Et c'est parti... Devoir former la bleusaille dans la garde, encore ! J'avais déjà du le faire il y a un moment, mais ça remonte il me semble...
Six mois.
Ah, merci de me le rappeler.
C'est l'avantage de pouvoir faire le ménage dans ta cervelle.
Tu en parles comme si c'était un bordel monstre.
Ca l'est par moments...
Bon, mieux vaut ne pas s'éterniser sur ce genre de conversations, si G veut jouer à ça, mieux vaut le laisser jouer, sinon on va se prendre la tête et on arrivera jamais... Je volais tranquillement vers Hosenka, là bas devait m'attendre une garnison de bleus à former... Ces boulets pas foutus de savoir se battre, pas foutus de savoir tenir une arme correctement. On va leur montrer à ces demis-soldats... Ils repartiront comme de vrais soldats, prêts à défendre leur patrie, ou il ne repartiront pas ! Je sais que j'ai bien changé, mais à force d'être en présence de G et de Luxus, y'a pas moyen que je reste sympa et compatissant. Je dois être ferme, froid, je dois rayer ce mot ridicule qu'est la pitié... Et me remettre en condition de combat, si je dois entraîner des soldats, le moyen le plus expéditif sera la baston pure et simple.
J'arrivais à la gare de la ville, où j'atterrissais le plus simplement du monde, comme si tout cela était normal, ce qui l'étais pour moi, mais pas pour les gens autour de moi. Enfin, j'ai l'habitude des regards tournés vers moi... Je jetais un coup d'oeil un peu partout autour de moi avant de voir un garde grassouillet en armure et un homme aux cheveux rouges partir dans la direction de la ville... J'entrepris alors de les suivre, puisqu'il devait s'agir de mon guide... Et je ne me trompais pas, puisque j'arrivais devant une caserne, à l'air un peu délabrée d'après moi. Mais ce n'était que mon avis, après, je vivais dans une guilde aux airs de palais divins, donc voilà, les bâtiments normaux me semblaient tous un peu délabrés...
Je rentrais dans le bâtiment où venaient de rentrer les deux hommes quelques instants auparavant et suivait l'odeur magique imprégnant l'air après le passage de l'un deux, un mage...
C'est nouveau ?
Quoi ?
Que je sente l'odeur des mages dans l'air ?
Oui, je suppose...
Tu savais faire ça toi ?
Vaguement, il me semble...
Ca m'aidait beaucoup, comme d'habitude... Mais je suivais tout de même cette odeur jusqu'à arriver dans une pièce vide où attendait un homme, c'était celui aux cheveux rouges...
Salut, je suis en retard ?