La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent.
Sujet: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent. Mer 27 Juin - 22:35
Invité
Click
Yäwé & Seiren
Era. L’une des plus grandes villes de Fiore. Il avait fallu qu’elle y mette les pieds pour « compléter un rapport d’enquête » sur une mission qu’elle avait exceptionnellement effectuée pour le Conseil il y a peu. Et pourtant la mission s’était déroulée à Oak Town, où elle avait transmis son rapport à leur avant-poste. Mais apparemment, c’était insuffisant. Ichigo Fukosaki, son partenaire à ce moment-là, étant difficile à contacter du fait de son statut d’indépendant… C’était à elle de s’y coller. Et quel calvaire que de se retrouver dans une cité si immense quand on possède un tel sens de l’orientation. Fort heureusement, Seiren était devenue prévoyante. Si elle le pouvait, elle arrivait la veille du rendez-vous pour repérer les lieux. Donc aujourd’hui, la jeune fée pouvait visiter. Avouons qu’avoir le loisir de se perdre était une chance rare.
Une fois n’était pas coutume, la jeune femme s’orienta mal. Malgré la carte en sa possession et malgré les indications de certains passants. Dans ce dédalle de rues commerçantes, Seiren commençait à perdre patience. Seule solution envisagée : prendre de la hauteur. Elle glissa dans une impasse pour y activer sa technique de déplacement, à l’abri des regards indiscrets. La masse légèrement luminescente pris place sur ses jambes et ses bras pour former ses fameuses bottes et gants montants bleuté. Elle passa par les toits… Endroit de prédilection pour profiter de la température printanière, mais aussi des premiers rayons de l’astre solaire.
Objectif localisé en quelques secondes. La recherche s’arrêta dans l’instant. Un peu déçue qu’on lui coupe l’herbe sous le pied aussi vite, Seiren prit la décision de continuer sa découverte de la ville en la surplombant. D’autant que la solitaire qu’elle était appréciait de s’éloigner du tumulte qui régnait en bas. Les riverains d’Era étaient tout aussi énergiques que ceux de Magnoria. Ou alors n’était-ce qu’une caractéristique de ce pays ? Elle ne saurait le dire… Isaya laissa ses pensées divaguer, tandis qu’elle sautait de toit en toit, profitant du paysage qui se déroulait sous ses yeux.
Après un petit encas grignoté sur le pouce, ou plutôt sur un toit-terrasse, la nécessité d’une sieste digestive s’imposa soudainement à elle. En lieu et place, sous le soleil de midi, la jeune femme s’endormit, candide… Mais le repos fut de courte durée. Peut-être après une bonne dizaine de minutes, une douce musique parvint à ses oreilles. Ignorée avec nonchalance au départ, la curiosité d’Isaya prit vite le dessus. Elle se redressa et se glissa jusqu’au rebord pour s’y accouder et surtout voir se dessiner un concert de rue.
Un vieux piano droit et son maître. Un violoniste. Et un violoncelliste. Le trio ainsi réuni créait une musique douce et enchanteresse. Une ballade harmonieuse pour laquelle Seiren identifia rapidement le tempo. Les yeux à nouveau clos, visage posé sur une main, l’autre main pianotant sur la pierre brute… Le voyage se faisait naturellement. L’imprégnation était facile pour elle… Fragment d’une éducation lointaine. Aujourd’hui les gammes se font en toute innocence et sans menaces…
Sujet: Re: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent. Jeu 28 Juin - 9:46
Invité
Click
[ ... Précédemment ... ] 2 journée de 24h chacune sont passées de puis que le mage du Conseil a fait la rencontre avec Lenn. 2 journée de 24h chacune à ne rien faire si ce n’est égrener les secondes en attendant un évènement qui pourrait distraire. Enfin, 2 journée de 24h jusqu’à aujourd’hui. Dieu aurait-il entendu la prière silencieuse ? Ce pourrait-il que << l’évènement distrayant >> soit cette jeune personne qui vient de s’engouffrer dans le ventre insatiable d’Era ? Yäwé l’ignore encore, n’ayant même pas conscience qu’enfin, une poussière soit venue bloquer les mécanismes cauchemardesques de ce sablier infernal : l’Ennuie.
Era est un ogre. Era est une étoile. Les avis divergent sur le sujet. Néanmoins tous s’accordent sur une chose, Era est gigantesque. Ville importante, Siège du Conseil de la Magie, elle voit les choses en grand. Tout ici paraît disproportionné. Ici, les mendiants sont riches. Ici, les commerçants millionnaires. Ici, le roi Argent gouverne avec Zèle et Enthousiasme, car il sait que son règne durera en bien longtemps. C’est Ici, que siège la reine Justice. Era est une métropole insatiable, mais qui brille de mille feux. Era est un ogre, et Era est une étoile.
