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Un petit combat pour se changer l'humeur ? |
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| Sujet: Un petit combat pour se changer l'humeur ? Dim 11 Nov - 11:30 | |
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Oméa K. Shizuka
| La guilde. Je venais d’émerger d’un bon gros sommeil. Mon entrainement m’avais complètement vannée et je n’avais qu’une envie : Ne rien faire. Ce fut la faim qui me tira du lit. Je me trainais jusqu’à la salle de bain pour m’habiller convenablement avant de sortir. La marche jusqu’au réfectoire finit de m’ouvrir l’appétit. Je choisis de m’attabler loin des autres assassins. Je n’aimais pas le contact de si bon matin et puis, je risquais fort de ne pas être très … aimable. Oui, j’ai le réveil difficile et je l’assume totalement. Bref, on reparlera de ça une fois que j’aurais pillé la cantine. Je demande mon poids en nourriture au cuisinier et retourne m’assoir avec ma commande. Un bon petit déjeuner. Avec de la brioche, des tartines, de la confiture, des céréales, du thé et surtout du chocolat. Malheureusement pour moi il n’y en avait plus.
Merde. Je sens que je vais avoir une journée pourrie.
J’engloutis tout ce que j’ai sous le nez et retourne dans ma chambre. Je me serais volontiers recoucher mais il ne valait mieux pas. Si Bastian déboulait, il allait me virer du lit aussi sec. Il fallait que je trouve quelque chose pour occuper cette longue journée. J’attrape mon calepin et mon crayon avant de ressortir le bout de mon nez. Cette fois, je me dirige vers la salle d’entrainement. J’y trouverais surement sans peine quelqu’un pour m’inspirer. Il y avait deux trois assassins qui y trainait, tout juste de quoi me convaincre que j’allais réellement galérer à trouver un truc intéressant. Tant pis, je dessinerais mon maître de mémoire, ça m’occuperait un moment. Je m’installe dans un coin en baillant et regarde les joutes de deux mages choisies au hasard. Je les contemple un long moment avant de commencer à dessiner. Les premiers traits coulent de source, les suivants se montrent un peu plus réticents. Quand j’arrive enfin aux deux silhouettes bien distinctes, c’est la panne sèche. Je ne sais pas comment placer les détails, comment leurs donner la profondeur qui les rendra vivants, quels courbes souligner pour les habiller avec élégance malgré leurs vêtements monastiques. Mes deux modèles se sont approchés entre temps et regardent mon travail.
- Joli. - Nan laid, répliquais-je, y’a rien qui va là-dedans, il me manque le principal. - Dis qu’on n’est pas suffisamment beau pour ça surtout. - Prend le comme ça t’amuses, j’en ai rien à cirer.
Il n’a pas apprécié, je le vois à son regard. Il me prend mon calepin et me l’agite sous le nez. Je soupire pour me contenir et ne pas lui en coller une.
- Pose ça mon chou, fis-je, je ne suis pas d’humeur. - Ton humeur préfère-t-elle finir dans ma couche Karito ? fit-il mi figue mi raisin.
Trop c’est trop. Je me lève et l’attrape par le col. Je fais apparaitre mes dagues entretemps et lui en glisse une sous le menton.
- Ecoute moi bien espèce de mollusque décérébré, je t’avais prévenu alors maintenant je te laisse deux choix : soit tu me rends mes affaires et on en parle plus, soit tu continus à me sortir par les yeux et je t’apprends la politesse et le savoir-vivre par la force puisque ça a l’air trop compliqué pour que ton minuscule cerveau atrophié l’intègre gentiment.
Je m’éloigne et me prépare au centre de la salle. Tout les combats ont cessé autour de moi, tout le monde attend la réponse de l’enquiquineur de service. Celui-ci choisit d’ailleurs la mauvaise option.
Bah ! Tant pis pour lui.
Il se mit face à moi alors que le cercle de curieux se formait autour de nous. Je fais discrètement disparaitre mes dagues et me met en position. Ce que j’ai vu tout à l’heure me laisse présager que c’est un escargot qui ne sait manié qu’un poignard et une épée. Comme les soldats du Conseil qui était passés devant chez mon maitre le soir de son meurtre. Il lança le premier assaut.
