T'es là, à errer à travers les rues. Toi, tu t'en fous un peu de tout ça, les murs, les gens qui crient dans les avenues. Les seuls chosent qui t'intéressent, ici, ce sont les objets. Même les humains t'intéressent plus. D'ailleurs ça fait bien longtemps. Toujours là pour eux, centrés sur eux-mêmes, à vouloir profiter au maximum des autres, se servir d'eux comme de vulgaires objets. Tu préfères nettement la compagnie des animaux toi, Ruh. Au moins, eux, sont pas agaçants à vouloir profiter des autres. Sauf peut-être les chats, mais ils sont amusants, à venir se frotter à toi pour avoir un petit morceau pour manger.
D'ailleurs, il y en a, des chats, dans les rues. Parfois, tu en attrapes un dans tes bras et tu le caresses. Tu le gardes un moment avec toi. Les animaux ne t'ont jamais fuis. T'es pas bien méchant au fond, de toutes façons. T'es presque un vrai ourson, qui attend qu'on s'occupe bien de lui. Mais un ours, tu gagnes pas sa confiance en faisant des galipettes dans les airs. Et toi c'est pareil. T'as besoin de croire que tout le monde n'est pas un mosntre. T'as encore envie de croire dans l'être humain. Mais tu doutes, encore, toujours. T'as un peu peur aussi, que quelqu'un vienne tout remettre en cause. Bah oui, Ruh, c'est facile de penser que tout le monde est méchant et te veut du mal, ou veut profiter de ce que tu peux donner. Faudrait p't'être que tu te méfies un peu moins et que t'arrêtes de regarder tous ces gens comme s'ils allaient te sauter dessus pour te manger.
Dans tes bras, y a encore un chat, tu as dû le prendre dans un coin d'une rue. Il a l'air content d'être au chaud contre toi. C'est qu'il fait assez froid, ici. Les gens dans la rue te regardent bizarrement. Un gars qui parle à un petit chat roux et blanc, tout en marchant au milieu de plein de monde, ça fait jamais bien et eux ils te regardent comme si tu avais quelques neuronnes en moins. D'ailleurs, tu te demandes s'ils savent ce que c'est la politesse, après tout, on ne dévisage pas comme ça.
Y a que toi qui peut le faire. Enfin, c'est ce que tu te dis.
Finalement, le chat prend peur face à toute cette agitation, dans le lieu dans lequel tu l'as emmené, et il s'échappe de tes bras pour aller se réfugier dans une ruelle sombre. Tu lui lances un petit sourire, comme un au revoir, ou plutôt un adieu. Tu le reverras jamais, de toutes façons. Mais il était gentil. Déjà plus que la plupart des gens qui traînent autour de toi.
Ta main se pose instinctivement sur ton fouet, accroché à ta ceinture. Tu es méfiant au milieu de toutes ces personnes. Tu n'as pas vraiment de raison à ça. Mais tu es juste mal au milieu de la foule. Et il n'y a plus ce petit chat pour occuper ton esprit un tant soit peu. Alors, tu accélères le pas, cherchant à fuir cette place. Tu sors de la ville, heureux de te retrouver en dehors. Loin de tout ce monde.
Tu es à l'aise dans la forêt. Après tout, tu y as grandi, dans la forêt. Au milieu de la verdure, même si beaucoup pensait qu'elle était maudite. C'était juste des mensonges pour éloigner les enfants et les inconnus du village. Mais tu t'en fiches de ce village. Tu n'y as vécu que pour la personne qui t'as élevé. Le reste, tu t'en fiches. Alors arrête d'y penser, Ruh.
Tu flânes, te baladant, marchant un peu au hasard, sans chercher à savoir où tu vas. De toutes façons, tu as un bon sens de l'orientation, tu te retrouveras bien, quand tu seras décidé à rentrer. Il y a tous ces arbres autour de toi, un peu dégarnis, à cause de la saison, mais ce n'est pas bien important, ils sont tout de même jolis, ces arbres. Même nus.
Vous savez, parfois, vous êtes en pleine réflexion sur le pourquoi du comment de la vie et de la mort, et d'un seul coup, vous sentez qu'il faut vous ressaisir. Pourquoi ? Parce que ce n'est plus le moment de se demander pourquoi y a des pâquerettes dans les jardins, mais plutôt celui de se demander comment on va gérer la situation qui va arriver. Du coup, oui, Ruh, là, c'est le moment de te concentrer, parce que y a ces cinq hommes devant toi. Ils sont vêtus un peu de la même façon : pantalon noir, haut noir, tout est noir, en réalité. Ils ont l'air mauvais, dans leurs yeux, tu vois la haine qui brille. Tu te demandes ce qu'il peut bien leur arriver pour qu'ils soient autant haineux.