Les oiseaux sont attirés par les villes. Cette attirance ce mesure à la taille de la cité. Cette hypothèse se valide avec Era ; le fameux phénomène de survie facile. Les oiseaux sont donc monnaie courante à Era, véritable œil de la ville, observant tous mais ne parlant jamais. Nombre de meurtres, voles et autres conflits seraient élucidés si les oiseaux parlaient. Fort heureusement pour de nombreux malfrats, ce n’est pas le cas et ils se contentent de voir, silencieusement. Il n’est donc pas surprenant qu’un voltigeur aérien est vu l’étrange fille aux bottes. Ce prenait-elle pour un volant ? Intrigué, car notre oiseau l’était toujours, il la suit sur quelques toits de maisons, mais se lasse bien vite. Il s’éloigne de la fille et bientôt l’oubli. Mais la voilà qui se rappelle à son bon souvenir : il plane maintenant dans les quartiers marchands, mais alors que la fille était à l’Est, la nouvelle distraction est à l’Ouest. Un jeune homme, blond qui est, comme elle sur un toit. Etrange vraiment. Mais ce genre de chose n’empêche pas un oiseau d’être un oiseau, et bientôt le « piaf » s’en va, porter par d’autres vents et d’autres préoccupations.
Yäwé F. Libri se trouvait donc sur un toit de la ville, à savourer l’air frais du matin, regrettant néanmoins que rien ne vienne troubler le quotidien lassant d’un mage du Conseil de rang inférieur : Faire les tâches ingrates, parfois administratives, parfois sur le terrain, mais jamais de rien excitant. Voilà ce que voulait le mage. Du danger, pouvoir jouer, s’amuser. Mais ce n’était jamais le cas. Un souffle intérieur poussa le mage à sortir de sa torpeur. Il baya largement, endormi par les rayons du soleil. Un instinct lui disait de bouger, s’il voulait se distraire. Bien que paresseux, Yäwé décida de se faire confiance et se mit en route. Il avançait lentement d’abord, puis plus vite à mesure que l’engourdissement quittait son corps. Une musique, qu’il jugea excellente étant lui-même musicien, parvint finalement à son oreille. Plusieurs instruments mêlés : un Concert.
Le Filia Libri était joueur. Il se rapprocha donc du son, et s’installant finalement sur le toit, les deux jambes pendant dans le vide, écouta. La musique était douce et forte en même temps mais il manquait quelques choses aux yeux de Yäwé, de l’action. Il sortit sa flûte de son étui, et la portant à ses lèvres attendit. Et joua, coupant le violon au moment même où celui-ci devait répondre au violoncelle. Il jouait bien, copiant l’air du piano mais le réarrangeant un peu, par ce fait changeant le rythme de la musique laissant, trois musiciens dans l’embarras alors même qu’ils atteignaient leurs heures de gloire. Un sourire joyeux, pétillants saturait le visage du mage alors que celui-ci jouait.
Sujet: Re: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent. Dim 1 Juil - 14:41
Invité
Click
Vous vous rappelez de cet horrible bruit lorsque le diamant dérape sur un vieux 33tours ? Et bien, c’est exactement ce qui venait de se passer pour les oreilles de la fée. Un son parasite, une interruption brutale. Bref, un opportun qui venait de gâcher l’évasion que lui procurait ce concert. Même si, en réalité, Seiren aurait encore plus apprécié un solo de piano. Les autres instruments avaient moins d’importance à ses yeux. Elle se redressa donc d’un bond, à la recherche du malotru. Guidée par les notes du flûtiste, qu’il fallait reconnaître très talentueux, ses yeux violets le débusquèrent sur le toit d’en face. Une tête blonde, souriante peut-être un poil impertinente, mais Isaya n’était pas sûre d’elle. Déduction vaseuse vu la distance qui les séparait.
Sa mélodie était bien plus enjouée, la partition plus rythmée. Le relief ainsi donné à l’air réarrangé avait laissé les premiers spectateurs dans la perplexité. Mais rapidement, leur emballement se fit sentir, préférant clairement cette démonstration à l’originale. Le trio semblait déconcerté et n’osait plus faire le moindre mouvement. Les bras ballants, on pouvait même décrypter sur certains visages la honte d’avoir été surpassé aussi simplement. Alors que l’évidente compétition qui règne dans ce domaine aurait pu être jugée comme préparatoire. L’expérience s’avérerait quelque peu traumatisante pour les plus faibles esprits. Une petite fille vint même à danser gaiement. Tournoyant sur elle-même, puis sautillant à gauche et à droite avec une candeur rafraîchissante. Les premiers applaudissements fusaient de part et d’autre de la petite place. Oui. Il était doué. Il excellait avec une telle facilité qu’il pouvait être considéré comme un prodige par la plupart.
