Sujet: Strange team [Pv Alouarn] Lun 14 Mar - 20:26
Forest
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Crédit : Me, myself and I Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1020/35000) Mérite: (10/40)
strange team ft. alouarn grimgorson
Des criminels se sont installés dans la forêt de Kunugi. Ils sévissent aux alentours de la ville et volent tout ce qui leur tombent sur la main. Ils ont également tué quelques personnes. Lorsque Forest a appris la présence de ces voyous dans sa forêt par l'intermédiaire des habitants, elle s'est presque laisser emporter devant eux. Cet endroit, son chez-soi, est un endroit sacré pour elle. Elle ne peut tolérer que des malfaiteurs y aient construit leur repère. Elle a insisté pour qu'on la laisse s'occuper de cette affaire, se doutant bien que des mages allaient être appelés. On a accepté de lui attribuer la mission à condition qu'elle ne la remplisse pas toute seule. On a jugé qu'au moins deux personnes sont nécessaires pour régler l'affaire. Elle ne travaille habituellement pas en équipe, mais elle accepte.
Ceci dit, son ou sa partenaire est certainement un mage légal. Donc elle doit éloigner l'idée de tuer les intrus. Elle ne veut pas se faire remarquer. Le moment de la rencontre arrive. Elle prend une dernière bouchée de cerf, éteint le feu et se dirige vers la ville.
— Pourquoi tu ne t'en aies pas occupé par toi-même le moment où tu l'as appris ? — Parce que c'est un mission. En plus de protéger la forêt, je vais recevoir une récompense.
Chouchou acquiesce et continue de bondir à ses côtés. Emmaelle, quant elle, vole au-dessus de leurs têtes. Elle se dépose au moment où ils parviennent à la bordure de la forêt. Ils entrent dans la ville où règne un certain climat de peur. Les gens, peut-être sans s'en rendre compte, regardent autour d'eux plus qu'à l'habitude. Comme s'ils craignait que ne surgissent les bandits en plein jour, en pleine foule. Soudainement, un homme barre la route à Forest et soulève légèrement sa capuche pour voir son visage. Puis il la relâche et continue son chemin. Elle fait de même, songeant qu'il recherche probablement les voleurs.
— Ils sont très inquiets, ça se ressent. — Je vais régler ça pour eux, aussi.
Elle parvient au fameux point de rencontre. Il semble que son coéquipier ne soit pas encore arrivé. Elle s'adosse au mur du bâtiment, observatrice du temps qui passe. Un groupe d'enfants joue à chat. Une vieille dame avance à un rythme ridiculement lent. Sa canne prend appui sur le sol. Une fourmi se faufile à travers les humains sur son passage. Forest s'approche d'elle, mais c'est trop tard. Elle s'est fait écraser. Elle reprend alors sa position d'il y a un instant et soupire.
Dialogue en italique = Personnages imaginaires ou pensée de Forest Le cadre est déroulant.
Sujet: Re: Strange team [Pv Alouarn] Jeu 17 Mar - 15:02
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Personnages : → Alouarn, c’est moé → Linus : grand frère d’Alouarn, médecin, mari d’Astrid, père de Joshua → Astrid : femme de Linus, mère de Joshua, comédienne → Joshua : fils de Linus et Astrid, neveu d’Alouarn
Je suis un comédien Et je suis ma destinée !
PARTICIPANTS • Alouarn Grimgorson & Forest
Résumé • Eté 792, Des bandits se sont installés dans la forêt profonde de Kunugi. Ils dépouillent, voir tuent toutes les personnes qui s'enfoncent trop loin de la ville de Kunugi elle-même. La ville a décidé d'engager un (ou plusieurs) mage(s) expérimenté(s). Trouvez les bandits, et empêchez-les définitivement de sévir !
Strange team
La scène se déroule dans une roulotte qui est beaucoup plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur.
❝ ▬ Mais, puisque je te dis que tu n’iras nulle part sans avoir mis une tenue décente… Non, le caleçon tout seul n’est pas un accoutrement digne de ce nom… Oui, tu peux mettre ton tee-shirt de super-héros… Comment ça tu n’as plus de chaussettes ? On a fait le linge hier, et tu en avais un bon paquet… ❞
Linus tentait laborieusement de m’habiller. Ce matin-là, j’étais complètement à côté de la plaque. J’avais mal dormi, et je n’avas qu’une idée en tête : retourner me coucher. Nous étions arrivés la veille à Kunugi, et j’avais voulu m’imprégner des lieux avant de me rendre à mon rendez-vous… Rendez-vous auquel j’allais être en retard si je ne me dépêchais pas. Assis en tailleur dans ma chambre, je m’amusais avec deux chaussettes : je les avais mis sur mes mains et jouais à prendre deux voix différentes, comme si c’était des personnages. Joshua était à côté de moi, et riait aux éclats face à mes pitreries. Le médecin finit par entrer dans la pièce, les bras chargés de vêtements. Il faillit trébucher sur des objets qui trainaient au sol. Il grommela quelques insultes bien fournies, avant de poser les habits sur mon lit. Il se tourna ensuite vers nous, et croisa les bras sur sa poitrine : il était visiblement agacé, et avait du mal à gérer les deux phénomènes que nous étions. Il se décida à prendre son fils dans ses bras, et sortis de ma chambre sous nos cris de protestation. Il laissa, aux bons soins de sa femme, sa progéniture avant de revenir vers moi. Je tournais le dos à la porte, et boudais tout ce que je pouvais, vexé que l’on m’ait enlevé mon public. Il vint doucement passer sa main dans ma chevelure rougeoyante, avant de s’intéresser à la pile de chaussettes que j’avais soigneusement entreposée sous mon lit. Il me demanda :
❝ ▬ Qu’as-tu fait avec tes paires de chaussettes ? ❞
Il se tut quelques secondes, étudia attentivement le monceau d’objets, avant de reprendre sur un ton de reproche :
❝ ▬ Alouarn, c’était propre et rangé par paire, pourquoi est ce que j’ai des chaussettes qui se promènent sans leur double ? ❞
J’ouvris de grands yeux lorsqu’il se baissa pour tirer le monticule de sous le lit ! Je n’aimais pas quand il était fâché. Quand il était borné comme ça, on finissait toujours pas se disputer. Et ça faisait moche, très moche. Les portes claquaient. Les voix tonnaient. On n’arrivait alors pas à communiquer comme des grands. A dire vrai, je le comprenais, ça devait être fatiguant de vivre avec moi. Il soupira et lança sur un ton aussi serein qu’il le pouvait :
❝ ▬ Tu ne sors pas tant que ce n’est pas rangé ! ❞
Je rétorquais :
❝ ▬ Ca ne va pas être possible, pas possible du tout ! ❞
Il leva un sourcil, intrigué, et lançait :
❝ ▬ Et peut-on en connaître les raisons ? ❞
Sûr de moi, je continuais :
❝ ▬ Parce que je risque de ne pas me retrouver dans mes affaires après ! C’est tout organisé bien comme il faut ! ❞
Je me levais puis m’approchais de lui, comme pour lui confier un secret :
❝ ▬ Et puis, je préfère mettre des chaussettes qui ne sont pas pareilles ! Ca fait plus joli ! Et comme certaines avaient des trous, j’ai fait des trous dans toutes les chaussettes… Pour les aérations ! ❞
Je vis le visage de mon grand frère passer de la tranquillité au rouge de la colère. Il se contint tout de même, et me dit :
❝ ▬ Je ne sais pas ce qui me retient de te punir. Elles étaient neuves. Tu crois vraiment qu’on a besoin que tu nous fasses de l’art avec tes chaussettes ? Tu as tout ce qu’il faut dans ton atelier pour faire valoir ta maitrise dans ce domaine qu’est la création, alors, fais moi plaisir, laisse tes chaussettes tranquille. ❞
❝ ▬ Mais, grand frère, ce n’est pas pareil dans l’atelier ! Ce n’est pas des trucs que je peux porter tous les jours. Alors que là, je suis content de porter des trucs que j’ai customisé. Tu comprends ? Et puis, j’ai laissé plus de tissus que d’aérations, donc ça va ! Ne sois pas fâché, grand frère, j’ai gardé tous les morceaux que j’ai enlevés ! Comme ça je pourrais les recoudre sur d’autres chaussettes pour que ça fasse beau ! Et puis, pourquoi tu te fâches ? Ce ne sont que des bas après tout ! ❞
Le médecin soupira et vint s’agenouiller en face de moi. Sa main s’avança et vint caresser ma joue : je m’étais quelque peu rétracté en la voyant arriver vers moi. J’avais peur, oui, peur de m’en prendre une bien que je ne comprenais pas pourquoi Linus était en colère pour des chaussettes. Je sais bien qu’on ne roulait pas sur l’or, mais quand même, si je n’avais plus le droit de décorer mes bas comme je le voulais, où allait le monde ? Je me levais tant bien que mal, et me mis à fouiller dans le tas qui me faisait face : j’en sortis deux chaussettes. Une marron et une rouge. Les deux avaient des aérations en forme de petits cœurs. Tout content, je les brandis devant mon grand frère, avant de m’asseoir sur mon lit et de les enfiler. Grand frère vint encadrer mon bassin de ses deux jambes, et posa son fessier sur mes genoux. Je passais mes bras autour de sa taille tandis que les siens venaient s’enrouler autour de mon cou. Je plaçais ma tête contre sa poitrine, et nous restâmes enlacés ainsi pendant de longues minutes. Astrid vint frapper à la porte et entra, n’attendant pas d’obtenir une quelconque réponse. Joshua était dans ses bras et était en train de boire goulument son biberon. Je souris, et demandais :
❝ ▬ Est-ce que je peux avoir un biberon, moi aussi ? ❞
Linus passa sa main dans mes cheveux, avant de répondre :
❝ ▬ Tu es un grand garçon, Alou’ ! Pourquoi est ce que tu nous demandes, à chaque fois que tu vois Joshua manger, un biberon ? Tu n’en as pas besoin… ❞
❝ ▬ Tu sais, parfois, j’aimerais bien être petit ! Comme ça, on ne me poserait pas de question. Les biberons, c’est pratique ! Et puis, on peut mâchouiller la tétine ! Et le thé est chaud plus longtemps ! C’est facilement transportable, et ça a meilleur goût ! ❞
❝ ▬ Tu n’es pas malade, donc tu peux toujours rêver pour en avoir un ! ❞
❝ ▬ Mais pourquoi faut-il que je sois pas bien pour en avoir un ? J’ai été très sage, tu sais ! ❞
❝ ▬ Cela n’a aucun rapport avec l’idée que tu te fais du biberon, mon grand ! Ca te déconnecterait encore plus de la réalité. Allez, hop hop hop, fais moi plaisir, habille toi, qu’on aille prendre le petit déjeuner ! ❞
❝ ▬ Je pourrais avoir deux tartines grillées ? Avec beaucoup de confiture ! Est ce que je pourrais dessiner des bonhommes sur mes biscottes ? ❞
❝ ▬ Tu ne veux pas de céréales ? ❞
❝ ▬ Ah bah si je peux avoir les deux, je ne suis pas contre ! ❞
❝ ▬ Tu es un ventre sur pattes, Alou’ ! ❞
