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[ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios
 MessageSujet: [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios   [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios EmptyMar 4 Déc - 22:58

Alice Claria Féamor
Alice Claria Féamor

Sabertooth

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[ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios 121204105651539077



    Est-ce que les mages ont tous une histoire derrière eux, courte ou longue, mais lourde ? Est-ce qu'ils ont tous quelque chose à se reprocher ou à reprocher à une personne particulière ? Est-ce qu'il y en a d'autres comme moi, qui ont passé qui les ronge et qui les font font souffrir ? Suis-je la seule à me sentir... si seule ? Perdue ?

    Le temps était claire. Malgré la froideur du vent qui mordait mes joues, les nuages étaient au loin et nous offrait un doux soleil matinal. Je me laissai tomber sur le sol, mon dos râpant l'arbre qui me servait de fauteuil. Le soleil se posait sur le paysage et pourtant, il ne semblait pas vouloir le réchauffer. Au fur et à mesure qu'il continuait sa course dans le ciel, la température baissait. Toute la matinée, j'étais restée assise contre l'arbre, jusqu'à m'endormir contre l’écorce humide qui gardait les traces d'une pluie passée. Je ne me réveillai que tard dans l'après midi, alors que la luminosité s'affaiblissait. Le soleil était retourné jouer avec les nuages, qui gagnaient de l'assurance et couvraient le ciel de cotons épais et grisâtres. De ceux-ci tombaient de minuscules flocons blancs qui recouvraient peu à peu les environs d'un drap de neige. Fouillant dans mon sac, je sortis un manteau, une écharpe ainsi que des gants. Soufflant dans mes mains que je frottais l'une contre l'autre, je remarquai que de la fumée sortait de ma bouche. Le temps se dégradait au fil des jours, il avait beaucoup plu ces temps-ci et voilà que maintenant, il neigeait, et la poudre blanche était l'énonciateur de l'hiver qui prenait place à l'automne. Je n'aimais pas cette saison, trop de blanc, ça tue le blanc et il faisait si froid que sortir dehors était plus un supplice qu'autres choses.

    Je marchais à la lisière d'une forêt, cherchant du petit bois pour faire un feu. Je ne voulais pas retourner à la guilde, j'avais envie d'être un peu seule en ce jour. En plus de cela, les membres s'étaient faits plus nombreux à rester là-bas à rien faire, détendu dans les bâtiments où la chaleur régnait. C'était compréhensible. Mais je préférais les éviter. Cela faisait longtemps que je n'avais plus vu Atios, et je me demandais où il pouvait bien être ? Ce qu'il faisait ? S'il y avait à s'inquiéter ? Je chassai cette dernière question : Atios était le membre le plus fort de la Guilde si on ne comptait pas Laxus.

    Une brindille craqua.
    Puis une deuxième.
    Des pas dans la neige fraîche, sorte de grincements de chaussures, me mirent en alerte. Je ne bougeai plus, les bras fermement plaqués contre mon corps, et continuais à avancer l'air de rien. Cela se voyait, que je n'étais pas détendue. Et peut-être aurais-je dû l'être, à près tout, qui voudrait s'en prendre à une mage, non loin de sa guilde ? D'en haut, on ne pouvait me voir...

    - Où crois-tu aller, petite ?

    Me retournant, je découvris le visage de l'homme qui me suivait depuis quelques instants. La bouche entre-ouverte, je compris bien vite que ses intentions n'étaient pas des plus sympathiques.

    - Oh mais tu as l'air plus vieille de face que de dos.

    Ses lèvres s'élargirent en un sourire sadique, pervers.

    - Cela te dirait, une petite promenade dans les bois, tous les deux ?

    Elles s'élargirent encore plus, laissant découvrir ses dents pourries. Mes yeux s'écartèrent l'espace d'un bref instant et ma bouche laissa paraître une grimace de dégoût.

    - Petite... Je suis sûr que tu vas aimer ça... Tu vas adorer ça ! Laisse-moi la chance...

    Il se rapprocha de moi. Je ne pouvais plus bouger. Je me sentais observée de partout et nul part à la fois. Je ne savais pas comment réagir. Il se pencha et continua sa phrase à mon oreille.

    - De te faire plus de plaisir que tu n'en auras jamais...

     Mais quel... Malotrus ! 

    Dans mon esprit se dessina diverses stratégies. Mais j'avais beau penser ce que je voulais, l'homme se retirait de mon oreille et son sourire devint rire. Ses yeux se plissèrent et dans un geste de force colossal, il m'empoigna par le bras et me traîna jusque dans la forêt. J'avais beau le frapper, le mordre, et faire tout autres choses, il continua d'avancer, imperturbable. L'utilisation de la magie ne vint pas dans mon esprit, qui était bien trop embrouillé et confus pour penser à quoi que ce soit. La seule chose qui régnait dans ma tête et dans tout mon corps, c'était l'envie de survivre. Je ne pouvais pas crier, ou plutôt, je n'y arrivais pas ; cela faisait trop longtemps que mes cordes vocales ne s'étaient pas mises en action...
    Les minutes passèrent, et plus on s'enfonçait dans la forêt, plus je sentais mes forces faiblirent. Je me débattais trop vigoureusement, et pourtant, cela ne le gênait en rien, il continuait sa marche et se déplaçait comme si scénario passait et repassait dans son esprit. Peut-être n'étais-je pas la première ?
    Au loin, une cabane qui tenait dieu sait comment se dessina. Sans plus tarder, l'homme me faisait passer le pas de la porte en me poussant férocement. J'attéris sur un lit miteux, où je m'affalai et soufflai fort, essayant de reprendre mon souffle qui s'était coupé. L'homme s'approcha de moi, ses pas résonnant dans l'espace vide où je ne voyais qu'un lit. Il posa ses mains sur mes épaules et me retourna. Ainsi face à lui, je vis son expression de satisfaction et d'envie. Je lui faisais envie. Je crus voir ses yeux briller et son sourire voulant paraître ravageur.