Mais pour Seiren, il avait interrompu un bon moment. Certainement n’avait-il pas cherché à mal, mais il s’était montré un peu trop confiant, voire même insolent. Avoir osé interrompre les trois musiciens et porté la lumière sur lui, cela avait laissé un goût amer dans la gorge de la jeune femme. Aussi talentueux et passionné soit-il, l’acte méritait tout de même une réprimande. Alors la lueur bleutée de sa technique réapparut et une seconde plus tard, la fée se retrouva à côté du flûtiste, en équilibre sur le rebord elle aussi. Et sans crier gare, avec la tranche de sa main gauche, elle frappa le dessus de sa tête. Bien qu’elle n’y ait pas mis toute sa force habituelle, l’à-coup pouvait paraître violent… Ou du moins surprenant.
▬ « Dis donc « Monsieur je-fais-ce-qu’il-me-plaît », vous pourriez un peu penser aux autres, non ? Ils sont arrivés bien avant vous… »
Ses prunelles indigo se fixèrent sur lui, incisives. Un peu farouche, peut-être trop directe, Seiren aussi pouvait paraître trop sûre d’elle, au pire, présomptueuse. Mais à cet instant, l’ancienne princesse faisait un caprice. Il fallait reconnaître qu’elle aussi faisait ce que bon lui semblait, sans se soucier des autres. Mais elle n’en avait pas du tout conscience et se murait volontiers derrière une fausse autorité.
▬ « Je voulais écouter la fin de LEUR musique. Vous auriez pu attendre et faire votre prestation après. Ou alors, vous mêler à eux de façon plus harmonieuse. Là, vous avez tout coupé. Et c’est irrespectueux. Je pourrais même dire que c’est totalement égoïste. »
La maigre expression d’agacement se dissipa aussi vite qu’elle était venue. La leçon donnée, la jeune femme tourna les talons et s’éloigna doucement, commençant à jouer les funambules habiles sur le rebord du toit.
Il avait gâché le rare moment de détente qu’elle s’était accordée. Certes, elle aurait pu se contenter de l’écouter lui. Mais ses préférences resteraient toujours à la faveur du piano. Il n’y pouvait rien. Et au fond d’elle, son humeur boudeuse fourmillait. Sans vraiment regarder où elle mettait les pieds, comme si se mouvoir ici était un jeu d’enfant, Seiren regarda distraitement les gens en bas, avant de préférer se tourner son regard vers le ciel. Sur ces hauteurs, les brises encore fraîches se faisaient parfois un peu plus brutales, s’amusant dans ses longs cheveux, mais surtout, s’invitant dans le feuillage des arbres dans un bruissement charmeur. Ca y est, elle commençait déjà à passer à autre chose. Et l’attente jusqu’à son rendez-vous de demain s’annonçait déjà comme d’un ennui mortel…
Sujet: Re: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent. Lun 2 Juil - 15:28
Invité
Click
Ils applaudissaient. Etrange comme l’être humain promet mais ne s’engage jamais. Lorsque les trois musiciens s’étaient présentés et avaient joué, la foule les avait applaudit, les gonflant d’orgueil et parlant d’eux comme déjà de futurs prodiges, mais voilà cette belle mécanique s’était enraillée et un flûtiste s’était immiscé dans le concert. Les gens les adulaient quelques minutes plutôt on aurait pu croire qu’ils prendraient la défense du trio. Non. Ils avaient été aussitôt charmés par meilleur et les musicien furent laissés pour oubliés. La loyauté est-elle une chose impossible dans ce monde ? Yäwé ne voulait pas y croire. Pour être honnête, le mage regrettait presque son petit « spectacle ». Il causait du tort à des gens, et il n’aimait pas ça. Mais il, comme toujours avait fait cela sans réfléchir, et la chose était faite. Il ne pouvait pas remonter le temps et pour sa défense, le trio avait pris un air de la suffisance que Yäwé détestait voir. Cela leur servirait comme leçon d’humilité.
Toujours était-il qu’il avait maintenant devant lui une foule applaudissante, une fillette s’étant même mise à danser. C’est à ce moment qu’un sorte de boule de cheveux surmontée de deux points violets, le tout enveloppé de gant et bottes lumineux, vint le frapper. « Frapper » était un grand mot. Le coup avait été porté d’une façon presque théâtrale, de sorte qu’il paraisse violent mais sans l’être véritablement. Néanmoins, on sentait une grande force contrôlé dans ce coup. Celle qui semblait être une fille, mais qui dans l’esprit très « imaginatif » du F.Libri ressemblait à une glace vanille myrtille bleuté semblait le réprimander pour avoir interrompus les trois pauvres musiciens. Aux yeux du mage, ils étaient nuls mais la jeune femme ne semblait pas de cet avis. Il ne saisit pas toutes ses paroles, car elle parlait vite et articulait peu, en plus de violenté les oreilles sensibles du flûtiste. Il lui sembla cependant que les mots « je-fais-ce-qu’il-me-plaît », « les autres » et « avant vous », et cela prononcé avec une politesse beaucoup trop poli. Yäwé ne répondit rien.
