Entre mythe et réalité
 MessageSujet: Entre mythe et réalité   Entre mythe et réalité EmptyVen 4 Mai - 23:35

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Fait rare, il n’y avait pas grand monde dans le hall de Fairy Tail. Et comme il était tard cette nuit-là quand elle fit un crochet par la guilde, c’est Seiren qui entendit le mieux l’ensemble du message. Une news à la radio… Ou plutôt, une alerte à destination des mages. Dans tous les cas, l’annonce faite par ce J.D. Potter la laissait perplexe. Des monstres buvant le sang d’animaux dans le sud de Fiore ? Cela ressemblait plus à une histoire à dormir debout que l’on raconte aux enfants pour les effrayer… Mais il fallait bien avouer que cela avait titillé la curiosité de la jeune femme. À part du temps, cela ne coûtait rien d’aller voir ce qu’il en retournait vraiment.
Alors qu’elle se mettait en route, Seiren fit demi-tour pour laisser un mot pour le Maître Makarov précisant qu’il était inutile d’envoyer d’autres mages, puisqu’elle s’en chargeait. Prétentieuse la demoiselle. Mais au moins, elle avait pensé à les prévenir de son départ. Pour une fois…


Entre mythe et réalité Fiores10

Malgré les routes escarpées de cette région montagneuse, il était évident que la jeune femme se trouvait dans le sud du pays. Le climat était beaucoup plus tropical, plus doux et la nature était lumineuse, parée de toutes les nuances de vert possibles et inimaginables. En tout cas, personne n’aurait cru qu’on pouvait mettre autant de temps pour rejoindre le sud de Fiore… En tout cas pas elle. Mais c’était certainement dû au fait qu’après avoir pris le train, la demoiselle avait pris le mauvais bus et s’était éloignée de son terminus. Elle avait dû faire demi-tour et à pieds. Bon d’accord, elle l’avoue, elle a, par moment, utilisé sa technique de déplacement pour aller plus vite. Enfin bon… Sur sa route, en approchant du village d’Itchiyama- sa destination finale- Seiren se demanda pourquoi il y avait ces espèces de murs en pierre qui bordaient les montagnes verdoyantes. Ces murs traçaient comme des frontières imaginaires. … Après encore une bonne demi-heure de marche, elle arriva au village perdu au cœur des montagnes qui l’encerclaient. Même si le paysage était beau avec ces points blancs parsemés - au vu des bruits, brebis et moutons- dans les herbes sauvages, la sensation d’être coincé, de n’avoir aucun moyen de fuir frappa Seiren immédiatement. La peur des habitants n’était donc peut-être pas infondée avec de telles conditions de vie.

Mais à peine eut-elle mis les pieds dans le village que la jeune femme fut assaillie par des habitants survoltés. Elle qui voulait d’abord se reposait un peu, apparemment il y avait urgence. Et dire qu’elle avait tout de suite été repérée… « Il n’y a pas beaucoup d’étrangers qui viennent par chez nous… » entendit-elle d’une oreille distraite. Ils ne perdirent pas de temps et la conduisirent à l’autre bout du village, à proximité d’un chemin de terre qui semblait ouvrir sur les pâturages, mais qui, au lieu de ça, donnait sur un tas de cadavres sans vie. Image horripilante. Seiren s’approcha tout de même, une main sur son nez et sa bouche pour tenter de stopper l’odeur de décomposition. Des animaux, peut-être une dizaine, certes égorgés, mais ne possédant plus une goutte de sang. Ils étaient comme vides. De plus en plus écoeurant. La jeune femme se releva quand une voix masculine l’interpela.

Entre mythe et réalité Jdpott10J.D. Potter :
« Vous êtes mage, n’est-ce pas ? Bienvenue dans le village des horreurs. »

Alors là, ce n’était pas la meilleure façon d’aborder Seiren. Pas avec autant de cynisme et encore moins devant des villageois apeurés. Elle le targua de son regard le plus froid et l’ignora quelques instants, préférant rassurer une vieille femme qui s’était cramponnée à elle. Le maire et son adjoint ordonnèrent la dispersion des gens, tandis que d’autres hommes préparaient la crémation des bêtes mortes. Puis Isaya fut invitée à suivre le maire pour une tasse de thé et le journaliste ferma la marche.
Cet homme à lunettes était vraiment à son aise, comme si il était chez lui. Et le maire feignait la normalité. Seiren soupira avant de boire une gorgée d’un thé vert, puis prit la parole.

« Que pouvez-vous me dire sur ces attaques ? »

Égale à elle-même, elle ne passa pas par quatre chemins. Et le maire dirigea son regard vers le reporter qui répondit immédiatement dans un sourire quelque peu malsain, enfin, on pouvait l’interpréter comme ça.