     Alice, trouve quelques choses, vite. Cherche, cherche. Putain mais bouges-toi, ne restes pas ainsi planter comme ça ! Allez... 

    Et malgré ces pensées qui envahissaient ma tête, j'étais incapable de bouger. Le pervers se jeta alors sur moi, me collant contre le matelas puant. Il tenta de m'arracher mes vêtements, ce qu'il ne réussit pas. Mes bras s'étaient collés contre mon buste d'une manière protectrice. L'homme n'eut pas de mal à me les ôter et me les plaquer contre les barreaux de fer du lit. De sa poche, il sortit alors de menottes et il emprisonna ainsi mes mains, de sorte à ce que je ne l'empêche pas d’œuvrer.
    Se léchant les lèvres, il arracha veste, gants et écharpe que j'avais revêtue plus tôt et déchira alors ma robe noire, découvrant mes épaules jusqu'au nombril, et il continua ainsi jusqu'au bas du vêtement, un peu plus au dessus de mes genoux ; me laissant en dessous. De ses mains grasses et râpeuses, il caressa mes épaules et mes bras. Je me débattais comme je le pouvais, donnant des coups de pied et me tortillant. Mais ça n'avait aucun effet. Le pervers laissa ses doigts descendre, emmenant dans leur sillage les bretelles de mon soutien-gorge.

    - Un joli 85C... commenta-t-il.

    Trop, c'était trop. Je me débattais encore plus vivement, bien que fatiguée, j'usais encore plus d'énergie pour tenter de l'arrêter. Il prit tout son temps pour descendre au maximum les bretelles. Voulant décrocher le soutien-gorge par le clip qui se trouvait dans mon dos, il tenta de passer ses mains sous mon corps, ce qu'il ne réussit pas. Ma volonté était telle qu'il abandonna dans un bref soupir suivi d'un sourire.

    - Alors je vais m'attaquer... A autre part...

    Ses lèvres s'étirèrent d'autant plus, dévoilant de nouveau ses dents putrides. Du bout des doigts, il traça un chemin long et glacé jusqu'à mes hanches, où il caressa le tissu en soi qui recouvrait le bas des sous-vêtements. Il infiltra un doigt sur les côtés et pressa vers le bas, me regardant droit dans les yeux, l'autre main contre ma bouche. Mon front était plein de sueur, ma bouche et mes yeux tremblaient. Je crus un instant que j'allais m'évanouir, mais ce fut pas le cas. Ses doigts tirèrent un peu plus vers le bas, et le pervers manqua de me dénuder. Ce ne fut pas le cas non plus.
    Une grosse réserve d'énergie s'emprit alors de mon corps, de mon esprit. Et, dans l'état comateux où j'étais, seule mon intuition et mon instinct de survie parlaient. Je ne contrôlais plus ce que je faisais, et, en seulement quelques secondes ; tout s'arrêta. Le flux de magie se perdit dans l'homme. Il se tint la tête, hurlant de la souffrance horrible que je lui infligeais. Des coulées de sang giclèrent, sortant de son nez, de sa bouche, de ses oreilles, et même de ses yeux. L'homme, assis au dessus de moi, gémit pour la dernière fois lorsque sa tête explosa, tâchant les murs. Il tomba à la renverse en arrière, dans une flaque de sang dans lequel il baigna. Mes paupières se fermèrent à moitié.
    J'avais tué cet homme. Et cet élan de folie, ce que je venais de faire... Cela me rappela mon frère, son meurtre, ces gens que j'avais assassiné alors que je n'avais que six ans... Les menottes s'ouvrirent au moment où je le leur imposais, exerçant ma magie sur elles.

    Sortant de la cabane, je me mis à courir, évitant de justesse les arbres qui se trouvaient sur mon passage. Ma vue se brouillait, mes sens ne répondaient plus, mes jambes chancelaient, manquant de me faire tomber à plusieurs reprises. Les derniers arbres s'affichaient devant moi.
    Puis, la plaine. Le silence. J'avais fui cet homme, ou du moins, ce qu'il en restait. Mais je ne m'en sentais pas moins coupable. Je ne ressentais pas le froid qui s'abattait sur moi, le vent qui gelait mon corps presque entièrement découvert. Ne restaient plus que mes sous-vêtements.
    Au loin, une silhouette s'approchait. Je ne voyais pas qui c'était. Mes yeux ne me permettaient pas de voir, trop embués de larmes. Je pleurais sans bruit, comme je l'avais fait ces dix dernières années.
    Quelques minutes passèrent.
    Et je reconnus cette silhouette. Me relevant, je vacillais vers lui et tombais à la renverse, à ses pieds. Que faire de plus ? J'étais... choquée. Traumatisée. Et très certainement ma vie n'allait plus être la même. On allait m'inculper pour meurtres, et j'allais être emprisonnée. Dans mon propre cœur, et dans une vraie prison où il me serait impossible de sortir. Que faisais-je devant Chris, ainsi ridiculisée un peu plus ? Rabattant mes jambes contre mon corps, les tenant entourées de mes bras, je me balançais d'avant en arrière de manière répétitive, jusqu'à ce qu'il daigne poser ses mains contre mes bras. Si seulement il le faisait.
    Je devais le choquer, lui aussi. D'une j'étais presque nue, et de deux, couvertes de giclement de sang chaud...
    Mais il ne le fit pas, ses mains chaudes sous cette neige tombante ne se rapprochèrent pas de mon corps si froid. Je ne les sentis pas frôler ma peau comme je l'espérais. Qu'espérais-je d'ailleurs ? Continuant de me balancer, je levai la tête vers le jeune homme et ce regard me semblant si insistant.
    Ma bouche s'ouvrit. Quels mots employer ? Cela faisait si longtemps... Que faire, que dire ? Dix ans. Dix années sans paroles, dans un cocon, sans souffle animé de mots.
    Sortit tout de même de mes cordes vocales un charabia incompréhensible, court, d'une voix frêle, fragile ; telle celle d'une enfant qui n'a pas du tout confiance en elle.
    Mes yeux s'embuèrent de larmes un peu plus chaque seconde. Un sourire pathétique s'encra sur mes lèvres.

