Il s’en était passé des choses en peu de temps, des choses improbables, inimaginables. Des choses que personne n’aurait pu croire. En y réfléchissant bien, même toi tu as du mal à comprendre ce qu’il s’était passé, comme un ouragan dans ta vie, cela s’était passé en une fraction de seconde, en un clin d’œil. Tu n’avais pas su le voir venir et encore moins l’éviter. Pourtant depuis que tu es petit, tu prends des précautions contre ce genre de phénomènes, tu t’en éloignes le plus possible car tu n’aimes pas te mêler à la vie des autres. Tu n’aimes pas te mêler aux autres tout simplement mais depuis que tu avais atterris à Fiore, depuis que tu avais entreprit ce voyage, cette aventure, tu avais pris un certain goût à l’aventure. A visiter et à connaître toutes personnes. Les humains étaient drôles, ils te faisaient rire, pourtant tu étais aussi un humain mais ceux de la vie réelle étaient beaucoup plus amusants que ceux de tes romans.
Alors sur l’instant, tu avais mis de côté ta lecture pour te consacrer à cette leçon. Tu voulais en apprendre plus sur le fonctionnement de ce Royaume et tout ce qui pouvait y toucher de près ou de loin.
Tu avais à peu près assimilé le principe de fonctionnement des guildes. Tu savais que tu devais obéissance à Enya, sur ce point-là, il ne fallait pas discuter mais ce que tu ne comprenais pas c’était son but, ce qu’elle voulait au final car Enya était une femme bien difficile. Elle pouvait parfois se montrer tendre et douce et parfois cruelle. Parfois froide. Amy t’avais lâché en secret qu’elle aurait appartenue à une guilde légale autrefois, il y a bien longtemps et c’était sûrement cette Enya là qui refaisait surface quelque fois. Ces rares moments…Tu savais les apprécier. Dans les autres moments…Tu savais te faire discret. De toute façon, la plus part du temps, tu étais dans la bibliothèque de la guilde à lire tandis que Noah se battait avec…Et perdait misérablement, écrasé comme un cafard à chaque fois. Jusqu’à présent, elle vous avait interdit de sortir de la guilde. Tu ne savais pas pourquoi, ne comprenais pas pourquoi jusqu’à te perdre au beau milieu d’une montagne, au beau milieu du trou du cul du monde comme on dirait. Tu t’étais perdu et tu avais fait une rencontre…Puis une autre sur le chemin du retour. Tu étais tombé sur des gens surprenants, fascinants. Des gens que tu ne savais pas si tu allais les recroiser prochainement mais des gens qui t’avais comme qui dirait, inspiré.
Puis tu avais su prendre le premier train en direction du Sud de Fiore mais des heures de train, sans se mentir, ça vous casse le derrière. Tu ne voyais pas en première classe alors adieu la possibilité d’avoir un voyage confortable.
Tu t’étais alors arrêté à la première ville attirant ta curiosité. Tu ne savais pas trop où s’était, ce que l’on y faisait, sa spécialité culinaire…Tu ignorais tout du monde t’entourant encore mais tu savais qu’ici, tu allais au moins y passer la nuit et pour cela, il te fallait trouver une auberge.
Une auberge, une auberge, une auberge.
Tu marches des minutes durant en ayant l’impression de tourner en rond, pourtant cela ne devrait pas être compliquer de trouver une auberge. Ciel comment fait-on pour survivre en ce bas monde ?
Te jetant sur le premier banc que tu trouves, tu réfléchis dix secondes et sors un plan tout froissé de la poche arrière de ton jean. Pourtant, tu n’étais pas loin selon lui…Puis tu remarques que depuis tout à l’heure, tu le tenais à l’envers, tu as donc fais tout le chemin inverse.
Misère. Il te fallait revenir sur tes pas.
Tu te relèves, ranges ton plan et repars tu ne sais où.
Les rues semblent bondées, comme s’il y avait un festival en ce jour ou alors c’est juste dans l’habitude des villes d’être si fréquentée. Tu regardes les stands marchands sur les trottoirs et tu rigoles tout seul. Puis, sans faire attention à ce qu’il y avait devant tes pieds, tu lui rentres dedans.
Il avait l’air aussi grand que toi donc l’impact ne fut pas important mais tu avais cette sale habitude d’entrer en collision avec tout ce qui se trouvait sur ton chemin.
Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Assis sur les marches de ma caravane, je regardais le soleil se levait d’un pas paresseux. La lune, fatiguée de sa longue nuit festive, tarde à aller se coucher. Il est vrai que la fête avait été des plus belles : l’astre blanchâtre avait passé une partie de sa course dans la sombre mer parsemée d’étoiles brillantes. Il avait joué avec les moutonneux nuages qui, sous le regard bienveillant du vent, avaient pleuré des larmes glacées sur notre bonne vieille mère, la terre. Et les rayons de la boule lumineuse se jouaient de ce manteau blanc, de ce miroir aux allures fantomatiques. Je tirais une latte sur ma cigarette, laissant ensuite la fumée se répandre dans le ciel : elle s’échappait par mes narines ; elle se jouait de mes papilles, tournait autour de mes dents, avant de s’envoler de ma bouche. Je souris face à ce spectacle. La porte s’ouvrit, et Linus sortit, deux tasses remplies d’un breuvage fumant dans les mains. Il vint s’asseoir à côté de moi, et me tendit l’un des récipients. J’écrasais mon mégot et pris ce qu’il me donnait. L’odeur du liquide vint chatouiller mon nez. C’était des effluves de fruits rouges. J’aimais particulièrement ce thé. Le silence s’installa durant quelques secondes.
Tu regardes ton frère. Tu le trouvais tout à fait à ton goût mais tu n’osais pas lui demander quelques petites gâteries. Il était maintenant marié et avait un adorable petit garçon. Tu pris une gorgée de ce succulent breuvage. Tu espérais trouver de quoi satisfaire tes besoins primaires. Tu secouas la tête : il ne fallait pas que tu perdes ton objectif de tête. Tu étais venu à Etriss avec tes camarades pour trouver de nouveaux marchés pour la troupe. Même si nous dépendions des autorités pour notre feuille de route, il était temps que nous ouvrions nos horizons vers d’autres projets que les spectacles. Tu souris alors que tes lèvres trempaient à nouveau dans cette liqueur fruitée. Il te fallait réfléchir au meilleur moyen d’aider la troupe. Il allait de soi que les dépenses de la caravane étaient de plus en plus conséquentes, certainement du aux différentes naissantes mais aussi à nos productions qui étaient de plus en plus importantes. Tu soupires alors que ton compagnon vint flatter, d’une tendre main, ton dos endolori par des heures de travail. Tu te laisses faire, fermant même les yeux pour mieux apprécier cet instant magique. Une dure journée de labeur bous attendait et tu te devais d’être en forme. Tu finis ta tasse d’un trait. Tes lèvres viennent effleurer celles du médecin. Tu te lèves, entras dans la caravane, déposas ce que tu avais dans les mains dans l’évier de la cuisine, avant de te rendre dans ta chambre pour te préparer. Tu choisis une tenue bien chaude : il ne manquerait plus que tu tombes malade. Il y avait tant de choses à faire. Tu entres dans l’atelier : Astrid et son frère, Béralde, étaient déjà en train d’envelopper les automates. Certains étaient tout neuf alors que d’autres avaient déjà vécu plusieurs spectacles. C’est à contrecœur que tu vendais ces derniers mais il fallait faire de la place dans la boutique car il vous serez bientôt impossible de créer de nouveaux spécimens, ce qui, en soi, serait fort dommage vu les projets de spectacles que tes petits camarades et toi-même aviez. Tu les aidas à finir d’emballer les marionnettes et vous les chargez dans l’une des deux charrettes qui se rendra au redoutable mais très apprécié marché d’Etriss. C’est la première fois que tu y allais et tu avais hâte de le découvrir. Tu t’occupes également de pimenter le tout en plaçant dans la seconde charrette des éléments qui vous permettrez de fabriquer des costumes directement sur place. Les passants étaient toujours émerveillés par la confection artisanale. Tu redoutais cependant le marché de l’automate, ne sachant pas trop si la conjoncture actuelle était à la vente de ce dernier. Pourtant, tu avais de beaux spécimens. Inutile de gamberger sur la chose, tu te devais d’être fort et inventif pour ramener à la troupe de quoi subvenir à leurs besoins. Tu savais que d’autres groupes comme le tien avaient été envoyés dans tout Fiore pour les mêmes raisons.
