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Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine]
 MessageSujet: Re: Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine]   Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine] - Page 2 EmptyLun 19 Sep - 0:46

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L'homme avoua qu'il allait se joindre à la partie pour capturer les malfrats. Presque dans la même phrase, il décrivit les mots-clé de ce que représentait le Conseil. D'un sens, je me disais que ces devises représentaient bien ce que j'étais sur ce continent. Je voulais aider les gens dans le besoin et arrêter les criminels. Bien sûr, je voulais faire cela sans user ma magie. Je ne savais pas si arrêter les criminels était une bonne chose si je voulais éviter la violence à tout prix. Les gens ne se rendent pas comme ça sans s'être défendus ou sans avoir essayé de fuir. Poursuivre un type à la course me paraissait mieux que d'infiltrer une Guilde illégale et de devoir tous les affronter. Quel groupe pouvait me permettre d'être à l'aise dans mes choix exactement? Avant de m'engager dans quoi que ce soit, je me devais de connaître mieux chaque région du Continent. Je devais d'agir en fonction de chacune d'entre elles puisque les gens ne devaient pas être tous pareils...

Après mon second éternuement, je serrai plus amplement le manteau autour de moi et croisai les bras plus fermement. Je sentais quelque chose dans l'air. Ce n'était pas en terme d'odeur, mais en terme de sentiments. Je ne savais pas ce que c'était, mais cela provenait du type en face de moi. Était-il en train de juger ma façon d'être? Ou bien m'épiait-il à sa façon? La soupe fut posée en face de nous. Le bouillon chaud sur mon visage me faisait du bien. L'homme avait dit que ça avait légèrement brûlé. Je m'en fouttais un peu, je voulais seulement un bon bouillon chaud qui me traverse la gorge. Comme prévu, l'homme prit la parole en me disant que je ne pouvais pas l'accompagner à cause de mon état. C'était si prévisible... Je levai les yeux vers lui, et lui me dévisageait. Tentait-il de me provoquer? Il remit mon utilité en question. Serrant le poing, je m'apprêtai à lui répondre, mais l'aubergiste fut plus rapide et nous informa qu'il y avait des chambres disponibles pour nous. Tant mieux, je n'aurai pas à me faire surveiller par lui. Ce regard qu'il me portait à ce moment-là me poussa à le détester. J'avais l'impression qu'il savait que j'avais un orgueil puissant et qu'il voulait avoir le dessus sur moi en profitant de cette faiblesse.

Je répondis à l'aubergiste d'un simple signe de tête. Au moins, avec sa remarque, la tension avait diminué et je me sentais un peu plus détendue. J'allais pouvoir lui répondre en restant poli et en gardant un ton de voix adéquat. D'ailleurs, la présence de l'aubergiste m'obligeait à ne pas hausser le ton et à ne pas me prendre la tête en public. Même si nous étions 3 dans la pièce, un spectateur comme tel ne devait pas me voir sous un autre état. Même si j'avais un visage froid, mon regard s'était endurci et je me mis à brasser ma soupe avec ma cuiller en faisant attention à ce qu'il n'y ai pas de gouttes qui traversent la limite du bol. Sur le même ton qu'à mon habitude, les émotions mises de côté, je lui répondis enfin:


Je sais me battre et j'utilise la magie. Même si je préfère la diplomatie, vous pourrez avoir besoin de moi pour surveiller vos arrières.

Mes arguments étaient faibles, mais je ne pouvais pas inventer des habiletés si je ne les avais pas. Je ne connaissais pas non plus le criminel où des coins secrets. Il me fallait plus de temps pour découvrir cet espace qui m'entourait. Même si l'homme trouverait cela inutile que je l'accompagne, je le suivrai tout de même. Ses paroles négatives n'allaient pas me décourager sur mon élan. Je commençai à boire ma soupe tranquillement en soufflant sur chacune de mes bouchées. Le liquide chaud faisait son effet de remède tranquillement. Je me demandais même si je n'allais pas être sur pieds le lendemain... Ce serait de la folie que de croire cela, mais ce n'est pas impossible non plus. Tout en buvant ma soupe, j'analysais tout ce dont j'avais remarqué de l'homme. Il n'avait que peu parlé de lui et un peu plus du Conseil que de lui-même. Avait-il des choses personnelles à cacher? Entre deux bouchées, je demandai à l'aubergiste:

Savez-vous depuis combien de temps les malfaiteurs sont passés?

Cette question était bien banale, mais restait essentielle. Si nous pouvions savoir ce temps, nous pourrons savoir la distance qu'ils auraient pu parcourir environ. Si au niveau de la frontière du village personne ne les a apperçus, alors nous pourrons dire qu'ils n'ont pas quitté depuis un certain temps. La découverte de leur cachette pourrait être un peu plus facile. D'ailleurs, il faudrait questionner ces habitants qui craignent tant notre présence... Comment allons-nous nous y prendre? Et si mon rhume passager partait, leur réaction serait-elle différente? Buvant le reste de ma soupe, je posai la question à Agon en regardant le fond de mon bol:

Que savez-vous du «ninja»?
 MessageSujet: Re: Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine]   Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine] - Page 2 EmptyVen 23 Sep - 22:38

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Devant mon refus quant-à sa participation, elle n’avait pas l’air surprise mais je sentis une tension à travers elle. Elle avait même serré le poing pour me répondre mais fut interrompue par l’intervention de l’aubergiste. Aurait-elle conservé son sang-froid sans ça ? Je faisais peut-être bien de ne pas savoir…
Mais elle avait repris son calme après avoir répondu brièvement, par contre j’avais dû reculer dans son estime, vu la manière dont elle me regardait. Sa concentration sur le bol de soupe me semblait trop prononcée pour ne pas cacher quelques pensées amères.