    «Je suis un monstre...» dis je en un souffle plein de rancoeur envers moi même, un souffle bas troué de pause. Cette même phrase que m'avait dit un jour Atios. Il avait eu raison, je le savais, et je m'en rendais un peu plus compte maintenant. Comment effacer une telle dette qu'est celle de prendre la vie ?

    « J'... J'ai fr... froid... »

    Mes yeux ne me permettaient plus de voir distinctement, l'eau salée les brouillant. Je tendis une main tremblotante et hésitante vers Chris en répétant des « pardon, pardon, pardon » à m'en mordre la langue. La douleur ne m'arrêta pas pour autant, ni même ces bruits de pas qui se rapprochaient.

    J'étais pathétique. Une humaine pathétique. Non, un monstre. Un démon. Je ne méritais pas cette vie qui m'était offerte. Et je préférais bien l'échanger contre celles des hommes que j'avais tué, il y a onze ans tout comme maintenant.

    Pardon ...

 MessageSujet: Re: [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios   [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios EmptyLun 10 Déc - 20:39

Daryan C. Illunar
Daryan C. Illunar

[M] Weer Lopen

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Une cathédrale, où l'on célébrait le meurtre. Un manoir où les ombres dévoraient la lumière des chandelles. Une forêt aussi froide que la neige. Neige couchée sur les feuillages des arbres bronzant sous un soleil gelé. La terre n'existait plus. Cachée sous les flocons, une racine qui dépassait du sol était le bon piège pour se prendre le pied dedans et tomber. Mains dans les poches d'un blouson, écharpe autour du coup, le nez dépassant à peine, un simple lever de tête vers les cieux suffisait à cracher de mes poumons un souffle chaud se brisant et se mélangeant au froid. Des cieux invisibles. Les arbres cachaient une bonne partie du ciel et les nuages noires qui menaçaient d'une nouvelle chute de neige faisaient le reste. Un paysage triste et froid sur un sentiment chaud et nostalgique.

La marque de mes chaussures se posait sur les flocons blancs. Pourquoi j'étais là ? Une question que je me posais moi-même. Il semblerait qu'après être sorti de ce manoir horrible où j'ai vite perdu connaissance, mon instinct seul avec décidé de rentrer à la guilde.
Deux doigts qui viennent remettre mon écharpe sur mon nez, et un cri s'invita dans mes oreilles. On entendait la neige souffrir et transmettre la souffrance d'un autre être. Des souffles chauds qui se mélangeaient trop vite à l'air : la chose courrait. Un demi-tour sur moi-même, le moment de glisse, la reprise sur un tronc avec une main, les yeux scrutant tous les angles : rien. Et je revenais sur ma gauche. Là : quelque chose. Cette chose, elle vacillait. Elle marchait bizarrement, une jambe devant l'autre, un pas plus long que le dernier, mauvais moyen de rattrapage. Une personne ivre ?
La chose arrivait, se posa non loin de moi, et mon esprit invita mes jambes à avancer le reste de mon corps. Un sourcil qui se fronçait sous la vue de cette chose. Un être vivant, une personne, une connaissance... « Suzu ». Nom qu'elle m'avait donné lors de notre rencontre. Un marchand, un vol, une recherche, un trésor, une livraison, un cadeau, un adieu : c'était le résumé de ce jour là.
Elle s'écrasa au sol pour continuer de pleurer sans bruit, se basculant d'avant en arrière comme certaines personnes atteintes de maladie psychologique. Presque nue, elle restait là, dans la neige, prête à avoir une maladie pouvant la clouer dans un lit pendant plusieurs jours à cause du froid.

Une goûte de sueur tombait sur ma tempe : elle parla. Un pas en arrière. Je ne savais pas comment réagir à ce qu'il se passait. Tout semblait si facile, et pourtant si difficile. Je commençais à détacher mon écharpe, la jetant par terre, puis enlever les boutons du gros blouson qui tombait sur mes épaules, puis sur celles de la jeune femme. Reposant l'écharpe sur ma nuque pour m'éviter le froid, j'essayais de recouvrir le haut du corps de la mage d'Angel's Sky en utilisant l'habit.
D'un simple jeu de doigt dans l'air, les larmes de la brune s'envolèrent dans l'air, comme un instant figé dans le temps.
Un sourire sur mon visage. Je ne comprenais pas la situation, mais les sentiments de pathétique, de sympathie, ou même de pitié se mélangeaient tous les trois pour m'embrouiller l'esprit. Et puis le sourire vint laisser sa place à de nouvelles sueurs froides quand je posais mes yeux sur ses jambes pleines de sang. Ce n'était pas le sien. D'un mouvement de main je le fis s'envoler sur la neige près de lui. Celui qui regardait la scène depuis quelques secondes déjà. Il semblait la connaître. Elle semblait le connaître. Je ne savais pas quoi faire. Je préférais faire le lâche, et partir.
 MessageSujet: Re: [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios   [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios EmptyMar 11 Déc - 13:37

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Ca vous est déjà arrivé d’avoir un mauvais pressentiment ? Le genre de mauvaise pensée qui vous empêche de faire quoi que ce soit de la journée, le genre de journée où tout vous fait comprendre que vous auriez mieux fait de rester pieuté au fond de votre lit ? Je déteste ce genre de journée, tout me met de mauvaise humeur, et pour remédier à ça je m’isole le mieux possible. Bah ouais, tout le monde connait le Miku positif et déglingué, mais comme tout le monde, j’ai mes coups de bas. J’étais parti pour prendre un bon bouquin et en rester là, mais…

« Hell yeah, il neige ! »

Voilà. Même dans les mauvaises journées, il y a de bonnes surprises. Alors j’ai enfilé plusieurs couches mais pas trop non plus, et je suis descendu. La plaine d’ordinaire verte et venteuse est aujourd’hui toute blanche, comme une vaste étendue de pureté. Et alors, je marche. Je ne sais pas où je vais, je me contente de marcher et de penser pour faire passer le temps, que cette journée se termine sans trop tarder et sans accident. Dans l’idéal, je pense, jusqu’à ce que je sente cette aura pleine de négativité. N’y va pas Miku… N’y va pas…

Comme si je pouvais m’en empêcher.