Cette pensée ne te reste pas longtemps dans l'esprit, parce qu'ils s'approchent déjà de toi, décidés à en découdre. Et là, tu te dis encore une fois, que l'Humain est immonde : vouloir agresser quelqu'un comme ça. Mais de toutes façons, ils n'ont pas l'air bien malins. Haineux, mais pas très malins. Et puis, il y a cette fille attachée que tient par une corde l'un d'eux. Elle a l'air jeune, bien trop jeune, pour être là.
C'est sur cette réflexion que le combat commence entre vous. Tu sors ton fouet et tu attrapes l'un deux par la jambe. D'un mouvement sec, tu le fais tomber, tête la première. Son crâne semble émettre un petit bruit au contact du sol, mais tu n'y prêtes pas attention. Les autres sont déjà en train de se jeter sur toi, avec des couteaux en main. Leurs mouvements sont désordonnés, et tu en es bien content, tu ne veux pas avoir à trop utiliser de ta magie.
Tu lâches le fouet, au moment où l'un d'eux t'entaille légèrement le bras. Avec un petit saut en arrière, tu évites le reste des attaques, les laissant se fatiguer tout seul. Agacé par tout ça, tu t'avances, les surprenant, et tu donnes un coup de pied dans le ventre de celui qui est le plus près de toi.
Et ça continue. Tu te bats avec l'épée que tu as récupéré sur le dernier. Tu n'es d'ailleurs vraiment pas doué avec et tu manques de te blesser. Alors rapidement, tu donnes un coup de pommeau sur un troisième homme et tu abandonnes l'idée de te battre avec, surtout vu les coups que tu t'es pris.
Tu sais qu'il t'en reste deux et ils ont l'air hésitants. Finalement, tu te glisses derrière eux, sans rien dire, et ils te suivent du regard. Tu vas vers la petite fille et tu la détaches. Eux, n'ont toujours pas bougé, interdits.
Et d'un coup, il y a cet homme qui sort de la forêt, dans un calme glacial.
Le calme avant la tempête.
Sujet: Re: « A travers les bois. » ft. Zenn. Mer 17 Fév - 2:45
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A travers les bois
Tu cours à perdre haleine à travers la forêt. T’as déjà passé près d’une heure dans cette foutue forêt et ton air walker c’était épuisé, du coup t’es obligé de continuer à pied. C’était bizarre comme sensation, courir entre les arbres, comme si ta vie en dépendait, comme pourchassé par un mal terrible. Sauf que là, c’est toi le mal. Ils avaient fait une erreur, une grave erreur. Jamais ils n’auraient dû s’en prendre à elle, c’était vraiment la dernière chose à te faire. Qui ça ? De qui tu parles ? Ah…cette bande de bandits, un ramassis de coupe-jarrets et de racailles en tout genre. Pas un seul magicien parmi eux, un contrat facile en somme. Il suffisait de défendre une caravane de marchands pendant une petite journée. Evidemment, le groupe de bandits vous avait attaqué. Toi et les trois gardes qui avaient été engagés n’avaient pas eu grand mal à vous débarrasser de la vermine. Seule une poignée d’entre eux ont pu fuir, les autres étaient trop blessés pour se soustraire aux gardes.
Mais jamais tu n’aurais pu imaginer qu’ils seraient aussi rancuniers. Ni qu’ils vous trouveraient aussi facilement. Avec Ariel, vous aviez déniché un petit hôtel calme et discret dans les rues de Magnoria, le temps de retrouver une mission, un nouvel objectif et vous alliez déguerpir. Mais ils ont agi plus vite que vous. Laissant Ariel à l’hôtel, t’étais parti en quête d’un bon contrat. Une fois de retour, c’est la garde de la ville qui t’as accueilli. Les gens parlaient de cinq ou six hommes en noir. Pas de doute, c’était bien les charognards que t’avais affronté lors de la mission de la caravane, leur signalement correspondait. Voilà leur erreur : ils avaient attaqué Ariel au lieu de s’en prendre directement à toi.