Comme si rien ne s’était passé, elle m’avait annoncé qu’elle utilisait de magie et pouvait même se battre. Je le soupçonnai depuis un moment, mais avoir une confirmation était déjà une bonne chose.
J’acquiesçai de la tête, l’air soudain pensif, renonçant par la même à toute négociation ou prise de tête à ce sujet. Elle avait l’air convaincue que je m’y opposerai fermement et était prête à argumenter, mais je ne tenais pas à m’embarrasser avec ces pensées. Je réfléchissais déjà à ce que pouvait être les tenants et les aboutissants de cette affaire. J’avais entendu parler du ninja, mais les autres ? Une alliée pouvait m’être utile, et je n’avais jamais eu l’intention de refuser son soutien. Elle pouvait être une marionnette intéressante si je la cernai assez et si elle était suffisamment puissante. Dans le cas contraire, je ne tenterai pas ma vie pour la sauver. Un allié doit mériter la valeur qu’on lui porte, et il n’y avait encore personne qui ait une telle importance. Une, qui avait marqué des points, certes, mais pas encore à ce point là.
Si nous étions confrontés au ninja, le problème était la part d'inconnue qui m’empêchait d’estimer précisément le risque de cette opération…

Contrairement à ma « future partenaire » je touchais à peine à la soupe, mais ce fut tout de même elle qui parla, posant une question à l’aubergiste. Ce n’était pas une mauvaise question, ça nous donnait un début pour l’enquête.

« Il doit y avoir 2 heures environ, quand vous êtes entrés, j’ai cru qu’ils étaient revenus pour ce qu’ils ont oublié. Voyez, ils ont laissé ça. »

Il alla vers un placard d’où il sortit une gourde et un éventail sur lequel était représentée une forme bizarre. Il renifla la gourde avant de dire : ça ressemble au produit que j’utilise pour mes vitres.

Ce n’était pas exactement ce qu’il y avait de plus appétissant à dire, surtout que les vitres étaient assez négligées. Je reniflais quand même, n’ayant pas faim, et me demandais pour quelle raison on pouvait utiliser un liquide aussi immonde - pour l'ambiance afreuse ? Il y avait une petite touche de vieux pet. C’est cru à dire, mais je ne trouvais pas d’autre mot pour définir cette odeur que j’éloignais immédiatement de moi. Même s’il l’avait lui-même passé près de son nez, je préférais ne pas m’exposer trop longtemps à ce qui avait tout l’air d’être nocif, et même pire. J’avais bien fait de ne pas toucher à la soupe me disais-je.
Je tendis l’objet à l’aubergiste pour examiner l’éventail, L’image peinte dessus ressemblait à une chauve-souris, avec quelque chose en plus. Une chauve-souris empaillée ? Il n’y avait pas d’autre solution, la forme derrière elle ne pouvait représenter que ça, mais qu’est-ce que ça voulait dire ? Le ninja peut-être ?

Sybilia avait fini son bol et en fixant son bol vide, comme pour éviter à son tour mon regard, c’est à moi qu’elle demanda.

« Que savez-vous du ninja ? »

« C’est un homme recherché pour de nombreux meurtres, un tueur à gage à priori. Sans être vraiment entré dans les détails de cette affaire, je ne lui connais pas de clan à proprement parler. Il y a fort à parier que nous ayons à faire à un règlement de compte avec un ancien employeur. »


J’avais bien vu un dossier avec ce nom, mais le reste de mes informations, je les tenais de source privée. Je n’étais jamais entré en contact avec le ninja, mais dans un coup auquel j’avais finalement renoncé pour un autre, j’avais failli collaborer avec lui.

« Je ne sais pas d’où il tient ce pseudonyme. Peut-être du fait qu’on a très peu d’informations justement.
*courte pause pensive*

Il parait très improbable que la bande qui est venue ici ait oublié des objets aussi inhabituels sans s’en rendre compte. Il doit y avoir un but.
Même si j’ignore comment, je ne peux m’empêcher de penser à un appât. Pour le ninja ou quelqu’un d’autre.»


J’attendais de voir leurs réactions à cette hypothèse, surtout l’aubergiste que je considérais comme un suspect.
Attentivement, je les écoutais parler, puis après un moment, je changeai totalement de sujet, me tournant vers elle.

« Pourquoi me méprisez –vous Sybilia ? »

Sorti de nulle part et totalement hors de propos, je la prendrai sûrement au dépourvu. Surtout que mes émotions étaient aussi sincères que possible, de tristesse, de déception et d’amertume. Ce n’était pas à cause de sa méfiance, mais j’avais pensé à ce que je ressentirai si je n’arrivais pas à accomplir cette mission et d’autres, si j’échouai. Mes émotions étaient décalées par rapport à ma phrase, mais en lien parfait avec le contexte et avec ce dont j’avais besoin pour un mensonge crédible. Je ne pensais pas au but réel, de la mettre dos au mur maintenant qu’elle voulait « me suivre », et la mettre face à la réalité. J’avais peut-être des airs sombres, mais mes actes jusqu’à présent étaient irréprochables et attentionnés.