Je lui tirais la langue, et nous éclatâmes de rire. Nous nous levâmes et je finis, laborieusement, certes, de m’habiller, mais se fut tout de même fait. Je changeais cinq fois de caleçons et sept fois de chaussettes, avant de me décider à en porter un pour la journée. Je mis un sarouel avec différentes nuances de vert, et un haut noir avec pleins de zigouigouis de la même couleur que mon pantalon. Je m’admirais pendant une dizaine de minutes devant le miroir de ma chambre avant de me précipiter vers la cuisine. Je fis un scandale parce que mon bol n’était pas à côté de la tasse de mon frère. Une fois que l’incident diplomatique fut écarté, je m’assis à ma place (c’est à dire, entre Joshua et Linus), et commençais à discuter avec mon neveu. A dire vrai, c’était un dialogue de sourds : nous étions chacun dans notre bulle, et la discussion n’avait aucun but précis. Pour une fois que nous pouvions manger à notre faim, je ne m’en privais pas. Nous avions eu de bonnes rentrées d’argent grâce aux différents spectacles de la troupe, et, pour que nous puissions exercer nos compétences de mages, les Anciens nous avaient envoyé aux quatre coins de Fiore pour répondre à des missions. La mienne nous avait emmené à Kunugi. La pendule sonna dix heures alors que je terminais ma quatrième tartine. Astrid demanda, alors que je plongeais ma petite cuillère dans mon bol de céréales :
❝ ▬ En quoi consiste ta mission exactement ? ❞
❝ ▬ Il paraît que des bandits de grand chemin se sont installés tout prêt, dans la forêt, et qu’ils pilleraient tous les voyageurs passant par cette dernière. ❞
❝ ▬ Et bien, nous pouvons dire que nous avons eu de la chance de ne pas être attaqués. Tu dois l’effectuer seul ? ❞
❝ ▬ Apparemment, un autre mage a répondu aussi à l’appel de la ville. Je ne sais pas du tout qui c’est… ❞
❝ ▬ Et bien, espérons qu’il ne sera pas aussi fou que le Yoite que nous avons rencontré sur l’île de Galuna. ❞
❝ ▬ Oh, je ne pense pas. Et puis, c’est une mission de rang C. Elle est donc à la hauteur de mes ambitions, et surtout à mon niveau. De toute façon, les mages de rangs supérieurs ne s’intéressent pas aux petites missions de ce genre. Ils s’attaquent à de plus gros problèmes. Ce qui est compréhensible. Un jour, moi aussi je serais aussi fort que monsieur Natsu, et je ferais des quêtes pour sauver le monde ! ❞
❝ ▬ Tu sais, mon grand, d’une certaine façon, tu sauves aussi le royaume de Fiore en t’occupant des petites gens. Ce qui n’est pas plus mal, tu ne crois pas ? ❞
Je réfléchis quelques instants avant de lancer :
❝ ▬ Peut-être… Quoi qu’il arrive, je ne connais pas assez bien les alentours, malgré les reconnaissances que nous avons effectués hier soir. Je n’ai pas osé me perdre dans la forêt : j’aurais été une proie bien trop facile. J’espère que mon compagnon de fortune aura une meilleure connaissance que la mienne du terrain sur lequel nous allons nous aventurer… A dire vrai, je suis un peu angoissé à l’idée de le rencontrer… J’ai aussi peur de ne pas être à la hauteur… Après tout, ma magie n’est pas faite pour se battre… ❞
❝ ▬ Il faut pourtant que tu t’entraines à faire des petites missions de ce genre pour gagner en mérite et en puissance magique, mon grand. Et puis, il y a tout de même de fortes chances pour que l’autre mage ait une magie de combat, tu ne crois pas ? ❞
Je fis la moue, avant de reprendre :
❝ ▬ A quoi me sert ma magie dans une mission contre des brigands ? ❞
❝ ▬ Il faut te montrer patient, Alou’. Tu es encore un jeune mage, et tu as beaucoup à apprendre. La magie est un art qu’il faut apprendre à perfectionner. Ton grand-père t’a enseigné beaucoup de choses, à toi de mettre à profit de ce que tu as appris. Utilise ta tête et ton pouvoir pour prendre le dessus sur tes adversaires ! ❞
Je finis rapidement mon bol.
❝ ▬ Je vais préparer mes affaires. Je pars d’ici une dizaine de minutes ! ❞
Je me levais et posais ce qui avait servi à mon petit déjeuner dans la bassine qui servait à faire la vaisselle.
❝ ▬ Est ce qu’il y a assez d’eau pour la journée ? ❞
❝ ▬ Ne t’occupe pas de ça, mon grand, je dois aller faire quelques courses en ville. Je me chargerais d’aller chercher de l’eau au puits. ❞
Je remerciais le médecin, déposais un baiser sur la joue de tout le monde, et me dirigeais vers ma chambre. Je sortis mon sac de sous le lit, et commençais à le remplir de diverses choses : je fis le choix d’emporter deux de mes automates, mes jeux de cartes d’illusionnistes, quelques petits personnages en bois (on ne sait jamais, si je devais capturer des essences), ma gourde que je remplirais lorsque je passerais au puits (ou dans une rivière : on allait bien en croiser une durant notre périple). Astrid m’amena un petit sac où elle m’avait mis des cookies et deux pommes : j’étais tout content parce que j’avais assez pour partager mon goûter avec l’inconnu qui fera équipe avec moi. Lorsque je fus prêt, j’écoutais avec attention les recommandations de mes ainés puis, je partis.
A dire vrai, j’étais très en retard. Je ne pus m’empêcher de regarder les devantures des magasins. Je fus déçu de voir qu’ils étaient presque tous fermés. Les gens, dans la rue, me regardaient d’un mauvais œil. Je ne pouvais pas leur en vouloir : dans une ville aussi petite que Kunugi, tout le monde devait se connaître et, en vu des récents évènements, les habitants devaient se méfier des nouveaux venus. Je fus d’ailleurs surpris de ne croiser aucun milicien. C’était étrange. Pourquoi la police n’était pas là pour rassurer la population ? Ce n’est pas parce que nous étions perdus au beau milieu de la forêt que la reine devait oublier les petites gens. Il y avait beaucoup de monde au puits et, comme je ne voulais pas perdre plus de temps que j’en avais déjà perdu, j’haussais les épaules et continuais ma route : j’aurais bien l’occasion de la remplir ailleurs. J’arrivais enfin au bâtiment… Ca devait être la mairie, ou quelque chose dans ce genre. Une jeune fille avait pris appuie sur le mur de ce dernier, et regardait les gens passer. Ne sachant trop comment aborder les personnes qui m’entouraient, j’avisais une vieille dame non loin de là. Je m’approchais d’elle et tentais d’ouvrir la discussion :
❝ ▬ Veuillez m’excuser, madame, mais pourriez-vous me renseigner s’il vous plait ! ❞
Elle me dévisagea de haut en bas et, apparemment, ma dégaine ne lui revint pas. Elle s’éloigna rapidement, après avoir crier au scandale : selon elle, les jeunes ne savaient plus ni s’habiller ni se tenir. C’était un comble. Bon, je devais admettre qu’avec mes longs cheveux rouges, mes tatouages, et mes habits, je ressemblais plus à un dragon qu’à autre chose. Enfin, façon de parler. Je tentais ensuite ma chance auprès des jeunes qui jouaient à chat, mais ces derniers s’insurgèrent de ma présence ! Ils avaient raison : grand frère me disait souvent que je ne devais pas parler aux inconnus. Mais quand ils étaient ma seule chance d’avoir des informations, je devais faire fi des incompréhensions du peuple. Je fis trois fois le tour de moi-même : ainsi, je me rendis à l’évidence. Il ne restait plus que la jeune fille adossée au mur de la mairie. Elle était plutôt jolie… Enfin, je ne sais pas si c’était un compliment pour une femme. Elle me paraissait tout de même un peu suspecte ! Elle avait des cheveux… bleus ! Je vins frapper mon front : quelle femme n’était pas suspecte à mes yeux ? Qu’elle ait une chevelure bleue ou d’une autre couleur, peu m’importait, c’était une femme ! Et toutes les femmes sont bizarres ! Sauf Astrid et Isa… Toutes les autres que j’avais eu le plaisir de rencontrer avaient leur grain de folie.
Je m’approchais alors en marchant comme un crabe (ne me demandez pas pourquoi, je trouvais ça rigolo). Je vins coller mon dos contre le mur, juste à côté d’elle, et embrassais la vue qu’on avait de là. Je me grattais la tête : pourquoi avais-je tant de mal avec les jeunes filles ? Elles étaient… Je ne savais pas comment les définir. Après tout, je devais aussi leur paraître suspect comme mec. Je me grattais la tête, avant de changer plusieurs fois de position. Je finis par m’asseoir par terre et me mis à bouder parce que je n’avais aucune idée de comment lui demander les informations dont j’avais besoin. Je ne me rendais pas compte que je compliquais les choses : en même temps, pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Un homme finit par sortir de la mairie et, après avoir jeter un coup d’œil aux alentours, avisa que nous étions les seules personnes présentes. Il s’approcha de nous et nous dévisagea. Il demanda alors (sans doute parce qu’il ne nous connaissait pas) :
❝ ▬ Vous… Vous êtes les mages ? Ceux qui ont répondu à l’appel lancé par le maire ? ❞
❝ ▬ Euh… Si vous parlez des voleurs qui sévissent dans la région, c’est le cas… Enfin, pour moi en tout cas… ❞
La voilà mon introduction ! Je me levais précipitamment et tendis ma main à la jeune femme :
❝ ▬ Alouarn ! Heureux de vous rencontrer ! Vous êtes là aussi pour la mission, hein ? Entre nous, ça me rassurerait que vous disiez oui, parce que je ne veux pas me retrouver seul avec cet homme ! ❞
Puis, à voix basse, je continuais :
❝ ▬ Il a l’air d’avoir encore plus peur que moi lorsque je suis sorti de ma caravane ce matin pour venir ici ! Vous croyez qu’ils sont tous comme ça ? Non pas que je les blâme mais, si la peur a envahi le cœur des habitants de cette ville, les bandits ont du prendre beaucoup d’assurance. Ca ne m’étonnerait même pas qu’ils entreprennent des raids de plus en plus proche de la métropole… Ils savent tous que si personne n’intervient, ils seront bientôt assez hardis pour piller la cité… Qu’est ce que vous en pensez ? ❞
L’homme reprit :
❝ ▬ Venez ! Le maire vous attend ! Il voudrait vous dire quelques mots avant que… que… Que vous partiez en mission ! ❞
Notre interlocuteur prit le chemin qui menait au bâtiment. Pourquoi voulait-il nous parler ? La mission était pourtant claire, non ? Je me tournais vers la jeune fille, un sourire malicieux sur un visage qui affichait un air sérieux :
❝ ▬ Dites, vous croyez qu’ils auraient fait exprès d’omettre quelques détails sur l’ordre de mission ? Non pas que cela me dérange, mais j’aime bien connaître les détails avant qu’on me prenne sur le fait. ❞
Sujet: Re: Strange team [Pv Alouarn] Ven 18 Mar - 17:01
Forest
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Crédit : Me, myself and I Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1020/35000) Mérite: (10/40)
strange team ft. alouarn grimgorson
Un homme s'ajoute au tableau que Forest contemple. Il a des cheveux rouges plutôt longs, des tatouages et des traits sévères. Son apparence pourrait facilement donner l'impression qu'il est dur, et pourtant, il s'adresse tout-à-fait gentiment à l'aînée et aux enfants. Il est à la recherche d'informations. Au final, son regard se pose sur elle. Il vient vers elle d'une drôle de manière et se plante à côté d'elle. Il reste là et ne dit rien. Il semble incapable de tenir en place vu la fréquence à laquelle il change de positions. Elle n'y prête pas trop attention. Un temps plus tard, un autre homme sort de la mairie et se tourne vers eux. Il demande si ce sont eux, les mages. L'énergumène répond aussitôt par la positive. Forest tourne la tête vers lui, un peu étonné que ce type, qui marchait comme un crabe un instant plus tôt, soit son coéquipier.