D’un pas un peu plus pressé par ma curiosité inquiète, je me dirige vers la source de ces émotions déplaisantes. C’est avec stupeur que je découvre cette scène entre deux personnes que je connais. Suzu, gisant pitoyablement sur la neige et… ce mage brun. Je le connais, j’en suis sûr, il me dit quelque chose, et pourtant je n’arrive pas à replacer de nom sur sa tête… Il me semble que c’est lui qui envoie le sang jusqu’à mes pieds après avoir recouvert Suzu… Si ! C’est le mage d’eau de la dernière fois. Hé mais…

« He… Hey ! Pars pas, qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

Je cours en vain dans leur direction quand un violent mal de tête me prend au point que je suis stoppé dans mon élan, tête entre les mains. Une image que j’aurai préféré ne pas voir me traverse l’esprit, et ma magie s’active face au désespoir de Suzu. Je serre les dents pour le contenir, mais rien n’y fait. Deux grandes ailes semblables à celles des chauves-souris poussent douloureusement dans mon dos, et c’est avec un effort surhumain que je retiens un cri de douleur. Et puis ma transformation s’arrête, en même temps que la douleur disparait. Mes ailes n’ont rien de rassurant, mais je me chargerai de ce détail plus tard. Surtout que si mes doutes sont fondés, la transformation pourrait évoluer encore plus loin. Perturbé, je me précipite vers Suzu et m’agenouille pour vérifier son intégrité physique. Dieu merci, plus de peur que de mal… Mais je suis bien le premier à savoir que les séquelles émotionnelles peuvent être pire que les autres.

« Suzu ? Suzu, qu’est-ce qui s’est passé ? »

T’es con Miku. T’as oublié qu’elle ne pouvait pas parler ?


 MessageSujet: Re: [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios   [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios EmptyMar 11 Déc - 16:31

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Il y a des fois, où rien n'est fait pour que tout aille.Atios n'était pas si malheureux. Enfin, lui qui était une faille sombre où tout semblait finir sur le néant, malgré ses tentatives pour rendre sa vie moins morne, froide et épineuse, avait changé. Un peu. De toute façon, il avait appris à manipuler ses propres émotions pour ne pas se laisser influencer par celle-ci. Son aura habituelle était telle que ceux qui pouvaient lire en lui en fasse une dépression, certes, mais lui qui n'en avait pas confiance, caché avec habileté tout ceci, derrière une façade appeler visage. Ses expressions étaient souvent en totale contradiction avec les remous de son cœur, ce qui faisait sûrement de lui quelqu'un d'assez hypocrite. Mais quelque chose de bien lui était arrivé. Dans le sombre gouffre aux rebords d'or qu'était son être, un véritable espoir avait pu grandir. Un véritable espoir qui avait réussi à briser la barrière entre ses émotions les plus secrètes et celle qui les dissimulait. Oui, Shizuka avait permis à Atios de surmonter cette mer de désespoir qu'il était. Pour une des rares fois, Atios n'était donc pas pleins d'idées sombres et noires, de préoccupations sur ses responsabilités. Et pour au moins deux personnes ici, cela allait changer beaucoup de choses. Quelqu'un avait finalement réussi à briser la glace autour de lui ? On pouvait dire cela. Et cela lui avait permis de faire quelque chose qu’il ne savait plus plus faire depuis un long moment.

Sourire, sincèrement.

Ses pas dans la neige, étaient doués de l'innocence de ceux qui ont l'esprit libre des inquiétudes du lendemain. Pour une des rares fois dans sa vie, il avait l'esprit tranquille. Mais comment souvent dans son existence, il sentit que quelque chose n'allait pas au loin. Quand la destinée d'un être se résume à affronter des malheurs les uns après les autres, il est facilement concevable qu'ensuite, celui-ci arrive à ressentir le malheur autour de lui. Comme d'habitude, dans ce blanc si pur, il était un contraste magnifique. Son visage s'était fait un plus tendu s'approchant de la scène. Quelque chose n'allait vraiment pas. Alors, il utilisa magie, pour accélérer. Finalement, plus la sensation se précisait, plus il décida d'accélérer. Finalement, un flash lumineux plus tard, Atios apparut dans un éclat doré, qui se dissipa en lucioles, alors qu'il prit connaissance de la situation. Lentement, comme un être totalement froid, son regard aux pupilles cramoisies se déposa sur un inconnu. Chris Tsukiyo. Il n'y était pour rien, selon ses pensées. Il ne s'y attarda pas. Miku était là. Collègue de Angel's Sky. Qui le fuyait comme la peste. Et comme d'habitude, Miku était un trop-plein émotionnel. Même pour Atios.

