Le vent fouettait la figure de Yäwé F.Libri. Il se trouvait actuellement à l’avant d’un modeste navire marchand qui avait accepté, son appartenance au Conseil aidant, de le transporter jusqu’à leur prochaine halte, qui se trouvait être également son prochain objectif. Sa position était-elle, que tel un prolongement du bateau, il sentait chaque secousse, chaque vague. C’était… grisant. Il faut faire ce dont je parle pour comprendre ce que peut ressentir quelqu’un comme Yäwé à cet instant. Avoir un immense désert turquoise devant soi, les embruns agrippant votre corps comme d’innombrables mains torturées, cela vous fait comme un immense sourire. C’était exactement cela. Une joie de vivre sans précédent habitait le jeune musicien, et d’ailleurs, ses yeux écarquillés et sa petite taille lui donnait l’air émerveillé de l’enfant découvrant l’océan pour la première fois, ce qui était le cas après tout. Il n’avait jamais vu la «mer » que dans les nombreux livres de Brumen qui traitait sur le sujet. Il se rappelait encore du « manuel de classification des herbes marines » (Un livre obscure qui traitait de la comestibilité de certaines plantes en milieux aquatiques.) qui lui était tombé sur la tête lorsqu’il avait cinq ans.

Un genre de son désagréable, comme font les chats lorsque l’on marche sur leurs queues, tira le flûtiste de sa rêverie. La terre se profilait à l’horizon et le navire et ses occupants arriveraient probablement au port à la tombée de la nuit. En faites, Yäwé ne savait pas vraiment ce qu’il faisait ici. Toutes genres de missions arrivaient au Conseil, et la plupart même les plus faciles étaient réalisé. Certaines étaient tellement… inattendues qu’elles en étaient devenues en « jeu » entre les membres chargées du tri des missions. Celui qui trouvait la mission la plus comique à la fin de la semaine empochait des jewels et… Bref. Toujours était-il qu’en tant qu’exécutant du Conseil, le F.Libri se voyait confier les missions les plus… Dans le cas présent, Il ignorait complètement sa mission, mais avait accepté quand même à cause de la « mer ». Le flûtiste respira l’air marin une dernière fois avant de descendre du bateau. Le Conseil lui avait même réservé une chambre dans un des hôtels de l’île touristique où il se trouvait. La nuit tombait mais la ville redoublait d’activité et de lumière. Il réussit néanmoins à atteindre parce je ne sais quel moyen l’hôtel et s’endormit bien vite dans un lit moelleux.

Depuis environs dix minutes le pauvre F.Libri était la proie du gérant de l’hôtel, un petit vieux très sympathique mais très bavard. Lorsqu’il s’avéra qu’en plus la demande d’aide venait de lui, Yäwé avait déjà envisagé une centaine de solution pour se sortir de cette conversation infernale. En gros, le petit vieux avait perdu son chat, illustrant parfaitement une certaine chanson que nous tairons pour des raisons de droits d’auteurs, et c’était le « gentilmageduConseilYäwé » qui devait le retrouver. Le vieux était certains que le chat était dans son jardin, seul problème ? Son jardin était gigantesque. C’était d’ailleurs pour cela que l’Hôtel était recommandé dans les guides touristiques. Yäwé revint avec difficulté à la conversation.

Et Yäwé disparût dans le jardin, de toutes façons, il aurait dit n’importe quoi pour se débarrasser du petit vieux pot de colle. Il se mettait maintenant en mode « traqueur » et rien ne pouvait lui échapper, et…

Il était allergique au poil de chat. Ce qui lui permit de voir le chat lui sauter dessus et de le regarder tranquillement ensuite. Yäwé était un mage, autant en profiter. Il sortit sa flûte et…

Le chat est trop fourbe. Il se jeta à nouveau sur le pauvre mage, provoquant une poussé de toux, et prenant appui sur sa tête se préparait à sauter mais Yäwé ne se ferait pas avoir une nouvelle fois. Il porta la Flûte à ses lèvres et joua, tout en courant après le chat pour que celui-ci reste dans le rayon d’effet du sort : Lullaby, la berceuse. Il s’en suivit donc une course poursuite de trois minutes jusqu’à ce que sous l’emprise du sort du musicien, le chat s’endorme. Il ne restait plus qu’à Yäwé de prendre dans ses bras cette petite boule de poil, et de la ramener, endormi, à son maître. Dernière épreuve avant de retourner à Era.

La journée allait être longue, Yäwé le sentait.