Il se lève et lui tend sa main. Hésitante, elle finit par la prendre et par la serrer rapidement. Il se présente et lui demande si elle est là pour la mission. Il ajoute que ça l'arrangerait qu'elle dise oui, car il ne veut pas être seul avec l'inconnu qui les a apostrophés. Elle se demande pourquoi, mais n'en fait pas de cas.
— Oui, je suis là pour la mission. On m'appelle Forest.
Il continue sur sa lancée en parlant de la peur des villageois, affirmant que cette dernière pourrait encourager les bandits à entreprendre des crimes dans la ville elle-même. Il lui demande son avis.
— Ça fait du sens.
Puis, on les invite à rencontrer le maire. Apparement, il désire leur parler avant qu'ils ne commencent la mission. Cela intrigue beaucoup Alouarn à en juger par ce qu'il déclare.
— Peut-être. Nous verrons bien. — Il aime parler, on dirait. — Oui. Peut-être un peu trop, mais bon.
Elle aurait pu tomber sur bien pire. Leur guide se retourne brièvement et dévisage la demoiselle, incompréhensif devant ce qu'elle vient d'exprimer. Après avoir monté un escalier et traversé un couloir, ils aboutissent dans le bureau du maire. Il se lève et va leur serrer la main, les remerciant d'être venus.
— Bien. Avant que vous ne partiez, je voulais vous prévenir d'une chose que nous venons d'apprendre. Nous savions que le chef du groupe de bandits était épéiste, mais une nouvelle information nous est parvenu. Il peut se rendre invisible et rendre invisible ce qu'il touche. La mission sera donc un peu plus complexe que prévu.
Il marque une pause pour observer leurs réactions. La fille aux cheveux verts est toujours aussi calme. Cela ne lui pose pas le moindre problème.
— Cependant, vous avez un avantage considérable. Forest connaît la forêt comme personne. Trouvez leur repaire ne risque pas d'être difficile. Vous pouvez disposer. Je vous souhaite bonne chance.
Forest remercie le maire et quitte la pièce, suivie par Alouarn. Dans l'escalier, elle prend parole :
— Je suis une mage psionique. C'est-à-dire que j'ai la capacité de matéraliser des armes et des objets grâce à la force de ma pensée. Et toi, quelle est ta magie ?
En effet, elle juge important que l'un soit au courant du type de magie utilisé par l'autre.
Sujet: Re: Strange team [Pv Alouarn] Dim 27 Mar - 16:01
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Je suis un comédien Et je suis ma destinée !
PARTICIPANTS • Alouarn Grimgorson & Forest
Résumé • Eté 792, Des bandits se sont installés dans la forêt profonde de Kunugi. Ils dépouillent, voir tuent toutes les personnes qui s'enfoncent trop loin de la ville de Kunugi elle-même. La ville a décidé d'engager un (ou plusieurs) mage(s) expérimenté(s). Trouvez les bandits, et empêchez-les définitivement de sévir !
Strange team
Une femme. J’allais faire équipe avec une femme. C’était bien l’une des rares fois où ça allait m’arriver. Non pas que j’avais un quelconque problème avec les femmes mais… En fait, si, j’avais un sérieux problème avec les femmes. Elles me faisaient horriblement peur. Néanmoins, je ne dénotais aucune agressivité dans le comportement de Forest. Est ce que c’était un bon esprit, celui-là même qui guidait les pauvres âmes tel que moi dans les méandres des illustres forêts ? Son nom m’inspirait des poèmes et des chansons. Est-ce qu’elle accepterait de venir avec moi, que je lui présente ma troupe de festivaliers ? Je secouais la tête : Astrid m’avait très souvent mis en garde contre les gens que je ne connaissais pas : elle ne voulait pas que je ramène n’importe qui à la maison. Je soupirais et suivis l’homme du maire. Je ne dis rien durant le trajet, préférant être spectateur.
Un mage qui pouvait, à loisir, rendre invisible sa personne et tout objet à portée de main, voilà qui promettait d’être intéressant. Heureusement que mon grand frère n’était pas au courant, il aurait tout de suite rouspété. Il n’aimait pas que je me mette en danger. Mais, après tout, comme il l’avait dit lui-même ce matin, si je ne m’entrainais pas, je ne deviendrais jamais plus fort. A dire vrai, il serait en colère s’il savait que j’avais plusieurs entrainements de retard. Il faudrait que je me mette rapidement à jour si je voulais conquérir le monde… Enfin, façon de parler. Je parlerais de mes rêves une autre fois : il était temps que je revienne à la réalité. Forest avait salué nos deux interlocuteurs et sortait de la pièce. Je courus presque pour la rattraper.
Nous prîmes un couloir : il y avait plein de tableaux. Je m’arrêtais parfois pour lire quelques lignes sur le personnage qui figurait sur la toile, avant de courir pour rattraper la jeune femme. Je n’étais bon qu’avec une carte, et cette maison était un vrai labyrinthe. J’avouais, non sans une certaine honte, que je n’avais pas regardé le chemin que nous avions emprunté à l’aller. Je soupirais : cela n’allait pas être facile. Si les Anciens avaient choisi cette mission pour ma personne, c’est qu’il pensait que j’étais capable de la faire. J’avais plus de chance de revenir en un seul morceau qu’à certaines autres de mes missions, où le niveau exigé était beaucoup plus élevé. On prit une porte, puis des escaliers. C’est au beau milieu de ces derniers qu’elle présenta sa magie. Je fus heureux qu’elle explique ce que voulait dire « psionique » : je n’avais jamais entendu ce mot. Je souris, avant de lancer joyeusement :
❝ ▬ Il est vraiment trop cool ton pouvoir. En plus, le qualificatif est rigolo. Psionique. Et tu t’exerces depuis longtemps ? Moi, c’est mon grand-père qui m’a appris ma magie. Mais je suis un peu en retard sur mon apprentissage. J’ai un peu de mal à m’instruire de nouvelles techniques depuis qu’il est mort. J’ai, bien entendu, augmenté ma puissance, mais, disons, que je prends mon temps pour m’abreuver de nouveaux savoirs… ❞
Je me perdais dans mes explications. Avait-elle vraiment besoin de savoir tout ça ?
❝ ▬ Je suis un illusionniste par le son. Bon, je ne vois pas vraiment comment ma magie pourrait être un atout en combat, mais je sais très bien faire diversion. J’ai emmené deux de mes cinq automates qui me permettent d’utiliser mes compétences. Je peux les faire fonctionner dans un rayon de sept mètres… Enfin… Comment expliquer… Je te montrerais le moment venu, je pense. Je ne voudrais pas t’assommer avec des données techniques tout de suite. J’ai aussi mon jeu de cartes qui me facilite la tâche en terme d’illusions. En revanche, il faut que mes adversaires soient à porter de main pour que je puisse utiliser les cartes. Que cela soit les automates ou le jeu de cartes, ils ne marcheront qu’à l’aide d’une suite de mots et de glyphes. Là aussi, je pense qu’une démonstration sera plus parlante qu’une longue explication. Ce qu’il faut retenir, c’est que le tout est assez technique et demande une connexion quasi permanente, du moins, pour les automates, entre mon ethernamo et les objets… ❞
Mes doigts s’entortillaient. Encore une fois, je n’avais pas fait simple et concis.
❝ ▬ Excuse-moi, je ne peux m’empêcher de parler. C’est plus fort que moi. Je déteste le silence, ou alors, il faut que ça soit un silence joyeux, léger. ❞
Quel idiot je faisais ! A ce rythme là, elle ne voudra plus de moi avant la fin de la mission. Il fallait que je me contrôle. Je n’étais pas là pour taper la causette mais pour effectuer une mission des plus importantes. Je ne savais plus où me mettre. J’ouvris plusieurs fois la bouche, avant de la refermer : un vrai poisson rouge ! Je finis par me frotter la tête, comme si ce geste allait me permettre de dire quelque chose d’intelligent. C’est alors que, par une fenêtre ouverte, on entendit des cris. Stupéfait, je restais quelques secondes figé, avant de me lancer vers la provenance des hurlements. Je lançais :
❝ ▬ Les bandits. Auraient-ils eu le toupet d’attaquer en plein jour ? ❞
Je mis moins d’une minute à sortir du bâtiment. Je regardais de tous les côtés. C’est à ce moment là que l’une de mes hallucinations fit son entrée. Le chat de Cheshire. Il avait le chic pour arriver dans les moments les plus intenses en terme de stress. Je déglutis difficilement, tentant de trouver d’où pouvait bien venir les braillements. Plusieurs personnes étaient sorties, fourches à la main. Je les suivis, non sans peine : ils courraient vite, les beaux diables.
❝ ▬ Il court, il court, le furet du bois joli. Il est passé par ici… Il repassera par là ! ❞
Je secouais la tête : il ne fallait pas que je l’écoute… Ou plutôt, si, mais là, je n’avais strictement pas le temps. Il y avait plus urgent à gérer. En effet, sur la place du village, plusieurs hommes, des gros bras à en croire leur carrure, se tenaient. Ils avaient pris en otage plusieurs enfants, et une femme enceinte jusqu’au cou. Je serrais les poings : de trop fortes émotions pouvaient déclencher prématurément l’accouchement.
