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[Bellum] I do what I have to. This is my Duty.
 MessageSujet: [Bellum] I do what I have to. This is my Duty.   [Bellum] I do what I have to. This is my Duty. EmptySam 29 Déc - 18:55

Arsher Fitzgerald
Arsher Fitzgerald


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~ Previously : I say : Please, stay out of my way ~

Vous avancez depuis plusieurs jours. Presque deux semaines sans incidents depuis l'attaque de cette poignée de mage sur ton employeuse. Oui, t'es pas employé par elle, mais bon, c'est tout comme. Tu sais bien que c'est le gouvernement de Fiore qui t'as envoyé sur ce coup, mais... Bon, tu préférerais encore que ce soit elle qui t'ait embauché directement. Bah oui, elle est pas chiante au moins. Comment ça ? De toutes façons, tu sais que le gouvernement trouvera quelque chose à redire à ta façon de mener cette mission de protection... Tandis qu'elle, elle n'a pas encore fait une seule remarque sur ta façon de faire depuis le début. Et dieu sait qu'elle aurait facilement pu trouver des remarques à faire... Comme quoi, il y a toujours des exceptions qui confirment la règle... Enfin... Tu bâilles, marchant à côté du carrosse qui avance lentement. Tu sais déjà ce que tu vas faire en rentrant... Tu vas changer de chaussures, oui... Non pas que tu n'aimes plus celles ci mais... Est-ce que les gens réalisent ce que ça fait de passer ses journées à marcher à côté d'un véhicule, simplement parce qu'on est la seule escorte d'une diplomate envoyée dans un pays lointain ? Et tu fais ça tous les jours depuis le début. Donc, oui, ça commence à devenir lassant... Mais bon, vous aurez atteint la capitale de Bellum dans la journée... Le voyage touche à sa fin... Tu ne saurais pas vraiment dire si tu t'en réjouis ou si... Comment dire ? De la nostalgie ? Pas vraiment. Des regrets ? Et pourquoi donc ? Non, tu ne saurais pas définir ce sentiment qui te pèse... On dirait un mélange de mélancolie, de nostalgie et de satisfaction, mais pas tout à fait... Vraiment, c'est étrange de voir à quel point les sentiments peuvent être ambigus...

Tu réfléchis tout en marchant. Et ta vigilance s'émousse. Grossière erreur. Tu entends un cri d'oiseau sortir des talus, te faisant relever la tête. Tu n'as pas le temps de réagir, et vous êtes déjà encerclés... Tu écarquilles les yeux en voyant huit fers de lances pointées sur vous, vous coupant toute issue. Pas moyen de faire comme la dernière fois avec les cinq guignols de Bosco... Tu serres les dents en voyant l'un d'eux rompre les rangs pour s'avancer, avec cette allure martiale que l'on retrouve chez tous les soldats... Oui, tu as oublié que tous les hommes en age de tenir une arme sont formés pour devenir soldat dans ce fichu pays... Rien que le nom, Bellum. Tu aurais du rester sur tes gardes depuis votre passage à la frontière de ce pays... Tu observes. Que des civils, mais de la plupart, tu ressens de la magie. Un flux faible, certes, mais bel et bien présent... Tu devrais pouvoir t'occuper d'eux dans ce cas... Enfin, si tant est qu'ils soient tous à peu près novices. S'il y a des mages expérimentés dans le lot, tu vas avoir du mal... Mais... Seul contre sept... Tu prends des risques énormes. Mais il va bien falloir tenter, sinon, c'est toute ta mission qui tombe à l'eau...

  • Rendez vous. Nous savons qui vous êtes, et cette femme ne doit pas arriver à destination. Si ces traités viennent à être réglés, c'est la fin qui nous attend. Alors abandonnez votre projet, et laissez vous faire. Si vous coopérez, il ne vous sera fait aucun mal.