« Ce sont des suceurs de sang. Des montres qui sortent la nuit uniquement et qui s’attaquent aux bestiaux. Vous l’avez vu vous-même, ils se contentent de les vider de leur sang, si on peut dire qu’il ne s’agit QUE de ça. Il y a cinq mois, ce n’était que deux attaques dans le mois. Je dirais le jour de pleine lune et le jour où la lune est noire, mais ce ne sont que des suppositions. Je ne suis pas là depuis assez longtemps pour avoir de quoi étayer ma théorie. Surtout que l’attaque de la nuit dernière est la troisième de ce mois. Et il y en aura certainement une autre prochainement. Ils ont doublé le nombre de leurs attaques il y a peu. Et je ne sais pas pourquoi… »

Le silence s’était installé pour quelques minutes et le journaliste avait effacé cet étrange sourire pour afficher un sérieux et une inquiétude certaine. Les trois personnes présentes dans la pièce burent à leur tour une gorgée de ce liquide chaud, comme pour s’apaiser, puis le reporter reprit.

« J’ai l’impression que les attaques se rapprochent du village. Nous n’avions jamais trouvé de cadavres aussi près des maisons avant aujourd’hui. Et personne ne sait vraiment d’où viennent ces bêtes, malgré les rondes que certains villageois se sont proposés de faire… »

Pensif, J.D. finit par lui tendre une feuille de papier enroulée sur elle-même et d’apparence griffonnée.

« J’ai fait un croquis de ces monstres en récoltant les témoignages de ces hommes. Voilà ce que ça donne… Entre mythe et réalité... »

La jeune femme déroula le papier avec soin et sourcilla en voyant à quoi pouvait bien ressembler ces monstres et resta bloquer à regarder le dessins pendant quelques longues secondes.


Spoiler:

« Étrange… On dirait presque des humains accroupis, presque que comme des primates… Excepté pour les deux grandes canines devant. »

Seiren laissa le papier se recourber tout seul et le rendit à son propriétaire. Elle termina sa tasse de thé, puis se leva.

« Je suppose que je dois les débusquer et les neutraliser avant la quatrième attaque. Je vais donc tout de suite faire un tour dans les environs. »

Le maire se leva à son tour, un peu paniqué de la voir déjà partir… Toute seule et aussi confiante. Le reporter le stoppa dans son élan et reprit avec impudence.

« Ne vous en faites pas Monsieur le Maire, elle sait ce qu’elle fait. C’est un mage légal. D’ailleurs, quel est votre nom, mademoiselle ? »

Il avait du flair, il fallait bien lui reconnaître ça. Seiren se retourna légèrement depuis le pas de la porte, avant de dégager ses longs cheveux de sa nuque et de tirer sur son manteau pour dévoiler la marque de la guilde.

« Je suis de Fairy Tail, c’est tout ce que vous avez besoin de savoir. »

Puis de l’extérieur, tout en sortant, elle crut entendre une remarque précisant qu’habituellement les fées sont plus chaleureuses. Mais la jeune femme continua sa route, comme si de rien n’était, en direction du dernier lieu de l’attaque. Les hommes avaient déjà fait leur travail et il ne restait déjà plus rien des cadavres fumants. Isaya enjamba la barrière de bois pour descendre plus bas et suivre les éventuels indices.

Elle avait réussi à suivre une piste, un peu de sang, des branchages cassés ici et là, mais elle l’avait perdu en forêt, au pied de la montagne voisine. Et après quasiment une journée entière à marcher, Seiren préféra rentrer à la nuit tombée, pour certes, prendre un repas, mais aussi pour protéger le village si attaque il y devait y avoir. Malheureusement pour elle, ou heureusement pour la population locale, il ne se passa rien cette nuit-là. Et ce n’est qu’au deuxième soir que des mouvements suspects furent repérés au sud du village. Seiren préconisa alors aux volontaires- avant de s’enfermer chez eux- d’allumer les énormes feux de camp qu’elle avait fait préparer dans la journée et qui entoureraient le village. En effet, elle avait déduit que si ils attaquaient de nuit, c’était parce que la lumière ou la chaleur du jour étaient leur malédiction. Enfin… Le terme de « malédiction » ne venait pas d’elle, mais du journaliste, évidemment. Dans tous les cas, c’était une théorie comme une autre à essayer. Et par chance, cela fonctionna. L’effet de surprise aidant sûrement, un groupe d’une dizaine de bêtes partit immédiatement sans demander son reste. À partir de là, Seiren pouvait les suivre à la trace… Depuis les hauteurs.

Entre mythe et réalité Ruche10

Dissimulé derrière un renfoncement montagneux, entre lisière de forêt et roche abrupte, l’endroit pourrait avoir quelque chose de poétique, surtout avec ces petites lucioles qui se hasardent effrontément en terrain ennemi. Car oui, si l’on s’approche de la paroi, des grognements féroces y résonnent, n’invitant certainement pas à passer par l’étroit tunnel. Seiren roula des yeux lorsqu’elle comprit qu’elle allait devoir ramper et en silence en plus. Quelques mètres plus loin, elle laissa tout de même échappa un léger signe de dégoût en sentant sa main atterrir sur une substance non-identifiée, mais gluante. Elle reprit son avancée en essayant d’éviter de revivre l’expérience, mais échoua à deux reprises. Ensuite, forcée de constater qu’elle arrivait à une impasse, elle rebroussa chemin et tourna à droite au seul autre tunnel présent. Puis, confortée dans son choix grâce à des grognements toujours plus forts- mais pas forcément rassurants- elle continua encore quelques minutes avant de déboucher sur un espace plus grand, biieen plus grand et desservant plein de petites cavités. Cela ressemblait à un immense salon, le QG familial, donnant sur les chambres.