❝ ▬ Que va faire le chapelier fou ? Serait-il capable de gérer une situation de crise comme celle-ci ? Ne nous voilons pas la face. Ils sont là pour piller, violer, violenter. Hum… Tout ceci est excitant, tu ne trouves pas ? Joueras-tu au héros ? N’oublie pas qu’ils sont prêts à tout pour faire valoir les droits qu’ils ont acquis. ❞
Je murmurais à l’attention du chat de Cheshire :
❝ ▬ Tais-toi. Ne vois-tu pas que j’essaie de réfléchir… ❞
Un homme d’une cinquantaine d’années s’avança : c’était le plus vieux de la bande de malfrats. Il avait plusieurs couteaux, certains longs comme mon avant-bras, accrochés à sa ceinture. Une balafre se baladait le long de sa joue droite, passant par un œil complètement blanc. Un sourire mauvais s’affichait sur son visage. Il était grand. Il était musclé. Je n’avais aucune chance… Et j’avais des doutes quand aux capacités de Forest. Non pas qu’elle n’était pas bonne dans sa catégorie, mais, face à ce monstre, nous étions deux vulgaires mouches. Il allait falloir ruser… Des cris de protestations s’élevèrent dans la foule : la population espérait encore, c’était déjà une bonne chose. Mais, pour combien de temps ? Je me tournais vers la jeune femme, et lui demanda à voix basse, alors que le géant énumérait ses revendications :
❝ ▬ Sais-tu qui c’est ? A première vue, ce n’est pas notre mage. As-tu de quelconques informations concernant nos adversaires ? Non pas que je doute que nous en viendrons à bout, mais, pour le moment, je ne vois aucun avantage qui nous permettrait de prendre le dessus. On aura beau avoir un effet de surprise dans la forêt, je doute que les attaquer de front soit la meilleure idée du siècle… ❞
Je me rendis alors compte du silence pesant qui régnait sur la foule. Je portais mon regard sur le peuple rassemblé : les honnêtes gens regardaient tous dans notre direction. Le regard du gorille et le mien se croisèrent. Je déglutis difficilement. Notre adversaire crut bon de lancer :
❝ ▬ On se croit assez malin pour se permettre de parler pendant la cérémonie ? ❞
J’haussais un sourcil, quelque peu perplexe devant cette tournure de phrase. Je demandais :
❝ ▬ La cérémonie, dites-vous ? Encore faut-il que nous soyons invités. A dire vrai, je suis juste un spectateur curieux de voir ce qu’un homme avec aussi peu de jugeote que vous compte faire de ses otages. ❞
Je lui offris mon plus beau sourire. Il leva sa main, et vint l’écraser sur ma tête : ses doigts se refermèrent sur mon crâne. Il me souleva légèrement du sol. J’en profitais pour attraper mon paquet de cartes qui se trouvait dans l’une des poches de mon sac.
❝ ▬ Tu sais à qui tu t’adresses, morveux ? ❞
Les rires de ses collaborateurs retentirent dans les airs. Je ne pus retenir le mien. Oups. J’aurais mieux fait de me taire. Je ne savais pas vraiment tenir ma langue quand je ne comprenais pas quelque chose ou qu’une action que je trouvais injuste se déroulait devant mes yeux. A vouloir faire le chevalier au service de la veuve et de l’orphelin, je m’attirais plus d’ennuis que je ne voudrais. Il allait se servir de moi comme exemple, j’en étais persuadé.
❝ ▬ Monsieur, vous me compressez un peu trop la tête ! Ce n’est pas très gentil ! Je vais avoir des bleus et je n’aurais aucune explication à fournir à mon grand frère quand à leurs présences. ❞
Le chat de Cheshire vint me susurrer à l’oreille :
❝ ▬ Ce n’est pas comme ça que tu l’appâteras ! Réagis avant qu’il te fasse éclater la tête comme une vulgaire pastèque ! ❞
Le molosse posa sa main libre sur mon cou, et lâcha mon crâne. Il serra de telle façon à ce qu’il ait une prise qui lui permettrait de me soulever : nos visages se rencontrèrent. Je commençais à suffoquer. Je posais mes mains sur la prise, laissant tomber le paquet que je tenais. J’avais réussi à sortir une carte de ce dernier, mais je n’étais pas sûr du symbole qui se trouvait dessus. J’étais donc incapable d’utiliser mon pouvoir : la poisse. Il fallait que je fasse quelque chose avant que je perde connaissance à cause du manque d’oxygène. Je tendis ma main droite et glissa la carte dans sa poche, prenant bien garde que l’un de ses sbires voit cette action.
❝ ▬ Conan, ce petit merdeux t’a glissé quelque chose dans la poche ! ❞
Vite, il fallait que je bluffe. Tenant mon poing fermé, je lançais :
❝ ▬ Si j’étais vous, j’éviterais tout mouvement brusque. Si ma main se relâche, on saute tous les deux ! ❞
Il éclata de rire.
❝ ▬ Je ne suis pas seul, si je tombe, il y aura toujours quelqu’un pour prendre ma place… Alors que toi, toi, tu sais que tu es tout seul. Ils auront beau se rebeller contre l’autorité suprême que nous sommes, ils ne seront pas de taille face à nous. ❞
❝ ▬ Mais… Je n’habite pas ce village ! ❞
La surprise s’invita sur son visage. Il relâcha un peu sa prise. Il savait alors que je n’avais pas la même mentalité qu’eux et que la violence n’était pas un moteur de peur. Je me jouais de lui comme lui se jouait d’eux. Il demanda :
❝ ▬ Qui es-tu ? ❞
❝ ▬ Ton pire cauchemar ! ❞
J’avais mis à profit la stupeur de mon interlocuteur : j’avais balancé mon poids d’avant en arrière, ce qui avait permis à mon genou de rencontrer ses parties avant qu’il ait pu répondre quoi que ce soit. Il se mit à rugir de douleur : il me lâcha et tomba à genoux. Je vins souffler à son oreille :
❝ ▬ On m’appelle « diversion ». Ne l’oublie pas ! Car, la prochaine fois qu’on se rencontrera, mes ruses permettront à mes amis de prendre possession du campement que tu occupes dans la forêt. On te regarde. On t’observe. Et on t’aura ! ❞
Je soufflais sur mon poing encore fermé, et l’ouvrit, pour lui montrer qu’il n’y avait rien à l’intérieur. Je ramassais mon paquet, et disparut dans la foule. J’avais un peu de mal à reprendre mon souffle. Il fallait que je retrouve Forest. Seul, je ne pourrais jamais les affronter… A dire vrai, mon petit numéro les avait plus énervés qu’autre chose. Et c’est ce que j’espérais. La colère faisait faire des erreurs, aussi grossières que fatales. Ils n’abimeraient pas les otages tant qu’ils leur seront utiles. Curieusement, ils choisirent de suivre leur plan initial. Ils laissèrent le gros de leurs effectifs au village, et partirent avec le reste et les otages en direction de la forêt. La foule commençait à se disperser : je n’avais rien écouté du discours qu’il avait fait tantôt. Qu’est ce qu’ils espéraient ? Pourquoi les habitants ne se rebellaient-ils pas ? Je ne comprenais pas. Bientôt, il ne restait plus grand monde sur la place. Je me mis à regarder de tous les côtés, cherchant Forest…
Je déglutis difficilement lorsque je vis certains brigands se rapprochaient dangereusement de ma position. Je faisais moins mon fier maintenant qu’il n’y avait plus personne. J’avais espéré que mon élan héroïque aurait permis aux habitants d’avoir un sursaut de bon sens : c’est parce qu’ils donnaient beaucoup trop d’importance à ces malfrats que ces derniers pouvaient sévir dans la région. Est-ce que cela aurait changé quelque chose si je n’étais pas intervenu ? Qu’est ce qu’il avait pu leur dire pour qu’ils perdent toute combattivité ? Je me retrouvais bientôt dos au mur. Il fallait que je fasse quelque chose, mais quoi ? A dire vrai, j’aurais espéré que Forest… Qu’est ce que j’espérais ? J’avais voulu prouver que j’étais une très bonne diversion. Et voilà où ça m’avait mené. Je tentais de parlementer :
❝ ▬ Messieurs, je propose que nous parlions calmement. Je dois avouer que ma langue est plus acérée que mes armes. J’aurais préféré que nous trouvions un terrain d’entente avant que nous en venions aux poings. Mais si cela s’avère nécessaire, je vous propose de vous présenter ma coéquipière. Il me semble qu’à deux contre six, nous avons largement nos chances. Les paris sont ouverts. Je pense pouvoir en neutraliser au moins deux… Oui, deux, c’est tout ce que je peux faire en l’espace de quelques minutes… Mes articulations sont un peu rouillées, et j’ai peur de ne pas utilisé correctement les points de contact, ceux là même qui permettraient de vous mettre à terre sans pour autant blesser qui que se soit… Avec un peu d’entrainement, ça devrait revenir ! ❞
Et ils passèrent à l’attaque. J’hurlais :
❝ ▬ FOREST ! Un petit coup de main ne serait pas de refus ! Je promets d’être sage, et d’essayer de ne pas trop parler ! Je ferais tout ce que tu dis ! Promis, promis ! Mais, je t’en prie, ne me laisse pas tout seul avec ces… ces… ❞
Ma voix se perdit dans les méandres du silence, alors que j’esquivais un premier coup.
Crédit : Me, myself and I Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1020/35000) Mérite: (10/40)
strange team ft. alouarn grimgorson
Un léger sourire apparait sur les lèvres de Forest lorsque son compagnon s'exclame que son pouvoir est « cool » et que le mot le désignant est « rigolo ». Puis, il lui demande si elle le possède depuis longtemps, disant que quant à lui, c'est son grand-père qui lui a tout appris. Il a apparemment du mal à évoluer depuis la mort de ce dernier.
— Je vois. Dans mon cas, ma magie s'est manifestée lorsque j'étais toute petite et mon apprentissage a suivi.
Suite à sa réponse, il lui annonce qu'il est un illusionniste par le son. Il tente de lui expliquer un peu comment sa magie fonctionne, mais cela est beaucoup trop technique pour Forest. Des automates ? Des cartes ? (elle sait ce que sont des cartes, cependant elle ne savait pas possible de pouvoir se battre avec des cartes). Des glyphes ? Comme il le dit lui-même, une démonstration lui en dira plus que tout ça. Il s'excuse d'avoir autant parlé et ajoute qu'en général, il n'aime pas le silence. Voilà qui les oppose complètement. La jeune femme est une adepte du silence, de la tranquillité et de la méditation. Toutefois, il ne faut pas commettre l'erreur de croire qu'elle déteste le bruit, elle qui a besoin d'action de temps à autre.
Sa bouche s'ouvre à répétition, mais rien n'en sort. Il a l'air de s'obliger à ne rien ajouter de plus. Soudain, des cris retentissent. Ils se précipitent à l'extérieur et suivent les villageois enragés et armés. Ils parviennent sur la place du village où des gens ont pris des enfants et une femme enceinte en otage. Alouarn sert les poings, contrarié, alors que Forest garde son calme et observe la situation. Elle tourne la tête vers lui en l'entendant ordonner à quelqu'un de se taire. Étrangement, il n'y a personne à part elle près de lui. Chouchou bondit sur la tête de son amie et s'exclame :
— Ah ! Je crois que ton coéquipier a lui aussi des amis imaginaires. Vous faites bien la paire. — Ça m'étonnerait. Il doit y avoir une explication logique.
Forest aperçoit alors la dragonne sur un toit. Elle semble concentrée sur ce qui se passe en bas, soucieuse de ce qui pourrait advenir de ses bambins et de la future mère. Puis, la sauvage porte son attention sur un homme d'âge plutôt avancé, très grand et très musclé. Alouarn lui demande si elle possède des informations sur les bandits. Elle secoue la tête avant de constater que tous les regardent. L'imposant bonhomme s'adresse à lui et l'illusionniste croit bon de le provoquer. Le voilà qui se fait soulever du sol. Forest fronce les sourcils, mais ne réagit pas tout de suite. Il rit et et recommence à parler. Non mais..! Qu'est-ce qu'il a dans la tête ? pense-t-elle.