Le garde en charge de l’affaire te parlait, te posait des questions, mais tu n’entendais plus rien, les bruits extérieurs te parvenaient uniquement en échos lointains et sourds. Ton âme se glaçait, ton regard se durcissait et peu à peu, des souvenirs sombres surgissaient, des souvenirs qui appelaient au sang, à la violence. Tu savais où ils étaient partis, s’ils étaient idiots comme leur acte le laissait supposer, ils iraient se cacher directement dans la forêt. D’une voix calme mais néanmoins glaciale, tu intimais au garde de te laisser le passage et sans prêter attention au jeune homme étrange avec le chat qui passais non loin, tu t’élanças vers la forêt.
Après une heure, impossible de les trouver. Peut-être que tu t’étais trompé ? Il fallait que tu les trouve. Sinon, Ariel allait en payer le prix fort. Te posant un moment, tu laissas couler ta magie, la mélangeant doucement au vent pour qu’il t’apporte les bruits de la forêt. Rapidement, tu commenças à en distinguer un…il essayait de se faire discret du haut de son arbre….Il te mènera aux autres. Réactivant ton air walker, tu t’élanças dans les airs, et en quelques secondes, tu fus au-dessus de lui. Dégainant ton sabre, tu fondis sur lui et en un instant, ta lame se posait doucement sur sa gorge.
« Ne bouge pas, ne crie pas, sinon tu disparais. »
Il déglutit et acquiesça doucement. Quel trouillard, tu sentais déjà l’odeur nauséabonde de sa peur. Comme les autres, il paiera pour son erreur. Mais pas maintenant.
« S'il te plaît, sois gentil et emmène-moi voir tes amis les hommes en noir... »
Il fut le plus docile des moutons, et m’emmena droit à leur petit camp. Plusieurs hommes étaient déjà à terre. Ils avaient dû se disputer la captive, ça arrive souvent dans ce genre de bande de minables. Ils se trahissent pour un oui ou pour un non, un peu comme des animaux, ils se déchirent pour un morceau de gibier plus gros qu’un autre. Tu les méprisais, tu les méprisais d’autant plus que tu avais côtoyé des gens comme eux, tu avais même tué pour eux, et même toi, ils t’avaient trahi.
Deux d’entre eux se tournèrent vers toi, et derrière eux, un jeune homme se tenait près d’Ariel. Cette fois, c’était une certitude, ils allaient tous mourir ici. Tu laissais doucement monter ta colère, froide et dure comme l’acier, elle t’envahit lentement. Relâchant ton prisonnier, tu le regardas se précipiter vers ses compagnons sur trois ou quatre mètres, puis d’un geste fluide, tu traças un trait avec ton sabre et une lame d’air fusa et frappa l’homme de plein fouet. Il s’effondra, tranché dans le dos. Sans la moindre expression sur le visage, tu avançais vers les deux autres bandits. Ils se précipitèrent vers toi. L’un d’entre eux, le plus rapide, dépassa son compagnon, et s’élança vivement sur toi, la lame en avant.
« Tu vas payer pour ce que tu nous as fait ! »
Ses mouvements étaient lents, imprécis. Egorger des faibles ou des marchands ne compte pas vraiment comme une expérience de combat. Esquivant son coup d’estoc, tu passas rapidement sur sa droite, et d’un geste fluide, tu le tranchas au niveau du ventre. Crachant du sang et regardant ses mains ensanglantées d’un air surpris, il s’effondra au sol.
Toujours sans la moindre émotion, le visage froid et le regard impitoyable, tu avançais vers le deuxième, plus lourd et fort que le précédent. Ils avaient commis là une deuxième erreur, leur seule et infime chance de survie était de t’attaquer tous en même temps. Là, ils ne faisaient que s’offrir à toi, les uns après les autres. Le lourdaud s’élança vers toi dans un pitoyable beuglement en brandissant une lame entachée de sang.
« Muaaaaaah ! »
Activant ton air walker, tu effectuas un saut fluide et aérien au-dessus de l’imbécile. On aurait presque dit que tu l’avais rapidement enjambé. Une fois dans son dos, sans lui laisser le temps de réaliser, et sans même lui jeter un regard, tu le transperças d’un geste rapide vers l’arrière. Ton regard était déjà tourné vers celui qui semblait être la tête pensante du groupe. En tout cas, il avait l’air moins bête que les autres et s’était tenu à l’écart, près d’Ariel. S’il comptait s’en servir comme bouclier il mourrait. De toute façon à ce stade, je pense que même s’il te suppliait, tu le tuerais quand même. Personne ne devait ne serait-ce que songer à s’en prendre à Ariel.