Quant au croquis de J.D., c’était tout à fait ressemblant. Oui et il y en avait des dizaines comme ça, réunis autour d’une sorte de talus central. Certains dormaient, d’autres se battaient, mais pour la plupart, ils semblaient attendre quelque chose. Instinctivement, Seiren se recroquevilla un peu plus sur elle-même et recula légèrement dans le tunnel. Mais à ce moment-là quelque chose lui attrapa la cheville et la tira si violemment en arrière qu’elle ne put retenir un cri, à la fois de surprise et de frayeur. Isaya ne vit et ne comprit rien tout le temps où elle fit traînée dans les tunnels. Mais quand elle réapparut soudainement au-dessus du talus central, qui s’avérait être en réalité un amoncellement d’os, suspendue dans les airs, avec un de ces suceurs de sang à l’autre bout de sa jambe, Seiren activa sa technique de déplacement quasiment automatiquement. L’effet « coup de jus » fit lâcher prise la bête et Seiren s’envola plus haut, éclairant par la même occasion toute la grotte d’une lueur bleuté.

Son assaillant était beaucoup plus gros que les autres et avait comme deux proéminences sur le haut du crâne. Il poussa un cri bestial qui eut un effet bœuf sur tout le petit monde. Sa petite armée de suceurs de sang s’agita soudainement, entreprenant même à plusieurs reprises le saut de l’ange pour essayer d’attraper leur nouvelle proie, à savoir Seiren. Ils étaient rapides et, au vu des dégâts qu’ils causaient lors de leurs chutes, ils avaient une force non-négligeable. Ils bondissaient de toute part, mais la jeune femme parvenait bien à esquiver voire même, répliquer illico grâce à des coups bien placés de son Denba ~ Raitei no seisaku qui illuminait encore plus la zone. La lumière semblait les effrayer, mais un cri de semonce de la part de ce qui semblait être la reine de la ruche et les petits soldats réapparaissaient. Moins audacieux et plus craintifs toutefois. Mais cette reine était devenue la cible de l’ancienne princesse maudite…

Toujours dans les airs, Seiren reserra ses bras près d’elle, serrant les poings, puis plia les genoux presque contre sa poitrine. Elle serrait et serrait encore… Le seul objectif : intensifier la matérialisation de l’électricité environnante et du même coup, rendre le tout encore plus brillant, aveuglant… Pendant quelques secondes, elle n’entendit quasiment plus les cris de ses monstres sanguinaires, elle percevait juste des bourdonnements lointains… Et d’un coup, elle relâcha tout ! Hyperconcentrée et dirigée droit sur la reine, l’énergie électrique frappa directement l’abdomen qu’elle transperça. Son dernier cri, le plus strident qui soit, résonna dans un écho quasi infini. Le calme prit place et les soldats s’agglutinèrent lentement autour de leur maîtresse déchue.
Peut-être était-ce à cause de son indifférence ou plutôt grâce à sa capacité à voir les choses avec recul et partialité, mais Seiren savait qu’il ne fallait laisser sortir aucune de ces bêtes. Car oui, ces choses étaient bien animales. De l’instinct primitif à l’état pur. Manger ou être manger, la jeune femme n’avait pas le choix. Alors, la jeune mage de Fairy Tail activa sa technique de lecture des ondes et confirma que tous les suceurs de sang étaient tous là, comme en deuil, et presqu’à contre-cœur, elle laissa la terre trembler…

« Jiba ~ Shindou no houshasen. »

Bien sûr ils ne comprirent pas vraiment ce qu’il se passait, mis à part le fait que tout tremblait. Le sol, les parois. Et cela s’effondrait sur eux. Après les premiers éboulements qui firent leurs premières victimes, d’autres suceurs de sang tentèrent une échappée par le tunnel, mais Seiren leur bloqua le passage et les rejeta en arrière. Sans faillir, elle resta là pendant toute la durée de l’effondrement de la grotte. Pas réellement pour veiller à ce que tous soient neutraliser, mais plutôt pour les accompagner dans leur fin… Enfin peut-être…
Puis, elle emprunta le tunnel une dernière fois, le faisant s’écrouler après son passage. Elle ressortit de la caverne dans un nuage de poussière et de lourds retentissements. Encore quelques instants à faire vibrer ses ondes, presque jusqu’à l’épuisement… Et c’était fini.
De retour à Itchiyama, Seiren expliqua la situation au maire, puis échangea les banalités d’usage avec des villageois soulagés. La jeune femme prétexta vouloir profiter de la fraîcheur d’une fin de nuit étoilée pour rentrer immédiatement à Magnoria et c’est ainsi qu’elle quitta l’étrange sud de Fiore… À pieds… Dans un rythme lent… Sans se douter que le levé du soleil lui ferait autant de bien…


Thème de fin ♪

   
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