Spoiler:
 MessageSujet: Re: Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine]   Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine] - Page 2 EmptyMar 4 Oct - 1:43

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Ma question posée à l'aubergiste, je le regardais nous montrer les objets avec une attention particulière. Déjà avec ces objets, nous pouvions cerner des endroits où chercher nos malfaiteurs. La gourde contenait du produit pour laver les vitres, donc nous pourrons chercher chez les boutiques qui en vendent pour rassembler plus amplement d'informations. Mes yeux se tournèrent ensuite vers l'éventail. Les gens qui possèdent des éventails sont en général des femmes. Est-ce que l'individu que nous recherchions cachait sa véritable personnalité? Tout ça me semblait bizarre et nous devions pousser nos recherches encore plus loin. J'avais arrêté de manger ma soupe pendant quelques secondes pour réfléchir à tout cela.

Puis, ma question se posa au conseiller qui ne touchait pas à la soupe. Avait-il peur d'être empoisonné? D'être la victime de ce pauvre aubergiste? Savait-il autre chose dont je n'étais pas au courant? J'écoutais en silence ce qu'il me dit sur le ninja. Il supposait ces objets comme étant des appâts ou des indices voulus. C'est vrai qu'on ne laisse pas derrière soit des objets pareils. Est-ce que ces objets appartenaient au ninja? Si c'était le ninja qui soit venu ici, alors ça ne pouvait être pour lui à moins qu'un de ses associés ne soit un traitre lui-même et qu'il demanderait subtilement à ce qu'on le sorte de-là? Peu importe si cet homme a besoin d'aide ou non, il s'est mêlé à la bande et il a commis ces crimes avec eux: il est tout aussi coupable que les autres.

Avec toutes ces suppositions, nous n'avancerons dans rien. Il nous suffisait de faire les actions nécessaires pour avoir le coeur net. Lorsque sa question fut posée, mon coeur se stoppa net et j'en échappai presque un autre éternuement. Mon air était encore de marbre, mais à l'intérieur, je me sentais mal à l'aise de répondre. En fait, je ne savais pas pourquoi j'étais comme cela avec les gens, mais c'était dans ma nature. Que je lui réponde cela ne sera pas à son goût et il me poussera de nouveau à mes limites pour que je lui dise ce qu'il veuille entendre. Mes yeux montèrent pour percer les siens pour une des rares fois:


Je ne vous méprise pas totalement, Monsieur, je suis seulement méfiante. Je ne sais pas à quoi m'attendre en étant dans un endroit pareil et je préfère prendre mes distances... même avec la justice...

Il fallait avouer que la justice ici n'était sûrement pas la même que chez moi. Qui sait, ici les gens pourraient être pendus après avoir commis un seul crime, grave ou non. Chez moi, on les soumettait aux coups de fouet. Après avoir commis l'irréparable, ils sont rongés par leur colère, mais se souviennent que leurs actes n'ont pas été bénéfiques pour tout le monde. Il faut aussi avouer que nous avions besoin de tous ceux qui pouvaient se tenir debout pour nous défendre. Qu'ils soient criminels ou non, on leur donne une arme pour en finir avec notre rival de toujours: la nature. Le froid continuait de m'engouffrer dans ma solitude maladive.

Allez-vous manger votre soupe?

J'étais affamée et cette soupe qui bouillait devant moi inoffensivement me faisait saliver. Une soupe pour moi n'était pas suffisant dans l'état où j'étais. D'ailleurs, ce repas manquait de viande et de légumes. Je ne savais pas si l'aubergiste allait nous servir autre chose mais si c'était tout, j'irai me reposer sous des draps chauds et confortables. C'était vrai que je ne connaissais pas l'état des chambres, mais je supposais que ce soit plus confortable que la forêt. J'attendais la réponse de l'homme pour lui prendre son bol de soupe et le boire en une gorgée. Puis, à l'aubergiste je lui demandai à nouveau:

Ce sera combien pour le bol de soupe et une chambre?

Déjà je fouillais mes poches pour trouver l'argent que je m'étais faite en sauvant ce chat du serpent géant. Mon corps frémissait d'envie de prendre un bon bain chaud et de se reposer en toute sérénité. Le fait d'être dans un bâtiment fermé pour dormir me faisait sentir plus sécuritaire qu'être au centre de tous les dangers. D'ailleurs, l'idée de me retrouver seule à nouveau m'apaisait. Pas que j'aie la phobie d'être avec des gens, mais la solitude me permet de rester zen et de ne pas à devoir me soucier des autres...
 MessageSujet: Re: Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine]   Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine] - Page 2 EmptySam 15 Oct - 14:23

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[HRP : Vilain Gouby qui met longtemps à répondre! Mad /HRP]

"Je ne vous méprise pas totalement"... Et dire qu'elle avait quelques secondes plutôt avoué sa préférence pour la diplomatie... S'il y avait des discussions à mener il valait mieux que je ne lui laisse pas trop la parole, ou bien ce serait risquer de nous compromettre. La diplomatie et la sincérité sont deux sœurs ennemies dit-on dans les ambassades.
Je haussai brièvement des épaules avec un sourire à peine forcé, "qu'est-ce que je peux y faire ?". L'air résigné mais détendu, je tapotai le rebord de la table. Cette femme me laissait perplexe : Elle souhaitait m'aider à trouver ces bandits, mais en même temps à garder ses distances. Avait-elle un secret à cacher à la justice ? Quelque chose devait sans doute balancer ces deux contradictions mais je n'arrivais pas à saisir ce que c'était. Qu'importe, je finirais par savoir.