Tu fronces les sourcils. Hors de question. Hors de question de laisser tomber aussi près du but, après un si long voyage. Hors de question de risquer les vies de ceux avec qui tu as partagé presque trois semaines de route. Hors de question de faire confiance à ces hommes. Tu sens un vent chaud commencer à s'enrouler autour de toi, comme un serpent rampant au sol... Ton esprit commence à s'échauffer. Tu es prêt à en découdre, et, quitte à devoir mourir, tu ne leur laisseras ta vie qu'avec l'épée au poing. Tu remarques l'expression de surprise de ton interlocuteur, alors que tes cheveux commencent à flotter dans ton dos, malgré l'absence totale de vent. Tu fais un pas en avant, refermant le poing sur une sphère d'air, tandis que tu le vois commencer à perdre de sa superbe. Tu vois l'inquiétude dans son regard, et tu sais qu'il a raison d'être apeuré.

  • Marcus, je veux qu'Alexei et toi vous protégiez votre maîtresse. Je ne peux pas garantir, dans l'état actuel des choses, que vous ne risquiez pas d'être aspirés par le combat. Je vais ouvrir une voie, et le retenir ici, alors faites vite, je vous rejoindrais plus tard.


Tu ne prends pas la peine de vérifier s'ils ont bien compris, et tu tends brusquement la main sur ta droite, libérant, non pas de petites sphères de vent, mais deux grosses balles d'air comprimé, explosant comme autant de bombes, mettant hors service deux ennemis. Morts ou assommés ? Tu ne sais pas, mais tu ne te poseras pas la question plus longtemps. Tu fais apparaitre deux lames de vent dans chacune de tes mains, et tu pares les coups de lance qui fusent vers toi. Tu entends les chevaux partir aux galop, tandis qu'un homme hurle aux autres de les rattraper. Tu esquives un nouveau coup de lance, et tu utilises ta maitrise du vent pour projeter de l'air sous tes pieds, effectuant un rapide salto, te retrouvant au centre du groupe d'hommes.

Tu joins alors tes mains, tes armes se désagrégeant, tandis que tu laisses ton énervement se changer en autre chose. Non, pas de la haine. Ni même de la colère... Juste... Juste cette irrépressible envie de les couvrir, de les protéger. Tu te laisses envahir par ce sentiment... Ce sentiment fort, et violent, déclenchant autour de toi une tempête. Tu la laisses croitre, grandir de plus en plus, et finalement les absorber tous au sein de ces vents tranchants et déchiquetant petit à petit tes opposant. Et toi, au coeur de ce maelström, tu observes les corps se faire lacérer, les armes se briser, les plantes et les mottes de terre arrachés se mêlant sans fin à ce ballet venteux aux allures macabres... Tu ne dis rien, tu regardes, et tu sens ce grondement sourd au fond de ta poitrine se calmer petit à petit à la vue de ces hommes lacérés par le vent. Avec ça, ils devraient être en sureté, ou du moins, en grande partie... Tu laisses alors retomber ton ouragan, qui se dissipe en quelques secondes, alors que tu vois un mélange de corps et d'objets chuter des cieux, venant s'écraser au sol... Tu attends un instant, comptant les corps, les yeux fermés, tous les autres sens à l'affut. Un. Deux. Trois. Quatre et cinq. Six. Se... Non. Pas de septième, et encore moins de huitième. Alors il y en a deux qui s'en seraient sortis ? Hum. C'est mauvais ça. Très mauvais même. Tu prends alors de l'altitude, te propulsant dans les airs pour avoir une vue globale des environs. Tu tournes sur toi même, scrutant les alentours, avant de les voir. Deux cavaliers poursuivant un véhicule. Et ils se rapprochent. Rapidement même... Trop à ton goût...

