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Screaming feels good [Omé]
 MessageSujet: Screaming feels good [Omé]   Screaming feels good [Omé] EmptySam 4 Juin - 16:59

Hyun Ki Gan
Hyun Ki Gan

Quatro Cerberus

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Until my lungs come out
   
ft. Oméa K. Shizuka

   


   
Je l'ai cherchée longtemps. D'abord, je l'avais perdue de vue quand Mermaid Heels a été dissoute puis après, plus rien. Plus aucune trace. Ma seule raison de vivre avait complètement disparu de la surface de la terre. Ça m'inquiétait et je ne pouvais pas laisser la situation comme ça. Alors j'ai cherché les anciennes membres de la guilde et je leur ai demandé si elles l'avaient vue. Une seule m'avait répondue positivement et ce n'était même pas Soledad. J'ai supplié la mage à genoux, les yeux en larmes de me dire où elle aurait pu aller. Elle m'a répondu « Crocus. » J'ai froncé les sourcils, inquiet soudainement et je lui ai demandé « Quand? » Elle baisse les yeux, soudainement elle aussi inquiète ou triste. « QUAND?! » Elle sursaute, mais elle comprend et me répond d'une voix engorgée : « Au printemps dernier. »

Urami...

Je quitte la place en courant en souhaitant du plus profond de mon coeur qu'il ne lui est pas arrivé ce que je pense. Je souhaite du plus profond de mon âme qu'il ne s'agit que d'une peur sans véritable aboutissement et pourtant, j'ai la sensation que je me dois de me rendre sur place pour voir de mes propres yeux ce que je n'ai pas pu voir. Je ne l'ai pas vécu cet événement, je n'y étais pas. Même si Bacchus a voulu qu'on y soit tous, je n'ai pas pu y être parce que j'étais blessé d'une mission effectuée quelques temps avant. Me présenter en guerre aurait été l'équivalent d'un suicide et ça, croyez-moi, je n'avais pas envie que ça se produise. J'avais foi en mes amis, en ma guilde. J'ai cru en eux et leur réussite... mais j'y ai cru tellement fort que j'en suis sorti déçu et surpris.

« Oh mon dieu...! »

Je m'arrête devant les premiers débris, je constate les dégâts pour la première fois. Ce qu'on racontait n'était guère exagéré... il ne reste plus rien... ou presque. Je m'avance le coeur lourd, les bras bas, les épaules rondes. Je marche entre des squelettes et des bâtiments couchés. Je me dis que si j'y avais assisté, je n'aurais été qu'un autre squelette sur le champ de bataille. Je connais mes faiblesses, je les connais trop bien et pourtant, je n'ai pas vu une once d'amélioration de tout mon parcours. J'en sors toujours blessé ou à l'article de la mort. Je continue de marcher jusqu'à ce que je me rende là où l'ancien palais royal était. Même le jardin n'a plus une once de vie. En me retournant, je vois un trousseau parterre qui reluit avec les rayons du soleil. Mes yeux s'écarquillent.

« Non...! »

Je me précipite dessus et le prends dans mes mains. Je me souviens trop bien de ces clés. Noires, en ivoire, révélant un potentiel magique qu'elle seule a su en tirer. « Urami... » Comme n'importe quelle constellationniste, elle n'aurait jamais laissé ses clés derrière elle. C'est trop rapidement après que je constate un bout de robe dépassant d'un débris. Je passe mon bras dans le trousseau et me précipite pour soulever le débris et en découvrir une dépouille. « ... » Je tombe à genoux, hésitant à toucher ses longs cheveux noirs, à tâter sa magnifique robe de lolita. En venant ici, elle a sûrement voulu assister au meilleur film d'horreur de tous les temps... sauf qu'elle a fait partie de ses victimes.

Mon corps mute. Mes crocs s'allongent, mon poil naît, mes cordes vocales se déforment et j'hurle comme un loup tout en versant toutes les larmes de mon corps. J'ai bien essayé de passer à autre chose quand j'ai bien vu que je n'avais aucune chance avec elle. J'ai même tenté ma chance le jour où j'ai vu Abigail, j'ai voulu effacer mes sentiments en couchant à gauche et à droite mais pourtant, je ne suis jamais arrivé à cesser de l'aimer. Mon apparence revient humaine, j'essuie mes larmes. Je prends une grande respiration avant de poser mes mains sous son corps tenant ensemble encore par miracle et je la soulève. Les vers blancs ne me font pas peur. Son visage si parfait décomposé ne me dégoûte pas non plus. Tout ce à quoi je pense en ce moment, c'est l'enterrer loin d'ici... sauf que je ne suis pas seul. Une femme devant moi que je n'avais pas vu quand je suis arrivé ici semble m'observer dans ma lamentation. J'en ai rien à faire et j'avance en me jurant qu'Ajatar Virke allait payer...