Si la magie psychique du mage le plus actif d'Angel's Sky était une magie qui connectait les cœurs pour mieux les décoder, Miku Takyio était le programme nécessitant une capacité de calcul bien supérieure à ses habitudes. Ainsi, à chaque fois qu'Atios posait son regard magique sur celui du blondinet, il avait la sensation de se retrouver dans la plus violente des tempêtes. Il ne comprenait pas comment quelqu'un pouvait être aussi désordonné mentalement sans être fou et aliéné. Pour autant, il comprit par déduction que lui aussi, n'y était pour rien, car au fond de la tempête, une impression durable de choc s'imprima dans l'esprit d'Atios, qui s'occupait à transcrire les données dans sa mémoire à court terme, qui elle-même, faisait un travail d'archivage trop éprouvant pour lui. Heureusement pour l'Ace d'Angel's Sky que son ego lui permettait de tenir pieds dans ce foutoir. L'esprit de Miku était un livre ouvert qui cherchait à vous mâcher alors que vous mettiez en tête, l'idée de le lire. Comme si vos yeux ne pouvaient s'en détourner, comme lorsque l'on s'électrocute, que l'on devient incapable de se détacher de la source qui nous consume de l'intérieur. Dans un effort de hargne, le cadet de Miku détourna le visage alors que sa notion du temps lui revint.

Trois secondes. Voilà combien de temps s'était écoulé. Et Atios avait acquis une profonde migraine suite à la suractivité mentale. Pour autant, il n'en laissa rien transparaître. Son anxiété par rapport à la situation s'était accrue, alors qu'il avait remarqué la tenue d'Alice, sous le manteau que l'inconnu lui avait précédemment donné. Chris. Voilà. Il avait eu du mal à s'en souvenir, parce qu'un blondinet au pic à gel lui avait renversé le cerveau. Il se massa la tempe, clignant plusieurs fois des yeux. Finalement, il posa ses yeux sur ceux de la pauvre Alice, en larmse. Virant une de ses mèches anarchique, il assimila rapidement les souvenirs de la pauvre Alice, choquée et perdue. Atios frissonna. Oui, effectivement, si Atios se mettait à la place d'Alice en tant que fille, se faire traîner dans une forêt par un hobbit maudit et dément et manquer de se faire violer par celui-ci, il y aurait eu là aussi un tir d'Excalibur agrémenté de "Iia, yamete!" et de "Shine, bakemono!". Si cela ne veut rien dire, adressez-vous au CSA de Fiore. Bref, Atios se serait défendu. Bon, sans le tuer, entre le sang froid d'Atios et d'Alice, il y avait le même écart entre celui de Mirajane et celui d'Erza. Ayant pu assimiler les émotions exactes de la jeune demoiselle, il soupira. Il avait foiré la dernière fois. Cette fois-ci, il n'allait pas se foirer. Du moins, il l'avait décidé a posteriori. Alors, entre le fameux Chris qui semblait vouloir s'enfuir, Miku qui était aussi perdu que l'était Atios quand celui-ci s'amusait à explorer son esprit.

Bref. Entre le blondinet trop naïf, le petit châtain pas très courageux, il fallait bien que le brun prenne les choses en mains. Mais la question la plus primordiale, ici, était encore de se décider par où commencer. Well. Déjà, lui filer des fringues. Car oui, Atios se trimballait des affaires pour filles. Pour éviter les imprévus. Vous savez, certaines se trimballent avec des serviettes hygiéniques. Bah Atios, lui qui n'avait pas ce problème - un mystère de la nature ... Ou alors c'est peut-être parce que sa malédiction n'était pas faite pour lui faire comprendre CE genre de souffrance -, avait des imprévues vestimentaires, lorsqu'il s'agissait de conserver la même morphologie, par moments. Mais heureusement, la malédiction ne semblait s'activer que dans les moments les plus douloureux pour l'estime personnelle du porteur d'Excalibur. Bref, Atios avait toujours de quoi rhabiller une fille, dans sa dimension personnelle.

Première étape, calmer la jeune fille. Atios s'avança vers celle-ci, toujours à genoux et la releva, en lui ébouriffant les cheveux.

Allez, allez. Ne t'inquiètes pas, ça va aller.

Oh, Miku était peut-être con, Atios aussi. Mais que pouvait-il dire ? Bien sûr que ça ne pouvait pas aller. Mais entre la traumatiser et lui donner de l'espoir ... Il ne se sentait pas la capacité de choisir la première option.

Bon, première chose ... Faut que tu arrêtes le strip-tease, y a deux garçons et demi, ici. Il se retourna vers Chris et il conclut finalement : non en fait, il y en a bien deux.

Atios la fit pivoter ensuite, puis fit apparaître les vêtements suscités. Comme il l'aurait fait avec une fille de sept ans, il lui enfila ses affaires, beaucoup trop grande pour la pauvre Alice.

Ah, la vendeuse m'avait prévenue que c'était du 90, je comprends mieux ce que ça signifie.

Oui, même si Alice et Atios avaient une morphologie féminine équivalente, Atios avait, il semblerait, plus de poitrines. Comme quoi. Bref. Le porteur d'Excalibur n'aimait pas trop l'idée que le Chris & le Miku puissent se moquer de lui sur ça. Un minimum de pudeur, quand même. Bref, après l'avoir à aider enfiler le haut et le bas, Atios sortit un mouchoir et essuya les larmes. Boulet, t'aurais pu commencer par là. Bref. Il lui fit un grand et chaleureux sourire avant de l'enlacer.

Voilà, tu es un peu plus présentable et t'auras moins froid. Atios caressa la tête de la fille et il murmura alors : Là, là, t'en fais pas, personne ne va te jeter en prison et personne ne va te blâmer. Le seul à être en faute, c'est moi, de ne pas être venu plus tôt t'aider.

Ce qu'il disait là, il le pensait à moitié. D'un autre côté, personne ne lui reprocherait de ne pas être partout - et heureusement, quelque part, d'ailleurs - mais lui, s'en voulait d'avoir encore raté une occasion de réduire les malheurs de quelqu'un.