— Il fait diversion ! Profites-en !
Oh. Elle s'éclipse discrètement et une fois à une distance suffisante, commence à courir vers la forêt. Chouchou l'accompagne, à bout de souffle, alors qu'Emmaelle vole à toute vitesse dans le ciel. Une fois arrivée à la bordure de la forêt, des voyous sortent de leur cachette et lui font face. C'est la première fois qu'elle les voit à cette position. Ils ont dû être mis au courant que des mages allaient tenter de les stopper et ont décidé de sécuriser la forêt toute entière.
— Où allez-vous comme ça, petite dame ? — Je suis l'une des réfugiés. Je vis dans cette forêt. — Vraiment ? Bizarre, parce que nous gardons les réfugiés sous contrôle depuis quelques jours. — Quoi ? Je n'étais pas au courant. Je suis sortie de la forêt depuis une semaine. J'ai trouvé un job en ville et mon employeur m'a hébergé. Mais maintenant, je voudrais retourner voir ma famille. — Ce ne sera pas possible. Reculez et partez.
Forest soupire. Ils sont une dizaine, peut-être plus. Elle ne peut pas s'engager dans ce combat comme ça. Elle repart en direction du village quand des criminels passent près d'elle à pas de course. Ils ont les otages en leur possession. Elle se cache derrière un buisson pour espionner leur discussion avec ceux qui gardent la forêt.
— Vous n'avez pas été attaqué ? — Non, pourquoi ? — Un type, sûrement l'un des mages, dit avoir fait diversion. On a cru que ses coéquipiers essaieraient de faire intrusion dans la forêt. — Sait-on combien ils sont ? — Non... En tout cas, on va attraper ce mage et le mettre hors d'état de nuire.
Elle en a assez entendu. Elle se retire en s'assurant de ne pas faire de bruit et retourne dans le village. Elle doit localiser son camarade pour lui venir en aide. Elle capte des bruits de combats à l'est. Elle y accourt et jette un coup d'œil rapide à la baston. Alouarn est en train de combattre six hommes.
— Ils ne savent pas que tu es là. Tu as l'effet de surprise.
Elle monte sur la maison derrière laquelle elle se cachait et s'accroupit sur le toit. Elle matérialise son arc et une flèche avant de tirer dans le bras de l'un d'entre eux (numéro 1). Elle se répète sans cesse : « N'oublie pas, tu ne dois pas les tuer ». Elle tire dans la jambe d'un autre (numéro 2), mais rate le troisième (numéro 3) qui sort un pistolet et la vise. Elle glisse le long du toit et revient à terre. Elle n'a jamais aimé les armes à feu. Au moment où ses pieds touchent le sol, il a déjà atteint sa position. Elle parvient à bloquer une balle avec une lame large. Puis elle le charge et frappe son fusil de toutes ses forces. Celui-ci se voit coupé en deux. Son adversaire, énervé, lui décoche un coup de poing en plein dans la mâchoire. Elle tombe à la renverse mais se relève rapidement et, esquivant un autre coup, lui entaille une partie du dos. Elle rejoint ensuite Alouarn ainsi que le reste de la bande de bandits.
— Dis-moi, même si ta magie n'est pas faites pour le combat, tu sais te battre ? lui demande-t-elle.
Les deux qu'elle a atteint se sont relevés et retirent les flèches de leur membre. Celui qu'elle a tiré dans la jambe s'effondre, semblant trop souffrir pour tenir debout. Son ennemi de tout à l'heure la charge à son tour et, après l'avoir esquivé, un autre gaillard (numéro 4) l'attrape et la projette avec violence sur un mur. Il vient vers elle alors qu'elle lui lance sa lame dans le torse, puis qu'elle fasse revenir la lame à elle. Elle a fait attention à ne pas atteindre le cœur. Sa victime regarde sa blessure et pousse un son qui ressemble à un grognement. La combattante grandit sa lame afin qu'elle devienne une épée d'un mètre et leur lance un regard de défi. Ils lui foncent dessus en même temps (numéro 3 et numéro 4), l'un évitant son coup en se penchant et l'autre en faisant un bond en arrière, et la frappent dans le ventre et sur le dessus de la tête. Elle s'effondre, portant sa main à sa tête douloureuse, avant de faire apparaître des lames-aiguilles dans la main qui ne tient pas l'épée. Elle les lance dans leurs pieds et profite de leur douleur pour se relever, les contourner et quitter l'espace auquel elle était confinée (entre eux et le mur).
— Franchement petite, c'est peine perdue. Tu es peut-être douée, mais tu es frêle. On...
Forest fonce sur lui et lui tranche une jambe à la surface, ce qui le déstabilise et lui arrache un cri de douleur (numéro 4). À terre, elle lui donne plusieurs coups de pied dans le visage dans le but de l'assommer.
— N'assume pas que je ne t'attaquerais pas simplement parce que tu parles.
HRP : J'ai mis des numéros à nos ennemis (à part deux qui sont sur toi, disons) pour mieux nous retrouver. Je propose que tu les numérotes aussi et qu'on fasse un récapitulatif de leurs blessures à chaque fin de post.
Récapitulatif des blessures Numéro 1 : Trou dans le bras gauche (causé par une flèche) Numéro 2 : Trou dans la jambe gauche (causé par une flèche) Numéro 3 : Entaille dans le dos (causé par le tranchant d'une lame) Numéro 4 : Plaie dans le torse (causé par la pointe d'une lame)
Sujet: Re: Strange team [Pv Alouarn] Dim 10 Avr - 13:47
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Je suis un comédien Et je suis ma destinée !
PARTICIPANTS • Alouarn Grimgorson & Forest
Résumé • Eté 792, Des bandits se sont installés dans la forêt profonde de Kunugi. Ils dépouillent, voir tuent toutes les personnes qui s'enfoncent trop loin de la ville de Kunugi elle-même. La ville a décidé d'engager un (ou plusieurs) mage(s) expérimenté(s). Trouvez les bandits, et empêchez-les définitivement de sévir !
Strange team
Mes mains se joignirent en un concert d’applaudissements. Décidément, cette jeune femme était pleine de ressources. Elle me posa une question, une seule. Je ne savais pas trop comment lui expliquer que je ne savais absolument pas me servir d’une arme mais que, en revanche, j’étais tout à fait capable de mettre un ennemi à terre… Enfin, si son niveau d’entrainement n’était pas supérieur au mien. A dire vrai, je ne savais pas vraiment comment faire face à ces deux hommes armés. Ils s’étaient d’ailleurs retournés vers Forest et s’avançaient vers elle d’un pas décidé. Je me glissais derrière eux et vins tapoter leur épaule respective. J’affichais un grand sourire : ne vous fiez pas à lui, il était juste là pour sauver les apparences. En fait, le spectacle pouvait reprendre car j’avais un public ! Je ne sais pas pourquoi, mais cette demoiselle me donnait envie de faire des prouesses. Elle gigotait dans tous les sens. Elle était sûre d’elle. Ses lames étaient tranchantes. Je ne remarquais pas qu’elle faisait un effort pour ne pas les tuer. C’était un chevalier des temps modernes : dans les histoires, c’était toujours les hommes qui faisaient tout le travail pour sauver la veuve et l’orphelin. Ca faisait plaisir de voir que certaines femmes prenaient très au sérieux la protection des populations. Oh, ne vous méprenez pas sur mes intentions mais, disons, que j’avais une très mauvaise opinion des femmes en général et que j’avais tendance à croire les livres que me racontait mon grand frère. Je ne comprenais pas vraiment que ce n’était pas la réalité et que beaucoup d’entre elles savaient très bien se défendre.
Je reportais mon attention sur mes adversaires. Ils me regardaient d’un air mauvais. Je ne voulais pas les faire attendre plus longtemps. L’un d’eux (numéro 5), celui de gauche pour être précis s’avança dangereusement. Il avait un gros nez et des boutons un peu partout sur la figure. Une cicatrice qui, ma foi, avait presque disparu, lui fendait les lèvres. Il sortit un long couteau, fort bien aiguisé. A croire que tous ces mécréants s’étaient durement préparés pour nous recevoir. Je ne savais alors pas ce que ma camarade avait découvert : la forêt était inaccessible. Pourtant, il fallait bien supposé que quelqu’un les avait mis au parfum ou qu’ils étaient tombés sur l’annonce passé par le maire du village. Si l’effet de surprise n’était plus en notre faveur, il fallait que nous tournions la situation à notre avantage. Une pensée me traversa alors que le couteau fusait vers ma position : il fallait que je rentre en un seul morceau, sinon grand frère me disputerait… Après, bien entendu, s’être inquiété pour les nombreuses blessures qui parsemaient mon pauvre petit corps. A dire vrai, je ne faisais pas de cadeaux à ma carcasse et si je continuais à la malmener ainsi, mon squelette ne supporterait bientôt plus mon propre poids. Je soupirais. J’esquivais un deuxième coup. Le second (numéro 6) se déplaçait furtivement pour me prendre par derrière. Il ne fallait surtout pas que je me retrouve en sandwich, sauf si j’étais sûr de mon coup, ce qui n’était franchement pas le cas. Il fallait que je passe à l’action avant qu’il n’atteigne un point dans mon dos.
Je me mis en position défensive. Enfin, façon de parler, puisque cette posture, je l’utilisais à chaque fois que je me mettais en garde contre un (ou plusieurs) adversaire. Il ne fallait surtout pas que je laisse la peur me gagner. Je devais contrôler mes émotions. Grand-père m’avait toujours dit que la frayeur faisait faire de nombreuses bêtises. Le stress de la situation augmenta d’un cran lorsque je sentis un regard pesait dans mon dos. Ils allaient attaquer. Ensemble. Le travail d’équipe était très souvent payant. Celui que nous étions en train d’effectuer était un peu étrange. D’un côté, nous étions tous les deux contre six adversaires. D’un autre, nous avions chacun nos ennemis. Je ne pouvais décemment pas lui demander de faire tout le travail. La lame fusa. Je fis un pas sur le côté et attrapais le bras libre de mon rival (numéro 5) : je passais sous ce dernier pour me retrouver dans son dos et lui tordre le poignet de telle façon à ce qu’il soit obligé de se mettre à genoux. Je trouvais facilement un point de contact sous son bras encore valide : le coup se répercuta alors dans son corps et sa main lâcha le couteau alors que l’autre (numéro 6) tenta de me donner un coup de poing. Il passa – un peu trop à mon goût – près de mon visage. Le premier (numéro 5) se dégagea et hurla alors que l’un de ses bras ne pouvait plus bouger :
❝ ▬ Qu’as-tu fait ? Je ne le sens plus ! ❞
Je lui souris et répondis froidement :
❝ ▬ Oh, peu de choses, mon bon monsieur ! Mais vous devriez aller voir un bon médecin pour qu’il vous remettre tout ça en place ! Si j’étais vous, je ne forcerais pas trop. Voyons voir ce que vous valez avec un membre en moins. Non pas que ça me déplaise de faire conversation avec vos illustres compagnons, mais nous avons malheureusement à faire dans la forêt, et j’aimerais que ce combat se termine au plus vite. ❞
Il rugit :
❝ ▬ Tu vas payer très cher ton affront, face de rat ! Personne ne s’oppose à notre clan sans en subir les conséquences. Et ce n’est pas des mages de pacotille dans votre genre qui allaient nous arrêter. Ne nous prenez pas de haut : d’autres avant vous sont passés, et ils ont mordu la poussière avant même de pouvoir adresser une dernière prière à leurs dieux. ❞
J’éclatais de rire alors que celui en pleine forme (numéro 6) me charge. J’esquivais une première fois, avant de me retourner. Ils se réunirent avant de se concerter du regard. Le premier (numéro 5) courut récupérer sa lame : la distraction fut suffisante pour permettre à l’autre de me charger et de me pousser violemment contre le mur. Mon bassin, déjà affaibli, vociféra alors que ma colonne vertébrale vibrait, que mes cotes émirent un drôle de bruit, et que mes poumons se vidèrent de leur air. Je tentais de retrouver mon souffle mais le poids de mon adversaire sur ma poitrine empêchait la brise de remplir mes poumons. C’était mauvais. L’une de mes mains se trouvait au niveau des partis de mon tortionnaire et c’est avec un malin plaisir que je lui donnais un grand coup : décidément, ça faisait deux fois aujourd’hui que le sexe de mon adversaire me sauvait d’une bien triste fin. Celui, surpris, cria, me lâcha quelques secondes, permettant au vent de remplir mon corps. C’est alors qu’il (numéro 5) arriva avec son arme. Il frappa. Je me baissais. La lame écorcha le mur. L’autre (numéro 6) se ressaisit, et me plaqua à nouveau contre le mur.