Je revins doucement à la réalité alors que nous partions d’un bon pas vers le centre ville. La veille, nous avions vu avec les autorités pour avoir un emplacement sur la place du marché. Nous avions eu de la chance de trouve un lieu assez grand pour exposer nos marionnettes, costumes et autres petites babioles. Nous arrivâmes au marché. Linus et Astrid s’occupaient de la carte, tandis qu’Asgeïrd et moi-même besognions près des charrettes et des chevaux, Béralde faisait l’arrière-garde.
« Eh, attention ! »
Le cri vint trop tard : un jeune homme, certainement dans la lune ou alors complètement paumé, me rentra, sans ménagement, dedans. Je restais quelques secondes sans voix, un peu hébété, alors que l’autre s’excusait de sa maladresse. Je lui souris bêtement avant de reprendre contenance :
« Ne vous inquiétez pas, chez monsieur, il y a eu plus de peur que de mal. »
Puis, voyant là une occasion de me faire un nouvel ami, je lui tendis ma main et le saluais en bonne et due forme :
« Bien le bonjour, l’ami, heureux de pouvoir rencontrer une nouvelle tête aujourd’hui. Moi c’est Alouarn, Alouarn Grimgorson. Et toi ? »
Astrid me jeta un regard noir. Je continuais :
« Quel bon vent t’amène par ici ? »
« Alou’, on n’a pas le temps ! »
« Pourquoi ne nous accompagnerais-tu pas un bout de chemin pour que nous fassions plus ample connaissance ? »
Tout se passe vite. Extrêmement vite. Trop vite. Tu n’as pas l’habitude qu’on te brusque autant et c’est sans ménagement que cet individu se permet certaines familiarités avec toi. Tu venais juste de lui rentrer dedans, tu t’en excusais et tu espérais seulement continuer ton chemin comme si de rien n’était mais sa présence ce fit plus imposante. Comme s’il s’agissait du mur t’empêchant de continuer ta route.
Certes tu avais pris goût pour l’aventure mais là c’était trop. Fallait pas trop t’en demander, t’aimais pas spécialement le contact avec les autres, cela t’avais toujours couté cher, trop cher.
Alouarn Grimgorson. M’ouais et alors ?
Tu le détailles de la tête aux pieds, tu l’écoutes alors qu’il enchaîne les questions comme si tu allais lui échapper des mains dans la seconde et au fond, c’est ce que tu avais envie de faire. Pourquoi il agissait comme ça ? Pourquoi posait-il autant de questions ? Pourquoi était-il aussi bruyant ?
Pourquoi ?
Tu saisis sa main en voyant une Enya diabolique sur ton épaule, te répétant que le contact humain n’était pas mauvais que plus tu agiras de façon suspecte, plus les gens penseront que tu es suspect. N’était-ce pas assez suspect que de traîner dans les pattes de la criminelle la plus recherchée ? Que de voir en elle une sorte de sauveuse plutôt qu’un monstre ? Parce que oui, à sa façon, elle t’avait sauvé de Pergand et de ce qui t’y attendais. Tu aurais aimé prendre Mia avec toi mais tu savais que ce que te proposais Enya n’était pas fait pour une petite fille innocente.
Jeune.
Tu l’imaginais déjà avec des traits plus affinés, un caractère plus pointu…Parce que Mia elle a héritée du caractère de votre mère. Malgré sa douceur, sous cet aspect se cachait un démon.
Tu finis par lui dire.
« - Henri. Henri Lockart et je suis seulement là en tant que touriste. »
Tu réponds à la moitié de la question en enfouissant tout ça sous un énorme mensonge enfin..un demi mensonge en sachant qu’Henri était l’un de tes prénoms.
Pour le reste, tu hésitas. Il y avait déjà eu ce type étrange au chalet et maintenant lui. Ils avaient quoi à tous te coller comme des mouches sur un bout de scotch. C’est embêtant. Tu ne pouvais dire oui mais tu ne pouvais refuser. Tu t’étais juste perdu mais t’as l’impression que si tu le suis, tu n’allais surement pas t’en sortir non plus.