Calmement, tu retires ta lame du corps inconscient de l’insecte que tu venais de tuer. Tu regardes froidement le jeune homme près d’Ariel, ton regard est vide, aucune émotion ne transparaît, tu vas le tuer. Doucement, tu lèves ta lame vers lui.
« Profites de ce dernier moment étranger, ça va être rapide. »
Sujet: Re: « A travers les bois. » ft. Zenn. Mer 17 Fév - 19:03
Tout s'est très rapidement passé. Et toi t'es là, un peu perdu, tu dois bien l'avouer. L'instant d'avant, ils étaient deux, maintenant, ils sont quatre à se taper dessus. Cette personne sortie de la forêt, elle avait un homme avec elle. Encore un habillé en noir. Mais y a ce blond, ce blond avec des yeux verts. Des yeux verts vides, haineux, tu ne sais pas trop. On dirait qu'il ne vit plus que pour tuer. Et tu n'aimes pas ça. Tu n'aimes pas ça, non. Les gens qui tuent pour tuer t'écoeurent, et il ne fait pas exception à la règle.
« Tu vas payer pour ce que tu nous as fait ! »
Il n'a pas l'air de se rendre compte de que ces bandits lui disent. Il s'en fiche, il se contente de s'avancer, évitant leurs coups. Tu vois bien qu'ils n'ont aucune chance, tu ne ressens aucune magie en eux, alors que le blond, lui, en regorge : un mage, et tu en es sûr. Il les tue, un par un, quand ils se jettent sur lui, sans leur accorder un seul regard de pitié, de regret. Juste du vide. Il serait fier de son acte, que ça ne te choquerait pas. Et il continue sa danse, à les tuer, dans son dos, même. Et toi, tu es là, à l'observer, sans savoir comment agir. Rien de tout ça n'a réellement avoir avec toi. Tu cherches juste à savoir d'où vient cette petite fille et si tu peux l'aider, tu lui as d'ailleurs cacher les deux, depuis que l'homme est arrivé, afin de lui éviter de voir ce carnage.
Les enfants ont toujours su trouver une place dans ton coeur. Alors, même si tu rejettes les Hommes, tu acceptes les enfants. Ils ne savent pas encore faire la différence entre le bien et le mal. Ils n'ont pas encore cédé à la tentation de faire souffrir ou de faire de mauvaises actions. Les enfants sont l'innocence même, ne cherchant rien d'autre que le bonheur ou le plaisir, sans savoir ce que sont ces deux choses.
Il a fini de les tuer. Tu constates cela, seulement au moment où il commence à s'approcher de toi. Tu te perds toujours facilement dans tes pensées, Ruh, et ça pourrait bien causer ta perte. Son regard est vide, et tu constates qu'il a la lame toujours dans sa main, prête à être utilisée une nouvelle fois. Et tu sais qu'il souhaite te tuer, tu aimerais dire que tu n'as pas peur. Mais malheureusement, si. Tu as peur pour la fille derrière toi.
« Profite de ce dernier moment étranger, ça va être rapide. »
Tu le vois lever sa lame, comme s'il allait l'abattre, et tu ne doutes pas que c'est ce qu'il va faire. Alors, en un éclair, tu agis. Dans un simple murmure, tu appelles une des créatures à ton service. Tu sens la magie affluer en toi, se concentrer, former une boule au sein de ton ventre. Et tu la relâches. Tu ne fais même plus attention à la petite fille qui enlève ta main de ses yeux, pour regarder ce qu'il se passe.
« - Ô, femme des courants, je t'appelle. Viens à moi, Ly, tu dis de ta voix grave, un peu cassée. »
Une lumière apparaît devant toi et tu fermes les yeux afin de ne pas être ébloui. Tu ne sais pas si l'autre à fait de même, mais s'il les a gardés ouverts, alors il doit être en train de souffrir. Même toi, l'invocateur, ne peut regarder la lumière dans laquelle apparaisse tes invocations. A présent, il y a une femme qui se tient droite devant toi. Aussi peu vêtue que l'on peut l'être, elle fixe le jeune homme devant elle. Sans que tu n'aies rien à lui dire, elle tend les mains devant elle et une demi-sphère vient vous envelopper, la fille, Ly, et toi.
