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Collecte de Fonds(mission permanente)
Rang de la Mission : D
Objectif :
Bienvenue dans Purple Bugloss, la guilde des voleurs, des assassins qui a pour but de créer un immense réseau de contrebande et de pègre. Le but de cette mission est de collecter des fonds pour la guilde afin qu’elle puisse fonctionner. Les jewels sont partout, dans la poche d’un passant, dans le coffre-fort d’une maison de noble, dans les infrastructures administratives dans Fiore. Votre but est de vous procurer des jewels pour servir la cause du plaisir et la cause de Purple Bugloss. Inventez-vous des situations, c’est presque l’une des missions à la thématique la plus libre de tout le forum.
Conditions de réussite :
-Inclure dans un RP en une seule partie, le vol et l’assassinat de la personne souhaitée dans n’importe quelle ville.
Faire de l’argent. Il avait passé une partie de sa vie dans cette activité avec succès. C’était à nouveau ce qu’on lui demandait, sauf qu’il n’avait plus à s’embarrasser de contraintes légales. L’unique but était de récolter des fonds rapidement pour financer l’activité de la guilde, et tous les moyens étaient bons pour ça.
Le mage avait justement une idée précise pour que la mission soit rapide et efficace, ce qui ne signifiait pas facile…
Il était arrivé à Crocus, capitale du Royaume de Fiore. La ville immense regorgeait certainement de richesses qu’il pourrait faire siennes, à condition de bien s’y prendre. Son plan était de s’attaquer à une cible fortunée, dont personne ne plaindrait la disparition – car le meurtre de la cible était un impondérable du maintien de l’anonymat.
Des cibles de cette sorte, il y en avait quelques unes. On pouvait écarter les vieux, car étant déjà au bord de la mort, les héritiers potentiels lorgnaient sur les biens de valeur, et ils réagiraient à leur disparition (bien que le décès de leur parents ne les gêne pas outre-mesure).
La cible que le mage visait était les voleurs, les bandits et escrocs en tout genre. Ce sont souvent de pauvres gens, mais à la suite d’un larcin, ils détenaient momentanément une fortune. Et dans ce milieu, on ne pleurait pas la disparition d’un « confrère »…
La première difficulté de ce plan était de trouver un tel personnage, car ils sont généralement discrets ; lui-même le savait trop bien.
Pour cela, il s’était rendu dans une taverne crasseuse. Cela ne se trouve pas à chaque coin de rue, et il avait du suivre quelques personnes à l’apparence suspecte pour arriver jusque là.
Afin d’attirer un de ces bandits, il fallait un appât – une personne à l’apparence riche et inoffensive sur laquelle ces hyènes n’hésiteraient pas à se jeter.
N’ayant personne sous la main pour jouer ce rôle, il dut devenir lui-même « l’appât ». Il arborait donc un sourire niais et un air de suffisance propre aux nouveaux riches, aux parvenus. Comme cela n’était pas suffisant, il avait offert une tournée à tous les clients présents, ce qui avait bien sûr éveillé la sympathie de la majorité mais aussi quelques regards suspects. Bien sûr, il ne comptait pas payer, car le but de la mission était de collecter des fonds, pas d’en dilapider…
Quelques « nouveaux amis » s’étaient assis près de lui et essayait de gagner ses faveurs, ce à quoi il répondait favorablement en commandant de nouveaux verres, comme si l’argent n’avait aucune limite pour lui.
Il avait remarqué qu’un de ceux qui s’intéressait le plus à lui faisait quelques signes discrets vers une personne à une autre table. Cette même personne lui posa directement la question : d’où était-il si riche ?
Goubkine eut un petit rire, puis il raconta une histoire qu’il avait préparée avant pour sembler naturel. Son père était une personne très influente d’un pays voisin, ambassadeur, et il le laissait utiliser sa fortune comme il lui plaisait.
Cela aurait pu être sa propre histoire, vu qu’il avait effectivement grandi dans une riche famille d’une autre contrée, mais il n’avait pas cette fortune à sa disposition. Pas encore. D’ailleurs il avait déjà fréquenté un diplomate et savait l’attitude à adopter pour y ressembler. Cela s’avérait pourtant bien inutile avec cette compagnie…
Une serveuse passant juste à côté, il en profita pour lui glisser un petit papier et quelques jewels.