❝ ▬ Tu n’es pas facile à tuer, rat d’égouts. Tu vas apprécier le sort que l’on te réserve. Je te conseille vivement de rendre la mobilité au bras de mon collègue. ❞
❝ ▬ Sans vous mentir, messieurs, je préfère voir ce que vous avez prévu pour un bougre tel que moi. Mais, que vous le sachiez, il paraît que ce petit rongeur, dont vous prenez le nom pour une insulte, soit la source de bien des maux. Si j’étais vous, je prendrais garde à ce que vous faites. Je n’ai pas dit mon dernier m… ❞
Il (numéro 6) me frappa au visage. Ma lèvre inférieure s’ouvrit alors qu’un goût amer se répandait dans ma bouche : sous le coup, je m’étais mordu la joue, et cette dernière s’était ouverte. Je crachais le sang qui se répandait dans mes mâchoires. Celui qui était armé (numéro 5) fit glisser la lame sur mon visage, ouvrant une brèche qui se mit à saigner. Il la fit descendre jusqu’à mon cou : arrivé là, il appuya légèrement. Un rictus fendit son visage et il demanda :
❝ ▬ Une dernière volonté, peut-être ? ❞
Mon cerveau se mit en off. Et c’est mécaniquement que mon corps se mit en marche, comme si, dans un dernier sursaut de volonté, mes méninges se rappelaient des coups que mon grand-père m’avait enseignés. Mon ventre se raidit, ce qui déstabilisa légèrement celui qui me tenait contre le mur (numéro 6) : cela permis à mon bras de se libérer et de fuser vers la main qui gardait le couteau contre ma gorge. J’attrapais son poignet et un sinistre craquement retentit. Il (numéro 5) lâcha la lame en hurlant : cette dernière ricocha et glissa un peu plus loin. Je donnais un grand coup de tête à mon geôlier, qui recula en se frottant le front. Mon arcade sourcilière droite s’ouvrit. Je me faufilais dans son dos, posais mes mains sur ses hanches, et donnais un grand coup dans son genou. Ce n’était ni très orthodoxe ni très professionnel mais le choc eut l’effet escompté. Il s’effondra sur le sol. J’en profitais pour me mettre à sa hauteur et dégageait son cou de toute épaisseur qui aurait pu me gêner. Je murmurais :
J’appuyais sur différents points de pression, et mon adversaire (numéro 6) s’immobilisa. Il ferma les yeux et sa respiration se fit plus lente. Où était passé l’autre ? Un mouvement sur ma droite : je plongeais en avant, roulant sur le sol et me stabilisais quelques mètres plus loin. Je me retrouvais à côté d’un homme qui tenait sa jambe (numéro 2) : il semblait souffrir le martyre. Il fallait qu’il détende. Plus ses muscles se contracteront plus il aura mal. Me voyant à ses côtés, il tenta quelque chose mais ses gestes étaient lents et saccadés : la peur pouvait se lire dans son regard. Je m’approchais de lui, voulant simplement apaiser sa douleur. Je ne fis pas attention, et il me planta un couteau dans la main : j’avais posé cette dernière à côté de son bras, cherchant de l’autre des veines dans son cou. Je serrais les dents, et appuyais sur les vaisseaux. Il se détendit instantanément, laissant le couteau à ma merci. Je ne devais pas rester là. Ils étaient encore quatre, et étaient tous potentiellement dangereux bien que blessés. Mon adversaire (numéro 5) revenait déjà à la charge : son visage était rouge, indiquant qu’il peinait à maintenir son corps dans de bonnes conditions (la douleur n’aidant pas) mais aussi que tout ceci l’agaçait (ce que je pouvais entièrement comprendre : se faire botter le cul par des mages tel que nous n’était pas très reluisant). Je n’osais pas imaginer ce que cela sera face à ce mage. Nous avions déjà du mal à nous débarrasser de ceux-là. Je retirais la lame de ma main : le sang se mit à couler. La plaie n’était vraiment pas belle. Je reculais jusqu’à être aculé à un mur : mon ennemi (numéro 5) se précipita vers moi. J’attendis la dernière seconde pour me retirer : il s’assomma littéralement contre la paroi. Il s’effondra de manière étrange : sa cheville se brisa sous son propre poids. Décidément, il n’était pas très malin.
Blessé et essoufflé, je reportais mon attention sur les adversaires restants. Si trois étaient déjà à terre, il en restait tout de même la moitié encore debout. Ils étaient, certes, estropiés, mais cela ne les empêchait pas d’afficher des airs menaçants. Quoi que, si j’en jugeais les coups que Forest portait à l’un d’entre eux, nous étions maintenant à égalité. Il fallait que je me fasse un bandage avant de perdre trop de sang. Mais, si je n’intervenais pas, Forest pourrait tuer notre ennemi. Les blessures infligées par les nombreux coups de pied pourraient bien déboucher sur un traumatisme crânien. La justice ne devait pas être faite ainsi. Du moins, ce n’était pas ma vision des choses. Ils méritaient d’être punis, mais était-ce une raison de les tuer ? Je n’en étais pas sur. Tous les hommes pouvaient se racheter un jour d’une façon ou d’une autre. Je ne pouvais pas laisser faire ça. Je me précipitais vers la jeune femme, alors que les deux adversaires restant hésitaient à nous attaquer. Je posais ma main valide sur son épaule et lui dit calmement :
❝ ▬ Il a eu son compte. Laisse-le maintenant. ❞
Puis, sans vraiment lui demander son avis, je la poussais sur le côté et m’accroupis au côté de l’homme (numéro 4). Il était plutôt jeune pour un bandit. Je soupirais. Je pris son pouls : il battait faiblement. S’il ne recevait pas rapidement des soins, il pourrait y laisser la vie. Je me relevais et me mis face à nos ennemis. Je leur lançais :
❝ ▬ Rentrez chez vous. Le sang a assez coulé pour le moment. Dites à votre chef que nous sommes prêts à faire le nécessaire pour vous déloger de la forêt, peu importe votre nombre et le temps que ça prendra. ❞
Ils rirent faiblement. L’un d’eux (numéro 3) prit la parole alors que son compagnon (numéro 1) tenait fermement son bras, les dents serrées :
❝ ▬ Il est hors de question que nous partions sans nos compagnons. Nous serrons toujours plus nombreux que vous. Si nous partons, nous reviendrons avec des camarades. Ils seront en pleine forme, contrairement à vous. ❞
❝ ▬ Je sais pertinemment bien que vous autres, les bandits de grand chemin, vous exterminez le problème à la racine. Nous sommes le problème. Voici mon message à tous ceux qui se dresseront sur ma route : vivre en ayant peur du lendemain, ce n’est pas vivre. Les forces qui s’octroient le droit de respirer à la place des habitants de cette ville seront jugées comme des criminels. Il n’y a plus de place pour vos malsaines magouilles. Laissez donc la vie reprendre paisiblement son cours. Il serait grand temps que vous acceptiez de rentrer dans le droit chemin. La voie de l’illégalité n’est pas un chemin en soi. ❞
❝ ▬ Que de belles paroles ! Que crois-tu nous apprendre en sortant de telles bêtises ? Ce sentier dont tu parles, c’est ce que nous avons choisi de suivre. Peu importe ceux qui se soulèveront. Nous vaincrons. Car notre détermination est grande et beaucoup plus vaste que ce que tu pourrais penser. ❞
❝ ▬ Il est fort dommage de voir tant d’orgueil dans l’âme d’un seul homme. Vous avez peut-être eu les habitants à l’usure, mais, tout à fait entre nous, vous n’êtes pas plus convaincant que le dernier des imbéciles. Quoi que l’idiot que vous êtes se repose sur des bases qui ne devraient jamais être prises pour acquises. C’est fort dommage. ❞
❝ ▬ Tu n’as pas la langue dans ta poche. Je vais te… ❞
❝ ▬ Ne vous emportez pas, mon bon monsieur. C’est vain et inutile. Nous savons vous et moi que l’issue de la bataille sera une bien piètre consolation face aux années que vos complices et vous passerez derrière les barreaux. Vous avez choisi la voie de la facilité. C’est fort dommage que vous ayez oublié le gout de la victoire sur un dur labeur. Dites à votre chef que nous serons à votre campement aux alentours de seize heures. Et qu’il prenne garde à notre courroux, car nous ne vous ferrons pas de cadeaux. ❞
❝ ▬ Il faudrait déjà que vous passiez le barrage que nous avons établi à l’entrée de la forêt. ❞
❝ ▬ Nous ne serons que des ombres parmi les ombres. Ils ne nous verront pas passés. Allez, partez maintenant. ❞
❝ ▬ Que va-t-il advenir de nos camarades ? ❞
❝ ▬ Ils vont être arrêtés, soignés, et jugés. ❞
Ils ricanèrent.