Nom d’un archidémon ! Non seulement il est lent mais en plus il est prévisible… Minable.
J’eus tout juste à me servir de son élan pour l’envoyer face contre terre. Pour faire bonne mesure, je lui colle un pied sur le dos et gromelle à voix haute.
- Si quelqu’un de valeurs se porte volontaire pour m’aider à me calmer avec un vrai combat je l’attends.
Un homme fendit la foule. Il avait les cheveux d’un roux flamboyant. Sa posture était décontracté et son visage souriant. Il respirait la puissance par tout les pores de sa peau. J’esquisse un léger sourire et hoche la tête pour le remercier. Comme quoi, on peut trouver des hommes galants chez des assassins !
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| | | Sujet: Re: Un petit combat pour se changer l'humeur ? Lun 12 Nov - 23:07 | |
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| La guilde est bien calme ces derniers temps. C'est d'ailleurs étrange. Mais bon. Il y a de l'amélioration, tes guignols ne passent plus leurs temps à faire les barbares, ni même à se remplir de vin comme des outres percées. Bref, plus de sauvages bourrés qui errent dans les couloirs de ta guilde. Pas comme avant en somme. Tu te demandes à quoi c'est du... La dernière fois que tu t'es absenté aussi longtemps... Tu en as massacré deux en revenant au bercail. La nouvelle de ton retour a du se répandre vite cette fois... Enfin bref. Tu vas pas chercher des heures les raisons de ce soudain retour au calme.
Quoique. T'es parti un moment. Peut être que les choses se sont "vraiment" calmées ? Bah. Ca t'étonnerait quand même. De toutes façons, tes gars sont tous ici car ils ne voulaient qu'une chose : semer le chaos. Alors qu'ils soient "calmés"... Non, franchement, tu le conçois pas. Mais alors pas du tout. Tu avances calmement le long des couloirs quasi déserts. Non, franchement, ça te choque. C'est alors que tu entends des éclats de voix, et une certaine excitation monter de la salle d'entrainement. Bordel. Tu te passes la main sur la figure. Ca s'appelle un facepalm, oui, vous avez deviné. Non, mais. Tu le savais. Tu savais très bien que ça pouvait pas durer, ce calme inquiétant. Bon. Tu prends tout de même le temps de passer à ton bureau, déposant les quelques dossiers que le barman vient de te faire passer. Non, tu ne feras pas de commentaire dessus, tu t'en occuperas cette nuit. Après tout, ils sont classés comme ultra-confidentiels... Enfin, ils sont sensé l'être...
Tu déposes donc les documents, et tu reviens un peu plus rapidement à la salle d'entraînement, remarquant dès ton entrée qu'il se passe encore quelque chose. Un combat. Et ces idiots sont tous massé autour des deux mages, sans aucun pour se décider à faire quoi que ce soit. Ne jamais laisser deux de tes gugusses se battre sans un minimum de surveillance... La dernière fois, t'en as massacré deux, et tu sais très bien que tes gars ont souvent tendance à changer leur joutes en combats à mort pour quelques mots de travers... Et parfois même beaucoup moins... Ah, c'est le désavantage d'accueillir tous les fous sanguinaires et autres tueurs malsains dans ta guilde. Enfin... Tu fends la foule, forçant quelques hommes à s'écarter. Tu prends un air calme et décontracté. Tu vas essayer de faire preuve de diplomatie cette fois, histoire de ne pas devoir tuer à nouveau. Et puis, ce serait bête de les supprimer ces deux là. Même si le type est un bon à rien, la demoiselle est douée, d'après ce que tu as compris.
- Bon, toi là. Oui, toi, la larve qui vient de se faire étaler. Dégage. T'as trois semaines. Je te laisse trois semaines dans les montagnes. Passé ce délai, tu reviendras, et je verrais si tu peux revenir. Et ne tente pas de fuir, sinon, je te ferais traquer... Et supprimer.
