première partie, mission défense de la ville ^^
[Hrp, il est conseillé de lire la première mission si cela n'a pas été fait, puisque je reprend le cadre ^^ Sinon bah... Vous raterez certains détails ^w^]




Solis regardait les étoiles apparaître une à une. Il avait désormais des alliés là haut. Et il aurait besoin de leur aide très bientôt.



Le jeune homme était arrivé en début de journée, en prenant un train express. Il avait reçu une missive urgente de Roger, l'un des "gardes" qu'il avait entrainé. Le message était plutôt vide de sens et comportait un nombre record du fautes. Mais la note paniquée du bafouillage avait convaincu Solis de retourner à Shirotsume, malgré le souvenir partagé qu'il avait de l'endroit. Il était vaguement question d'une attaque, et il ne pouvait se résoudre à laisser la "milice" seule, aussi incapable et pénible qu'elle fut.
En descendant du train, il savait d'avance où se rendre. Le "petit dragon des collines". Une taverne miteuse au bord de la ville, où les courageux hommes avait l'habitude de se réunir.
*Peut être auront ils arrêté l'alcool?*

La désillusion fut brutale, mais prévisible. Maurice, Bob, Bernard et Roger était vautrés dans la bière, et braillaient des chansons paillardes.
*Et en plus ils chantent faux...*
Roger se leva en voyant Solis, puis courut vers lui pour l'étreindre. Un exploit compte tenu de son état d'ébriété. Il recouvrit alors copieusement les vêtements du constellationniste de toute la bière qui le couvrait avant de le regarder vaseusement.
"M'sieur Solis! Z'êtes rev'nu! J'l'avais dit à Bob que vous z'y r'viendriez faire la fête."
*Et bah c'est bien partit...*
"Roger, la guilde a reçu ton message. Que se passe t il?"
Le garde ivre fit la grimace.
"C'est rien qu'un groupe d'voleurs... Y z'ont envoyé un papier en disant qu'ils allaient nous abattre, puis qu'y z'y pilleraient la ville..."
Solis resta hébété.
"Mais... C'est grave, non? Vous ne devriez pas vous préparer pour vous défendre?"
"Meuh nan... C'est des loupiots... Y feront pas de mal... Et pis un coup de bibine, ça fait un vrai homme!"
Solis réalisa qu'en réalité, la lettre n'était pas si décousue que ça. Roger parlait juste comme ça.
*Mais comment une ville comme Shirotsume peut se retrouver avec des gardes comme eux?*

Solis se mit debout sur une table. Il réussit à capter l'attention du groupe d'ivrognes, puis les fit sortir de la taverne. Il comprit dans leur babillage qu'ils n'étaient plus que quatre, les trois autres du groupe originel ayant décidé de changer de vie.
*Comme on les comprend...*
Pour défendre la ville, il ne restait donc que Solis et les quatres poivrots, Maurice, Bernard, Bob et Roger. Une belle équipe.
*ça va pas être triste...*

Etape numéro 1, essayer de récupérer quelque chose au milieux des débris de l'esprit de ces hommes. Et Solis savait parfaitement comment faire.
*Si ça a marché une fois, pourquoi pas deux?*
Il les entraîna à l'extérieur de la ville, puis tendit une de ses clés d'argent devant lui. Au fur et à mesure de ses missions, il était devenu de plus en plus fort. Et il savait qu'il pouvait avoir une confiance absolue en chacun de ceux qui l'accompagaient partout.
"Ouvre toi, porte de la coupe d'if! Crater!"

La vieille femme apparut dans le tintement de cloche caractérisque. Cette fois ci, elle ne fut pas accueillie par les gloussements des ivrognes. Ils la fixaient avec un regard noir, ne se souvenant que trop bien de ce qui s'était passé la dernière fois. Elle les regarda avec un petit sourire sadique. Le ventre de Bob se mit à tremblotter.

Un petit quart d'heure après, une fois que des actes aussi affreux qu'indescriptibles eurent été exécutés, les quatres gardes étaient sobres. Mais le regard qu'ils lançaient à Crater était parfaitement déchiffrable. Ils la haïssaient au plus haut point.
"Tu avais vraiment besoin de refaire une potion aussi affreuse?"
"Il faut s'avoir s'amuser... Et je pense qu'encore deux ou trois traitements comme ça, et ils ne toucheront plus jamais à "Bibine"!"
"Merci quand même..."
L'esprit disparut.

"Maintenant, on recommence. Que se passe t il exactement?"
Roger regarda Solis avec un air peiné.
"Bein... On nous attaque ce soir au coucher d'soleil. Ils veulent nous tabasser, puis piller la ville..."
"Ah... Quand même..."
Si les miliciens ne semblaient pas avoir réussi à abandonner l'alcool, ils semblaient s'être maintenus en forme. Le combat n'était pas perdu. Solis pouvait lui aussi combattre, et surtout, il avait des clés qui pouvaient l'aider.
"Prenez vos armes. Nous lutterons ce soir."