« Vous mettrez mes frais sur la note de l’ambassade. Si jamais il y a un problème demandez Rogojine. Et voici un pourboire parce que vous avez de belles jambes. »Il finit avec un petit clin d’œil et se leva pour quitter la taverne. Il avait dû donner un bon pourboire pour que la femme ne se méfie pas. Il ne comptait pas sur le charme et il fallait que cette invention d’ambassade tienne aussi longtemps que possible. Juste assez pour quitter la taverne, mais ce ne serait pas forcément rapide. Aussitôt, sa foule de nouvelles connaissances voulut l’accompagner. Il promit de revenir dès le lendemain, que son père s’inquièterait s’il rentrait tard, mais cela n’éteignait pas leurs ardeurs. Cependant, il parvint à la sortie assez rapidement, bien qu’accompagné d’une dizaine de camarades.
Dehors, la nuit était déjà tombée, et peu de monde parcourait les rues de la capitale. Voir une telle troupe sortir de la taverne serait très inhabituel pour les habitants jetant un œil à la fenêtre pour voir d’où venait ce vacarme.
Ils firent à peine une centaine de mètre qu’un homme leur barrait déjà la route, et ses intentions étaient faciles à deviner.
Il déclara vouloir parler seul avec « le fils de l’ambassadeur ». Parmi ceux qui l’accompagnaient, les réactions furent diverses. Certains s’insurgèrent, d’autres s’éclipsèrent en silence, et quelques uns restèrent là, eux aussi sans dire un mot.
Le mage s’avança avec une grande confiance en lui lisible sur le visage.
« S’il m’arrive quoi que ce soit, mon père vous trouvera. Vous ne savez pas à qui vous avez à faire. »« Oh que si… »
*Oh que non…*5 sbires apparurent de divers endroits, certain portant ouvertement une arme. Ils encerclèrent le groupe qui était pourtant plus nombreux, mais certains partirent la queue entre les jambes, sans qu’on cherche à les retenir.
Goubkine resta seul, sachant qu’ils étaient venus pour lui. Le nombre assez important de la bande laissait présager que ce n’était pas des petits joueurs, mais il voulait en avoir le cœur net.
Ils lui attachèrent les mains dans le dos sans qu’elles soient trop serrées, et il aurait du mal à s’en défaire tout de même. On lui banda les yeux mais sans le maltraiter, ce n’était pas des amateurs mais ils ne prirent même pas la peine de le fouiller pour voir s’il avait de l’argent ou des armes sur lui. Donc il y avait potentiellement une bonne récompense à la clé. Par contre cela ne serait pas évident de se sortir de leurs griffes.
Il fut conduit à un bâtiment dont la porte grinçait lourdement. On le guida pour descendre quelques marches et son bandeau fut enlevé. Il était dans une sorte de cave où des tonneaux et des caisses étaient entreposés, certainement une marchandise illégale. Il y avait aussi quelques appareils dont il ne connaissait pas le nom et l’utilité. Mais ça ne disait pas où il pouvait y avoir des fonds. Une marchandise de valeur pouvait l’intéresser, à condition qu’elle soit facile à transporter.
On le mena vers une cellule aménagée. Les murs étaient couverts de matelas et la porte était renforcée. Celui qui devait être le chef entra avec deux acolytes.
« Voici une feuille et de quoi écrire un nom et une adresse pour la rançon. Votre coopération facilitera votre sortie. »
« Hmm, oui, mais mon père est en déplacement pour l’instant, et l’ambassade est fermée le weekend, il faudra attendre lundi… »« Me raconte pas d’histoire avant que je m’énerve, donne nous ce qu’on veut et tout se passera bien. »
Sa tentative d’éviter de retarder l’échéance n’ayant pas fonctionnée, il dut se résigner à renseigner la feuille qu’on lui donnait.
Pour le nom, cela avait peu d’importance, mais pour l’adresse, il donna une rue qu’il avait traversée plus tôt dans la journée et qu’il espérait être assez loin de cet endroit. Un homme partit aussitôt vérifier ses dires, et il resta seul dans la cellule.
Il n’entendait pas ce qui se disait dehors, mais il avait senti le chef préoccupé. Sûrement y avait-il d’autres affaires en cours pour le groupe de bandits, ce qui l’arrangerait certainement.