Tu regardes alors le pauvre homme se relever, le visage déformé par la crainte, et fuir sans demander son reste, sous les rires et les huées des autres mages. Tu secoues la tête. Il reviendra, tu le sais. Sinon, il se pourrait bien que tu soit pris par l'envie de lui donner la chasse en personne. Tu te tournes alors vers la jeune femme aux cheveux blond. T'es pas tout à fait sur, vu que t'as pu encore étudier tous les dossiers des nouveaux arrivés dans le laps de temps qu'à duré ton expédition, mais si ta mémoire est bonne, elle s'appelle... - Ka... Mino ? Jizo ? Rito ? Ah oui. Karito. Bien, il semblerait que tu aies besoin de te défouler... Je me présente, Clifford D. Jaegger. Nul besoin d'en dire plus. Maintenant, en garde.
Tu tires alors un lacet de ta poche, et tu noues tes cheveux en une sorte de catogan grossier, pour qu'ils ne te gênent pas durant l'affrontement. Tu sors ensuite ton sabre de son fourreau, et tu te mets en garde. En position de maai, un pied légèrement en retrait, et, tel un kendoka, les deux mains sur la poignée. Tu fais disparaitre ton sourire de ton visage, laissant apparaitre une expression de sérieux figé et de calme frigide. Elle a intérêt à combattre sérieusement. Comme si elle jouait sa vie durant cette passe d'arme. Car si elle ne se donne pas au maximum, elle n'aura pas beaucoup de chances de s'en sortir... - Allez. A toi l'honneur. Montre moi ce que tu vaux.
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| | | Sujet: Re: Un petit combat pour se changer l'humeur ? Mer 14 Nov - 19:29 | |
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Oméa K. Shizuka
| Un sabre. Une garde travaillée qui ne laisse pas d’ouverture. Un maintien confiant. Deux mains serrées sur la poignée de l’arme. Mon supérieur se rembrunit, devenant soudainement calme et sérieux. Son aura se focalisait entièrement sur moi. Clifford D. Jaegger. Le maitre de Silver Fang tout juste rentré au bercail me fait face avec une certaine classe. Je laisse un bref sourire éclairer mon visage.
- Avec grand plaisir Clifford.
Je me mets également en garde, pour faire bonne mesure. Nous commençons alors à nous tourner autour, lentement, comme deux fauves qui se jaugent pour savoir qui aura l’ascendant sur l’autre. Un léger frisson me parcourt le dos et je ferme ma main dans le vide.
- Morbid Gluttony
J’ignore totalement ce qu’il sait faire, je risque donc d’avoir grand besoin d’une arme légère et large. Gluttony vibre dans ma paume. Il m’attend et je finis par m’élancer. Nous croisons le fer avec une certaine banalité, lui et moi. J’eus la nette impression qu’il était plus rapide quand il contre attaqua mais je choisis d’en faire abstraction. C’était surement une chimère. La courbe du coup d’estoc était jolie. Elle l’aurait été encore plus, une fois couchée sur papier…
Concentre-toi ma fille. Les détails plus tard.
Je place le manche en travers pour que la lame s’y enfonce. Le bois du naginata l’accueille avec un grand plaisir et je profite que l’arme soit coincée pour faucher les jambes de Clifford. Mon pied passe lentement dans le vide alors que le pied de mon adversaire surgit aussitôt pour me forcer à reculer. Raté. Je fais la moue pendant qu’il libère son sabre. En plus j’ai lâché Gluttony dans la foulée. Je me maudis alors qu’elle disparait entre les mains du roux. Bon, au moins j’étais plus ou moins fixée : il maitrisa parfaitement son arme et il était sans aucun doute plus agile que moi. Si je prenais mes dagues, je serais au moins plus légère sinon plus que lui. Si je choisissais la faux, je pourrais le tenir à distance mais mes mouvements prendraient plus de temps … Tant pis. Je dois le forcer à se révéler magiquement.
- Satan's Wrath
L’arme qui m’est si chère apparait. Ma garde change. Mon esprit s’affute et se concentre sur ma cible. Je souris en percevant l’imperceptible souffle las qu’il vient de lâcher. La lame recourbée de Satan se dessine au-dessus de ma tête alors que j’en profite pour pivoter dans un enchainement circulaire. Un tour, deux tours… Le maitre de Silver Fang n’est plus dans ma ligne de mire.
