Pfeuh. Tu savais bien que t'aurais du rester plus méfiant. C'est quoi ce gugusse. Tomber dans le premier piège qui passe. Et t'entraîner dedans avec lui en plus. Tu soupires, tirant ta lame. En plus, tu vas combattre avec un dangereux malade. Eh, vouloir bouffer le type que tu viens de rencontrer... Pour toi, ce mec est vraiment dérangé. Il a les fils qui se touchent. Il lui manque des pages à son cahier. En gros, oui, il est taré. Et c'est tout. Tu observes le mafioso aux cartes disparaître dans l'ombre, alors que des coups de feu commencent à pleuvoir sur vous. Tu regardes rapidement autour de toi, commençant à esquiver les balles magiques qui vous tombent dessus. En plus, avec ce raffut, les gardes vont vous tomber dessus... Ca va être beau tout ça, si tu massacres tout le monde en plus... Tu reprends un air plus sérieux, effaçant de ton visage l'expression blasée et légèrement dégoutée que tu arborais quelques minutes auparavant. Tu fronces les sourcils tout en parant et esquivant les projectiles qui viennent vers toi. Combien sont-ils au juste ? Ah, et après ça, t'auras quelques questions à poser à ton nécrophage de partenaire. Mais ça attendra.

• Tu prends ceux de droite. J'compte sur toi pour pas te faire tuer.

Tu lances alors ton sort. Acceleration. Tu doubles ta vitesse de base, dépassant alors la limite maximale humaine. Tu te précipites alors vers le mur sur ta gauche, prenant appui dessus pour te propulser sur celui d'en face, répétant alors l'opération, pour finalement atterrir sur les toits opposés. Tu jettes un coup d'oeil sur ta droite, voyant ton équipier resté en bas... Bah, pas le temps de se demander s'il va s'en sortir. Tu esquives une nouvelle balle qui t'étais destiné, la laissant venir se loger dans le crâne de l'homme derrière toi. Ces mecs sont stupides. Pas foutus de maintenir une cohésion de groupe. Bah, ce sera là le seul motif de leur perte. Leur lenteur, et leur manque de communication. Ils n'ont pas échangé un seul mot pour le moment... Et c'est bien dommage pour eux.

• Les gars ! Les gars ! C'est l'Eclair Raaaarh !

Tu ne le laisses pas finir sa phrase, l'égorgeant avant qu'il ait eu le temps de terminer. Oui, c'est bien toi. Heureux d'apprendre que ces truands te connaissent... Quoique, de toutes façons, on se connait tous un peu dans le monde du crime... Tu souris alors, esquivant de nouveaux assauts. Tu remarques qu'ils s'agitent d'avantage, alors que certains s'éclipsent plus ou moins discrètement... Tu sens le mauvais coup venir... Enfin, reste à les vaincre malgré tout... Tu lances quelques mots à ton équipier, sans même le regarder, alors que tu égorges un autre de tes ennemis.

• Eh, Hentruc, ils préparent un truc à mon avis. Alors j'espère que tu sais ce que massacrer veut dire !

Tu souris de nouveau, alors que tes ennemis tentent désespérément de t'abattre, usant leurs balles sur les cadavres de leurs alliés, que tu brandis en guise de bouclier, avant de leur jeter dessus, pour repartir à l'assaut... C'est là tout l'art du massacre. C'est là tout l'art de Silver Fang.

Ce type est abominablement gore. Bouffer son ennemi en plein milieu du combat pour utiliser ses os comme arme, et utiliser une sorte d'âme comme bouclier... C'en serait presque effrayant. Cela l'aurait été si tu n'avais pas été ce genre d'individu qui a tué de tant de façons que voir la Mort ne te fait plus même frémir, si ce n'est de plaisir ou d'excitation. Tu entends alors une explosion, alors que tu reçois des gouttes d'un liquide chaud sur la joue. Tu passes ton index et ton majeur réunis sur cette mixture, réalisant ce qui vient de se passer en léchant le bout de tes doigts, sans même les regarder. En fait, tu as compris à l'odeur en approchant de ton nez, mais tu tenais à vérifier. Tu fermes alors les yeux, devant le tas de cadavres de tireurs que tu viens de massacrer. L'autre malade mental continue de se déchainer, pendant que tu observes les alentours. Tu te rends compte que la zone est en train de se vider. De se faire déserter par le reste d'homme tenus en embuscade... Et ce sans vraiment savoir pourquoi.

Tu vois alors ce qui vient de causer ce mouvement de retraite générale. Tu observes les cartes tomber, d'abord sans comprendre, jusqu'à voir l'une d'elle exploser violemment, te soufflant dans la déflagration. Tu es propulsé du toit où tu te trouves, et tu heurtes brutalement le sol en tombant, mettant quelques instants à reprendre tes esprits. Tu te relèves au milieu du souffle des explosions, alors que débris de bâtiments et lambeaux de cadavres sont projetés en tous sens par les souffles explosifs. Tes oreilles sifflent. Tout semble se dérouler au ralenti devant tes yeux, tel une scène d'action de blockbuster ou autre film tout aussi épique. Tu te mets alors à courir dans la rue, ignorant la douleur de ta jambe, sans faire attention à l'hypothétique présence de ton équipier d'un instant, pour tenter d'échapper à ce carnage. Tu vois des morceaux de roche, de bois et de chair voler devant tes yeux, sentant par moments des échardes se planter dans ta peau ou des morceaux de caillou t'écorcher. Mais tu continues pourtant, accélérant pour tenter d'éviter à tout ceci. Tu finis alors par sortir de la ruelle, retrouvant finalement une artère plus importante de la rue, alors que le souffle final de l'explosion te propulse en avant, te faisant tomber au sol.

Tu te relèves alors en grommelant, sous les regards des patients, alors que tout s'agite autour de toi. Tu ne sais pas si vous avez accompli votre mission. Tu ne sais pas s'il s'en est sorti. Tout ce que tu réalises, c'est que tu es amoché. Et que les soldats arrivent en masse. Vous avez massacré des soldats à l'instant, et vous venez de recommencer avec ces types, en provoquant l'explosion et la destruction partielle de plusieurs bâtiments de la ville... Alors, rester ici est une mauvaise idée somme toutes. Tu ramasses ton épée, et tu jettes un oeil aux soldats qui commencent à se rassembler, lâchant finalement un soupir.

• Tu m'excuseras Hen', mais je t'abandonne là. On se recroisera peut être en charrette, qui sait ?

Tu as prononcé ces mots à haute voix, sachant pertinemment qu'il ne les aura pas entendu. Mais tant pis, c'est l'intention qui compte... Tu finis alors par agripper ta lame, pour partir en courant. Tu vas devoir fuir. Encore une fois. Et passer en force. Encore une fois...