Tout est terminé, Alice. Plus personne ne te fera du mal, maintenant.
 MessageSujet: Re: [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios   [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios EmptyMer 19 Déc - 14:28

Alice Claria Féamor
Alice Claria Féamor

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Chris, l'éternel Chris... Il semblait si troublé de me voir ainsi. Mais j'étais tellement cloîtrée dans moi-même que le monde extérieur m'importait peu. C'est à peine si je sentis des vêtements se posaient sur ma peau presque nue, mon corps grelottant. Je crus entendre d'autres pas se rapprocher, et des voix qui m'étaient tellement familières. Miku ? Atios ?
Mes yeux vides et larmoyants se posèrent sur les deux jeunes hommes, tandis que je tremblais. Mes « pardon » répétitifs s'étaient terminés en une plainte incompréhensible. Mais ils ne semblaient pas m'avoir entendue.

« He… Hey ! Pars pas, qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

« Suzu ? Suzu, qu’est-ce qui s’est passé ? »


▬ Allez, allez. Ne t'inquiètes pas, ça va aller.

▬ Bon, première chose ... Faut que tu arrêtes le strip-tease, y a deux garçons et demi, ici. Non en fait, il y en a bien deux.

▬ Ah, la vendeuse m'avait prévenue que c'était du 90, je comprends mieux ce que ça signifie.

▬ Voilà, tu es un peu plus présentable et t'auras moins froid. Là, là, t'en fais pas, personne ne va te jeter en prison et personne ne va te blâmer. Le seul à être en faute, c'est moi, de ne pas être venu plus tôt t'aider.

▬ Tout est terminé, Alice. Plus personne ne te fera du mal, maintenant.


J'avais été là tout le temps de toutes ces paroles, mais en même temps, je n'étais pas là. Du moins, mon corps était toujours présent, mais mon esprit s'était perdu dans une mer d'émotions calme mais déchaînée à la fois. Je repris doucement esprit, me rendant compte que j'étais dans les bras d'Atios. Je posai ma tête contre son épaule où je déversai quelques larmes sans bruit avant de me mettre à parler.

« J'ai recommencé. Je suis un monstre. Je ne mérite pas de vivre. Je ne mérite pas d'être à vos côtés. Je ne mérite... Je mérite de ne pas être de ce monde. »

Dans un souffle, la voix neutre. Je levai la tête et portai mon regard sur le sang que Chris m'avait ôté d'un bref geste de la main.

« Je l'ai tué. Même si ce type était une ordure, il méritait plus que moi de vivre. Et je l'ai tuée. »

Je regardai Miku de mes yeux transperçant et perdus. Il semblait choqué, autant par mes paroles que par le fait que je parlais.

« Oui, je sais parler, Miku. »

Je m'ôtai des bras d'Atios et me relevai. Je voyais Chris partir. Mes yeux s'embuèrent de larmes. Mon stylo ! Je fermai les yeux et cherchai à travers toute la forêt les contours du stylo magique offert par Chris, qui était resté dans mes vêtements déchirés. Alors que je sentais la maisonnette, j'y entrai mon esprit et y touchai ce qui s'y trouvait. Le stylo vint à moi tandis que je m'accroupissais et me remettais à pleurer lorsque je sentis le corps sans vie de l'homme. Le stylo vint s'arrêter devant Chris, et exécuta quelques mouvements, laissant dans ses sillages un « Merci, Je suis désolée. ». Il avait commencé à écrire « Ne pars pas » et « reste », avec échec. Me relevant, il vint se placer entre mes doigts et, exténuées, je tombai contre le sol recouvert de neige blanche. J'étais un monstre.

« Chris... Miku... Atios... » furent mes dernières paroles, soufflées avant de tomber dans les bras de la déesse Morphée.

HRP : Je suis désolée de cette piètre réponse, avec peu de quantité et de mauvaise qualité ...

 MessageSujet: Re: [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios   [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios EmptyJeu 20 Déc - 17:03

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S’il y a bien une personne que je ne m’attendais pas à voir débarquer, c’est Atios. C’te mec… Dire que j’l’aime pas, c’est un bel euphémisme. Mais c’est bien le cadet de mes soucis actuellement, même si j’ai senti un truc désagréable me traverser l’esprit, l’espace d’un instant furtif. J’ai gagné des p’tite cornes ridicules en plus de mes ailes. Je pourrai me servir de l’aura d’Atios pour calmer mon pouvoir, mais j’ai trop de fierté pour ça. Et puis d’abord, comment il peut être aussi calme ? Quelque chose ne va pas, bordel ! Il rassure Suzu à sa manière, comme s’il savait tout ce qui lui était arrivé. En fait, il s’accapare tellement la situation que je commence à avoir l’impression de faire tâche. L’avenir ne va pas tarder à me prouver que c’est totalement vrai. Ça commence par ses derniers mots. Alice ? Non, elle s’appelle Suzu, tu la confonds avec quelqu’un d’autre là. Et bien sûr, ça continue.

« J'ai recommencé. Je suis un monstre. Je ne mérite pas de vivre. Je ne mérite pas d'être à vos côtés. Je ne mérite... Je mérite de ne pas être de ce monde. »

Je m’apprête à répondre avec véhémence le contraire, et puis je réalise à quel point je ne suis pas dans le secret. Ma bouche ouvert ne laisse échapper aucun son, et se referme sur une note de perplexité. Mon cerveau tente à la fois d’engranger les données de ce qu’elle dit et d’accepter le fait qu’elle prononce d’elle-même ces mots, sans artefact. Mais c’est bien trop pour mon système nerveux qui plane en boucle au-dessus des choux. Elle a tué quelqu’un ? C’est mal. Comment on réagit face au mal, déjà ? Ou alors c’est bien peut être. Argh.

A vrai dire, je m’en doutais déjà. Cette image n’est pas venue de nulle part, même si je ne voulais pas l’accepter. N’empêche que mon incompréhension totale m’a retiré tout contrôle sous mon pouvoir. Il faut que je m’éloigne. Mais ce serait finir aussi lâche que l’autre… Je refuse, alors je me tiens droit comme un piquet, immobile, à fixer la scène qui se déroule sous mes yeux. Jusqu’à ce que Suzu m’adresse directement la parole. Je lui réponds d’un ton neutre.

