalement s'arrêter sur le plafond. La partie au-dessus de mon bassin sortie de l'ombre et fit un « Coucou » à notre invité, avant de lui montrer une bombe que je lançais contre l'angle du plafond le plus proche, qui se trouvait à trois mètres de la position de N°7. Avant même que la bombe eut le temps de percuter l'angle, je disparaissais de nouveau dans mon ombre pour retourner à ma place du départ, à côté de mon clone. C'est d'un geste de la main, que nous lui disions "Au revoir", tandis que la seconde suivante la bombe entrait en contact avec le mur et que des décombres recouvraient son bouclier les uns après les autres.
« On va voir si son bouclier tient avec cette pression sur lui ou s'il pourra tenir indéfiniment comme ça. »M'amusais à dire en ricanant.
Nous attendions donc et une fois que cela serait fini, nous n'aurions plus qu'à récolter son collier et nous en aller. Ni vu ni connu. ♪