« C'est qui lui ? Te dit-elle - Je ne sais pas. »
Tu jettes un regard à l'enfant qui est dans tes bras. Elle semble indécise, comme si elle ne savait pas si elle devait avouer quelque chose, ou si elle devait se taire, de peur de faire une bêtise.
« Qui est-ce ? Tu lui demandes, d'un ton doux. Ly, maintiens le mur d'eau, sait-on jamais, s'il te plaît. »
Sujet: Re: « A travers les bois. » ft. Zenn. Lun 22 Fév - 13:02
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A travers les bois
Il se tenait face à toi, semblant sortir d’un rêve et commençait à peine à réaliser que tu étais là, devant lui. Si comme les autres, il n’avait aucune magie, ça allait être vite réglé…mais lui tu le sentais pas, le fait qu’il soit resté si calme durant tout ce temps n’augurait rien de bon. Soudain, il se mit à murmurer quelques mots…et une intense lumière surgit de nulle part. Par réflexe, tu fis un pas en arrière en cachant tes yeux. Une fois la lumière dissipée, tu constates la présence d’une étrange jeune femme…complètement dévêtue. Eh merde ! C’était un mage, et ça…ça devait sûrement être son invocation.
Elle tendit ses mains, et une sorte de dôme les enveloppe. Une barrière magique sûrement…peu importe, s’il pensait qu’une simple barrière allait t’empêcher de secourir Ariel, il se trompait complètement. Concentrant ta magie dans ta main droite, tu commences à avancer lentement vers la sphère. Une boule qui semblait constituée d’un condensé de violents tourbillons de vents s’était formé au creux de ta main. Tu l’envoyas en direction de la sphère. Il allait goûter au pouvoir du vent ! En même temps que tu lançais ta technique, tu « sautas » dans les airs et te précipitas à la suite de la boule qui fusait droit vers le dôme.
Elle heurta le dôme violemment et explosa, déclenchant une onde de choc suffisante pour créer une brèche conséquente dans la demi-sphère. Profitant de l’ouverture, tu t’engouffras dans la plaie béante de sa défense, lame en avant.
D’un regard, tu vis ce mec penché sur Ariel, il semblait lui parler. Elle était là, à sa merci, il fallait que tu fasses vite. Ariel te semblait paniquée, un peu désorientée. Il ne s’en tirera pas! Pas si tu l’attaquais aussi d’aussi près. Puisant dans ta magie, tu commenças à entourer ta lame d’un vent tranchant. Pointe en avant, tu te précipitais sur le responsable de tout ça, le dernier obstacle pour récupérer Ariel. Tes yeux n’étaient plus vides, ils étaient bel et bien emplis de haine. Ariel murmurait quelque chose à son ravisseur.
« C’est…mon frère. »
Pointe en avant, t’étais prêt à le tuer. Quand Ariel, se dégageant des bras de l’inconnu, te sauta dessus, s’agrippant à ta jambe en criant.
« Arrête Zenn ! Il n’a rien fait ! »
C’eut le même effet qu’un coup de foudre. Tu te stoppas net, la lame encore pointée sur l’étranger. T’étais perdu. Te tournant vers Ariel, le regard glacial, rempli de haine tu lui ordonnas :
« Ariel, recule, il doit payer, comme tous les bandits de sa bande. »
« Mais il n’est pas avec eux ! Il s’est même battu contre eux ! »
T’étais complètement perdu, s’il n’était pas complice de ces bandits, qu’est-ce qu’il foutait ici ? D’autant que tu ne voyais pas de marque apparente qui pourrait le rattacher à une guilde, donc ce n’était certainement pas une mission qui l’amenait dans le coin. Tu changeas d’attitude, laissant de côté ta fureur, tu redevins celui que tu es d’habitude, celui que tu voudrais être en permanence, un jeune homme un peu naïf, calme et enjoué. Te tournant, vers l’inconnu, tu lui souris, gardant cependant ta lame dressée devant toi. On ne sait jamais.
