<< A l'arrière du train <<

Oméga était dans le train qui roulait depuis Shirotsume vers Crocus. La ligne passant par la web valley, le train s'était arrêter en urgence à cause de l'incendie qu'il avait propager grâce à sa magie. Le désert ensoleiller était témoin d'une scène dramatique, horrible. D'un carnage. Oméga, le tout récent membre de Silver Fang avait été envoyer en effet voler de l'argent pour la Guilde en tuant quelqu'un. Néanmoins, en voulant mettre au silence un des témoins, il avait propager à l'arrière du train un incendie qui avait mis fin à toute chance de faire ça proprement. Alors tant pis. Autant assouvir sa xénophobie et sa soif de sang. Tout ces piètres êtres humains allaient voir qu'il ne fallait pas invoquer des démons ou des diables sur leur monde sans en payer le prix fort. Descellant ses pouvoirs pour de bon, il s'apprêtait à faire ce que certains appelleraient un nettoyage. Il s'apprêtait à massacrer tout les passagers du trains puis de faire disparaître les corps par le feu. Sabre en main, le bourreau s'avança. Là, une vielle dame assoupie se pris un coup de sabre. Elle se vida de son sang en hurlant, prévenant les autres passagers du wagon. Certains criaient "non, n'approchez pas !" Mais un jet de flamme plus tard, ils étaient au sols, en train de brûler. Trois morts plus tard, le wagon tout entier en feu, Oméga marchait silencieusement et avança dans le suivant. Ce fut long et fastidieux. Glauque et sanglant. Mais rapidement, c'était le train entier qui était mort. Du sang, partout, une odeur de crémation, un feu bleu qui colorait une fumée qui montait en silence. Le train était à l'arrêt. Le train entier avait pris feu et Omy en sorti pour constater qu'une survivante se traînait en dehors en tenant sa fille dans ses bras. Oméga, l'air mauvais, s'approcha en riant comme un dément.

Couvrant sa fille de ses bras, elle le regarda, avec tout les désespoir du monde.

- Tuer moi mais laisser partir ma fille ! Je vous en supplie !

- La magnanimité n'est pas dans mes habitudes, humaine ! Par ailleurs, mes ordres sont clair. Pas de témoins.

- Si vous nous laissez partir, nous ne dirons rien ! Nous tenons plus à notre vie qu'à la condamnation de vos actes !

Oméga contempla son sabre. Il le leva au dessus de la femme et allait la pourfendre. Mais son bras se crispa. Son corps n'obéissait plus. Des larmes perlèrent silencieusement dans le coin de ses yeux. Crispant sa main, le sabre se planta au sol en tombant à côté de la femme qui gémit de peur d'être blesser. D'une voix troublée, d'une voix hésitante mais forte, il la regarda.

- PARTEZ !! Si jamais vous revenez, si jamais vous parlez ... Soyez en sûrs, votre vie n'aura été prolongé que de quelques temps !

- D'accord !! Nous partons tout de suite ! dit la femme en se relevant. Viens vite, courrons ! dit-elle à l'adresse de sa fille.

Oméga les regarda disparaître au loin en suivant les rails. Oméga ne comprenait pas. Son corps commençait à lui faire de plus en plus mal. Il referma le sceau sur ses pouvoirs en rangeant dans son fourreau la lame tueuse de démon qui empêchait ses pouvoirs d'être tout le temps actifs et ses douleurs se réduisirent. Pourquoi ? Pourquoi ressentait-il ces émotions .. étranges et totalement inconnue ? Ce n'était pas de lui... Ce n'était pas ... C'était Humain. C'était des émotions de l'ancien corps. Il était décidément maudit. Oméga fouilla en son coeur pour chercher la cause de ces remous qui l'empêchait de vivre comme il le voulait. Dans son coeur une autre flamme que la sienne brûlait. Une flammèche qui contrôlait bien mieux ce corps que lui. Puisque à l'origine, ce corps était la propriété de cette flammèche. Métaphore à part, deux Oméga se confrontèrent l'un à l'autre. L'un Humain, l'un possédant les traits de son espèce.

- Pourquoi m'avoir empêcher de tuer ces deux personnes ?

- Parce que ce n'est pas bien ... Tu ne te serviras pas de mon corps pour massacrer des innocents dorénavant..

- Maudit sois-tu ! Tu n'as même plus d'existence ni de mémoire ! Tu es condamné à disparaître de ce monde quoi qu'il arrive !!

- Alors j'aimerai que ma dernière action en ce monde soit de t'empêcher d'être un meurtrier... Oméga le destructeur. Je prends le pari de te changer avant de disparaître...

- Fou de mortel que tu es ! Je ne peux vivre comme un humain ! Je suis né-

- Nous savons tout deux qu'au fond de notre coeur, tu as envies de ressentir ce qui est impossible pour vous... Tu nous enviais de ton trône souterrain, maintenant que tu es ici, tu as une chance de pouvoir essayer..

- Ferme-là !

- Serait-ce la rage de celui qui n'es pas honnête envers lui-même ?

- Alors que tu n'es qu'une flamme qui vacille ... maugréa t-il rageusement.

- Je compte brûler aussi longtemps que possible si cela peut être utile à ce monde ...

- Alors, soit, fait ce que tu veux ... dit-il en admettant sa défaite qui était déjà courue d'avance.

Voilà comment l'existence faiblissante de l'ancien corps d'Oméga avait pu renaître. Un pari insensé ... Doter un diable d'un coeur, lui donner envie de chérir la vie et de vivre en paix ... Mais un pari qui n'était pas perdu. Les démons et les Diables visaient le bonheur dans le déni des autres et de toutes choses... mais ils voulaient juste le bonheur enfin de compte, qu'ils obtenaient par des méthodes mauvaises. Alors, peut-être un miracle aurait lieu en Fiore, un miracle visant l'existence controversée d'Oméga. Son pouvoir magique, cependant, même sceller, était en train de provoquer la destruction lente et certaine du corps hôte. Du train et des cadavres, il ne restait pas une cendre.. même les rails avaient brûler par endroit. Le seul témoins des massacres était encore l'air pollué par une odeur de chair brûlée horrible et pestilentielle qui dégoutait même celui qui en était la cause. Affaibli et outragé par cet être humain qui le forçait à ressentir des sentiments étranges telle que la joie, l'abnégation et la pitié, l'affection et la sympathie, il se mit en route vers Crocus, avec l'argent volé.

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