Qu’est ce que …
Je pars en arrière par réflexe, évitant de justesse le tranchant du katana. Il avait changé de position pour se placer dans mon dos à l’instant ou j’avais stoppé mon élan. Finalement, je délaisse mon arme pour me rattraper avant de toucher le sol. Je dois avoir l’air fine à faire le pont, tiens.
Ressaisis-toi abr* tie.
Je me relève par je-ne-sais quel miracle, laissant toute la salle profiter de mes sous-vêtements. Flute. Je n’avais vraiment pas besoin de ça et puis quelle idée j’avais eu de me mettre en robe aussi ! Enfin bref. Ma pudeur ne m’aiderait pas à surprendre Clifford. Je recule et repasse en garde. Cette fois, je sais qu’il est plus rapide que moi. Beaucoup plus rapide. Reste à établir qu’elle type de magie il pouvait bien employer. J’avais tout sauf envie de me prendre une mauvaise surprise dans la tête. Il me reste alors deux choix. Privilégier l’attaque ou être polyvalente. Mon regard se durcit alors que je prononce l’appel des dagues jumelles de Mammon. Je reste immobile et observe les moindres faits et gestes du jeune homme quand une taquinerie me passe en tête.
- Quelle couleur Mon Seigneur ? souris-je malicieusement.
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| | | Sujet: Re: Un petit combat pour se changer l'humeur ? Jeu 15 Nov - 1:48 | |
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| Tu serres ta lame. Tu fais signe à tous les spectateurs de s'éloigner. De toutes façons, si ils restent trop longtemps dans les parages, tu risque de les embarquer dans le combat sans même qu'ils ne s'en rendent compte... Enfin, pas exactement. Disons plutôt que tu risques d'en trancher un par inadvertance... Alors tu les laisses s'écarter, les regardant un instant se positionner dans les coins de la pièce. Tu reportes alors ton attention sur ton adversaire. Elle n'a pas d'arme sur elle. Tu la vois alors faire apparaitre une arme dans sa main encore vide la minute précédente. Une naginata... Intéressant. Une arme avec une telle portée, face à ton simple katana... Tu pars désavantagé sur l'arme en elle même... Mais... Il y a toujours un mais.
Tu la laisses entamer l'assaut. Tu pares les premiers coups avec une certaine aisance, avant de commencer à contre attaquer, frappant rapidement. Elle est beaucoup trop lente. Enfin, pas tant que ça, mais... Tu domines sans même avoir lancé de sort pour le moment. Tu te fends alors d'un estoc insolent. Une telle attaque face à une naginata, c'est de la provocation pure... Elle a une arme à portée assez élevée sur la longueur, et tu arrives pourtant à frapper d'estoc... Elle est trop lente. Ta lame se plante alors dans le bois de l'arme adverse. Une ouverture. Tu lui décoches alors un violent coup de pied, l'empêchant de réaliser son balayage. Tu la laisses alors reculer la regardant un instant. Elle fait alors apparaitre une faux. Tu arques un sourcil alors qu'elle commence à frapper. Tu concentres ta magie dans tes jambes, avant de murmurer un unique mot.
Tu esquives alors les coups de ton adversaire, la contournant à toute vitesse pour frapper. Tu sens la magie s'écouler dans tes jambes, alors qu'elle recule de justesse. Elle a eu de la chance sur ce coup là, sinon, tu l'aurais déjà découpée. Tu la regardes un instant faire son numéro de contorsionniste pour se redresser, tout en désactivant ton sort. Tu vas devoir faire très attention à ne pas bouffer ta magie comme ça, sinon elle va prendre le dessus. Tu te remets en garde, la laissant faire apparaitre de nouvelles armes. Des dagues. Alors elle compte passer au combat rapporché ? Hum. Amusant. Elle ne sait pas de quelles prouesses tu es capable quand il s'agit de vitesse. Et de telles armes sont basées sur cette même caractéristique... Tu vas vaincre, il n'y pas beaucoup de doutes à avoir...
- Une couleur ? Rouge. Enfin. Reste concentrée. Regarde. Quick Slash.