Je faisais glisser le bol de soupe vers elle sans un mot ; elle en avait plus besoin que moi. Elle le vida d'ailleurs d'un trait, sans avoir l'air vraiment rassasiée pour autant, mais l'aubergiste n'avait pas l'air de vouloir apporter de suite, donc elle demanda à payer. Je la laissai faire. Aller contre sa volonté ne m’avait pas apporté ce que j’espérais jusqu’à maintenant. Pendant qu’elle sortait son argent, je jetai l’éventail sur la table avec dépit : ça n’avait aucun sens !
Quand l’objet heurta la table – il n’y avait aucune violence dans le geste, mais un peu de frustration – un bout s’écorna, ce qui fit étrangement réagir l’aubergiste, comme si cet objet le captivait. L’instant d’après il avait repris son air un peu pataud, mais cela m’intriguait. A moins d’une coïncidence, il cachait un lien direct avec ces objets.
Afin de ne pas m’en prendre à lui tout de suite, je me tournai vers Sybilia et lui parlais, émettant quelques hypothèses.

« Peut-être qu’en combinant les objets nous aurons un résultat ? Si je versais de ce produit sur l’éventail… »

Sans le fixer, je gardai une certaine attention à ses gestes. Après mes paroles il ne réagissait pas vraiment, si ce n’est la tension que l’on pouvait lire dans son attitude. Ce dont il était témoin devait commencer à lui déplaire…

Je pris la gourde d’un mouvement rapide, mais le tavernier me devança avec l’éventail.

« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Vous pouvez me rendre la gourde ?»

Je ne lui rendais pas, et le toisais des yeux, tentant de le décrypter. Lui qui était encore quelques minutes plus tôt en train de gémir comme un enfant derrière le comptoir ; il avait la pleine maitrise de ses nerfs.

« Vous comprenez, si le ninja vient et qu’il trouve ces objets abimés, il pourrait être mécontent et je ne veux pas avoir d’ennuis… »

Je coupais sa dernière phrase :

« Comment savez-vous que cela lui appartient ? »

Sans trop hésiter, il expliqua que quelques mots avaient filtré quand la bande était encore là, mais c’était trop peu pour me convaincre. Je n'en rajoutais pas pour autant. Il valait mieux lui laisser croire qu'il distribuait les cartes. Je prenais très au sérieux l’hypothèse qu’il soit le ninja ou un de ses acolytes. Même si le ninja avait plutôt une réputation de solitaire, un homme de main ou un mercenaire n’était pas à exclure.
Pourtant je n’arrivais pas à comprendre ce qui aurait pu faire partir la bande – si celle-ci existait réellement, ne l’auraient ils pas reconnu ? Sauf si le ninja utilisait une magie de métamorphose, ce qui expliquerait qu’il ait été insaisissable.

Mais je ne pouvais que spéculer sur ce sujet. En attendant j’avais dans les mains un objet auquel le tavernier accordait une certaine valeur. Je me levai et faisais quelques pas d’un air nonchalant vers la fenêtre.

« En mettre sur les vitres alors ? On ne verra pas qu’il manque quelques gouttes… »

La mine toujours aussi froide, l’aubergiste resta de marbre tandis que je versai maladroitement quelques gouttes. Maladroitement car j'en fis volontairement tomber un peu sur une plante posée près de cette fenêtre.
L'effet sur la fenêtre était nul, par contre la plante fana en quelques instants. Du poison, et très concentré à ce que je voyais. En le diluant on pouvait avoir de qui tuer une ville entière.

"Ce sont des objets dangereux que vous avez là. Je vais les réquisitionner pour l'enquête du Conseil sur cette affaire. Vous avez été assez coopératif jusqu'à maintenant, il serait de bon ton de ne pas ruiner ces efforts, Monsieur le ninja. "


Je venais de prendre un risque, contrôlé mais un risque quand même. Si ce n'était pas le bon suspect, l'enquête n'était pas compromise pour autant. Mais il marcha comme je l'avais espéré.

"Je pensais pouvoir vous utiliser pour éliminer ces gêneurs, mais puisque vous allez vous mettre en travers de mon chemin..."

Il fut enveloppé d'un halo de lumière grise qui le laissa apparaitre sous la forme d'un ninja, en tenue intégralement noire, où seuls ses yeux étaient encore visibles. Il tenait dans son bras droit un katana, et le gauche fit un mouvement circulaire pour envoyer des shuriken vers moi, Sybilia, et vers la lame accrochée au plafond qui était la seule source de vraie lumière dans cet endroit lugubre - les fenêtres ne laissant paraitre aucun rayon.
Sentant le coup venir, je m'étais jeté au sol et avais évité le coup, mais à présent il faisait trop noir pour se défendre efficacement. Je réglai le problème en envoyant le pot de fleur détruire la vitre, illuminant soudainement la pièce.