   

made by lizzou
 MessageSujet: Re: Screaming feels good [Omé]   Screaming feels good [Omé] EmptyMar 14 Juin - 16:15

Oméa K. Shizuka
Oméa K. Shizuka

Ajatar Virke

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Cry a river


Tu ne dis pas un mot quand il implose. Il se met à déblayer les décombres, le visage décomposé par la peine et le désarroi. Tu le vois s’effondrer sous tes yeux, tombant en ruine comme la ville l’a fait sous le souffle puissant des bombes qu’Ajatar a posé. Ça te prend aux tripes, de le voir désemparé, métamorphosé pour mieux hurler sa douleur à des kilomètres à la ronde. Tu n’étais pas là pour ça, mais tu abandonnes aussitôt la mission de reconnaissance d’Adrien pour t’approcher de lui. Vous ne vous connaissez pas, mais tu sais ce que c’est, de découvrir les gens qu’on aime enfoui sous les gravats. Tu restes là, stoïque dans un moment qui ne t’appartient pas. Tu n’as pas à t’en mêler, mais tu n’arrives pas non plus à ignorer ce qui se passe ici. Tu n’arrives pas à lui tourner le dos pour le laisser nager seul dans les ténèbres comme tu l’as fait avant lui. Tu n’arrives pas non plus à t’empêcher de le suivre, alors qu’il soulève le cadavre pour l’emmener à l’écart et lui donner, sans doute, une sépulture méritée. Lentement, tu retournes à l’endroit où il s’est agenouillé et tu t’empares des clés.
Elles sont jolies, ces petites clés en os, bien que macabre et légèrement tachées du sang de leur propriétaire. Noires et ivoires, tu souffles dessus avant de frotter avec ta manche pour en effacer les stigmates d’hémoglobine séchée. Tu continues ton ouvrage en prenant le même chemin que le jeune homme. Sans un bruit, tu deviens son ombre dans le deuil, ayant pour seule et unique fonction de lui montrer un endroit pour sa moitié et l’aider à lui rendre hommage. Pas à pas, vous vous éloignez de la ville en ruine. Les rares gens qui s’y trouvent encore vous dévisage d’un drôle d’œil, autant effrayé par l’aspect du cadavre que par l’aspect solennel de cette marche funèbre. Les clés cliquètent dans ta paume, au fur et à mesure de votre marche. Il n’y a pas d’autre son que ce tintement et le crissement de vos pas sur le chemin. Lentement, vous sortez de la ville. Lentement, vous vous éloignez dans la plaine, jusqu’à trouver un endroit de choix : Une étendue de fleurs sauvages, herbeuse en son centre qui semblait presque se préparer à recevoir la lolita.

Tu regardes le métamorphe y poser sa belle et tu t’avances pour déposer son trousseau sur sa poitrine. Tu ne peux rien faire d’autre, après tout, tu ne connais pas cette fille. Tu poses une main sur l’épaule de son ami, lui indiquant un arbre, un peu plus loin. Tu t’écartes alors, ayant achevé ton pèlerinage pour mieux attendre cet homme que tu ne peux pas laisser patauger dans la mer sans bouée. Le temps passe et tu t’assoupis sous ton arbre. Il n’y a pas grand-chose à faire, à vrai dire. La zone est calme et personne n’a osé suivre pour profiter du malheur pour vous faire les poches. Celui que tu as accompagné fait son deuil et tu aurais trouvé malsain d’y rester un peu plus, alors que finalement tu y es sans doute pour quelque chose. Tu ignores aussi si le jeune homme reviendra vers toi ou non. Ce n’est pas réellement ton problème mais au final si. Tu aimerais rester à ces côtés encore un peu, voir à quel point il est brisé et si tu peux y remédier. Si tu peux lui lancer la bouée qui l’aidera à rester tête émergée dans le chao de ses sentiments. Le temps passe tranquillement derrière tes yeux clos. Ce n’est que le raclement des chaussures dans l’herbe qui te dire de ton sommeil léger. Tu le revois passer devant toi, hésiter à s’approcher ou à reprendre son chemin alors pour une fois, tu fais un effort. Tu fais le premier pas avec aisance, te relevant pour lui tendre ta main gantée.