« Alors, tu serais venu pour sauver Ariel ? Si c’est bien vrai, je t’en dois une, et je m’excuse si j’ai pu paraître un peu…violent ? au premier abord ahaha ! »
Sujet: Re: « A travers les bois. » ft. Zenn. Mar 1 Mar - 0:19
Il éleve sa main devant lui. Tu sens la magie se concentrer dans celle-ci, se condensant, s'espaçant. Elle danse dans sa main, comme pour toi. Tu ne vois presque rien, mais tu sens pourtant qu'il fait quelque chose. En plissant les yeux et en faisant attention à lui, tu vois que l'air bouge, l'air s'amuse dans sa main. Il envoit alors ce condensé d'air contre le dôme de Ly, qui s'ouvre légèrement, une brèche s'étant formée. Brèche que Ly s'efforce de refermer, un instant trop tard, car il s'est introduit dans le dôme.
La fille avec toi semble déstabilisée. Elle ne sait définitivement plus que faire, que dire, où se mettre. Tu as l'impression que, si elle le pouvait, elle s'enfermerait sous terre et attendrait que le mauvais temps se passe. Mais finalement, elle ouvre ses lèvres et dans un petit murmure, annonce que cet homme qui souhaite tant ta mort, est son frère. Avec force, elle se dégage de tes bras et saute sur le jeune homme, s'agrippe à sa jambe et l'empêche de faire un pas de plus. Elle se met alors à crier.
« Arrête Zenn ! Il n’a rien fait, dit-elle de sa petite voix aiguë. »
Il s'arrête alors, sans faire un pas de plus. Un silence pesant s'installe alors, tournoyant entre vous quatre. Il semble perdu, insatisfait, il semble nager dans l'incompréhension. Toi, tu ne sais pas non plus trop comment agir. D'un mouvement rapide, tu te remets debout et secoues un peu tes vêtements recouverts de poussières. Ton visage se ferme à nouveau, ne laissant apercevoir aucune émotion. Tu es prêt à te battre, s'il le faut, mais tu sens que tu n'en auras pas besoin.
Ils se mettent alors à discuter tous les deux, encore un peu, et toi tu restes là, sans rien dire, à attendre qu'il se décide. Tu renvoies Ly, avec un petit sourire et un simple merci. Tu ne sais pas trop quoi faire, quoi dire. Tu as juste envie de t'en aller, tu n'as rien à faire ici, rien à faire avec eux. Tu ne les connais pas, ils ne te connaissent pas. Si tu étais présent, c'était juste par la loi du hasard. Tu aurais très bien pu laisser cette fille aux mains des bandits, mais tu es trop gentil. Les enfants et les animaux sont les seuls à fissurer ta carapace. Comment aurais-tu pu laisser cette fillette toute seule, au milieu de gens qu'elle ne connait pas, et qui lui veulent sans doute du mal ?
« Alors, tu serais venu pour sauver Ariel ? Si c’est bien vrai, je t’en dois une, et je m’excuse si j’ai pu paraître un peu … Violent ? Au premier abord, ahaha ! »
Sans un sourire, tu le fixes. Tu ne sais pas quoi répondre. Tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas comment quelqu'un peut passer d'une colère noire, froide. Une haine profonde envers un individu, à un sourire, des excuses et une certaine naïveté dans la voix. Non, tu ne comprends pas. Tu te méfies de lui. Tu ne lui fais pas confiance. Tu ne sais pas qui il est, et tu as peur de le connaître. Tu te dis que, peut-être, il veut te tuer, tout de même. Ne sont pas rares les personnes qui n'hésitent pas à planter un couteau dans le dos d'une personne qui leur a accordé confiance.
« Ce n'est rien. Et effectivement, tu dis, froidement. »
Tu veux t'en aller. Tu ne veux pas rester en sa compagnie. La petite fille ne te gênait pas, tu aimes les enfants, comme tu aimes les animaux. Ils vivent comme ils le veulent, et ne sont parfois mauvais, que parce qu'ils ont pris exemple sur leurs parents. Parents, tels que tu ne les supportes pas. Comme les tiens. Comme ceux qui ont dit t'avoir élevé, mais qui ne t'ont fait que détester les êtres humains, ou plutôt inhumains. Tu ne veux pas vivre dans ce monde. Tu veux le faire changer, juste le faire changer.
Tu veux changer les moeurs, tu veux faire disparaître les vices. Tu veux que tout le monde s'aime, tu veux tellement de choses. Mais tu n'es qu'un idéaliste, Ruh, rien d'autre qu'un idéaliste.
Tu sais, rien de tout ça n'arrivera jamais, peu importe les efforts que tu fourniras.