Presque au même moment, un coup de pied dans le porte la fit s'écraser par terre, et 4 gaillards entrèrent portant des barres de fer en main. Un quatrième entra à leur suite s'appuyant sur une canne en bois, la tête couverte d'un chapeau melon.

"Je savais bien que le ninja finirait par se montrer, mais je ne me doutais pas qu'il pouvait nous rouler ainsi.
Les gars, butez le, puis tuez les deux autres."


Pour le combat, une floppée de cailloux était venue s'agglutiner autour de ma main droite et de mon bras gauche en entier. Heureusement que j'en avais repéré sur la route et que la fenêtre brisée les laissait passer. Le combat s'engagea entre deux des sbires et le ninja, tandis qu'un d'entre eux venait vers moi. Sybilia devait en avoir un pour elle aussi, pour l'instant seul le type au chapeau ne se battrait pas. En position défensive, je regardai si elle était toujours en vie.
 MessageSujet: Re: Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine]   Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine] - Page 2 EmptyDim 23 Oct - 21:03

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La soupe de l'homme entamée, je n'avais senti que très peu de changement corporel. La chaleur qui m'enveloppait ne serait que temporaire de toutes façons. J'attendais la réponse de l'aubergiste pour pouvoir lui sortir l'argent nécessaire. Je fouillais dans ma poche en même temps que le mage du Conseil déposai avec une certaine force le pauvre éventail sur la table. Cela m'arrêta dans mon geste et mes yeux le scrutèrent. Lui avais-je fait perdre la tête? Je gardais mon calme et analysais attentivement ce qui se passait. Tranquillement, ma main quittait ma poche pour rejoindre mon genou. Une dualité s'installa entre les deux hommes. Je fronçais les sourcils sans rien dire. Pourquoi son idée fut tout d'un coup de mélanger les deux choses? À quoi pensait-il? La prochaine question de mon «compagnon d'enquête» me mit moi aussi sur la piste d'un doute.

Je regardais l'homme faire et il agissait de plus en plus bizarrement. Il jeta le liquide en direction de la fenêtre, mais moi une grande amoureuse de la nature, je remarquai la plante se fâner rapidement au contact du liquide. Puis, la phrase de l'aubergiste et cet aura étrange qui l'illuminait. Je me mis sur mes gardes et me levai prudemment debout. Le ninja était bel et bien rapide et d'un coup il nous lança des projectiles. Ma façon d'éviter fut de me jeter par en arrière, mais mon corps entra en collision avec la chaise. Le projectile me frôla la joue et me coupa une mèche de cheveux au passage. Je sentais mon sang chaud couler lentement sur ma peau. Je sentis de petits picotements, mais rien de grave. L'expression agacée, je me relevai en dévisageant notre ennemi. En même temps, un groupe de malfaiteurs fit son entrée de façon fracassante.

Je les regardais rapidement et ce fut l'homme au chapeau qui attirait mon attention d'abord. Il restait en retrait alors que c'étaient les autres qui faisaient tout le sale boulot à sa place, une vraie bande d'illégaux. Nos adversaires avaient choisi les leurs et les combats pouvaient commencer. En position de combat, j'épiais mon adversaire qui souriait à grandes dents. Il m'avait l'air tout à fait confiant, mais son attitude ne me fit pas broncher. La diplomatie d'abord, il me fallait d'agir pacifiquement avant d'engager totalement le combat. C'était certain que les chances que cela se termine pacifiquement étaient minces, mais ma morale ne pouvait pas me faire agir autrement.


Rendez-vous et rien ne vous arrivera.

Allez, ne me fais pas rire et magne-toi que j'en finisse rapidement!


Je ne pris pas cette insulte personnellement et attendai qu'il fasse un mouvement avant de m'engager. Je n'attendis pas qu'il me sautait littérallement dessus. Je fis un pas en arrière et l'agrippai en m'adossant à la table pour le faire passer par-dessus moi. Il brisa une chaise avec son corps avant de se relever, en colère. Je m'étais déjà relevée et je l'attendais. C'était déloyal de battre un homme au sol alors j'attendais qu'il se relève. Il me martela de coups de poings enragés que j'évitais de justesse, mais un coup de genou dans l'estomac et un coup de poing au visage me firent chanceler. Je tombai sur les genoux et je me fis remonter par les cheveux. Ça en était assez, il fallait que je me débarasse de ce type avant qu'il se débarasse de moi. Mon pied s'aligna entre ses deux jambes qu'il bloquait habilement de ses genoux, mais je montai sur ceux-ci pour lui mettre un coup de genou sous le menton. Je fis ensuite deux pas en arrière et m'enlignai les mains dans l'intention de faire une incantation magique. Je ne pouvais pas faire voler mes papillons librement au risque de faire tout exploser...

Condensed kamikaze!