Tu fends l'air, courant à toute vitesse vers elle, à une vitesse surhumaine, tranchant en diagonale dans sa direction. Est-ce qu'elle va réussir à parer ou à esquiver ? Tu vas bien voir. De toutes façons, cette petite attaque ne te servira à rien d'autre qu'à estimer un peu ses armes et ses capacités... Tu recules alors, reprenant ta position de garde. Tu vas bien voir si ton attaque a touché sa cible, ou si elle a réussi à parer. Dans les deux cas, le combat de na fait que commencer... Mais tu vas le finir vite. Très vite. Car c'est cette vitesse qui te caractérise. Tu n'es pas le maître de la vitesse, tu es la vitesse. Et elle est probablement la seule dans cette pièce à ne pas le savoir... Enfin, pour le moment.
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| | | Sujet: Re: Un petit combat pour se changer l'humeur ? Sam 17 Nov - 11:32 | |
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Oméa K. Shizuka
| L’éclair blanc de la lame s’approche rapidement de moi, dans un ballet diagonal sans fioriture. Le coup n’était pas très élaboré mais sa vitesse le rend terriblement dangereux. Je n’ai qu’à peine le temps pour esquiver et je laisse la lame me frôler lors de son assaut. Je choisis volontairement d’accompagner son retour à la garde et passe au travers de la faille que je viens d’apercevoir. Je suis juste entre l’arme et lui, le narguant le temps d’un bref instant. Curieusement, il ne me donne pas envie de le blesser, juste de … me coller dans ses bras ? Nan, c’est n’est surement qu’une impression. Je lève les dagues pour infliger un coup en croix en humant l’odeur de Clifford. Etrange odeur quand j’y repense. Le mélange me faisait penser à des draps froissés et à des épices exotiques …
C’est pas le moment andouille !
Je me suis laissé distraire trop longtemps, je n’ai pas vu si mon coup avait porté ses fruits. Je soupire en me maudissant. Je ne suis pas assez concentrée et j’enchaine les mouvements inutiles. Je vais mourir si je ne fais pas plus attention. Je recule à l’extrémité de la salle pour réfléchir à comment en finir au plus vite. Je ramène mes lames croisées devant mon visage et ferme lentement mes yeux.
Perçois le temps de ta cible.
Clifford D. Jaegger respire calmement. Son souffle, déjà presque imperceptible, eut une légère variation. De nouveau il bougeait vers moi. Le coup se précipita sur mes flancs découverts. C’était plutôt prévisible je dois dire. J’avance d’un pas pour me retrouver contre lui une seconde fois et prendre appuis pour sauter.
- Sharp Trick
Le stylet de Baal remplace mes dagues. Je vais lui apparaitre sans défense, la main vide de toute arme. Je veux qu’il me sous-estime, qu’il pense que je suis à court de magie. Je veux le bluffer au dernier moment et lui faire sentir le poids d’un objet qu’il ne verra pas mais qu’il sentirait tout contre sa peau. J’atterris dans son dos et reprend ma garde. Un second coup m’accueillit puis un troisième, un quatrième… Je n’en parerais aucun, de peur de lui mettre la puce à l’oreille sur ma stratégie. Les sauts, saltos et roulades se succèdent. Le katana dessine des estafilades au fur et à mesure de nos passes d’armes. J’attends le bon moment pour frapper en veillant à dissimuler mon arme. Je ne dois pas parer. En aucun cas. Une énième entaille se dessine sur mon bras. Une de plus ou une de moins … Je ne fais plus la différence et puis mon adversaire roux était autrement plus intéressant. Maitrise de son arme. Economie des mouvements et de magie. Le Maitre de Silver Fang n’était pas réputé pour sa force physique mais l‘affronter valait largement le déplacement. Je me baisse pour passer sous la lame de Clifford et réussi enfin à l’approcher. Je trace une blessure jumelle de la mienne avec Sharp, la laissant se révéler aux yeux de l’homme roux. Un grand sourire triomphant devant sa surprise, je recule pour me remettre en garde et changer discrètement de main.
- Mon sang contre le tien, voilà une dette payée.
