Shirotsume, la ville où il avait rencontrer la femme du gros monsieur mais, surtout, c'était dans la forêt à proximité que se trouvait la créature qui l'avait mordu à au bras gauche. Cette étrange blessure qui disparaissait et réapparaissait celons que la colère prenne le dessus ou non, elle lui permettait, pour le moment, de garder conscience lorsque sa colère dépassait les limites de sa sagesse. D'ailleurs, il lui arrivait encore de repenser à cette fois, ce regard remplis de mépris que lui avait jeté la créature. « Je pourrais te tuer aussi facilement si je le voulais. ». Par la suite, il avait beau lire tous les livres sur les créatures de Fiore, tenter de poser des questions aux gens sur celle-ci mais, à part le vieux pécheur, personne n'avait connaissance de cette créature. C'était décidé, aujourd'hui il va tirer cette histoire au clair, quitte à rencontrer de nouveau le vieux monsieur. Peut être pourra-t-il s'excuser de son comportement ? Non, il tentera de nouveau de lui sauter dessus pour lui faire un câlin. Cette vision fit frissonner le Maître de guilde en chemin pour la gare de Oak Town. Sur le quai, il s’apprêtait à se rendre au guichet pour acheter son billet quand il aperçu le fameux personnage à forte corpulence.
« NON ! Mais il est partout !!! »
Il se jeta alors dans le train qui arrivait au même moment à quai, oubliant en passant son billet. Haïne s'installa rapidement dans un coin discret, espérant que le gros monsieur ne le trouvera pas... Heureusement, jusqu'au départ du train, aucuns signes de lui. Le train démarra donc et Haïne, cotés fenêtre, observa le quai s'éloigner petit à petit en prenant de la vitesse, espérant voir la personne cité précédemment en train d'attendre le prochain train. Rien. Le quai était vide de personne obèse. Haïne vit alors passer à cotés de lui une masse imposante, allant s'assoit juste devant lui. Il tenta alors de se faire le plus petit possible et ainsi éviter de se faire voir. Cependant, son attitude attira vite l'attention du contrôleur qui lui demanda son billet et bien sûr, Haïne ne l'avait pas.
« Euh... Je suis le chef de Phantom Lord, peut être pourriez vous faire une exception pour cette fois ? S'il vous plaît ? »
Il tenta de faire une mine innocente, avec un peu de chance ce contrôleur était de Oak Town et il appréciait le travail de nouveau chef de la guilde locale. Ce n'était pas le cas, il n'en avait rien à faire et insista pour avoir le billet de l'homme canidé. Haïne soupira puis le gros monsieur devant lui se retourna d'un coup en criant « COPAIIIIN ! ». Haïne fit de gros yeux apeurés quand celui se leva pour s’asseoir à cotés de Haïne. Il lui attrapa ensuite le bras et lui fit un bisou sur la joue. Haïne tentait tant bien que mal de lui échapper mais rien à faire. Cependant, un malheur pour un bonheur, un miracle se produit. « C'est bon tonton, c'est un copain ! ». Le contrôleur haussa les épaules et s'éloigna. Avait-il de la famille partout ?!
« Pouvez vous, s'il vous plaît, vous décoller de moi. Je ne suis pas très à l'aise avec les rapports rapprochés... »
L'homme de forte corpulence se mit à rire en levant les bras. Si il n'était que gaie et gros, ça ne poserait pas de problème, mais sa malédiction lui donnait aussi de gros problèmes de transpiration nauséabonde. Haïne tomba donc dans les pommes pour le reste du trajet. « Copain ? Copain ? On est arrivé !! »
« Mmmh ?... »
Haïne ouvrit les yeux et vit un visage potelé, il sursauta et se cogna front contre front à lui. Les deux hommes se reculèrent en se tenant le front et en gémissant de douleur puis une annonce sonna que le train repartait. Haïne se redressa d'un coup, oubliant sa douleur puis quitta le train en sautant de celui-ci avant que les portes de se ferme. Il roula sur le quai puis se redressa d'un coup à la fin de sa roulade, atterrissage maîtrisé ! Il observa le gros monsieur, à la fenêtre, l'air triste. Haïne se sentait coupable pour lui. C'est décidé ! La prochaine fois, il s'excusera pour tout ça et l'invitera à manger ! … Non, il s'excusera, c'est tout. D'ailleurs, en parlant de manger, il commençait à avoir faim à cause de tout ça. Humant l'air, il sentait une odeur de café. Qui dit café dit nourriture ! Avec un peu de chance... Il suivit l'odeur de café et aperçu rapidement un café du nom de « Le café du Rocher Blanc ». Haïne plissa les yeux et tenta de comprendre comment un rocher blanc pouvait produire du café ? Il soupira et se dit que ce devait être autre chose. Un étrange homme entra avant lui. A son tour, Haïne entra dans le café. Comme son étrange nom le présageait, ce n'était pas un simple café bar, mais un vrai café de luxe. Haïne s'assit à une table sans qu'on le lui demande, proche de l'homme qui avait précédé son entré.
« Qu'on m'apporte une omelette ! »
Sa voix sauvageonne couvrait la son des discutions. Quelques personnes s'étaient tournés vers lui, le traitant d'impoli discrètement. Ses crocs, son regard rouge sang, ses cheveux blancs et son air pale, tout ça en plus de sa voix de sauvage et de son accoutrement digne du chanteur d'un groupe de métal, ça ne donnait pas envie de lui rappeler les règles de conduite... M'enfin bon, lorsqu'on le connaissait, on savait qu'il était pas méchant et même plutôt gentil. Passons. Il se pencha en arrière, laissant son siège tenir sur deux pieds au lieu de quatre puis chuchota à l'homme derrière lui.
« Ils font de bonnes omelettes ici ? »
Oui, Coloro Haïne était en forme aujourd'hui et même si il avait rencontré de gros monsieur, que celui-ci lui avait fait bisou, il restait joyeux malgré l'énorme obstacle qu'il avait rencontré. |