❝ ▬ Et tu crois que les murs d’une prison seront suffisants pour nous arrêter. Nous les libèrerons ! ❞
❝ ▬ Je crois surtout que vous êtes trop sûr de vous et que vous manquez cruellement de stratégie. Vous pensez peut-être tout savoir sur la constitution humaine. Votre route s’arrêtera ce soir, avant le coucher du soleil. Que chacun de nos camps respectifs soignent ses blessures. Et prenez garde à vos actions : un mal entraine toujours un mal, un bien peut sauver votre âme. ❞
Nous toisâmes durant de longues minutes puis, ils se retirèrent. Je n’avais pas sillé. Mais, maintenant qu’ils étaient partis et que l’adrénaline retombait peu à peu, je me sentais faible. Je fus pris de nausée, et crus bon de m’asseoir. Je lançais à Forest :
❝ ▬ Il faut que nous mettions nos adversaires dans un lieu où ils pourront être soignés sans pour autant dispenser le moindre mal… Et puis, il faut que nous pansions nos plaies avant d’aller à la rencontre de tout à l’heure. Je suis désolé, j’avais promis que je ne parlerais plus, mais il faut croire que c’est plus fort que moi. Es-tu blessée ? ❞
Puis, après quelques secondes de silence, je repris :
❝ ▬ Il faut que nous élaborions un plan. Evitons au maximum les blessés. Si seulement nous avions été un peu plus nombreux, nous aurions pu avoir facilement le dessus sur ces bandits. Je ne veux néanmoins pas risquer la vie des habitants. Je sais qu’ils sont en colère et, qu’en vue de ce que nous avons pu apercevoir tout à l’heure, certains sont prêts à tout pour chasser ces mécréants. Mais, ils ne le feront pas à n’importe quel prix. Quoi que, certains seraient assez désespérés pour s’en prendre à eux : ils ont leurs enfants et une femme enceinte jusqu’au cou. J’espère qu’ils ne leur feront rien. Je ne sais pas jusqu’où pourrait aller leur cruauté. L’homme est capable du pire comme du meilleur. Que penses-tu de notre situation ? ❞
Récapitulatif des blessures Numéro 1 : Trou dans le bras gauche (causé par une flèche) Numéro 2 : Trou dans la jambe gauche (causé par une flèche), inconscient (point de contact) Numéro 3 : Entaille dans le dos (causé par le tranchant d'une lame) Numéro 4 : Plaie dans le torse (causé par la pointe d'une lame), inconscient (point de contact) Numéro 5 : Un bras immobilisé (point de contact), un poignet cassé (torsion), inconscient (point de contact) Numéro 6 : Genou fracturé (violent coup de pied), inconscient (point de contact)
Sujet: Re: Strange team [Pv Alouarn] Ven 6 Mai - 20:47
Forest
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Crédit : Me, myself and I Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1020/35000) Mérite: (10/40)
strange team ft. alouarn grimgorson
Son coéquipier, bien qu'il n'ait pas répondu à sa question, semble se débrouiller plutôt bien. Elle entend de multiples plaintes de la part de ses deux adversaires, et de lui aussi, mais leur combat n'a pas l'air trop inégal. Étrangement, à un moment, elle le voit se faufiler vers le type qu'elle a tiré dans le jambe. Elle déduit alors qu'il souhaite lui venir en aide, sans comprendre pourquoi. Il aurait d'ailleurs dû le laisser ainsi, car ce dernier lui enfonce son couteau dans la main. Et alors qu'elle assène plusieurs coups au jeune homme par terre (numéro 4), il s'approche d'elle, la prie d'arrêter et la pousse légèrement. Celle-ci fronce les sourcils, un peu agacée par son geste, et observe leurs assaillants. Seuls deux d'entre eux (numéro 1 et numéro 3) sont en état de continuer. Celui s'étant fait tiré dans le bras n'a dépensé aucune énergie depuis le début; il a pris soin de s'occuper de sa blessure au bras.
Alouarn dialogue avec l'autre (numéro 3) sous l'oreille plus ou moins attentive de la verte. Elle croit commencer à saisir de plus en plus le personnage : un homme de morale, déterminé et usant de grands mots. Une phrase en particulier l'atteint : « La voie de l'illégalité n'est pas un chemin en soi ». Heureusement que ce dernier ne savait pas travailler avec une criminelle. Toutefois, elle était fort différente de ces bandits. Ces bandits, d'après ce qu'elle a pu voir, ne sont que des individus avides de pouvoir et de richesse. Oh qu'elle méprise ce genre de personnes. Elle qui ne vit qu'avec peu, elle qui commet des méfaits pour pouvoir vivre une vie un minimum satisfaisante. Cela lui importe peu qu'ils soient illégaux. Là n'est pas le problème. Le problème, c'est qu'ils se cachent dans sa forêt pour cacher et organiser leur groupe de sales âmes égoïstes.
Elle jette un coup d'oeil à celui qu'elle a le plus amoché. En fait, sans s'en rendre compte, elle était en train de le tuer un instant plus tôt. Elle a laissé sa colère prendre le contrôle de son corps. Elle a perdu son sang froid, ce qui n'arrive que rarement, ce qu'elle n'aime pas. La discussion est finie, le duo encore debout s'en va. Ils s'éloignent sous la vue devenue embrouillée de Forest. Elle imite le rouquin et s'asseoit, bougeant sa mâchoire pour s'assurer qu'elle n'est pas cassée. Il s'adresse à elle et elle passe une main dans ses cheveux. Elle sent une bosse. Pas de sang. Puis elle répond à ses questionnements.
— Un peu mais ça va aller. Je connais une infirmerie, nous pouvons nous y rendre. J'ai cependant des doutes s'ils vont accepter de prodiguer des soins à ces brutes. Sinon... Je pense que nos forces à elles seules sont insuffisantes. Si des villageois souhaitent nous prêter main forte, je ne vois pas où est le mal. Des pertes sont possibles, mais ils en sont conscients, et nous serons là pour les protéger.
Ensuite, elle matérialise un chariot et, avec l'aide d'Alouarn, dépose les hommes à l'intérieur. Tant qu'à elle, elle les aurait laissé là, mais il tient à ce qu'ils soient soignés.
— Vous perdez un temps précieux ! — Je sais. — Qui sommes-nous pour juger qu'ils méritent de mourir ?
Ses amis imaginaires ont chacun un point. Une fois parvenus à l'infirmerie, Forest explique rapidement la situation au personnal médical sur place. Malgré la réticence de certains, ils prennent les bandits sous leur charge. Ils s'occupent également des mages, et du coup, elle se retrouve avec un bandage dans le dos, d'où elle saignait un peu sans le savoir, et un bandage au niveau de la mâchoire. Le docteur lui venant en aide s'étonne devant ses cicatrices, surpris que cette fille petite et frêle en apparence ait participé à des combats d'une grande violence.
Après cette courte visite, il retourne en ville et croise la route d'habitants armés et particulièrement agités. Ces derniers se rapprochent d'eux, l'air de reconnaître Alouarn, et l'un d'entre eux prend parole :
— Vous êtes les mages ? Vous êtes sacrément amochés et vous êtes même pas encore entrés dans la forêt, je me trompe ? En tout cas, vous ferez bien ce que vous voudrez, mais nous on va écraser ce foutu barrage.
Plusieurs exclations se font entendre derrière lui. Forest les compte rapidement. Ils sont sept. Il y a même une femme gonflée à bloc parmi eux. La mage psionique les invite à se rassembler autour d'elle pour qu'ils puissent tous bien l'entendre.
— En effet, ce barrage est un problème. Mais vaudrait mieux établir un plan d'action et ne pas simplement foncer dans le tas. Autrement, nos chances de réussite sont quasiment nulles. Je vous expose mon idée : vous nous livrez en échange des otages. Quelqu'un ici est-il le père ou la mère d'un des enfants ? — Moi, déclarent deux hommes en s'avançant devant elle. — Bien. C'est donc vous qui nous amèneront à eux. Vous dites que vous voulez ravoir tous les enfants, dont les vôtres, et la femme, et puisque vous êtes réellement émotionnellement impliqués là-dedans, ce sera vraisemblable. Alouarn et moi ferons mines d'avoir été assomés par vous et d'être sur le bord de l'insconscience. Si ça fonctionne et que nous nous retrouvons dans leur repère, vous devrez trouver un moyen de vous débarasser des gardes du barrage restants et de nous rejoindre. S'ils refusent l'échange, nous revenons ici pour élaborer un nouveau plan. Bien sûr, c'est loin d'être parfait, mais vaut mieux ne pas trop tarder. Cependant, je suis prête à entendre vos idées si vous en avez.
Elle tourne la tête vers son coéquipiers, cherchant à savoir s'il approuve la participation des villageois et sa stratégie.
Situation & récapitulatif des blessures Numéros 1 et 3 retournés au refuge Numéros 2, 4 à 6 laissés derrière Forest : Impact au dos, coups dans le ventre, dans la mâchoire et sur la tête
Sujet: Re: Strange team [Pv Alouarn] Jeu 2 Juin - 18:33
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Je suis un comédien Et je suis ma destinée !
PARTICIPANTS • Alouarn Grimgorson & Forest
Résumé • Eté 792, Des bandits se sont installés dans la forêt profonde de Kunugi. Ils dépouillent, voir tuent toutes les personnes qui s'enfoncent trop loin de la ville de Kunugi elle-même. La ville a décidé d'engager un (ou plusieurs) mage(s) expérimenté(s). Trouvez les bandits, et empêchez-les définitivement de sévir !
Strange team
Le médecin eut toutes les peines du monde à me faire tenir en place. Je gigotais dans tous les sens, voulant à tout prix regarder tous les ustensiles qu’il avait en sa possession. Je les comparais à ceux qu’ils y avaient dans le cabinet de mon grand frère. L’homme de science dut trouver une stratégie pour que je m’asseye sur le fauteuil où il examinait ses patients. Il remarqua, et ce n’était pas difficile, que j’aimais beaucoup parler. Ainsi, un dialogue s’installa entre nous. J’étais méfiant, sur la défensive. Je commentais chacun de ses gestes et, s’il ne faisait pas comme grand frère, je me remettais à gesticuler bruyamment. Il finit tout de même par me recoudre la main, là où la lame avait laissé une belle entaille. Il me fit un bandage mais n’obtint pas de moi que j’enlève mon tee-shirt pour examiner mes côtes. Il était tout à fait hors de question que je me déshabille devant un inconnu. Je finis par sortir d’un pas rapide de son cabinet, alors qu’il tentait, par tous les moyens, de me faire revenir. Selon lui, un nouveau choc pourrait fragiliser mon corps qui n’était pas forcément des plus solides. Je lui promis de faire attention, et d’aller voir mon grand frère dés que tout ceci serait terminé. Je me mis à vaquer parmi les blessés. Des villageois étaient venus surveillés les gredins, évitant ainsi toute tentative de fuite de leur part. Je souris. Ce village ne manquait pas de volonté, et c’était une bonne chose.
Je suivis la jeune femme, sans un mot. Je ne savais pas encore comment nous allions entrer dans le campement. Cela me posait sérieusement souci. Il fallait que nous soyons vifs. Nous croisâmes des habitants fort remontés. L’un d’entre eux nous apostropha. Il n’avait pas complètement tort. Je ne savais que leur répondre. C’est par lui que j’appris qu’il y avait un barrage. A dire vrai, ce qui m’inquiétais le plus, c’était le nombre de nos assaillants. De ce que j’avais cru comprendre, ils étaient assez nombreux… Du moins, plus que nous. Et le mage qui les accompagnait, si nous ne l’avions pas par surprise, c’était foutu pour nous. Forest regroupa notre piètre armée autour d’elle. J’écoutais d’une oreille distraite son premier discours. Elle avait raison. Il fallait un plan, et un vrai. Pas celui bancal que l’on pouvait trouver dans les bouisbouis ! Elle demanda si parmi notre assemblée il y avait des parents. Deux hommes se présentèrent à nous. Ainsi, les sentiments étaient de la partie. Je reniflais bruyamment : ce n’était jamais bon lorsqu’on était impliqué émotionnellement. Je ne pouvais pourtant par refuser leurs aides. Nous étions déjà trop peu nombreux.