« C’est cool. »

C’est cool ? C’est tout ce que je trouve à dire ? Je me déçois, mais à un point… Malgré cette capacité à parler, Suzu ne… Enfin, Alice ; je suppose, tant qu’à poursuivre dans les révélations, cherche à utiliser son stylo… Je ne comprends pas, je déteste l’incompréhension, elle mène inévitablement à l’impuissance. C’est lentement mais surement que je glisse de l’une à l’autre. Il est temps que je quitte cette pente. C’est ce moment que Suzu ch… Alice, choisit pour tomber de fatigue. Elle a l’air affreusement désolé d’une chose dont elle n’est pas responsable. Syndrome de la jeune fille indépendante ? Du coup, je me retrouve face à face avec Atios. Ouais, lui, il savait tout. Lui, c’était le mec que tout le monde admire à Angel’s depuis qu’il est là. Tout le monde, sauf moi. Il peut bien aller se faire voir. Un arrière-goût amer traduit ma propre frustration, voire jalousie de la situation. Je lui jette un regard plein de sous-entendu.

« Je te laisse prendre soin d’elle, je ne suis pas en état. Tu as l’air bien mieux armé pour l’aider, de toute façon. Je prendrai de ses nouvelles après coup. »

Ma dernière phrase sonne presque comme une menace. Je cache clairement dans les lignes que s’il fait défaut à son devoir, je saurai trouver un moyen de renvoyer le revers de la médaille. Il connait son nom, il sait je-ne-sais comment son histoire. Je ne sers à rien, c’est conclu. Même mon pouvoir d’ordinaire si utile dans ces situations me fait défaut. C’est donc avec un salut poli que je les quitte, m’envolant de mes ailes démoniaques au loin. Il faut que je trouve comment me débarrasser de ces trucs.




[Vala, je quitte le topic pile avant mon départ :3 Et y'a pas de soucis Suzu =)]
 MessageSujet: Re: [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios   [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios EmptyDim 23 Déc - 22:39

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Vie de merde. Voilà comment Atios pouvait décrire ce qui se passait ici. Si ici, quelqu'un pouvait lire les émotions ... Atios, lui pouvait lire la signification verbale de ces émotions. Et ce qu'il ressentit de la part de Miku lui fit profondément mal. C'était sûrement égocentrique. Mais il se savait détesté. Atios, avait été incapable de dire quoi que ce soit pour sa défense. Oui. Atios savait tout. Oui, il trichait pour tout savoir, grâce à sa magie psychique. Oui, il s'accaparait la situation. Mais il ne voulait pas voir Miku partir à cause de lui. Il faisait seulement ce qu'il pensait être juste Il ne voulait pas la gloire. Il ne voulait pas voler la place de qui que ce soit. Il voulait juste faire en sorte que tout s'améliore. Mais il avait blessé les sentiments de Miku, encore une fois. Et c'était lui, qui désormais, en était blessé. L'un réfléchissait avec son cœur. L'autre comprenait les cœurs en réfléchissant avec sa raison et ses limites. Et cette distinction semblait encore et toujours les éloigner les uns des autres. Atios ne pouvait pas directement comprendre Miku. Sa compréhension était limitée. Mais la tempête d'onde contenait des bribes du ressenti du blond. Et il y avait entendu, en boucle, ces mots. Haine. Haine. Haine. Tâche, tâche, tâche. Fierté, fierté, fierté. Incompréhension. Incompréhension. Ou peut-être dans un autre ordre. Ou peut-être tout en même temps. Mais il savait ce qui se passerait s'il laissait les mauvaises émotions du blond... Il devait rester calme. Ce n'était pas les siennes. Heureusement pour Alice, il était le seul à entendre ça. Miku ... Miku pourrait bien rendre fou les mages psychiques, par sa seule présence, si ceux-ci ne gardaient pas leurs distances avec lui. S'éloigner. Lâche. S'éloigner. Lâche. Négativité. Lâche. Négativité. Lâche. Incompréhension. Impuissance. Non. Il n'était pas Miku. Pourtant, alors que Alice s'éloigne, ils se fixent tous les deux dans les yeux. Son regard cramoisi fixe le blondinet angélique aux ailes de démon. Négativité. Incompréhension. Impuissance. Ressentiment. Haine. Dégoût. Jalousie. Dédain. Jalousie. Négativité. Frustration. Frustration. Frustration... Frustration. Mais il était le grand mage célèbre parmi les anges. Le mec qui faisait battre tous les cœurs. Le garçon qui se comportait parfaitement d'apparence, celui qui portait les atours d'un héros trop parfait.

Le garçon que Miku haïssait. Pouvait-il alors se permettre de briser cette image maintenant ? De mettre Miku face à ses propres émotions ? Non. Il ne le pouvait pas. Il n'avait pas pu fuir le regard de Miku. Il aurait pu lui dire ce qu'il ressentait vraiment. Mais non. Ce n'était pas possible. Ils étaient emprisonnés, l'un dans le regard de l'autre. Lui qui le fixait de sa hauteur. Ses yeux démoniaques sur un visage trop pur, posés sur un garçon trop pur, angélique, stigmatisés par des ailes démoniaques. Il n'avait juste qu'à dire un mot. Chercher à s'expliquer. Mais il ne voulait pas blesser davantage son ainé. Atios l'écouta. Silencieux. Impassible. Oui. Sa perfection devait être maintenue. Il ne ferait jamais défaut à son devoir. Mais quand Miku s'envola, il voulut lever la main. Lui dire de revenir. De l'empêcher de partir. Il avait peur que son camarade de guilde revienne changé, un jour. Par sa faute.Il laissa échapper une larme, hors du masque que son interlocuteur avait voulu lui faire porter. Mais il reporta son attention sur la pauvre Alice. Les anges étaient décidément bien secoués, pour le moment. Le cas de Miku ... Viendrait plus tard. D'abord Alice. Puis, quelque part, il devrait s'expliquer avec Miku. Il rageait intérieurement d'être si impuissant. Laissant sa seule et unique larme s'éteindre dans la neige, il pivota lentement, s'avançant avec une lenteur lourde jusqu'à la jeune Alice. Il la ramassa et la pris dans ses bras.