Le mage attendit 5 minutes – le temps qu’une partie de la bande parte - avant d’appeler son gardien, prétextant une correction qu’il voulait faire à l’adresse. Le gardien s’approcha en se méfiant à peine, et dès que la porte fut ouverte, le mage bondit dehors en bousculant l’homme. Il n’y avait personne d’autre à proximité à part eux.
Profitant de la surprise, Goubkine avait pu courir jusqu’à la table où son brillant adversaire avait laissé son arme. A présent en position de force, il n’hésita pas une seconde pour user de l’arme à feu. Cela faisait un bruit énorme mais il s’en souciait peu. Il vérifia ensuite ce qu’il y avait dans les caisses.
A priori rien d’intéressant, des armes, des provisions, quelques rares objets volés mais encombrants.
Il se rendit compte qu’il aurait du interroger le gardien, malgré les faibles chances de réponse…
Et il n’avait que peu de temps avant que le gros des troupes revienne, au courant de sa supercherie.
Il se dirigea vers la sortie mais aperçut un escalier à sa droite. Il en grimpa les marches rapidement pour se retrouver dans ce qui avait tout l’air…d’un couloir d’hôpital !
C’était une série de chambres où des lits rudimentaires étaient installés. L’hôpital servait-il de couverture ou était-ce une coïncidence ? Il semblait bien y avoir des patients, dormant à cette heure tardive.
Entendant des pas venant dans sa direction, il entra dans une chambre afin de ne pas être repéré. La pièce comptait 4 lits dont un seul était occupé par un vieil homme dont le sommeil n’avait pas été troublé par le nouvel entrant. Les pas se firent plus proches et Goubkine put entendre leur conversation. Ils parlaient de lui, à moins qu’un autre évènement ait eu lieu au sous-sol. D’après eux, le prisonnier n’avait pu s’enfuir sans que l’alerte ne soit donnée par un garde près de la porte. Par contre l’adresse et le nom qu’il avait donné ne menait à rien. Il fallait donc le trouver au plus vite et le tuer pour qu’il ne révèle rien sur la double activité de l’hôpital. La rançon ne comptait plus maintenant.
La porte de la chambre où il était s’ouvrit et deux hommes en blouse blanche jetèrent un rapide coup d’œil.
Ils ne remarquèrent pas qu’un nouveau patient s’était invité dans un des lits. Ils fermèrent la porte et continuèrent leur inspection.
A présent dans une tenue de patient qu’il avait trouvé, le mage vérifia que personne n’était dans le couloir avant de sortir. Il prit la peine de réveiller le vieil homme. Il passa ensuite dans toutes les chambres, et réveillait à chaque fois tout le monde (ceux que le premier coup de feu n’avait pas reveillé) en laissant tomber un objet au sol.
En arrivant au fond du couloir, certains patients s’étaient levé et avaient commencé à sortir pour voir ce qu’il se passait, une belle pagaille s’annonçait.
Au fond du couloir se trouvait un bureau à l’allure élégante. Espérant trouver quelque chose de la sorte, il voulut ouvrir la porte, qui était fermée à clé. Une série de coups de pieds dans la serrure eut raison de sa résistance, même si ce n’était pas spécialement discret.
En entrant, il sut qu’il était à deux doigts de trouver ce qu’il cherchait. L’endroit respirait la richesse. Un petit bureau en bois précieux, des tableaux dans des cadres d’or, une bibliothèque contenant des ouvrages rares et anciens. A peine s’était-il approché des tiroirs pour voir ce qu’il pouvait contenir, qu’un homme portant lui aussi une blouse blanche apparut, l’air furieux.
Il devait être au courant pour la mort du gardien, la supercherie au sujet de la rançon, et avait fait le lien entre Goubkine et le désordre qui s’était créé.
« Je suis venu voler ce que tu as de plus précieux. »« Mais ! Mes diamants comment osez-vous ? »
Le coup de feu partit et atteignit le docteur à la poitrine. Maintenant qu’il savait qui chercher, il n’avait plus besoin de lui, et il avait aperçu son regard fuyant vers un vase disposé dans un coin. En le vidant, il trouva effectivement des diamants qui valaient une belle fortune. Il enveloppa le tout dans une sacoche et sauta par la fenêtre. Au vu des marches montées, il devait être au premier étage tout au plus. L’atterrissage fut douloureux mais sans dégât notable. Sous le couvert de la nuit, il s’éloigna rapidement de cet endroit en songeant au meilleur profit à tirer de ces diamants qu’il transportait.