Elle continua donc son monologue, pendant que le musicien réalisait que la lumière bleuté était d’origine magique et qu’il se tenait devant lui probablement une mage. Lui-même étant mage, membre (Pas encore éminent avouons-le) du Conseil, cela ne l’impressionna pas outre mesure. Cette information en poche, Yäwé décida de se concentrer sur les paroles de la jeune fille. Et n’était pas complètement dans le tort, et il était vrai que le mage du Conseil avait agi sans se soucier des autres et surtout pas des conséquences. Mais Yäwé avait été jaloux. Ce trio jouait trop bien, et même si le musicien maitrisait la flûte avec beaucoup de talent, il lui arrivait de rater des accords. Il avait fait d’ailleurs plusieurs fautes dans sa petite démonstration, même si il réussissait à les cacher plutôt bien. Eux n’en avaient fait aucune, cela n’était pas naturelle. Pas possible. Et c’est ce qui permit à Yäwé de comprendre. La jeune femme s’était détournée lui et paraissait maintenant se donner en spectacle, situation relativement comique puisqu’elle lui avait fait la moral quelques minutes plus tôt. Yäwé murmura pour lui-même.
« Ils trichent. »
Il parvint à se retrouver au sol et se faufilant dans la foule, occupée à observer la glace aux myrtilles faire des voltiges, ce qui provoqua d’ailleurs un haussement des sourcilles du mage, il parvint à atteindre le trio. Ceux-ci n’avait toujours pas eut de réaction, ne serait-ce pour défendre leur honneur. Yäwé leur sourit et sans gêne ouvrit le piano. Qui était vide. Il prit le violon et son acolyte plus grave pour vérifier, ils ne tiraient pas le moindre son. De faux instruments pour de faux musicien. Pas musicien mais magicien.
« Ils ne savent pas jouer la moindre note. Mais après je suis sûr que si vous leur demander poliment, ils seront ravis de terminer leur morceau. »
Yäwé F.Libri était un mage musicien. Il savait en reconnaitre un autre quand il en voyait un.
Sujet: Re: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent. Mer 4 Juil - 16:10
Invité
Click
Stoppée nette dans son élan. Et juste à cause de ces simples mots. Un poil provocateur. Et parce que de là où elle était, elle aussi pouvait voir la carcasse vide de l’objet du délit. À partir de là, une nuée d’émotions envahirent la fée. Se succédant à une vitesse phénoménale. D’abord, la gêne… D’avoir apprécié la musique de ces charlatans. L’indignation… De ne pas avoir détecter la supercherie. L’agacement… Qu’un autre l’ait remarqué à sa place. Et enfin, la colère. Seiren glissa en un instant, du toit au sol. Elle passa devant le flûtiste et l’ignora, préférant se focaliser sur les odieux mécréants. Elle se planta devant eux, le regard assassin et relâcha son aura magique, de façon… Quelque peu dévastatrice.
▬ « Iimm…poos…teurs de mes deux ! Je vais vous apprendre à duper les gens, moi ! »
Elle chopa le pianiste par le col et sans prévenir, elle shoota dans son instrument comme si il ne s’agissait là, que d’un vulgaire caillou… Qui, à l’impact, éclata tout de même en morceaux. Puis elle relâcha brusquement l’homme qu’elle tenait encore, en accompagnant le mouvement jusqu’au sol. Pétrifié, il n’osait plus faire le moindre mouvement. Isaya l’enjamba pour s’en prendre à ses complices, mais effrayés, ils abandonnèrent leurs instruments et s’enfuirent à toutes jambes en s’écriant qu’ils ne recommenceraient jamais. La jeune mage se retourna alors vers sa précédente cible.
▬ « Hiiii___! Je… Je vous le promets. On ne le refera plus. Ne… Ne me frappez pas, je vous en supplie. »
Hautaine, elle fixa le bonimenteur qui tremblait comme une feuille puis lui fit un simple signe de tête. Signal qu’il valait mieux déguerpir. Ce qu’il fit sans perdre une seconde. Et dans ce même élan, Seiren se tourna vers le jeune homme blond, le pointant du doigt.
▬ « Quant à toi … ! … Non. Rien. »
Il n’avait rien fait de plus, ni de pire. Elle n’avait aucune raison de s’en prendre à lui. Alors qu’elle s’était emportée pendant quelques minutes, la jeune femme se ressaisit avant de soupirer. Dans le même temps, elle réprima sa magie qui devint vaporeuse, le temps de son effacement complet. Retrouver son flegme habituel était facile pour une personnalité comme Seiren. Même après une telle démonstration de force. Comme si de rien n’était, elle remit ses cheveux longs en ordre et laissa entrevoir la marque de Fairy Tail apposée sur sa nuque.
▬ « Era n’est pas une ville pour moi. »
Elle glissa ses quelques mots comme si elle se parlait à elle-même. Mais elle les oublia bien vite. Puisque déjà attirée par autre chose, une nouvelle distraction. Un marchant ambulant qui avait su rester à l’écart de la zone de turbulence. Le vieil homme barbu proposait toute sorte de pâtisseries et boissons. L’étalage haut en couleurs avait su retenir l’attention de la demoiselle qui s’y dirigea presque immédiatement. Pliée en deux, mains sur les genoux, ses pupilles naviguaient de gauche à droite, puis de droite à gauche tout en prenant le temps d’enregistrer chaque saveur à sa disposition. Un instant, hésitante… Mais la seconde d’après, elle succombait à la tentation.