Les papillons lumineux se rassemblaient au bout de mes doigts de mes mains rassemblées. La boule formée, elle fut projetée rapidement contre l'homme qui vola jusqu'au mur pour laisser son empreinte de corps. Il retomba dûrement sur le sol. Je terminai ce combat en posant un genou au sol, cherchant à retrouver mon souffle. Mes yeux parcourèrent rapidement la pièce à la recherche de l'homme au chapeau-melon. Je titubais jusqu'à lui, le sang qui me coulait au coin des lèvres. Mes yeux le transperçaient dans l'unique but de réussir à le faire parler. Les poings serrés, j'avais l'intention de prendre cet homme par le collet et donner les informations que j'avais besoin:

Qui êtes-vous? Que voulez-vous? Pourquoi le ninja? Parlez!
 MessageSujet: Re: Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine]   Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine] - Page 2 EmptyJeu 3 Nov - 17:32

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En plein face à face avec un porte-flingue de bas étage, j’entendis Sybilia parler, leur disant de se rendre. Mais comme elle aussi devait s’y attendre, elle se fit rembarrer sans la moindre politesse.
Un bruit de chaise cassée attira brièvement mon regard. Apparemment c’était le brigand qui avait fait un vol plané, il n’y avait donc pas grand-chose à craindre pour la sécurité de la femme et je pouvais engager pleinement le combat, bien que je sois encore curieux de voir sa magie à l’œuvre.
Le lourdaud que je combattais avait une imposante batte de base-ball, qu’il avait soupesé d’une main comme pour me signifier ce qui m’attendait. Dommage pour lui. Car quand il passa à l’attaque à sa manière prévisible et malhabile, je pus aisément me baisser pour lui envoyer ensuite un uppercut au visage, le faisant par la même chanceler et reculer de quelques pas. La force brute n’est pas une de mes caractéristiques, mais cette fois mes bras et mes poings étaient recouverts de roches dures. Avec ça ma puissance de frappe était considérable.
Encore surpris par une réplique aussi violente, il eut surtout l’air d’entrer dans un état second, une rage incontrôlable. En un saut, il était sur moi, la batte au-dessus de sa tête, prête à m’aplatir comme un vulgaire clou. Entrer dans un duel de force aurait été intéressant, mais cela ne me donnait pas encore l’avantage, et me faisait perdre du temps.
Je déviai légèrement le coup avec la main droite pour qu’il s’abatte sur le sol, et quand ce fut le cas, ma main gauche agrippa son crâne et profita de son propre élan pour l’envoyer manger le carrelage dans une marre de sang. Probablement mort sur le coup. Avec un choc pareil, même sa mère ne reconnaitrait pas son visage déformé. Peut-être que je lui avais rendu service finalement…

Dans le feu de l’action, je n’avais pas pu prêter attention à ce que faisait ma « coéquipière », mais c’était bien sa voix que je venais d’entendre. Tournant la tête vers elle, je vis simplement son adversaire quelques mètres plus loin, qui avait laissé une trace dans le mur. Je venais de rater la démonstration… tant pis, il y avait encore des ennemis.

En fait plus tellement, la tension était redescendue d’un cran. Le ninja avait lui aussi éliminé ses deux agresseurs, et il restait le type au chapeau melon. Nous étions presque dans une position de force maintenant, tant que ces deux là étaient dans une guerre ouverte.
Sybilia saignait légèrement, mais ce n’était rien de grave à priori. Elle serait les poings et semblait résolue à en découdre.

Elle posa des questions mais je grimaçais en les entendant, il y en avait trop d’un coup. Il fallait une confiance énorme pour se livrer autant.
A ma surprise, l’homme se tourna vers elle avec une révérence et prit la parole :

« C’est un plaisir de rencontrer une belle femme comme vous. Je me présente sous le nom d’Andrew Thompson, ou Sir Thompson. On me connaît aussi comme « Le Melon » dans le milieu. »

Le moins qu’on puisse dire, c’était qu’on avait un gros client, en la personne d’un des plus réputés tueurs à gage. Il m’avait ensuite fait face, avec un sourire plein de vanité.

« Vous êtes de valeureux adversaires, mages du Conseils. Mais j’ai une tâche à accomplir. Permettez ? »

Un peu comme pour le ninja, une lueur l’enveloppa, mais uniquement au niveau de son chapeau. Était-ce là un règlement de compte entre mage de rééquipement ?
Quelque en soit les causes, la magie des deux hommes était bien similaire, à ceci près que le chapeau melon était maintenant une sorte de casque doté de petites ailes, et la canne s’était muée en une longue lance à la pointe en fer.
Dans un bond phénoménal agréé de quelques battements d'ailes, il arriva sur le ninja, et leurs armes s’entrechoquèrent dans un cliquetis infernal. Leurs mouvements étaient à peine visibles à l’œil nu.

Anticipant une réaction de Sybilia, je l’avais attrapé par l’épaule, en évitant d’être trop brusque.