Je serre mes deux poings au niveau du visage en me concentrant uniquement sur lui. Il est temps de le titiller un peu. Pour qu’il ne sache pas ce que je prépare. Il me restait juste assez d’énergie pour switcher une dernière fois d’arme, je ne devais donc pas rater mon tour.
- Ne me sous-estime pas Clifford D. Jaegger. Tu es peut être un expert de la vitesse mais j’ai plus d’une arme dans les mains. Alors d’après toi, d’où viendra le coup cette fois ? La gauche ou bien la droite ?
Une décharge électrique parcourut mon dos.
Chaque affrontement, chaque pique, n’est que l’aspect d’un jeu Shizu’.
Un jeu hein ? Sylva n’avait jamais été aussi proche de la vérité. Et dans ce jeu-là, je mettais ma crédibilité, ma fierté et ma liberté en guise de tribut pour le gagnant. Mais lui, que comptait-il offrir en cadeau ? Son titre lui convenait parfaitement et je n’en voulais pas. De la reconnaissance surement. De l’amitié peut être ? Je me mis à étudier ses mimiques et déplacements mais ils ne m’apprirent rien. Si ce n’est éventuellement de l’amusement.
- Tu me fais penser à un danseur de tango, souris-je. Quand tout ce cirque sera terminé, je serais ravie de t’accorder une danse.
Oui oui, un danseur de tango. Sensualité, flirt avec l’interdit, promesse voilée de fer. Un parfait compagnon de jeu et, pourquoi pas, de chasse. Je comprenais pourquoi personne ne l‘avait détrôné de son poste : Il représentait la guilde à la perfection. Il était elle, elle était lui. Il donnait envie de le suivre sans se poser de question.
Un meneur capable de soulever les foules.
Voilà ce que je ressentais en le voyant ainsi face à moi. Il allait être une des rares personnes en qui j’aurais confiance. Mon choix était fait. Il ne nous restait plus qu’à clore ce combat. L’issue tournait franchement en sa faveur mais qui sais. Je remarque qu’il a l’air un peu plus fatigué qu’auparavant. Il va surement ralentir sa cadence dans peu de temps. Mon sourire doux s’accentue légèrement alors que j’évalue mes chances. La conclusion n’est pas certaines mais la donnée que je viens d’extraire me plait beaucoup. Le vent peut encore tourner en ma faveur.
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| | | Sujet: Re: Un petit combat pour se changer l'humeur ? Dim 25 Nov - 1:33 | |
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| Tu pensais que ce serait simple, mais... Il semblerait qu'elle ait encore quelques surprises en réserve. Tu restes en garde, et tu continues à combattre. Pourtant, tu n'as pas baissé ta garde, tu es resté concentré, et tu es resté là, à frapper comme tu le faisais, tentant de garder ton avantage... Mais tu aurais du voir que son absence apparent d'arme n'étais là que pour te leurrer, te donner l'impression que tu allais gagner, car sa magie s'était épuisée... Mais non. Elle a encore de quoi manipuler ses armes. Combien ? Tu ne sais pas. Et le doute commence à germer. Est elle encore capable de faire appel à beaucoup d'armes ? Et quel genre ? Par exemple, son dernier petit tour était assez retors... Alors à quoi va donc ressembler le prochain ? Elle bluffe. Elle veut jouer avec tes nerfs. Mais tu vas lui faire comprendre... Tu vas lui montrer que peu importe ses techniques, peu importe ses ruses, cela ne servira à rien contre toi... Tu fermes les yeux, imperméable à ses mots.
- Je ne t'ai pas sous estimée. Je me suis juste laissé surprendre. J'ai été un peu trop négligent. Cela ne se reproduira plus... D'ailleurs, je ne t'en laisserais pas le temps.
