Je suis assise à une table en train de regarder les autres mages se battre pour rire, ou se lancer des défis, du genre, qui boira le plus d’alcool. C’est… Pitoyable. Vraiment. Quant à Nox, il est en train de s’amuser. En tout cas lui, tout le monde le connaît et l’aime bien dans la guilde. Il n’hésite pas à aller vers les gens aussi, tout mon contraire. Je le regarde jouer avec un autre mage quand le mec qui s’occupe des missions s’approche de moi. Je n’aurai pas été tranquille longtemps…
-Tiens, Laxus a dit que tu devrais faire cette mission, pour prouver ton imagination. -Euh… D’accord.
Il me teste encore ? Pff. Le mec, je le respecte, vraiment. Mais il me teste alors que voilà quoi. Ca fait un moment que je suis dans la guilde maintenant. Puis Miku m’avait testé avant que j’y entre. Mais bon, si ça lui fait plaisir. N’empêche que, ça fait un moment que je ne l’ai pas croisé à la guilde. On a un maître volant, c’est le terme. J’attrape la fiche de mission et la lis.
« Les sucettes du bonheur Objectifs : Qui n'a jamais entendu parler de cette sucrerie qui se vend si bien ? La sucette satougashi se vend comme des petits pains et fait le bonheur des enfants gourmands. Votre mission est de travailler pendant deux jours dans la fabrique de cette sucette de renommée mondiale, et d'inventer un nouveau parfum qui devra plaire aux patrons de l'entreprise. Conditions de réussite : -Vous devrez passer une journée à aider à la fabrication de la sucette, et l'autre où vous inventerez un nouveau parfum. Pour l'instant, tous les parfums déjà inventés sont la fraise, la vanille, la pomme, l'orange, la cerise, l'ananas, le citron vert, la pêche, la banane, la mangue, la myrtille, la mûre, la framboise, le melon, la pastèque, le soda, le chocolat-vanille, l'abricot et la menthe. Présentez une idée très originale aux chefs de l'entreprise pour réussir la mission. »
… Des sucettes, c’est sérieux là ? Je vais grossir si j’en mange. Omg, va falloir que je me retienne et que je retienne Nox. Je lève la tête pour regarder l’homme debout en face de moi et lui réponds.
-Je prends, tu peux m’inscrire.
L’homme hoche la tête en guise de réponse et repart en sens inverse. Bon, beh c’parti ! J’appelle Nox qui me rejoint au milieu de la pièce et nous nous téléportons au pied de la pierre dans le champ sous la guilde. Non mais maintenant j’arrive à me concentrer, parce que je voudrais de retomber sur quelqu’un encore une fois. Je me dirige comme toutes les fois que je pars en mission vers la gare, toujours autant bourrée de monde. Je regarde furtivement le panneau des horaires et voit que le train pour Crocus partait dans dix minutes. Plus le retard, au moins un quart d’heure. Je me dirige donc d’un pas plutôt lent et en faisant attention de ne bousculer personne jusqu’au quai indiqué sur le panneau. Le train arrive après quelques minutes d’attente. Je m’installe alors rapidement dans une cabine de la guilde et laisse mon regard se promener sur le quai. Vu la belle journée qui s’annonce, il y aurait autant de monde à Crocus. Super. Cette fois-ci encore, je passerais par les toits. Et pas par les rues, surtout pour aller jusqu’à la galerie marchande. Le train démarre, la gare laissant place aux champs et aux belles prairies fleuries. J’arrive à Crocus quelques heures plus tard. En descendant, je remarque alors qu’il y a trois fois plus de monde qu’à Shirotsume. J’aime la capital, elle est magnifique et tout, mais y’as tout le temps du monde, ça en devient vraiment énervant. Fin bon. Je me dirige tant bien que mal à l’extérieur de la gare et me retrouve sur la place, aussi pleine que la gare. C’est une blague, franchement. Je tourne alors dans une petite ruelle ou des poubelles permettaient d’accéder à une sorte d’escaliers qui mène jusqu’au toit de l’immeuble. Parfait. Je m’y hisse, en prenant garde de ne pas me faire remarquer. Puis, le festival battait toujours son plein depuis que j’étais venu avec Jerenn, alors au pire des cas, si les gens me remarque ils croiront que ça fait parti du spectacle. Je saute de toits en toits jusqu’à me retrouver près de la galerie marchande sur une maison pas très haute. Je saute donc dans la rue de derrière et emprunte le croisement pour entrer dans la galerie. Wow, tout le monde. Je me faufile entre les passants et entre dans la boutique de sucreries.