« - Votre proposition est fort généreuse mais je dois faire mon propre chemin. Ne vous dérangez pas pour moi. »
Ce n’était qu’un simple passant, t’invitant à le suivre ? Mais c’est quoi leur problème aux gens de Fiore ? Tous les inconnus vous invitent-ils au resto ou à les suivre ? N’est-ce pas ça le plus étrange ? Il était hors de question de le suivre. Hors de question de lui donner plus ample information à ton sujet tant que tu ne savais pas de qui il s’agissait et Enya avait été très clair…Beaucoup chercheront à l’atteindre à travers vous. Tu ne devais rien dire sur toi, sur la guilde, sur elle. Tu devais mourir avec ce secret. Tu ne penses pas que le rouquin étrange aux allures de pédophile débutant se tenant en face de toi soit un tueur en série…Mais il n’inspirait pas la confiance non plus.
Tu crois qu’il va te suivre même si tu lui proposer un trésor au bout de la rue ? Robin il est intelligent…Mais au fond, il est surtout peureux. Il a un peu peur de tout ce changement dans sa vie, de sa nouvelle vie et de tout ça. Il a peur de se retrouver sur un chemin qu’il ne faut pas emprunter…
Sujet: Re: I See You ♦ Alouarn Sam 13 Juin - 18:59
Alouarn Grimgorson
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Titre : Incestuous People. Hmm pchhh :perv: Crédit : Yuukiel Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5345/35000) Mérite: (216/400)
Je suis un comédien Et je suis ma destinée !
PARTICIPANTS • Alouarn Grimgorson & Robin Marshall
Résumé • Hiver 792, Alouarn et ses amis sont venus à Etriss pour trouver de nouveaux marchés qui permettraient à leurs troupes respectives de subvenir aisément à leurs besoins. En chemin, le jeune homme entre en collision avec un inconnu qui se présente sous le nom d’Henry Lockart. Intrigué, le comédien va entamer la conversation, échange que son interlocuteur ne semble pas vouloir poursuivre bien longtemps.
I see you
❝ ▬ Henry Lockhart, dites-vous ? N’auriez-vous pas un quelconque lien avec le célèbre Gilderoy Lockhart ? ❞
Si c’était le cas, je ne voulais rien à voir avec cet homme. Tout le monde savait que ce malicieux bouffon était, ou du moins avait été, professeur de défense contre les forces du mal à Poudlard. Il avait les cheveux ignoblement blonds et onduleux (je détestais particulièrement cette coupe affublée d’une telle couleur : il me rappelait ô combien les hommes de ce monde pouvaient être précieux. La préciosité… Voilà une chose que mon cerveau avait du mal à comprendre) ; ses dents étaient particulièrement brillantes (ce qui accentuait encore plus le manque d’humanité de sa carcasse : tout son physique semblait le placer au-dessus des hommes). Gilderoy Lockhart était d’un narcissisme : ce pantin pensait plus à son physique qu’à la qualité de ses cours (à mon grand désarroi). Les femmes étaient attirées, comme les mouches l’étaient par un vulgaire pot de miel, par cet excentrique bonhomme. Affabulateur, il n’avait pas hésité à s’approprier les histoires d’autres sorciers pour que la gloire et la satisfaction d’être reconnu viennent, à lui, dans leurs plus beaux apparats. Linus me sortit de mes pensées :
❝ ▬ Allez, mon grand, la ville nous attend ! Tu as toi-même entendu monsieur Lockhart ! Il souhaite continuer son chemin… sur sa propre route. ❞
❝ ▬ Je ne peux tout de même pas vous laisser partir comme ça. C’est le destin qui nous a réuni en cet instant. Laissez-moi vous laisser un petit souvenir de notre rencontre. ❞
Touriste, substantif : celui, celle qui fait du tourisme, qui voyage pour son plaisir, pour se détendre, s’enrichir, se cultiver.