Tu fermes les yeux, et tu te concentres. Tu laisses fluctuer ta magie dans tout ton corps, prêt à lancer ton ultime sort... Elle ne verra rien. Ou du moins, si, elle verra, et elle ne comprendra pas. Ou si elle comprend, elle sera impuissante. Même si elle était la plus puissante au monde... Elle ne pourrait rien. A quoi bon posséder la force, si l'on ne peut pas s'en servir ? C'est inutile. Et tu vas le démontrer, encore une fois. Tu rouvres les yeux, la fixant intensément. Elle a du talent pour son niveau actuel. Oui, elle a un avenir prometteur, c'est le moins qu'on puisse dire... Mais pour le moment, elle doit encore s'améliorer. Enfin, toi aussi en fait. Mais c'est une autre histoire... - Peu m'importe la droite ou la gauche, le haut ou le bas. Je serais partout pour frapper. Gunshot Speed.
Tu prends alors de la vitesse. Toute ta vitesse, te déplaçant à une vitesse hallucinante. Tu semble te démultiplier tellement tu bouges vite. Tu sembles l'entourer, de tous les côtés, ta lame pointée vers elle. Puis, tu attaques. D'un coup, d'un seul. Tu as alors l'air de frapper depuis toutes les directions, dans le but de venir la trancher... Tu ranges alors ta lame, et tu t'écartes. Tu as frappé dans le vide à côté d'elle. Oui, tu as évité de la trancher sciemment. Tu es bien conscient que tu n'aurais pas pu te permettre une telle gentillesse contre un véritable ennemi, mais... Tu ne comptais pas la blesser. Pas trop gravement du moins. - J'espère que tu as compris. Tu n'aurais pas pu me battre. A moins que tu ne préfères essayer ?
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| | | Sujet: Re: Un petit combat pour se changer l'humeur ? Dim 25 Nov - 18:47 | |
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Oméa K. Shizuka
| Sa dernière attaque était une merveille. Un ballet de vitesse ou seul lui pouvait mener la danse et clore la vie. J’avoue que sur l’instant, je n’ai pas compris. Ces dizaines d’images qui m’empêchaient de savoir où j’aurais pu frapper. Aurais-je seulement pu frapper ? J’en doute franchement. Trop rapide. Trop incertains. J’attends les blessures avec les dents serrées, prête à encaisser la douleur. Mais rien ne vint.
J'espère que tu as compris. Tu n'aurais pas pu me battre. A moins que tu ne préfères essayer ?
Sa remarque est presque inattendue et je prends conscience de mes faiblesses. C’est ce qu’on appelle se prendre une vrai baffe psychologique. Je ne suis pas invincible. J’ai trouvé mes limites. Et quelqu’un d’intéressant pour m’aider à les combler un jour. Je lâche Sharp. J’aurais peut-être pu répliquer … Mais pour quoi faire ? Il n’y a plus de combat à gagner de toute façon. Le stylet disparait avant de toucher le sol, me laissant le loisir d’observer mon adversaire tout mon saoul. Il était intrigant au plus haut point.
Comme si le suivre te révèlerais quoi que ce soit.
Je chasse cette pensée et reste debout comme une potiche. Je finis enfin par lui tourner le dos pour ramasser mes affaires. Je le rejoins donc et attrape son bras désarmé. Je dois me mettre sur la pointe des pieds pour lui murmurer ce que je souhaitais.
- Je serais ravie de te recroiser pour des affaires plus … personnelles.
Je lui colle un gentil baiser de remerciement sur la joue avant de jeter un regard à la foule. Ils étaient encore plantés là, comme la bande de simplet qu’il ne devrait pas être. C’est vrai quoi ! C’était les meilleurs voleurs et assassins du pays et il restait là comme s’ils comptaient y prendre racine. Je préfère ne même pas les regarder en fin de compte et me reconcentre sur Clifford.
- Alors ? Quel est le prix du jeu ? fis-je mi-figue mi-raisin.
Je le tire doucement vers la sortie, espérant qu’il comprendra plus ou moins que j’attends d’être entièrement seule pour parler librement. Nous fendons le groupe disparate des spectateurs et nous disparaissons dans un des couloirs. Je l’accompagne jusqu’à son bureau sans trop savoir où je voulais aller ou ce que je souhaitais faire. Nous étions tous deux silencieux comme des tombes. C’en était pesant d’ailleurs. Arrivé devant la porte, je le lâche et toujours indécise, j’hésite avant de choisir de me montrer parfaitement honnête.