«Mes condoléances pour votre moitié. » Ton ombrelle tourne sur ton épaule, alors que le vent rabat tes cheveux café-fraise devant ton visage vide de sentiment autre que celui d’une compréhension totale et d’une mélancolie non dissimulée. « Voulez-vous que je reste vous tenir compagnie ? »

 MessageSujet: Re: Screaming feels good [Omé]   Screaming feels good [Omé] EmptySam 18 Juin - 22:33

Hyun Ki Gan
Hyun Ki Gan

Quatro Cerberus

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Until my lungs come out
   
ft. Oméa K. Shizuka

   


   
Elle ne fait rien d'autre que me regarder me traîner les pieds, me suit des yeux alors que les couettes ébènes volent de gauche à droite au rythme d'un marche macabre. Sa présence ne s'arrête pas là. Alors que mes pieds fauchent le sable, les siens me suivent. Observatrice d'une scène triste, d'un son de craquement osseux qui menace de céder à la seconde près, au cliquetis des clés empoignées avec curiosité. Mes iris de cendres regardent droit devant et espèrent qu'en avant, là-bas, il y a quelque chose pour ma tendre amie. Nous avons changé nos vies du tout au tout pour nous intégrer à ce pays, mais maintenant que j'y pense, peut-être serait-il temps pour moi de rentrer pour annoncer la mauvaise nouvelle de cette fille unique?

J'y pense, mais c'est trop. Ça me prend à la gorge d'une violence étouffante et à en pleurer. Ma vision s'embrouille, mes paupières se referment subitement et avec une force mentale prête à rompre tout sentiment relié à cette pression à la poitrine et à cette envie incontrôlable de fondre en larmes. Mes pas m'amènent dans une sorte de clairière où la jeune femme me suit. Je ne me demande même pas pourquoi parce qu'à cet instant, mon voeu le plus cher est d'amener l'âme de mon amie au repos. Là, sous cet énorme tronc aux milliers de feuilles vertes. Un tronc en santé, un plat vert et accueillant. Je la dépose en faisant bien attention de mettre son corps bien droit en ramenant ses mains sur elle. La jeune femme pose une main sur mon épaule et me pointe un arbre après avoir déposé les clés sur sa poitrine. Je ne dis rien.

Lors que la solitude m'envahit, je m'agenouille à ses côtés et je prie pour que son âme soit amenée dans un endroit meilleur. Un endroit sans violence. Un endroit où elle ne me verra pas souffrir et me peiner sur son sort. Un endroit où elle sera heureuse parmi toutes ses robes et ses films d'horreur. J'inspire. J'expire. Je dépose un baiser sur ma main avant de poser ma main sur son front. " Repose en paix... Règne en princesse des ténèbres comme tu l'as toujours rêvé. " Mes propres mots m'apaisent et me forcent à sourire ne serait-ce qu'un peu. Je me souviendrai de tous les films dont nous avons partagé les scènes les plus horribles qui soient avec une passion dont personne n'aurait pu rivaliser.

Je me lève debout avec lenteur en poussant un soupir libérateur. Je la contourne et passe devant la jeune femme en hésitant. Pourquoi m'avoir suivi? Pourquoi être restée? Pourquoi insister? Devrais-je la remercier et si oui, pourquoi? Ça me hante un peu, alors je marchande avec la curiosité, pour faire un compromis. Quand elle s'aperçoit de cela, elle se précipte vers moi et me tend une main en prononçant des mots de condoléances. J'hoche la tête parce que la remercier, c'est plutôt étrange... même si ça a été dit avec politesse, je prends sa main pour la serrer. Elle ne sent pas ma main moite, mais elle peut sûrement la sentir bouillante à travers son gant de soie. Elle me pose une question et encore je me demande... pourquoi?

J'hoche la tête à nouveau parce que je me sens encore étranglé par cette main invisible qui n'a guère l'intention de me relâcher jusqu'à ce que je craque et que j'explose... mais je ne cèderai pas. C'est sans dire un mot que je me rends vers le tronc d'arbre où elle faisait la sieste et m'y assieds, le dos appuyé dessus. Ça me prend de longues minutes avant d'avaler tout rond cette boule d'émotions qui était retenue de force au centre de ma gorge. " Vous n'étiez pas obligée de nous suivre vous savez... mais c'est gentil. " Je soupire, j'ai un besoin intense de parler d'elle sans savoir pourquoi j'ai envie à cet instant. Est-ce que c'est pour faire mon deuil? Ou c'est parce que je n'ai jamais parlé d'elle à personne?