▬ « Alors je vais vous prendre ça, puis ça et… enfin ça, le petit truc avec les framboises dessus. Non pas ça, ce qu’il y a derrière. Oui, voilà. » ▬ « Euh… Vous êtes consciente que tout est à base de lait ? Ça ne va pas vous faire trop ? » ▬ « Non, non, c’est parfait. » Un sourire, bien rare, se dessina sur ses lèvres… Chaleureux et innocent. « « Combien je vous dois ? ▬ « Ooh… Rien du tout, mademoiselle. C’est moi qui offre. »
Légèrement surprise, ils argumentèrent puisqu’elle refusait un tel traitement de faveur. Mais après quelques temps, il réussit à lui faire comprendre que c’était sa façon de la remercier pour avoir fait fuir la vermine. À ce moment-là, elle suggéra qu’il fallait en faire de même pour le flûtiste qu’elle pointait à nouveau du doigt. Après tout, même si elle avait encore du mal à l’accepter, c’était bel et bien lui qui avait dévoilé la mascarade.
Sujet: Re: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent. Sam 7 Juil - 11:50
Invité
Click
Un psychologue aurait été comblé. Sur le visage de la fille, dont Yäwé ignorait toujours le nom, venait d’apparaitre toute une palette d’émotion qui se succédait très rapidement les unes des autres, ce qui aurait été presque été comique si l’on ignorait la situation. Une petite fille se même mit à rire dans la foule, probablement la même qui s’était mise à danser précédemment. Sa naïveté, bien que touchante, lui valut malgré tout d’obtenir le droit de se taire. Les parents ne plaisantent jamais lorsqu’il s’agit de choses sérieuses. Pour en revenir à notre magicienne, gène, indignation, jalousie, et colère sont les exemples d’une longue liste. Elle avança, prit dans une sorte de tourbillons magiques (qui n’annonçait rient de bon) vers les imposteurs, tenant la foule en haleine. La scène était pire qu’un film de suspense, et la plupart des personnes avaient complètement oublié la raison de leur présence en ces lieux, la bouche grande ouvertes, tous regardaient, complètement absorbé par ce nouveau genre de spectacle.
Il s’en suivit une scène…. Destructrice, rythmé par les « Aïe ! », « Nooooooon » et « Pitiiiié » des bonimenteurs. Yäwé dardait sur tous cela un regard qui se voulait neutre bien qu’amusé. Il fut également intrigué par le passé de la fille aux yeux violets, surnommé par son esprit enfantin, glace myrtille. Elle semblait voué une haine plus violente au pseudo pianiste qu’au pseudo violoniste et violoncelliste. Elle les laissa d’ailleurs partir sans leur infliger la moindre correction, alors que le pauvre « faussaire du piano » n’y coupa pas. Elle le laissa partir finalement avec une grâce presque arrogante par le biais d’un signe de tête. Le F.Libri eut en revanche un frisson dans le dos lorsqu’elle se retourna pour plonger ses yeux violets dans les siens. Elle dégageait une puissance féline qu’il n’était pas bon d’ignorer, et il était clair qu’avec le niveau actuel du mage du Conseil, si la jeune femme décidait de punir également le flûtiste, celui-ci ne pourrait rien faire. Heureusement pour lui, elle décida d’écouter la raison, plutôt que la colère et se détourna, l’ignorant finalement avec superbe. Elle remit ses cheveux en ordre, bien que le genre « rebelle » lui allait plutôt bien, et laissa entrevoir la marque des Fées. Fairy Tail. Yäwé rit. Son comportement impulsif exprimait bien des choses ! Même les membres du Conseil mineurs connaissaient Fairy Tail pour ses nombreuses destructions. Il faisait un nombre de mission ahurissant, mais les dommages collatéraux qui s’en suivait était ahurissants aux aussi. Yäwé toujours immobile parmi la foule, qui comprenant que le spectacle était terminé commençait à s’éparpiller, la suivit des yeux tandis qu’elle s’approchait d’un vendeur bien connu du blondinet car celui-ci faisait son chiffre d’affaire annuelle rien qu’avec les achats du jeune mage. Il lui fit un grand signe du bras, extrêmement discret donc. Et s’approcha lorsque la jeune femme le pointa du doigt. Il lui sourit innocemment avant d’engager avec le vendeur une conversation complice, détournant son invitation à savourer de délicieuses pâtisseries. Une idée avait germé dans la tête du flûtiste, et malheureusement si il voulait la mettre en marche, cela impliquait de partir maintenant et de laisser les délicieux « chou/painauchocolat/autresgourmandisessucrèesduvendeur » vivre. Dommage. Il s’adressa à la jeune femme, d’un ton presque mystérieux mais surtout joueur.
