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Vengeance (Mission Permanente)
Guilde : Legion
Rang de la Mission : Mission D
Objectif : Cette mission est obligatoire pour chaque nouveau membre dans Legion, sinon, ce membre sera exclu de la guilde. Régulièrement, des criminels sont jugés au tribunal d'Oshibana, puis emmenés, par fiacre, jusqu'à la prison la plus proche. Pour affirmer votre désir d'appartenance à Legion, attaquez le fiacre, et tuez ce criminel, pour qu'il ne répande plus jamais le sang d'innocents.
Conditions de réussite :
-Rp en une partie n'importe où dans Oshibana.
-Vous décrierez dans votre Rp le procès du criminel, puis sa sortie du tribunal, votre filature du fiacre, et vous tuerez ensuite le criminel, qui n'est pas un mage.
-Évitez d'attaquer les gardes qui s'assurent du transport, sauf si il n'y a pas d'autres solutions, mais ne les tuez pas.
«
Le procès de Mademoiselle Hayashima Rei va bientôt commencer, veuillez prendre vos places je vous prie ! »
Amaterasu s’assied sur le siège qu’on lui avait désigné quelques temps plus tôt. Cette Rei paierait bientôt pour les crimes dont on l’accuse. La jeune femme, vêtue de son habituel kimono, se contenta de froncer les sourcils. Il ne fallait pas qu’elle montre ce qu’elle pensait. La criminelle paierait, mais on ne devait pas savoir qui l’aurait tuée. La femme-louve se plaça confortablement sur le fauteuil. On fit rapidement entrer l’accusée, une fille dans la vingtaine portant des cheveux noirs lisses et un regard argenté. La mage ne la quitta pas un instant du regard le temps qu’elle soit placée. Un juge prit alors la parole d’une voix neutre et monocorde.
«
Vous, Mademoiselle Hayashima Rei, ici présente, êtes accusée de vol dans plusieurs commerces, profération de menaces et harcèlement sur la personne d’Hanazawa Fuhito et assassinat de quinze personnes pouvant pratiquer la magie. »
Un étonnement furtif se peignit pour une durée de quelques secondes sur le visage de la mage. Elle risquait d’être coriace, l’accusée ! D’ailleurs, la jeune femme se demandait bien pourquoi cette récidiviste n’avait pas été jugée plus tôt... On répondit à sa question silencieuse quelques minutes plus tard. Le jurée principal annonça que cela faisait plusieurs années que la dite Rei était recherchée. Le procès put enfin commencer. Ce fut l’habituelle routine des défenses et des attaques. Les témoins défilaient à la barre, ainsi que la victime de harcèlement. L’avocat de la criminelle était assez doué, il fallait l’avouer. A chaque crime ou attaque il semblait trouver les formulations parfaites pour protéger sa cliente. Cela avait l’air de faire douter le jury. Amaterasu grinçait des dents. Si cette pimbêche réussissait à s’en sortir, elle se jura de la dévorer elle et son avocat ! Le procès s’étala sur plusieurs longues heures qui ennuyèrent au plus haut point la mage illégale. La prononciation de la sanction arriva bientôt, après un dernier ballet d’attaques et de défenses plus intense encore que les précédents. Les jurés prirent le temps de délibérer leurs votes entre eux, sans qu’on puisse les entendre. Même malgré son ouïe fine Amaterasu ne le put pas. Trente minutes s’écoulèrent ainsi, dans l’angoisse la plus totale pour les concernées.
«
Hayashima Rei, vous êtes accusée de tous les crimes dont nous vous suspections. Vous êtes donc condamnée à vingt ans de prison. »
Seulement vingt ans ? L’avocat avait bien fait son boulot... Le mécontentement se faisait sentir dans la salle tandis qu’un air supérieur apparut sur le visage effronté de la pimbêche. Peu importait, elle allait payer ses crimes bien avant d’entrer dans la prison où elle devrait aller. L’avocat de la fille s’échappa rapidement. Peu importe, il aurait la chance de vivre beaucoup plus longtemps car elle n’avait pas le temps de s’occuper de lui. La mage ne devait en aucun cas perdre la trace de Rei et du fiacre gardé qui l’emmènerait en prison. La jeune femme à la chevelure blanche sortit dans les premières personnes, sans se précipiter, pour ne pas attirer l’attention sur elle. Elle se faufila ensuite à l’arrière du tribunal où elle usa de sa magie pour se métamorphoser en louve. Le fiacre venait tout juste de s’arrêter devant le bâtiment. Deux gardes montèrent à l’arrière, à l’extérieur, et deux autres prirent place devant pour diriger les chevaux. Ceux-ci n’avaient pas encore senti la présence de la belle, ce qui l’arrangeait grandement. Les animaux se lancèrent au trot sous les injonctions de leurs dirigeants.
La louve passa sa langue sur ses babines et se mit en route, à la même allure, avec pour intension de les suivre sans se faire remarquer. Pour cela, elle se plaça sur le bas-côté de la route qui était bordé d’arbre. C’était déjà le soir et il faisait plutôt sombre. La louve posa son regard rouge sur le dos des gardes, debout à l’arrière, et ne les lâcha plus. Le chemin où elle trottinait, très peu sinueux, était tout de même encombré de pierres et rondins divers. Cela lui faisait mal aux pattes mais si elle devait remonter sur la route, elle se ferait apercevoir. Et ce serait déjà cela de trop. Aussi, tout en tentant de faire abstraction de la douleur, la louve au pelage immaculé accéléra un peu l’allure. Le fiacre cahotait sur la route, le bruit des sabots emplissait la nature environnante et il en allait de même pour les murmures des soldats que la louve, grâce à son ouïe fine, pouvait entendre.