Sujet: Re: « A travers les bois. » ft. Zenn. Lun 7 Mar - 4:11
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A travers les bois.
Après avoir renvoyé sa « créature »,il est resté planté là…sans aucune réaction. Vraiment aucune, et en plus il te fixe comme ça, sans rien dire. C’est toi qui viens de l’agresser, mais là il te fait juste flipper. Il aurait quand même pu réagir quoi ! Histoire de savoir au moins si tes excuses avaient eu un quelconque effet sur lui où s’il allait se venger une fois que tu lui aurais tourné le dos… Ce mec au final, c’était un bloc, un truc immuable qui n’avait pas changé depuis le début. Et ça, ça t’énervait au plus haut point. Tu préférais nettement quand les gens s’énervaient contre toi, là au moins tu savais ce qu’ils pensaient alors que là… Et puis ça te tracassait encore cette histoire de bandits, t’avais failli recommencer, t’avais failli tuer un innocent, comme avant, comme sous l’influence du clan. Et ça, tu t’étais promis de ne jamais recommencer, et tu ne voulais pas recommencer.
« Ce n'est rien. Et effectivement. » Dit-il froidement.
Oulà, on dirait qu’il t’en veut encore vu le ton sur lequel il a balancé ça…Bon il faut que t’agisses, tu ne pouvais pas le laisser là comme ça, juste après l’avoir agressé. Le jour commençait à laisser place peu à peu à l’obscurité, il fallait bouger, trouver un endroit pour passer la nuit, puisque de toute évidence, vous n’aurez jamais le temps de rejoindre la ville avant la nuit. Lui adressant ton plus franc sourire, tu lanças :
« Hé j’ai une idée, on est en pleine forêt, et c’est plutôt dangereux de rester seul là-dedans toute une nuit, du coup qu’est-ce que tu dirais de partager un repas ? Ariel sait faire une sauce spéciale qui déchire ! Et promis, on te lâchera après ça ahahaha ! »
Hors de question qu’il refuse, tu te sentirais une fois de plus coupable de l’abandonner ici. N’entendant qu’à peine sa réponse, favorable ou pas, tu l’empoignes rapidement et l’entraînes hors de cette zone marquée par la mort. Inutile de rester à proximité du carnage, ça serait franchement glauque en plus de lui rappeler à quel point tu savais te montrer dangereux. Ariel lui prit la seconde main en souriant, et rapidement vous le dirigez vers un lieu que vous avez l’habitude d’utiliser pour camper lorsque vous voulez rester un peu à l’écart des villes pour échapper à leur agitation. L’endroit était assez spacieux, une trouée dans cette forêt qui permettait d’apercevoir le ciel et ses étoiles, on pouvait entendre doucement le bruit d’un cours d’eau qui passait non loin. Oui, c’était vraiment un endroit calme, que t’appréciais.
Arrivé là-bas, tu laissais Ariel et l’étranger seuls, leur laissant la tâche de préparer le campement. T’agissais comme si vous le connaissiez, comme si ce n’était pas la première fois que vous alliez camper et que tu lui faisais totalement confiance. Il avait sauvé ta sœur, il ne pouvait pas être mauvais.
« Bon, ici sera parfait, t’inquiètes pas, avec nous, t’es entre de bonnes mains, je vais chercher du bois pour le feu, je vous confie le campement ! »
Sur ces mots accompagnés d'un bref signe de la main, tu te plongeais à nouveau dans la forêt pour aller chercher du bois sec et qui sait, peut-être du gibier pour ce soir. D’habitude, t’aimais prendre ton temps pour chasser un peu, profiter de la forêt et de tout ce qu’elle avait à offrir lors d’une chasse. Mais là t’avais plus le temps, et tu voulais éviter de faire attendre l’étrange inconnu. De toute façon, vous aviez des réserves, maigres certes, mais des réserves quand même. Tu hâtais le pas, plus vite tu trouveras ce qu’il faut, plus vite tu seras de retour au campement.
Pendant ce temps, Ariel s’affairait comme elle avait l’habitude de faire et préparait l’endroit où faire le feu, encerclant la zone avec des pierres. Tout en s’affairant, elle s’adressa à l’étranger, sans détourner le regard de sa tâche.
« Vous savez, même s’il ne le dit pas franchement, il s’en veut de vous avoir attaqué. Pour lui vous êtes important, tous les innocents le sont à ses yeux. »