" C'était ma meilleure amie... et ma raison d'être à Fiore. Et maintenant je- "

Je me coupe moi-même la parole. Je ne la connais même pas et je suis déjà en train de parler de mon passé...

" Vous avez un nom? "

   

made by lizzou
 MessageSujet: Re: Screaming feels good [Omé]   Screaming feels good [Omé] EmptyVen 1 Juil - 16:37

Oméa K. Shizuka
Oméa K. Shizuka

Ajatar Virke

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Cry a river


« Eris . » Tu effectues une courte révérence de salutation. Ça n’a aucun intérêt, dans cette situation mais ce réflexe absurde te tire un sourire gêné. « Ne vous en faites pas pour ça. C’est naturel d’être là, quand on sait ce que vous ressentez . » Lentement, tu t’accroupis face à lui. L’ombrelle coincée entre tes cuisses, tu poses ta tête entre tes mains.

Instinctivement, tu sens ta propre gorge se nouer et une douleur imaginaire peser sur ton cœur. Tu le vois retenir quelque chose, une si lourde chose que ses lèvres semblent trouver terriblement difficile de la contenir. Tu sais que ça doit sortir. Tu sais même que pleurer, hurler, maudire peut le soulager. Haïr aussi. Mais pourtant, tu restes un long moment coite, interdite. Tu meurs d’envie de l’aider à exorciser son fantôme mais tu n’en a pas l’autorisation, ni même le droit, en fin de compte. En équilibre précaire, tu te mets à réfléchir à ce que tu peux faire, ou ne pas faire. Ce que tu peux dire, ce que tu dois taire. Plus encore, tu réfléchis à ce que tu peux te permettre de révéler, maintenant que tu as jeté un pavé dans ta propre mare. Tu inspires profondément, cherchant au plus profond de toi le courage de tout faire surgir du passé. Tu n’as pas peur de la tristesse que cela va te provoquer mais de l’état dans lequel tu risques de te trouver, plus tard, lorsque ton histoire sera finie. Tes yeux se ferment et tu te mordilles furieusement la lèvre. Lance-toi, Oméa. Tu peux le faire.

« C’était en quelque sorte l’homme de ma vie, je crois. Il m’a élevée comme sa fille, allant même jusqu’à faire de moi son héritière. Il m’a tout donné, l’amour d’un père, la chaleur d’un foyer, tout. Jusqu’à la fin il n’a jamais compté sa générosité, mais ça ne l’a pas sauvé de son assassin . » Tu te relèves doucement, refermant l’ombrelle qui menace de s’envoler et de t’emmener avec elle dans les caprices du vent. Dans un faux air de dandy, tu la poses au sol comme une canne, avant de reprendre. « Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire son deuil. Votre amie, j’en suis certaine, vous aimait beaucoup. Je pense pouvoir dire sans me tromper qu’elle n’aurait pas voulu vous mettre dans cet état, et encore moins vous peser sur le cœur. Je ne veux pas vous forcer la main, Monsieur, mais sachez que je suis surtout venue pour ça . »

Nouveau silence. Tu le dévisages sans te cacher, une drôle d’expression sur le visage. Le vent vous fouette tous les deux, comme avide de vous promener avec lui en guise de consolation. Intérieurement, tu sais que ce que tu viens de faire est dangereux mais tu le voulais sincèrement. Tu te vois en lui, désespérée de chagrin pour Silas puis pour Bastian, des années plus tard. Tu sais qu’à terme, il ne visera plus qu’Ajatar Virke, oubliant jusqu’à manger et dormir par seul obsession de leur faire payer, de vous faire payer. Parce que malgré que tu n’aies participé qu’à un leurre, tu restes responsable, en quelque sorte. Tu as détruit cet homme par hasard, sans arrière-pensée aucune, mais tu l’as fait si violemment qu’il en est pantois et éparpillé en tellement de débris que tu n’es pas sûre de réussir à recoller le plus important comme il le faudrait. Prudemment, tu fais un pas vers lui, main tendue en avant, un sourire que tu veux engageant sur le visage.

« Venez. Allons marcher un peu. Vous aurez tout le temps pour décider si vous souhaitez mon aide ou pas . » Ainsi tentes-tu de faire la bouée tandis que tu l’attends, main tendue. Qu’il refuse ou non n’est pas ta préoccupation première. Tu fais ce que tu aurais voulu qu’on fasse pour toi, à ce moment-là. Exactement ce que tu aurais voulu. Que quelqu’un soit là, pour te consoler et te dire que, quoi qu’il arrive, la vie continuera.
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