« Viens ! »
Il voulait se faire pardonner et réservait une surprise, qui espérait-il lui obtiendrait le pardon de la jeune fée. Le F.Libri disparût dans une ruelle espérant qu’elle suivrait.
Sujet: Re: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent. Sam 14 Juil - 20:51
Invité
Click
Elle ne se préoccupait déjà plus du vendeur et du flûtiste. Même si elle captait leur conversation par bribes, Seiren préférait se concentrait sur les petits plaisirs qu’on venait de lui offrir. Après une phase d’admiration, où elle détailla les friandises de ses prunelles, place à la dégustation.
Mais il y avait un dilemme. Par lequel commencer ? Tous semblaient plus savoureux les uns que les autres. Si elle choisissait la première gourmandise, délicieusement sucrée, elle aurait tout de suite envie de l’autre, aux saveurs acidulées. Et c’était sans compter sur la troisième, chocolatée, qui lui faisait de l’œil. Bref, la fée hésita quelques minutes avant de jeter son dévolu sur la plus sucrée, avec le sucre glace. Mais les mains un peu pleine, la tâche n’était pas facile. Seiren demanda alors un sachet au commerçant ambulant et y glissa les deux autres douceurs. Enfin. Le moment était venu. Goûter, se délecter, profiter. Mais à peine eut-elle mordu dans la pâtisserie que la voix du jeune flûtiste se fit entendre.
Un mot et rien qu’un seul. Une invitation à l’impératif. Un tantinet taquin, mais aussi énigmatique. Elle le dévisagea immédiatement la bouche pleine, mais il s’éclipsa précipitamment. Isaya termina sa bouchée et hocha la tête, sceptique, le regardant s’éloigner dans une ruelle un peu plus loin. Apparemment il voulait qu’elle le suive. Mais pourquoi ? Voulait-il lui montrer quelque chose ? En tout cas, le temps qu’elle se pose des questions, il avait déjà disparu de son champs de vision.
▬ « Hé ! … »
Même si obéir gentiment n’était pas une habitude de la jeune femme, il avait réussi à attiser sa curiosité. Alors sans chercher à tergiverser encore plus, la fée s’élança sa poursuite. Elle le retrouva vite, mais le reperdit de vue tout aussi vite. Il se faufilait entre les gens avec une telle facilité et elle qui ne connaissait pas la ville… Après plusieurs minutes, Seiren avait l’impression d’être menée par le bout du nez au beau milieu d’un labyrinthe. Et ça commençait sérieusement à l’agacer. Tête blonde à nouveau repérée, la jeune femme accéléra son allure et le rattrapa rapidement. Maintenant dans son sillon, elle n’allait plus le lâcher.
▬ « Hé, où est-ce que tu m’em… »
Coupé dans son élan, le musicien venait tout juste de s’arrêter et elle avait bien failli le percuter et écraser ses délices par la même occasion. L’humeur de la jeune femme se faisait un peu plus changeante de secondes en secondes. Et ce n’était pas toujours bon signe.
▬ « C’est pas vrai ! Mais qu’est-ce que tu veux à la fin ? »
[lHRP : Je suis vraiment désolée d’avoir mis si autant de temps à répondre. En plus, j’ai écrit un truc pourri… Désolée ><]
Sujet: Re: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent. Mar 31 Juil - 10:17
Invité
Click
Les rues multicolores d’Era était très animé, et ceux, en permanence. Vendeur, acheteur et même voleur, tous étaient présents, et tous vaquaient à leur occupation bruyamment. Les vendeurs hurlaient les mérites de leurs produits (Toujours trop beau pour être réelle.), les acheteurs criaient des offres ou une baisse de prix, et les voleurs… volaient silencieusement mais eux aussi provoquaient leurs doses de cris (Lorsque les clients ne retrouvaient plus leurs argents). Bref, tous cela donnait des rues très animées où il était très difficile de circuler. Il fallait éviter un étale rouge, là, sauter par-dessus ce baril ensuite opérer un décalage pour ne pas percuter la vieille dame, et enfin, éviter de nouveau ce marchand vendeur de légume. Yäwé se retint de répondre à son offre par un « La tomate n’est pas un légume mais un fruit. » mais il se retint. Il était occupé à un jeu. Et comme tous les chats devant une pelote de laine, le jeu passait avant tout le reste.