«
Nous devrions éviter de relâcher notre garde pour cette fois...
-
Pourquoi donc ?
Chuchota le deuxième garde.
-
Tu sais, avec tout ce qu’il se passe à cause de la guilde Legion... Ceux qui tuent les criminels. Beaucoup s’en sont prit au convoi qui mène d’Oshibana à la prison la plus proche...
S’inquiéta le premier homme.
-
Je ne vois pas pourquoi nous devrions nous inquiéter, ils ne font que faire le travail inachevé du Tribunal. Après tout, pour cette femme, vingt ans de prison c’est trop peu !
-
Nous n’avons pas le droit de discuter les ordres !
Marmonna le premier soldat.
-
Personne ne peut nous entendre, détends-toi ! »
Si seulement ils avaient eu la bonne idée de se tourner... Avec un rictus mauvais dévoilant ses canines, la grande louve s’enfonça un peu dans la forêt et prit le galop. Son allure souple, rapide et silencieuse lui permit de rapidement distancer les chevaux sans qu’ils ne puissent l’apercevoir. Et, apparemment, ils ne la sentirent pas non plus. Cela l’aiderait grandement pour créer son effet de surprise. La louve bifurqua subitement sur la gauche et se plaça sur le chemin. La langue pendant dans le vide, elle s’assit et observa la route. Le fiacre arriverait rapidement et elle pourrait mener sa mission à bien. Deux minutes passèrent durant lesquelles la louve, malgré son pelage, commença à ressentir les effets de la fraîcheur ambiante. Elle l’entendit avant de le voir. Quelques secondes. Ce fut le temps qu’il fallut pour que le fiacre soit proche d’elle et que les chevaux paniquent en voyant son apparence canine. Pour eux, elle n’était pas une mage métamorphosée, mais bien une louve d’un mètre vingt prête à les dévorer. Ils pilèrent net dans de grands hennissements terrifiés. Ils se cabrèrent encore plusieurs fois avant de s’arrêter, nerveux. Dans un mouvement gracieux, la louve se releva et s’avança d’une démarche coulante et élastique. Déjà les deux soldats de l’arrière étaient descendus pour voir ce qu’il se passait. Ils se reculèrent immédiatement en voyant Amaterasu s’approcher. La louve les fixa sans rien dire puis observa longuement la porte.
«
Auriez-vous, messieurs, l’obligeance d’ouvrir la porte du fiacre à ma place ? »
Incrédules, les hommes se regardèrent. Une louve de cette taille était, déjà, étonnamment rare. Cependant, ce qui l’était encore plus était le fait qu’elle puisse parler ! L’un des deux, tremblant des pieds à la tête, monta les trois marches et ouvrit la porte du fiacre. La criminelle, à l’intérieure, fixa l’animal d’un œil effrayé.
«
Je suis désolée, Mademoiselle Rei, mais tu vas devoir venir avec moi. J’ai quelques petites choses à te dire et ces Messieurs sont d’accord avec moi, n’est-ce pas ? S’enquit la louve avec un regard peu amène.
-
Bi... Bibi... Bien entendu !
-
Je refuse de te suivre, sale bête ! Je sais pourquoi tu es là, alors va-t-en espèce de monstruosité !!
-
Si tu savais réellement à qui tu t’adressais, petite ignorante, tu ne me parlerais pas ainsi. Ironisa Amaterasu. Bien, Messieurs, ne prenez pas la peine d’attendre son retour puisqu’il n’aura lieu en aucun cas ! »
Sur ces paroles, la louve agrippa violemment l’humaine au poignet gauche. Celui-ci craqua et sa peau s’ouvrit sous l’effet de la morsure. Le sang gicla au sol tandis qu’elle cria sa douleur. Sans plus de cérémonie ni de douceur, la mage la tira brutalement au dehors du fiacre et la traina jusque dans la forêt. Les larmes coulaient sur les joues de la jeune femme, qui la suppliait de mettre fin à cela. Marchant à reculons, la louve n’y prêtait pas grande attention. Au final, arrivée assez loin dans la forêt, l’animal lâcha l’humaine qui tomba au sol à genoux.
«
Je m’attendais à plus de combativité de ta part, criminelle !
Railla la mage illégale.
-
Pitié... Arrêtez cela, je vous en supplie ! Je ferais ce que vous voudrez ! Je vous en prie, arrêtez ce supplice...
Pleurnicha la criminelle.
-
J’imagine que toutes les victimes que tu as sauvagement torturées t’ont demandé les mêmes choses, n’est-ce pas ? Néanmoins, je pense que je vais abréger tes souffrances car je suis affamée et que ta voix m’insupporte réellement... »
Sur ces paroles, alors qu’un air terrorisé se peignait sur le visage de la femme, elle lui trancha la carotide à l’aide de ses crocs. Le sang macula son pelage blanc. Lentement, la louve profita de son repas frais. Lorsqu’elle eut terminé, ne laissant que des os rongés et soigneusement nettoyés de toute chair, elle se releva et reprit forme humaine pour avertir celui qu’elle devait du succès de sa mission...