Oui, Miku. Je te promets de faire de mon mieux pour elle. Dit-il en regardant le visage de la jeune adolescente endormie et en y bougeant une mèche. Elle dormait profondément. C'était mieux comme ça. Dors bien, Alice... Le cauchemar est fini.

- - - - - - Plus tard, à Crocus, dans le manoir d'Atios ... - - - - - -

Atios l'avait couché dans une des chambres de la grande bâtisse. Il l'avait laissé dormir et avait demandé à Mashiro de veiller sur elle, ce que cette dernière s'était empressée de faire tout en peignant à côté de l'ange endormi. Elle avait peint la scène où l'ange aux ailes de démons s'envolait, où le jeune garçon de Blue Pegasus s'en allait et où le porteur d'Excalibur, à l'épée d'or, mais au manteau de mort, s'en venait sauver l'ange endormie aux mains rouges ensanglantées tenant un crâne et aux larmes aussi pures que la neige. Encore une fois, la demoiselle aux longs cheveux blonds et à la pureté établie avait encore réussi à peindre un chef-d’œuvre ... La scène était elle aussi, établies avec une maestria dramatique et toute la tragédie des cinq destinées étaient dépeinte dans le cadre d'une neige blanche et effroyablement innocente. Son œuvre finit, elle s'était assise et endormie sur le lit où l'invitée d'Atios dormait. Dans ses fines mains, reposait une lettre au cachet d'un A stylisé, héritage laissé par le porteur de l'épée sacrée à sa jeune cadette membre d'Angel's Sky. Quand celle-ci se réveilla, Mashiro s'étira lentement et regarda la jeune fille, le regard toujours vague et à moitié endormi :

Bonjour, Alice... Tu vas mieux ? Elle prit une pause, en baillant avec la grâce de son visage de poupée. Enfin, elle se frotta les yeux avant de l'inviter à sortir du lit en la tenant par la main. L'emmenant devant le chevalet à la peinture magnifique, elle lui tendit alors, impassible, la lettre, en disant : Ceci t'est confié par Atios. Mashiro lui a promis de te la donner et de te dire qu'il te permet d'aller et venir ici autant que tu le souhaites, car tu es la bienvenue. La lettre en dira plus. Bref, Mashiro te souhaite la bienvenu chez Atios. Je vais aller chercher à manger, Mashiro revient.

La lettre fut placée dans les mains de la jeune fille à peine plus âgée que son interlocutrice alors que celle-ci fit volte-face et ouvrit la lourde porte en bois de la chambre où ils se trouvaient. Dehors, il neigeait à gros flocon et le vent soufflait fort. Alice était libre d'assumer sa vie comme elle le voulait, voilà ce que cette maison lui disait. Pourtant, la lettre, contenait, elle, plus d'explication et d'instructions :

"Ma très chère Alice Féamor,
Je suis au courant de ce qu'il s'est produit dans la forêt et de tes actes. Néanmoins, même si ce que tu as fait est profondément mauvais, sache que te morfondre et fuir ce fait serait encore plus mauvais. Je sais très bien que tu n'as pas voulu en arriver à de telles extrémités et tu ne voulais que te défendre. Sois forte et surmonte ceci. Tu n'es pas un monstre, au contraire ... Tu es juste une fille normale qui a voulu se protéger. Dommage pour lui, ta magie s'est réveillée et à accorder le souhait de ton inconscient. Cela ne serait jamais arrivé en premier lieu, si tu avais su te défendre seule et si tu avais pu contrôler ta magie Je te conseillerais de demander de l'aide aux mages de la guilde pour apprendre à contrôler ta magie et ne plus jamais laisser quiconque te faire du mal... Ainsi, cet homme ne serait pas mort en vain, la mort de celui-ci aurait une signification.

Peu importe tes choix ensuite, tu es libre d'aller et venir dans ma demeure de Crocus. Ci-joint se trouve une des clefs permettant de venir ici. Soit sûr de la garder précieusement et de ne la mentionner à personne. J'ai prévenu la guilde que tu étais convalescente... Quant à Miku, il s'inquiétait vraiment sincèrement pour toi, je ne saurais trop te conseiller que de lui laisser un mot expliquant la situation, chose qu'il m'est impossible de faire pour vous deux. Par ailleurs, je tiens aussi à te faire parvenir tout mon soutien, bien que je sois loin, à l'heure qu'il est. Tu pourras toujours compter sur moi pour t'aider. J'espère sincèrement que tu ne seras pas trop dure envers toi-même et que tu parviendras à surmonter ta peine. Ce que j'ai dit à l'époque, te concernant, le fait que tu étais un monstre, était une belle erreur de ma part. Tu n'en es pas un, alors excuse-moi... La preuve en est, tu regrettes sincèrement la conclusion de cette sombre affaire. Assez ressasser ce qui est fait. Passe un agréable moment avec Mashiro... Elle est un peu spéciale, mais elle est très gentille.

Cordialement, Atios, porteur de l'épée sacrée, ancien membre de Fairy Tail, actuel membre d'Angel's Sky."

C'est à ce moment-là que la jeune demoiselle arriva, plateau en main, un biscuit en bouche et qu'elle dit, la bouche pleine : ▬ Alice ! Mashiro a ramené des gâteaux ! Tu veux un gâteau ?
 MessageSujet: Re: [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios   [ARC PERSO part.1] Alice au pays du Diable... Suzu/Chris/Miku/Atios Empty

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