« Pas maintenant, c’est un duel entre criminels. Nous n’avons pas à intervenir tout de suite. »


Je la savais sensible à la notion d’honneur, mais je ne voulais plus mentir ouvertement. Il était clair pour moi que le Melon se battait pour l’argent, et que le ninja avait du s’attirer des ennuis pour le même motif. Cependant c’était bien un duel entre criminels, et il y avait peu de règles dans ces cas là, pour ne pas dire aucune. Mais elle ne venait certainement pas de ce milieu, alors le simple mot « duel » pourrait peut-être la convaincre qu’intervenir dans un tel combat était inapproprié.
Je comptais ensuite affronter le vainqueur, affaibli si possible, et tirer la gloire de cette double arrestation. Quitte même à la partager avec cette jeune femme, l’important était que j’y gagnais.
 MessageSujet: Re: Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine]   Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine] - Page 2 EmptyLun 7 Nov - 16:33

Sybilia Philips
Sybilia Philips

Sabertooth

Click

Je regardais le leader de ces criminels droit dans les yeux en attendant une réponse qui me soit satisfaisante. Ce qu'il me dit ne m'était pas suffisant. Il s'était présenté brièvement et me complimenta. Je serrai les poings pour me couper dans mon élan qui voulait lui faire ravaler ses paroles insolites en pleine gorge. L'homme avec qui je faisais équipe s'était lui aussi débarrassé de son adversaire et vint me rejoindre pour faire face au melon. Celui-ci nous dit que nous étions de valeureux adversaires et qu'il avait, malgré tout, une tâche à accomplir. Il ne fallait pas les laisser se battre ensemble, il fallait les arrêter et les mettre sous verrou. Son chapeau s'illumina et je fis un pas en avant qui fut stoppé par une main sur mon épaule.

Je regardais du coin de l'oeil l'individu en question et restai crispée. Il ne voulait pas qu'on intervienne. C'était vrai que c'était leur combat, mais il ne fallait pas les laisser s'entretuer. Je fis deux pas en arrière pour me retrouver côte à côte avec le mage et observer ce que je pouvais observer. Je ne voyais à peine leur ombrage qui se déplaçait et le reste des étincelles. Une idée me vint en tête: où était donc le véritable aubergiste? Nous avons eu affaire au ninja, mais les gens qui occupaient cet auberge avant, où pouvaient-ils bien être? Décidément, ce ninja ne devait pas mourir de ce combat. Je me devais de ressentir chaque parcelle de ce combat et m'assurer qu'il n'ait pas de blessure mortelle.

Le combat fut long et acharné. J'en avais même croisé les bras puisque les laisser pendre le long de mon corps me fatiguait. J'avais aussi un mal de tête qui commençait à s'allumer. Après ces événements, je me devais de me reposer avant de repartir. Les signes de fatigue de ce combat commençaient à se faire ressentir. Leurs mouvements étaient de plus en plus visibles à l'oeil nu et nous pouvions voir celui qui avait l'avantage: le melon. Je me tins prête au cas où il déciderait d'en finir d'un coup mortel. Agon était aussi prêt que moi. Quelle idée avait-il en tête? Pour être certaine que nous ne sautions pas sur le même homme, je lui dis presqu'en chuchotant mes intentions:


Je m'occupe du ninja. Nous avons besoin de savoir où il aurait mis ses otages...

Le ninja fut envoyé dans des tables et des chaises pour terminer sa chute contre le mur. Il s'en relevait difficilement, mais changea de nouveau d'apparence avant de poursuivre un assault qui fut le dernier. La lance lui perfora la jambe le faisant gémir de douleur. Le melon sourit, sachant que la fin de son adversaire était proche. Il retira la lance rapidement et le frappa au visage violemment avec l'autre côté. Je crus que son cou avait brisé avec cette rotation de tête plutôt inhabituelle. Il tomba sur le dos, mais nous pouvions voir ses muscles bouger avec des spasmes. Le ninja releva le haut de son corps et agrippa la lance de ses deux mains qui pointait directement son coeur. Le melon poursuivit sa course en traînant le résistant vers le mur où cet élan s'arrêta. Le ninja résistait, mais réussit à enligner la lance vers son épaule pour se permettre de vivre qu'un peu plus longtemps. Le melon reprit sa lance et refit la même chose, mais au niveau de sa gorge. Le ninja se laissa tomber sur le côté pour éviter la lance. Celle-ci ne fut pas toute évitée et il se fit écorché sur le côté du cou. Le ninja était sur le bord de l'inconscience et la prochaine attaque, il ne pourrait pas l'éviter. Il fallait lancer la serviette pour ce combat. Je regardais Agon pour lui faire comprendre que c'était maintenant que j'allais agir.

Je courrai dans leur direction et poussai le ninja avec cet élan. La lance de Thompson attérit droit dans le mur. Pour lui, ce combat n'était pas terminé tant qu'un des deux ne mourrait pas, mais nous avions des innocents à sortir du pétrin. Combat ou pas, après avoir eu mes informations, le ninja sera à Thompson. Le ninja avait perdu beaucoup de sang par la jambe et bientôt, son heure sonnera, je devais faire vite. Je le secouai un peu pour le réveiller. Il semblait confus par ce qui se passait. Je l'appelais par son surnom, il devait au moins me répondre...


Ninja! Où as-tu mis l'aubergiste et les autres?

Je continuais de le secouer dès que je sentais que je le perdais. Je n'avais besoin que d'un lieu avant de le laisser reposer en paix... un lieu seulement...
 MessageSujet: Re: Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine]   Vie chamboulée, décor bafoué[pv. Goubkine] - Page 2 EmptyJeu 10 Nov - 21:48

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Invité


Click

J’avais bien fait de la retenir, sinon elle avait l’air décidée à intervenir dans le combat. L’ennemi de ton ennemi est ton ami. La pire des choses aurait été de donner un front commun, une raison de faire une trêve même un court instant pour s’en prendre à nous.
Alors que là nous n’avions qu’à les observer s’entretuer, il en resterait au moins un de vivant de toute façon. Ma coéquipière n’avait pas l’air de partager mon sentiment, mais cela pouvait aussi être très instructif sur les techniques de combat d’assassins. Surtout qu’on avait deux gros calibres en présence.