❝ ▬ Qu’êtes-vous venu chercher ici ? Il y a beaucoup de choses à voir, à découvrir à Etriss. Je ne suis pas un expert en la matière, mais j’avais prévu de visiter pas mal de monuments. Attendez ! Je dois avoir une carte dans le coin. Qui a vu le plan ? Ne bougez pas, je vais vous le chercher ! ❞
Je soulevais la bâche qui gardait jalousement tous nos objets. Il y avait des automates à perte de vue : des grands, des petits, des gros, des maigres. Ils étaient tous en bois, et n’attendaient plus qu’une seule chose : amuser leur nouveau propriétaire. Tu fis le tour et, ne trouvant pas ce que je cherchais, je me dirigeais vers la seconde charrette : dans cette dernière, il y avait bon nombre de tissus, des boutons, des rubans, de toutes les couleurs. Ce festival multicolore me fit sourire : je finis par mettre la main sur la carte que tu cherchais. Astrid intervint :
❝ ▬ Alouarn, si nous ne nous dépêchons pas, l’emplacement que nous avons eu tant de mal à réserver va être perdu. Il faut absolument que nous nous présentions au contrôleur du marché pour faire valoir nos droits. ❞
Je reniflais bruyamment avant de lancer :
❝ ▬ Partez devant, je vous rejoins. Qu’est ce que vous préférez, messire ? Les lieux de culte ? L’histoire des temps anciens ? Des temps modernes ? A moins que vous préfériez flâner dans les rues de la ville. ❞
Je finis par poser mon doigt sur la carte : sous mon doigt, il y avait un symbole, celui d’une chope. Avec le sourire, je continuais :
❝ ▬ Cette auberge est connue dans tout le comté. Ce cabaret est connu pour sa bière bien mousseuse et fraiche, mais surtout pour l’affaire criminelle qui s’y est déroulé il y a quelques décennies de cela. En raison du contexte politique de l’époque, cet événement pris des proportions démesurées. On raconte que les époux Pierre et Marie Martin détroussèrent plus de cinquante voyageurs avant de les assassiner. On n’a jamais rien pu prouver, même pas que le corps retrouvé non loin de là était mort de cause naturelle ou non. Il est dit que de la magie noire ou de la nécromancie avait déjà fait fureur dans le coin. Pour vous dire que ce coin est assez flippant.❞
❝ ▬ Alou’, je suis sur que tes histoires sont très intéressantes. Tu ne voudrais pas me les raconter pendant que nous allons à notre emplacement ? ❞
❝ ▬ Mais, si je viens tout de suite avec vous, ce monsieur n’aura pas ses indications.❞
❝ ▬ Il n’en a pas besoin, je te l’assure ! Arrête de vouloir aider tous les gens que tu croises, surtout lorsqu’il décline poliment ton invitation. ❞
❝ ▬ C’est quand même plus gentil lorsqu’on nous indique le chemin, ou qu’on nous donne un petit tuyau. ❞
❝ ▬ Je n’en doute pas, mon grand. Mais là, c’est inutile. Le monsieur n’en a pas besoin. Non, tais-toi et écoute-moi. Je sais que tu voudrais à tout prix aider ceux et celles que tu croises mais, tu sais, ça pourrait être très mal pris. ❞
❝ ▬ Bah ? Pourquoi ? Je n’ai rien fait de mal. ❞
❝ ▬ Je sais, mon grand, je sais. Mais il faut que tu te mettes ça dans le crâne : aujourd’hui, peu de gens sont ouverts d’esprit et ne voient pas ça comme une aide. Ils pourraient croire que tu les harcèles, ou que tu leur veules du mal. Certains te trouveront juste embêtant, alors que d’autres feront dans leur froc parce que tu es allé trop loin. Si ton interlocuteur dit qu’il peut se débrouiller, alors, ne t’accroche pas, et laisse-le partir. Ne prends pas cet air déçu, Alou’, je suis sûr qu’on trouvera d’autres personnes qui voudront bien de tes services. C’est compris ? ❞
❝ ▬ Pfiou, c’est compliqué le monde. Les hommes n’auraient pas pu faire plus simple ? Je ne sais pas moi : ça aurait pu être cool qu’on puisse se parler, même si on ne se connaît pas. Ca aurait été tellement plus simple pour se faire des amis. ❞
Nous saluâmes notre interlocuteur et, alors que nous partions, je me retournais une dernière fois, et lui lançais :
❝ ▬ Hey, monsieur ! Le plus sympas, lorsque vous visitez une ville, c’est de se perdre avec quelqu’un que vous aimez particulièrement. Vous tomberez toujours sur quelque chose, souvent improbable, parfois curieux, mais toujours agréable ! Evitez quand même les quartiers chauds ! ❞
Je lui fis un clin d’œil et courus rejoindre mes amis.