-Bonjour, je suis la mage qui vient vous aider pour ces deux jours… -Ah, bonjour, je vous attendais ! Suivez-moi.
Je suis donc la jeune femme aux allures d’avocate. En chemin, elle m’explique ce que je dois faire, donc en gros, préparer les machines avec les « poudres » d’aromates et emballer les sucettes puis les mettre dans des cartons. Ca va, mais enfin vu le nombre de personne qu’il va défiler, ça va être long… Mais bon, je donnerais le meilleur de moi-même, fabriquer des sucettes ça doit pas être aussi chiant que ça ! Je m’installe donc devant une sorte de plan de travail semblable à d’autres ou des personnes emballaient des sucettes.
-Vous allez commencer par emballer les sucettes et les mettre dans les cartons. Vous vous occuperez des machines cet après-midi. -Bien.
La femme pose alors devant moi un bac rempli de sucettes. Maman, mais je vais tout manger !
-… Nox tu ne touches à rien. Reste sagement sur mon épaule. -Maiiiiis… Amy… -Non. -… Aye…
Nox se mets alors sur mon épaule tout en regardant avec envie les sucettes. Mon dieu, on dirait qu’il va bondir dedans. Bon, aller au boulot. J’attrape alors un emballage et commence à emballer une sucette. Ca va, ce n’était pas trop compliqué. J’enchaîne comme ça avec le reste. C’était même plutôt amusant en fait, puis Nox venait de trouver un truc intelligent à faire, il me donnait les emballages et moi j’emballais, c’était plus rapide. Fin’ à ce que je pense. Les heures passèrent à une allure impressionnante que je fus étonnée d’entendre une sorte de cloche sonner. Voyant les employés se lever, j’interpelle alors la femme qui travaillait à côté de moi.
-Excusez-moi, qu’est-ce que ça annonce la sonnerie ? -Bah ! La pause de midi, ma belle ! -Oh, je vois. Merci.
La femme s’éloigne alors, plutôt pressée d’aller manger à ce que je vois. Je me lève donc et suivie de Nox, je sors de l’arrière boutique. La femme en tailleur m’indique que j’avais deux heures pour manger. Bon, beh c’est suffisant deux heures ! Je sors de la boutique à présent vide. La place l’était tout autant, seulement quelques personnes passaient. Tous partis manger. Eh beh. Ils sont précis dans cette ville. Je m’installe à la terrasse d’un restaurant et commande le plat du jour. Je mange plutôt à une allure normale, et attends que ma boule de poil noir termine aussi de manger. Les cloches de la place sonnèrent une heure. L’esplanade était d’ailleurs un peu plus remplie que tout à l’heure, mais sans plus. Je paye rapidement le repas et retourne dans la boutique. La femme aux allures d’avocat s’approche de moi alors.
-Ah, ça tombe bien que vous ayez déjà fini. Vous pouvez commencer plus tôt et sûrement finir plus tôt ce soir du coup. Ca vous tente ? -Bien-sûr. -Bien, suivez-moi.
Je la suis donc jusqu’à une grande salle ou des machines étaient déjà en marche. Elle m’explique alors brièvement comment il fallait faire, c’était simple en fait. Je m’installe donc devant une machine et commence le travail. Le soleil se couchait déjà quand j’en eu fini avec cette première journée. La gérante, je me doute, m’avait libérée et m’avait expliqué que demain il fallait que je trouve une toute nouvelle saveur pour leur sucettes. Suuuuper. Je sors du magasin qui attirait toujours autant de monde et entame les quelques mètres qui séparait mon hôtel et la galerie marchande. Une fois arrivée, je demande les clés à la réception et monte dans la chambre qu’on m’avait attribuée pour une nuit. Je me glisse rapidement dans la douche et quelques minutes plus tard, je m’allongeai dans mon lit. Ca fait du bien de s’allonger après toute une après-midi à rester debout devant une machine.
-Tu sais ce que tu vas leur proposer comme parfum ? -Non. -J’avais peut-être une idée… -Vraiment ? -Aye !
Le petit chat noir s’approche de moi et me chuchote alors son idée, qui était excellente. Je ne pense pas qu’on est déjà pensé à ça, alors que c’était quelque chose de simple. Demain, je dois faire un tour chez un marchand de saveurs que j’avais aperçu un peu plus tôt. Après quelques réflexions, je sombre dans les bras de Morphée, épuisée de cette journée.