Si elle n’était pas encore convaincue, la confirmation que nous faisions bien était juste sous nos yeux. Les styles de combat des deux mages étaient assez différents, le ninja était agile et combinait plusieurs attaques pour porter des coups vicieux, tandis que le melon attaquait de manière bien plus directe, tout en puissance. Il utilisait sa force pour bloquer les attaques et riposter aussitôt.
Et malgré de nombreuses blessures de chaque côté, ils continuaient avec une endurance et une volonté étonnante. Et cela dura longtemps, jusqu’à ce qu’on sente les dégâts physiques de chaque côté. Ils étaient essoufflés, et cela se ressentait sur leur vitesse et leur impact. Dans cet état nous avions une meilleure chance de les battre. Le melon avait un avantage, et cela me satisfaisait. Dans le cas où il « finirait » le ninja, il ne resterait probablement pas sur place car nous n’étions pas des cibles de valeur. Le risque diminuait donc en permanence à mesure que le combat durait.

Elle me chuchota quelques mots pour dire qu’elle prendrait le ninja pour savoir où étaient ses otages. J’avais presque oublié le vrai aubergiste. A moins que ce soit une couverture de longue durée, mais c’était plus probable qu’il l’ait improvisé en fuyant devant le melon et ses hommes. Cela expliquait sa maladresse avec les fourneaux…
Il avait perdu toute chance de l’emporter, peut-être à cause de son combat contre les deux gaillards, et le tir qu’il avait gâché sur nous. La lance venait de lui perforer la jambe, et le melon n’était du genre à relâcher son attention dans un moment pareil, le combat arrivait à son terme. Il emmena le ninja qui résistait encore dans ses derniers instants jusqu’au mur, l’écrasant dans un son sourd et lui déchirant l’épaule puis faillit trancher la gorge pour de bon.

Sybilia me regarda furtivement, elle voulait « sauver » temporairement le ninja. Je devrais m’occuper de Thompson. Elle courut comme une flèche pour dévier le coup de grâce, puis poser une question au ninja. C’était vraiment beaucoup de risques, alors que nous aurions pu chercher nous-mêmes où ils étaient.
Le regard du melon s’embrasa comme pour signifier qu’il allait tuer cette insolente qui perturbait la mise à mort. Cela m’aurait gêné, il fallait garder mon témoin en vie pour que je puisse rapporter cette histoire au Conseil et qu’elle soit aussi crédible et véridique que possible. J’attaquai donc la lance en bois avec mes deux poings de roc et malgré sa solidité elle se brisa en deux. La seule arme de Thompson était hors d’état. Il en avait sûrement d’autre mais pas d’aussi puissante sans doute, et ses nombreuses blessures. Il était à ma merci. Je me débarrassais des pierres autour de ma main gauche pour qu’elles aillent le fusiller au niveau du visage, et je me jetai sur lui pour l’étrangler et en finir, mais les ailes de son casques se mirent à virvolter encore plus vite et il me contourna en volant, puis prit la fuite sans que je puisse rien faire.

Je n’avais pas pu me concentrer sur Sybilia et le ninja, mais à la voir elle n’avait pas l’air satisfaite, et lui n’était plus en état de parler…


Flash Back : 2 minutes plus tôt :

Ninja! Où as-tu mis l'aubergiste et les autres?
Le tueur à l’agonie ne répondit pas, il savait qu’avec ses blessures, sa vie arrivait à son terme. Il était enfin temps d’aller rejoindre ceux qu’il n’avait plus vus depuis son enfance… Il détendit ses muscles, acceptant la fatalité qui était tombée sur lui ce jour là.
Pas encore, on le secoua pour le ramener à la vie. Qui était cette femme, quelle sensation désagréable à présent. Elle lui posait une question, et il n’avait plus l’envie de vivre, tout lui était indifférent. Dans un dernier crachat de sang avant de rendre l’âme, il lâcha ces mots :
« Va chier… »

Fin du Flash Back.

J’allais la voir, et vérifiai que le criminels était mort. On n’était jamais à l’abri d’une ruse. Je demandais à Sybilia si elle avait tiré quelque chose de lui, mais il n'y avait rien. Moi qui pensais que cette affaire se terminerait là, il fallait encore trouver l'aubergiste s'il y en avait un. I fallut alors fouiller l'auberge. Personne dans les chambres, dans la cuisine, dans le grenier, dans la cave. Ce ne fut qu'au deuxième passage que nous trouvions un homme ligoté et bâillonné dans un placard de la cuisine. L'homme avait subi un choc en voyant l'état de son auberge.
Après un appel magique, une patrouille du Conseil arriva. Le tenancier serait aidé pour remettre son établissement à flot et nous serions récompensés, même si je lisais de l'incrédulité dans les yeux de mon supérieur, à nous deux nous avions débarrassé Fiore de d'un vrai assassin et de quelques sous-fifres...
Quant-à Thompson, il courait toujours...

Spoiler:
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