- Et maintenant ? dis-je en le regardant. Je m’en vais ou tu as besoin de moi pour quelques choses ? J’avoue que je t’ai attrapé par coup de tête et que je n’ai pas grand-chose à te dire. Ou à la limite je peux te dessiner si tu es d’accord mais cela s’arrête là en fin de compte.
Je m’étire lascivement et constate les dégâts fait sur ma tenue du jour. Il y a des trous partout sur ma robe, montrant parfois avec certain mouvement le bas de mon soutien-gorge. Quant au bas, il était tout bonnement archaïque et les fendus, tracé par la lame, remontaient a qui irait le plus près du bassin. C’était un massacre pur et dur. Dire que j’adorais cette petite robe … Tant pis. Je règlerais le problème plus tard. Peut-être que j’emmènerais Bastian aussi. Il avait parlé d’uniforme la dernière fois mais nous ne nous en étions jamais occupés. Je secoue la tête avant de reporter mon attention sur Clifford.
- Alors ? J’attends sempai.
- Spoiler:
C'est un peu court mais comme ça on peut caser la mission avec les Balkans si tu veux ♫
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| | | Sujet: Re: Un petit combat pour se changer l'humeur ? Dim 16 Déc - 16:35 | |
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| Tu regardes autour de toi. La plupart de tes hommes n'ont pas compris. La plupart connaissaient déjà ta vitesse, mais aucun ne l'avait déjà vraiment vue à l'oeuvre. Tu restes un instant sous les regards abasourdis de ces lourdauds incapables de déployer un minimum de vélocité, et tu souris légèrement. D'un sourire arrogant et moqueur, sans même prêter réellement attention à la demoiselle. Tu tiques tout de même un instant en sentant ses lèvres se poser sur ta joue... Non, décidément, tu n'arriveras jamais à t'habituer à ce genre de contact physique... A ce genre de rapprochements même. De toutes façons, les gens qui t'entourent ici... Tu ne peux pas dire qu'ils aient une réelle valeur à tes yeux. Oui, en somme, ce sont des pions. Enfin, la plupart... En fait non, tous le sont, sans exception.
Tu restes un instant plongé dans tes pensées, avant de revenir à la réalité, alors qu'elle te tire hors de la salle. Oui, tu remettras tes périodes d'intense réflexion à plus tard, pour le moment, tu as d'autres chats à fouetter. Mais bon, tu as cette mauvais habitude de te vider complètement la tête dès que tu commences à combattre... Tu sors donc de la salle, avec un geste de la main, légèrement agacé, signifiant à tes hommes que tu ne veux plus les voir rester là à bailler aux corneilles... Oui, bah chez toi, quand tu leur tends ton majeur, ça veut bien dire ce que ça veut dire... Tu la suis alors dans les couloirs, et tu l'amènes jusqu'à ton bureau. Ou du moins, tu la laisses te mener jusque là. De toutes façons, tu as d'autres choses à faire... Tu t’apprêtes à rentrer lorsque tu l'entends reprendre la parole, pour la première fois depuis la fin de votre affrontement. Il faut dire que tu n'avais rien de plus à lui dire... Mais bon. A vrai dire, oui, tu aurais peut être besoin d'elle pour une chose... Tu rentres dans ton bureau, et tu attrapes un papier sur ton bureau. Tu y jettes un rapide coup d'oeil. Oui, c'est bien ça. Tu reviens alors vers elle, lui tendant l'ordre de mission.
- Tiens, jette un oeil à ça. Tu penses être capable de m'accompagner pour cette mission ?
Une chasse aux Balkans, oui. Le problème, c'est que tu sais de quoi ces créatures sont capables, et tu sais aussi que tu n'es pas encore en mesure de les affronter seul... Tu restes lucide sur tes capacités, mais au vu des siennes... Elle pourra t'être utile le moment venu. Tu la regardes donc prendre sa décision, reprenant la parole. - Et au fait. Ne m'appelle pas sempai. Contente toi de Clifford. J'ai laissé mon rang derrière moi, pas la peine de m'en rajouter. Et puis, je trouve ça assez... Encombrant.
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| | | Sujet: Re: Un petit combat pour se changer l'humeur ? | |
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