Era était une grande ville, sûrement la plus grande après Crocus, qui était après tout la Capital de Fiore. Era pouvait être considéré comme la Capital « spirituelle » du territoire Fiorien, dû au Conseil de la magie qui y siégeait. Cela donnait une ville à l’architecture complexe et pittoresque, et une organisation des quartiers uniques. Ici tout avait son endroit à lui. Fruit et légume ? Nord-Est, leurs positions actuelles, car Yäwé n’en doutait pas, la fée l’avait suivi. Il avait déjà vu ses yeux pétillants, typique des chats : un mélange de paresse, d’espièglerie et de curiosité mêlées. Il les avait déjà vu ce matin même, dans son miroir. Le F.Libri aurait suivi sans hésiter la mage si leur rôle avait été échangé, aussi il ne doutait pas de la présence des yeux violets derrière lui. Cela devait être amusant à voir car, à vue de nez, elle ne semblait pas être familière de la ville et devait donc avoir énormément de mal à se repérer. Elle luttait donc pour ne pas perdre de vue le flûtiste, chose qui devait être ardu dans un tel labyrinthe coloré comme celui-ci. Malicieux, il tourna brusquement à droite dans une petite ruelle. Ils quittaient maintenant le quartier marchand légumequisontenfaitesdesfruits/fruit pour se rendre à un endroit bien connu de Yäwé.
« Hé, où est-ce que tu m’em… »
Il s’arrêta brusquement devant un mur, se retourna et lui tira la langue, les yeux pétillants. Il ne lui répondit pas, se contenta de lui piquer un de ses précieux chargements. Et repartit. En escaladant le mur. Ce bout de béton ne lui posait pas problème, il avait grandi dans la forêt et passé son temps à grimper aux arbres. Il doutait que cela pose problème à la jeune femme, car chaque fée possède ses ailes, et elle avait déjà fait démonstration des siennes ; ses étranges bottes bleutées. Arrivé en haut, il continua sur deux mètres avant de s’asseoir sur le rebord de l’immeuble, et croquer dans un genre de truc avec une framboise. La jeune fille n’allait pas se faire attendre, et ils étaient pile à l’heure. Devant eux se dressait le quartier des artisans, et pas n’importe quelle partie, celle dédié aux instruments de musique. Des mélodies de tous genres commençaient donc à souffler dans l’air plus particulièrement car plus près, celle d’un piano.
« Délicieux, tu as de très bons goûts. »
Il avait la bouche pleine et ne parlait pas de la musique ambiante.
[C’est moi qui suit désolé >.<]
Sujet: Re: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent. Dim 12 Aoû - 17:13
Invité
Click
Le morveux. Il ne répondait déjà pas sa question, mais en plus il lui piquait une pâtisserie. Comme si elle allait laisser passer ça. Mais à peine le temps de tendre un bras qu’il s’évaporait de nouveau en grimpant sur le toit d’un immeuble. Comme si ça allait l’arrêter. La poursuite est brève, stoppée net dans son élan vengeur. Le blondinet se dandinait et semblait se délecter du dessert sucré chipé à Seiren. Apparaissant dans son dos, une main ferme agrippe le col du jeune homme, tire et resserre l’étreinte autour du cou… Mais sa remarque la distrait.
▬ « Bien sûr que j’ai bon goût… Mais là n’est pas la question. C’était MON dess… »
La phrase se meurt et la jeune femme relève la tête. Les oreilles d’abord, les yeux ensuite, tous attirés par l’agitation mélodieuse qui se joue en contrebas. Elle se penche un peu plus en prenant appui sur lui, sans gêne.
▬ « Qu’est-ce qui se passe ? »
Les notes sifflantes avaient remplacé les hurleurs. Différentes musiques se rencontraient. Des harmonies diverses se jouaient avec malice comme pour attirer les badauds. Le paquet déposé au sol, elle se dégagea pour s’agenouiller sur le rebords et se courber un peu plus en avant. Les accords entonnés sous leurs pieds apaisaient. Et Seiren ne savait plus où regarder, les différents rythmes l’attiraient et ne duraient pas assez longtemps à son goût. Aux voix qui résonnent et aux silhouettes entraperçues, les musiciens étaient pour la plupart des hommes d’âge mûr. Les devantures des vitrines et écriteaux multiples qu’elle vient tout juste de remarquer lui firent enfin réaliser la raison de ces si courtes prestations musicales. Vendeurs, restaurateurs et autres artisans spécialisés se côtoyaient dans ces rues. Une humeur bon enfant y régnait.
Alors il l’avait conduite ici pour lui faire découvrir ce quartier ? Se doutant qu’elle apprécierait le lieu autant que lui semblait l’aimer ? Son regard se détourna pour observer le jeune homme blond. Fin et élancé, agile et rapide, sûr de lui et taquin. Ce savant mélange lui conférait une étrange aura. Mais allait savoir pourquoi, sa conclusion fut tout aussi étrange. Il lui faisait tout bêtement penser à un chat. Elle se trouva un tantinet ridicule de penser ça et préféra se focaliser sur le son familier d’un piano… Avant de lui tendre nonchalamment une autre pâtisserie. Seule marque de remerciement -inavoué- qu’il aura. Elle visualise les zébrures du piano s’affaisser puis retrouver leur hauteur. Le pianiste paraît enthousiaste, dynamique, à l’image de sa musique. Et Seiren ne peut s’empêcher de vouloir s’en rapprocher. Alors elle glisse dans le vide, se dirigeant vers lui, au rez-de-chaussée d’en face. Sa curiosité remarquée, on lui propose de prendre place si ça l’intéresse d’essayer. La jeune fée hésite, cela fait tellement longtemps qu’elle n’a pas fait courir ses doigts sur ces touches. Peu importe, l’homme insiste. Les fausses notes font partie du jeu selon lui. Et elle ne peut qu’acquiescer et accepte l’invitation. Le piano droit forgé dans le brun d’un bois massif est imposant. Des cicatrices sont visibles à certains recoins, il a vécu. Et pourtant les sons qu’il émet sont aussi purs que si il s’agissait d’une première prise en main. La jeune femme règle la hauteur du siège, stoppe le tic-tac du métronome et s’apprête à positionner ses mains jusqu’à ce qu’elle se fige et les retire.