Solis regardait les étoiles apparaître une à une. Il avait des alliés désormais là haut. Et il allait avoir besoin de leur aide très bientôt. Il balança ses deux lames. Leur croissant parfait luisait sous la lumière du soleil couchant. Les bandits avaient promis qu'ils seraient là à l'instant même où le dernier rayon toucherait Shirotsume. Le jeune homme regarda les gardes qui patientaient près de lui. Ils s'étaient équippés, et semblaient nerveux. Ils n'étaient pas de grands combattants. La seule chose qui pouvait effrayer Solis était un accident. Un accident définitif pour l'un d'entre eux. Il passa la main sur son trousseau de clés.
*Tout ira bien*

Puis il les vit. Cinq ombres dans le soleil couchant. L'attaque commençait.
Le groupe de bandits se mit à charger en hurlant.
*Au moins, ils sont aussi discrets que les miens...*
Un seul d'entre eux resta à distance. Probablement un archer. Solis contourna le champs de bataille, et se glissa sur le côté du pré, bien décidé à prendre l'archer à revers. Du coin de l'oeil, il vit Bob soulever sa hache, et l'abattre avec furie sur le bouclier d'un des agresseurs.
*Au moins n'abandonneront ils pas*
Il atteint finalement son objectif. L'homme était justement en train de tirer une flèche de carquois. Au vu de sa position, il allait tirer sur Maurice. Solis bondit, et trancha dans un arc de cercle la corde de l'arc. La vibration qui en suivit fit lacher prise à l'archer, qui secoua son poignet endoloris. Il tira une épée courte. Solis aurait pu le vaincre seul. Si il n'avait pas senti la présence sur sa gauche. Il vit un sixième voleur sortir des fourrés. L'archer avait un gardien. Un homme taillé comme un ours, armé d'une énorme masse. Il la balança vers Solis, qui leva une de ses lames pour parer le coup.
Sauf qu'on ne pare pas une attaque écrasante avec une lame. Il entendit un craquement sourd émaner de son poignet, avant d'être expédié par le choc contre un arbre. Il tenta de reprendre son souffle en regardant "l'ours" arriver.
*Moi aussi j'ai mon gardien!*
De son bras valide, il tendit une clé d'or. Le mastodonte le regarda avec un air particulièrement stupide.
"Ouvre toi, porte du palais du Bélier! Aries!"
La jeune fille apparut dans son carillon. Elle fixa l'homme, puis s'élança, et lui envoya son talon dans le visage. Solis était particulièrement réjouie. Après plusieurs mois d'efforts, il avait réussi à effacer certaines inhibitions d'Aries, et entre autre, la bête habitude qu'elle avait à rester protrée à le fixer quand il l'appelait. Elle savait ce qu'il fallait faire, et elle y mettait tout son coeur. Sa force de combat lui était revenue d'elle même. Solis avait juste trouvé ce qu'il lui fallait. Une raison pour se battre. Quelque chose qu'elle veuille défendre. Lui, un propriétaire qu'elle appréciait, après avoir tant souffert.

Elle retomba dans une pirouette, se tourna vers lui en rougissant.
"Bonsoir"
Elle se pencha pour esquiver le coup de masse.
"Bonsoir Aries. Désolé de te brusquer, mais pourrait on remettre cette conversation à plus tard?"
Elle s'empourpra.
"Oh... Bien sûr..."
Il restait le problème du pivoine. Elle rougissait toujours pour un rien, mais Solis n'y trouvait rien à dire. Si elle était timide, c'était son affaire.
Il se releva, puis se retourna vers l'archer. Il allait devoir l'affronter avec un seul bras. Mais certaines choses devaient être faites. Solis s'élança, et tourna avec sa lame en demi lune. L'archer bloque, et contrattaqua. Solis gémit en sentant la lame mordre sa cuisse. Mais c'était l'occasion. Un adversaire était toujours faible lorsqu'il portait un beau coup. Le mage trancha. Une coupure profonde et douloureuse dans le bras de l'archer, qui en lacha son arme. Solis conclut l'affrontement en appliquant un vigoureux coup sur le sommet de la tête du futur "ex malfrat".

De l'autre côté, Bob et les autres venaient de vaincre le dernier de leurs aggresseurs.
Solis sentit alors une grosse masse d'air en déplacement derrière lui. Il n'eut que le temps de se jeter sur le côté. Le combattant de la taille d'un grizzly venait de s'effondrer sous les coups du "fragile" esprit de belier.
"Oups... Désolée..."
Elle remarqua alors la plaie sur la jambe du constellationniste.
"Oh, vous êtes blessé!"
"Ce n'est rien... On va les attacher, et je verrais ça à la taverne..."
Aries le foudroya du regard.
"Pas question! Il faut vous recoudre avant!"
Elle tendit ses mains, et fit apparaître une aiguille. Solis en était bouche bée. Il avait déjà vu Aries en colère, mais jamais elle n'avait osé lui parler comme ça.
Elle saisit sa jambe, et déchira son pantalon autour de la plaie. Puis, elle fit apparaitre un fin fil mauve dans ses mains. Et elle commença à recoudre la plaie. Elle travaillait vite et avec efficacité.
"Tu coud remarquablement bien..."
"Je sais me battre, mais vu que je suis associée au bélier, et que j'utilise des attaques de laine, et bien... J'ai du apprendre à coudre..."

Solis et Aries redescendirent du promontoire, au milieu des gardes en fête. Ils indiquèrent où se trouvaient leurs deux victimes. Solis se passa une pommade de sa sacoche sur le poignet, espérant que ce ne soit pas trop grave.
*Tout s'est bien fini...*
Aries s'agenouilla à côté de lui.
"Ne bougez pas trop... Vous pourriez rouvrir la plaie..."
Elle disparut dans la brume de la nuit.
"Merci Aries..."

Bob et les autres enfermèrent les criminels à double tour dans la cave du "petit dragon des collines", où, affirmèrent ils, ils pourraient surveiller ces bandits à toute heure du jour ou de la nuit.
Solis quand à lui rentra à la guilde. Il remarqua également qu'il s'était presque habitué à ces gardes farfelus et ivrognes. Il espérait juste que ça ne deviendrait pas une habitude.