Forest expliqua son « plan ». Pour elle, c’était un atout que ces hommes soient menés par leurs émotions. Je fronçais les sourcils : d’où elle sortait ça ? Il me semblait pourtant qu’elle était quelqu’un d’expérimentée en la matière. Pourquoi proposait-elle un plan aussi niais ? Je ne comprenais décidément pas ce qu’elle tentait de faire. Voulait-elle tous nous tuer ? Si c’était le cas, nous étions bien partis pour tous y laisser la vie. Il ne fallait pas se leurrer. S’ils avaient eu les couilles de prendre en otages une femme enceinte jusqu’au cou et des enfants, ils ne feraient qu’une bouchée de notre petite escorte. Et puis, quand bien même cela fonctionnerait, cela ne sera qu’une question de temps ! Nous n’aurions pas l’effet de surprise et le fait que nous soyons blessés nous incommodait beaucoup. Je n’étais pas vraiment d’accord avec le plan de ma comparse. Les brigands étaient plutôt entrainés, et ce n’est pas quelques paysans avec des fourches, des bâtons, et des gourdins qui viendraient à bout d’un barrage. Je soupirais.
Elle tourna sa tête vers moi. Je plissais les yeux : pourquoi demandait-elle mon accord ? Il aurait fallu me le demander avant que ce plan stupide soit mis en place. Je plantais mon regard dans le sien. Je laissais planer le silence quelques instants avant de secouer la tête. Elle prenait tout vraiment trop à la légère. Je ne pouvais pas lui permettre de laisser ces vies se perdre aussi facilement. Il n’y avait aucune grandeur d’âme dans ce qu’elle venait d’énumérer. Elle avait dit cela avec tant de… De quoi d’ailleurs ? C’était révoltant. D’un autre côté, si nous ne parvenions pas à nous mettre d’accord sur la marche à suivre, les habitants se lasseraient vite de nous et, avec ou sans plan, ils attaqueraient. Comment leur faire comprendre que tout ceci était une mascarade sans fin et que nous ne pouvions pas nous permettre d’attaquer de cette façon les brigands ? Je sais que les émotions pouvaient donner des ailes, mais tout de même, il fallait être stupide pour ne pas voir ce qui clochait dans ce plan. Je demandais simplement :
❝ ▬ N’aviez-vous pas prévu de faire une « livraison » à vos charmants voisins ? ❞
L’un des pères de familles prit la parole :
❝ ▬ Il est hors de question que nous donnions encore, ne serait ce qu’un vulgaire jewel, à ces brutes. ❞
Je répondis calmement :
❝ ▬ Ne vous emportez pas pour si peu, mon brave. Je pense que nous aurions plus de chance avec cette approche. ❞
Il ouvrit plusieurs fois la bouche, incrédule, avant de demander :
❝ ▬ Mais, vous n’êtes pas d’accord avec le plan proposé par votre amie ? ❞
❝ ▬ Je crains que non. Sa démarche n’inclut nullement l’effet de surprise. Et, j’ai bien peur que nos forces face à celles de ces bandits ne soient pas assez. Il faut que nous rusions. ❞
❝ ▬ Doutez-vous de nos capacités à nous battre ? ❞
❝ ▬ Pour être tout à fait franc avec vous, même avec les meilleures intentions du monde, vous ne ferez jamais le poids face à des brigands ayant reçu un minimum d’entrainement. Techniquement, ils n’ont rien à perdre, contrairement à vous. Et ils n’hésiteront pas à jouer sur la corde sensible. ❞
❝ ▬ Êtes-vous aussi là pour détruire le moral des troupes ? Pour vous, tout semble perdu d’avance ! ❞
❝ ▬ Vous vous avancez trop. Je n’ai pas dit que c’était impossible de les mettre à mal. J’émets simplement la possibilité d’utiliser nos véritables compétences à un combat, disons, plus équitable. ❞
❝ ▬ Auriez-vous un plan ? Celui proposé par votre coéquipière est tout à fait honorable ! ❞
❝ ▬ Il est honorable pour celui qui tient à mourir. Assez discuter. Je suggère que nous préparions le chariot de marchandises. Nous allons, bien entendu, faire un arrêt obligatoire par le barrage. J’espère que vous avez tous un minimum de talents de comédiens car, il faudra faire vite. En effet, nous aurons, au préalable, caché quelques petites surprises pour nos amis. ❞
Il me demanda, suspicieux :
❝ ▬ Quel genre de « petites surprises » ? ❞
Je souris avant de répondre :
❝ ▬ Le genre explosif. Cela devrait les mettre assez en rogne pour que les hommes formant le barrage se voient dans l’obligation de nous infliger une bonne correction. C’est là que nous les attendrons au tournant. Ce plan mérite un minimum de préparation. Il va nous falloir de la main d’œuvre pour creuser quelques trous. ❞
❝ ▬ Des trous ? Ne me dites pas que vous avez prévu de faire un piège comme ceux utilisés par les chasseurs ? Ca va nous prendre des lustres. ❞
❝ ▬ Si nous commençons maintenant, et que nous convions une partie des villageois, nous pourrions avoir fini avant que la nuit ne tombe. ❞
❝ ▬ Mais des feuilles à des endroits éparses en plein village, cela serait suspect. De plus, où pourrions nous trouver le matériel nécessaire pour faire ces pièges ? Je vous rappelle qu’ils doivent être recouverts de feuillage. ❞
❝ ▬ Il me semble que vous avez un parc avec des arbres. Cela fera amplement l’affaire. ❞
❝ ▬ Et détruire notre petit coin de verdure ? ❞
❝ ▬ Il va pourtant falloir choisir ! Nous disposerons de part et d’autre de cette route piégée des explosifs cachés dans du foin. Il suffira que nous les enflammions pour perturber l’équilibre des brigands. Il faut jouer sur l’effet de surprise. Une fois que… ❞
❝ ▬ Vous allez trop loin. Où voulez-vous que nous trouvions des explosifs ? Nous ne sommes pas en temps de guerre. Nous n’avons pas ce genre de matériel dans le village. ❞
❝ ▬ J’en fait mon affaire ! Il se trouve que je suis comédien itinérant, et que, sans le vouloir, j’ai fait le plein de farces et attrapes pour les prochains spectacles que j’aurais à faire avec ma troupe. Parmi elles se trouvent des explosifs qui pourraient très bien faire l’affaire. Je conçois tout à faire que mon plan n’est pas tout à fait au point, mais je pense qu’il nous laissera un minimum de chances quand à notre entreprise. ❞
❝ ▬ Je n’ai pas tout à fait compris pourquoi nous disposerions des dispositifs sur la grande route. ❞
❝ ▬ Ces mécanismes permettront de semer le trouble dans les rangs de nos adversaires. Nous n’aurons plus qu’à les cueillir. Je le dis et je le répète, l’effet de surprise reste notre meilleure chance de vaincre nos adversaires. Néanmoins, je me plierais à la majorité. Si vous préférez le plan de ma compagne, nous le suivrons, bien que je ne le cautionne pas du tout ! ❞
Je me tournais vers Forest et lui dis :
❝ ▬ Si nous suivons mon plan, je pense que les explosions à répétition finiront par se faire entendre des brigands vivants dans la forêt. Et je n’ai, pour le moment, aucune solution quand au fait de les arrêter. A moins que nous décidions de tous les faire sortir de la forêt. Mais je ne pense pas que le village soit un terrain propice au combat. Nous serions bien meilleurs dans la forêt… Il faudrait que nous étudiions tout ceci rapidement. Le mieux, ça serait de les affronter par « vagues » sur des terrains différents à chaque fois, pour que nous gardions, à chaque fois, notre effet de surprise. Qu’est ce que tu en penses ? ❞
Mes doigts s’entortillaient les uns les autres. Je n’étais pas à l’aise dans ce genre de préparatifs. J’espérais néanmoins que mes interlocuteurs réfléchiraient à deux fois avant de s’engager dans cette guerre. Je ne voudrais pas finir en chair à saucisse. Mon frère ne me le pardonnerait pas.
Récapitulatif des blessures Alouarn : entaille dans la bouche et sur la joue, bleus au niveau des côtes, et main blessée.
Sujet: Re: Strange team [Pv Alouarn] Mer 15 Juin - 18:04
Forest
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Crédit : Me, myself and I Feuille de personnage Maîtrise Magique: (1020/35000) Mérite: (10/40)
strange team ft. alouarn grimgorson
À voir l'expression d'Alouarn, elle devine que son plan est loin de l'impressionner, au contraire. Il secoue même la tête, l'air dégoûté, s'exclamant qu'il serait mieux aviser de marchander avec les bandits. L'un des pères s'énerve alors et le mage explique calmement qu'ils ne feraient sûrement pas le poids et c'est pourquoi l'effet de surprise est primordiale. Il propose de semer la pagaille avec des explosifs et de creuser des trous, semblables à ceux des chasseurs, pour piéger leurs adversaires. Après avoir fini d'exposer une partie de son plan, il s'adresse à Forest. En effet, il serait préférable que la majorité des combats se déroulent dans la forêt. La jeune femme soupire et lui demande de lui laisser un temps pour réfléchir.
Elle s'assoit sur le sol, les jambes croisés et les yeux fermés. Elle prend de profondes respirations et analyse la situation. Soudain, une illumination lui parvient. Elle se lève tranquillement, rouvre les yeux et se tourne vers son coéquipier et les villageois.
— Une des extrémités de la forêt se conclut par une falaise. Je peux m'y rendre pendant que vous préparez le chariot, les explosifs et les trous. Ça m'étonnerait qu'il y ait la moindre surveillance. Il me suffira de grimper la paroi et de me rapprocher de leur repère. J'attendrai ensuite d'entendre les premiers sons d'explosifs. Je m'éloignerai alors et utiliserai également des explosifs pour attirer l'attention de ceux à l'intérieur de la forêt. Je me cacherai parmi les arbres et la plantation pour les abattre avec mon arc. Ils ne connaissent pas la forêt aussi bien que moi, donc je vais pouvoir les entraîner dans des guet-apens. Bien sûr, si quelques-uns d'entre vous trouvent le moyen de venir me rejoindre, faites-le. J'essaierai d'aller demander l'aide des réfugiés, je connais certains d'entre eux qui peuvent se battre. Alouarn, possèdes-tu suffisamment d'explosifs pour pouvoir m'en céder deux ou trois ? — Excusez mon interruption mais... Serez-vous vraiment en mesure d'escalader cette falaise ? demande l'un des hommes du groupe. — Ne vous inquiétez pas, je l'ai déjà fait auparavant. — Est-ce une bonne idée d'impliquer les réfugiés ? — Ils sont aussi concernés dans cette affaire. J'ai entendu qu'ils sont gardés « sous contrôle » par ces criminels.
Tous se taisent et Forest se retourne vers le rouquin, toujours en attente d'une réponse.
Situation & récapitulatif des blessures Numéros 1 et 3 retournés au refuge Forest : Impact au dos, coups dans le ventre, dans la mâchoire et sur la tête