▬ « Quelque chose ne va pas ? »
Elle vient juste de se rendre compte. Elle ne sait rien jouer de gai. Rien de similaire à ce qu’il jouait un peu plus tôt. Ca la frappe.
▬ « Vous hésitez sur quoi jouer ? Faites ce qui vous convient, ne vous inquiétez pas. » ▬ « Mmh… D’accord. »
L’inquiétude n’est pas calmée, mais rebrousser chemin maintenant serait désobligeant et irrespectueux. Elle n’a plus le choix. Et la course commence, douce et lente…
HRP : Encore désolée, j'ai pris mon temps pour écrire >>'
Sujet: Re: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent. Ven 24 Aoû - 8:06
Invité
Click
[J’ADORE TON STYLE D’ECRITURE *O* Et je m’excuse de devoir t’imposer le mien, beaucoup plus…:/] Il souffla sur sa pâtisserie : C’était chaud. Mais la marque de la dentition de Yäwé, qui avait sauvagement « diminué » l’intégrité de la douceur à la framboise indiquait une saveur digne d’intérêt. Le blondinet mangeait avec gourmandise, et s’attaquait maintenant à la framboise, laissant au corps moelleux du gâteau le temps de refroidir. C’était donc la bouche pleine de pulpes amères framboisesques, et assis sur le rebord d’une grande construction, que le Filia Libri profitait avec plaisir des douceurs du goût, mais aussi de celles des sons. Devant lui s’étendaient des constructions en bois, petites façades de vieille boutique à l’image de leurs propriétaires, de grands parcs, véritables paradis végétatifs, et tous cela pour le plus grand plaisir des violonistes, joueurs d’accordéon et autres amateurs, ou joueurs, de musique du même type. Notre jeune mage du Conseil se laissait donc flotter dans cette Océan musical, aux propriétés reposantes et apaisantes, lorsqu’il grandit soudain d’un bon mètre, les jambes pédalant dans le vide inutilement.
Levant les yeux, il rencontra ceux myrtilles/violets de la fée. Elle ne termine pas sa phrase, distrait par un son familier. Yäwé en profite pour lui tirer la langue. Discrètement, n’étant pas encore complètement suicidaire. Elle pose la question, cherchant la réponse comme celui qui retrouve une vieille amie après s’en être longtemps séparé. La réponse, évidente aux yeux du mage, ne tarde pas à sortir des lèvres du flûtiste. La Musique, simplement. Il prend un air mystérieux et parle, joyeusement, ravis de voir qu’il avait raison.
« Il est midi. »
Midi était l’heure où les musiciens jouaient, et jamais depuis que Yäwé était arrivé à Era, ils ne s’étaient écarté de cette tradition. Le mage venait souvent ici lors que ses longues journées de taches inutiles, et les concerts de la douzième heure représentaient une agréable récréation. Aujourd’hui, il avait décidé d’en faire profiter la jeune mage aux yeux violets, et ne regrettait pas. Elle savait apprécier la beauté de la musique avec cette attitude typique des musiciens : Ne pas chercher pas perfection dans la mélodie, mais l’originalité de musicien dans sa façon d’interpréter le morceau. Il termina son gâteau avec un soupir de contentement, mais dépité tous de même de constater à quel point la précieuse pâtisserie s’était terminée rapidement. Il s’assit en tailleurs et, inclinant la tête avec curiosité, son regard se porta vers la jeune mage dont il ne connaissait, finalement, même pas le prénom. Peu importait pour Yäwé, mais certaines personnes accordent beaucoup d’importance aux noms des gens, il avait pu le constater depuis son arrivée à Era. Il se demanda si elle en faisait partie, mais il en doutait. Il rampa de nouveau vers le vide lorsqu’il constata que les yeux violets, et le corps propriétaire, avaient disparu pour tomber dans le vide. Il constata simplement qu’un pianiste avait offert sa place à la jeune fille, et que s’installant sur le piano, elle joua. C’était triste.
Alors simplement, Il se laissa lui aussi tomber à terre, s’approcha du piano et la regarda. Simplement, il lui posa une question silencieuse, articulant les mots sans qu’il ne sorte de sa bouche, craignant peut-être de troubler la mélodie.
« Pourquoi cet air si triste ? »
Sujet: Re: La mélodie du ronron ♪ Ou quand deux félins se croisent.