Tu plonges vers le sol, dans leur direction, accélérant au maximum, poussant tes capacités magique au plus loin possible, avant de redresser ton piqué à quelques pieds au dessus du sol. Tu fonces dans leur direction, fendant le vent, les voyant se rapprocher de plus en plus. C'est étrange. Tu as beau être lancé à pleine vitesse, tu te sens presque apaisé, et tu as l'impression que le vent s'écarte sur ton passage, comme s'il voulait ne pas te gêner... Tu souris légèrement. Tu rattrapes alors le premier cavalier, passant juste à côté de lui tout en faisant réapparaitre tes lames de vent. Tu le vois tourner la tête, une expression de surprise et d'incompréhension mêlées sur la visage, et alors qu'il hurle pour prévenir son homologue, tu l'embroches. D'un coup sec, tu lui plantes une lame dans la gorge, étouffant son cri, avant de le regarder tomber en arrière, son cadavre s'écrasant sur le sol, roulant quelques mètres, tandis que sa monture continue sa route. Tu rejoins alors le véhicule, te posant sur le toit du carrosse, alors que le dernier de vos poursuivants est déjà aux prises avec Alexei. Heureusement que ce dernier arrive à tenir une épée, sinon, tu ne sais pas comment tu aurais pu faire... Mais tu n'as même pas à frapper. La surprise créée par ton arrivée, et le peu de connaissances du majordome sur le maniement de l'épée suffisent à laisser un nouveau cadavre glisser au sol. Voilà, maintenant, c'est terminé. Mais non, cette fois, pas de recueillement, pas de prière pour eux. Tu n'as pas le temps, il faut que vous gagniez la capitale au plus vite. Et puis... Ces hommes étaient des soldats. Prêts à combattre, et prêts à mourir. Et contrairement au petit groupe de Bosco, ceux là savaient quoi faire, ils connaissaient le métier des armes, et s'ils avaient pu, ils vous auraient peut être déjà tués... Tu te contentes d'une minute de silence, alors que le véhicule s'éloigne, avant de reprendre ton rôle de sentinelle vigilante...

Et enfin, après quelques heures de trajet supplémentaire, vous franchissez les portes d'Egidia. Tu soupires alors que les gardes vous arrêtent pour vérifier votre provenance et vos identités. Encore un contrôle de routine. Mais il faut reconnaître que la sécurité est plus serrée ici qu'à Fiore... Tu ne seras pas fâché de retrouver le laxisme des gardes de par chez toi... Non pas que tu n'aimes pas l'ordre, mais les soldats sont un peu trop zélés ici... Enfin, vous passez le contrôle, et vous rejoignez rapidement le point de rendez-vous fixé. Tu vois un groupe de soldat avancer vers vous, t'arrêtant un instant.

  • Vous êtes bien l'escorte de la diplomate de Fiore ?

  • Euh... Bonjour. Et oui, c'est bien moi.

  • Bon travail. Vous pouvez disposez, nous reprenons les choses en main, et nous nous occuperons de protéger madame pour son retour. Ah, et quand à votre récompense, vous n'aurez qu'à présenter ceci à vos employeurs.


Tu acquiesces d'un signe de tête, prenant la lettre qu'il te tend, avant de venir saluer une dernière fois tes compagnons de voyage, donnant une accolade au majordome et au cocher, avant de venir saluer la jeune femme, dont tu ne sais même pas le nom au final... Madame. C'est la seule façon de la nommer que tu aies entendu depuis le début du voyage... Tu t'inclines légèrement devant elle, ou plutôt devant la porte du carrosse, sans même savoir si elle te voit derrière le verre teinté... Tu finis alors par te retourner, remerciant les gardes d'un signe de tête, pour finalement prendre ton envol, remontant dans les cieux. Tu sais que le voyage retour sera bien plus rapide... Dommage que tu n'aies pas pu passer par là dès le départ... Enfin bon. Tu soupires de nouveau. Ce long voyage est enfin terminé, et ta mission accomplie... Mais... C'est étrange. Oui, encore ces sentiments qui viennent ajouter leur grain de sel. Et tu ne saurais pas vraiment dire si tu es satisfait ou déçu... A moins que ce ne soit un mélange des deux... Mais au final, tu fermes les yeux, et tu te laisses porter par le vent. Tu te poses décidément trop de question. Non, tu as fait ton travail, et tu l'as fait jusqu'au bout, c'est le principal... Et puis, contrairement à ce que tu pensais, les quelques morts exceptés, tout ne s'est pas si mal passé...
   
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