Le réveil est plutôt difficile. Très difficile. Nox tire la couette laissant un frisson parcourir mon corps. Je grogne après lui et saute dans la douche, je m’habille rapidement et descends à la réception en payant la nuit juste avant de partir. Aujourd’hui il y a un soleil de plomb, dis-donc ! Et il fait largement plus chaud que dans le Nord de Fiore, ça c’est sûr. Après mon observation, j’entre dans le magasin que j’avais entrevu hier.
-Bonjour, ce serait possible de me préparer un arôme en poudre s’il-vous-plait ? -Bonjour, oui bien-sûr, dans la limite du possible.
Je lui explique alors ce qu’il me fallait. Le vieil homme se mit à chercher dans sa réserve tout ce dont il avait besoin puis les bras chargés, il prit le chemin de son arrière-boutique. Je patiente un moment, avant de le voir ressortir avec un sachet à la main contenant la commande.
-Tenez, le prix est donc de 150 jewels. -Pas de soucis, tenez. Fis-je en lui tendant la somme convenue.
Mon dieu, c’était une ruine cette chose ! Je ne ferais pas ça tous les jours en tout cas. Je lance un sourire à Nox auquel il me répondit de la même manière. Nous nous dirigeons alors vers la boutique de sucettes à l’intérieur de la galerie marchande.
-Bonjour. Ce serait possible d’utiliser une machine pour l’essai du nouveau parfum ? -Bien-sûr, tant que vous ne l’endommager pas. -Ne vous en faites pas.
La femme qui m’avait accueillie la veille me laisse passer à ces mots. Je me rends dans la salle des machines ou j’avais travaillé la journée précédente. Voyant une machine de libre –la même qu’hier- je m’y installe tout en versant le contenu du sachet à l’intérieur. La machine se met alors en marche et après plusieurs bruits des plus étranges, laisse sortir plusieurs sucettes marron parcheminé de rayures orange. J’en prends alors une et la goûte, laissant le reste à Nox qui en mourrait d’envie depuis notre arrivée hier. Je suis fière de moi là ! Je trouve ça délicieux et apparemment Nox aussi ! Je suis à moitié rassurée, il ne reste plus qu’à convaincre les chefs de l’entreprise. Et d’ailleurs il était temps que je termine ; A peine suis-je sortie que j’avais remarquée que les chefs étaient présents. Et la femme qui m’avait laissé la machine aussi.
-Bonjour. Je vous propose de passer directement à la dégustation. -Bonjour mademoiselle Flyleath.
Oh je vois… Je me disais bien que leurs têtes me disaient quelque chose. Ils ont du collaborer avec mon père quand j’étais plus jeune. Hmpf. De toute façon c’est le passé. Je lance alors un regard noir à mon interlocuteur et leur distribue à chacun une sucette.
-Je vous laisse trouver le goût par vous-même.
Les chefs commencèrent à déguster les sucettes pendant que je prends place sur une chaise. Ils ne disent rien, n’expriment rien non plus sur leurs visages. Je dois prendre ça comment moi ? L’un d’eux prend alors la parole :
-Eh bien… Je dirais qu’il y a du chocolat dedans…
Une femme d’une trentaine d’années prit la parole après avoir fini sa sucette.
-Oh je sais ! C’est du chocolat avec… Euh…De l’orange… ?
Je me lève alors, les yeux un peu plus pétillants que d’habitude.
-C’est exact ! -En tout cas, mademoiselle, laissez-moi vous présentez mes félicitations, nous avons tous adoré ! -Oh…
Yes ! J’ai réussi ! Ils sont conquis ! Ca fait du bien de voir que le chocolat et l’orange ne se marrie bien que dans ma bouche et celle de Nox. Les chefs se concertèrent quelques instants jusqu’à ce que la même dame se tourne vers moi et me serre la main.
-Félicitations une nouvelle fois ! Les sucettes chocolat-orange seront en vente de partout à partir de demain ! -Eh bien… Merci !
La femme m’offre alors un grand sourire puis repars en sens inverse avec les autres chefs me laissant avec la dame aux allures d’avocate. Celle-ci me remercie alors tout en me donnant mon salaire. Une autre mission réussie ! Je sors de la boutique, ayant maintenant plus rien à faire. Je me dirige donc vers la gare en me faufilant entre les gens. Le train démarre alors quelques minutes après que je me sois installée dans un compartiment d’Angel’s Sky. En tout cas, ces deux dernières journées étaient bien remplies et je pense que Laxus va être fière de voir que j’ai de l’imagination. Si c’était vraiment un test, j’estimais celui-ci réussi, en tout cas. |