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Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline (PV Zadig)
 MessageSujet: Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline (PV Zadig)   Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline (PV Zadig) EmptyDim 15 Nov - 18:35

Alouarn Grimgorson
Alouarn Grimgorson

Indépendant Légal

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Je suis un comédien Et je suis ma destinée !



PARTICIPANTSAlouarn Grimgorson & Zadig Cavalli
Résumé • Eté 792, alors que la caravane d’Alouarn arrive aux abords d’un petit village, elle se fait prendre par surprise par des brigands. La situation semble critique jusqu’à ce qu’un inconnu vienne frapper à la porte.



Siffler sur la colline


La journée touchait à sa fin lorsque la caravane des festivaliers arriva aux abords d’un petit village qui, ma foi, avait l’air tout à fait charmant. Alors que les Anciens, chefs incontestés de notre troupe, étaient partis négocier notre arrivée auprès des autorités, nous commençâmes à nous installer. Je plaçais ma roulotte à côté de celle d’Homère : nous repartirions de bon matin, il n’était donc pas questions de nous attarder sur une quelconque organisation des tâches habituelles. Je saluais plusieurs compagnons et descendis du siège conducteur après avoir attaché les rennes. Je vins sortir la mangeoire des chevaux, remplis la partie droite d’avoine et de foin, et laissais vide celle de gauche : elle accueillera l’eau du puits lorsque nous aurons l’autorisation d’aller la puiser. Je détachais nos deux chevaux et vins les bichonner quelques instant avant de les emmener dans l’enclos que certains d’entre nous avaient mis en place. Nous leur apporterions les abreuvoirs une fois qu’ils auront été nettoyés et remplis. Je soupirais de soulagement lorsque je poussais enfin la porte d’entrée. J’étais bien content que nos caravanes soient magiques : nous avions beaucoup d’espace pour vivre, créer, accueillir. Je souris en voyant le feu crépitait dans l’âtre : Astrid était tranquillement en train de lire devant la cheminée, Joshua sur son ventre. Le bébé était tranquillement en train de dormir dans les bras de la jeune femme. Je gravais cette scène dans ma mémoire pour pouvoir la dessiner dans mon calepin. Elle leva les yeux de son roman alors que la porte, emportée par un coup de vent, claqua. Elle me sourit. Joshua, réveillé par le bruit occasionné, se mit à pleurer. Je devins rouge comme une tomate, et murmurais un :

❝ ▬ Je suis désolé. ❞





Les cris de l’enfant me cassaient les oreilles. Je fis une grimace qui n’échappa à la jeune maman. Astrid sourit avant de lancer d’un ton joyeux :

❝ ▬ Ne t’inquiète pas ! Je devais le réveiller de toute façon ! Allez, viens avec moi, je vais te préparer quelque chose. Tu me raconteras ta journée. ❞


Je la suivis en silence lorsqu’elle se leva pour aller à la cuisine. Elle berçait tranquillement Joshua qui finit par se calmer. Le petit était en train de faire ses dents. On l’installa dans sa chaise haute et on lui donna un quignon de pain. D’ici quelques jours, ça sera son anniversaire. J’espérais alors avoir le temps de finir la marionnette que j’avais commencé à lui confectionner. Astrid mit de l’eau à chauffer alors que du bruit se faisait entendre à l’étage.

❝ ▬ Où est Linus ? ❞





Une ombre passa sur le visage de la jeune femme. Elle répondit, après avoir laissé le silence planait quelques secondes sur notre trio :

❝ ▬ Certainement en train de cuver dans un coin. ❞




Elle soupira avant de continuer :

❝ ▬ J’ai encore retrouvé mon cher mari une bouteille à la main. Je ne sais pas ce qui l’a fait plonger cette fois-ci : il est resté muet toute la journée. Je n’ai rien pu tirer de lui. ❞


Une larme vint s’écraser sur le sol et Astrid fondit en larmes, sous le regard attristé de son fils. Je me levais et vins la prendre dans mes bras. L’eau dans la casserole se mit lentement à bouillir.

❝ ▬ Je vais aller discuter avec lui. ❞





❝ ▬ Oh Alou’, je m’en veux tellement. Tu as déjà conduit seul toute la journée, et te voilà déjà plongé dans les tracas de la vie quotidienne. ❞


Je déposais un baiser sur son front avant de répondre :

❝ ▬ Tu sais, il y a des jours avec et d’autres sans Je les prends comme ils arrivent. ❞




Je me retournais, me dirigeais vers Joshua et le pris dans mes bras :

❝ ▬ Allez, viens mon grand, on va laisser maman se reposer un peu. Nous, on va aller discuter entre hommes. ❞



Je me retournais, souris à Astrid et lui lançais d’un ton joyeux :

❝ ▬ Je te laisse préparer le thé et nous on va aller chercher papa ! ❞




Le bébé poussa un cri de contentement, son morceau de pain toujours à la main. Je quittais la pièce en sifflotant, mais ce n’était qu’une apparence : intérieurement, je n’en menais pas large. Mon corps se souvenait que trop bien des coups qu’il avait reçu. Je montais une à une les marches qui menaient à l’étage. Je passais devant les deux chambres d’amis, devant la salle d’eau, pour finir devant la chambre de mon frère. Je restais quelques minutes devant la porte, ne sachant trop que faire. Je me mis à gratter le bois : n’obtenant aucune réponse, je me décidais à entrer. Linus n’étais pas là. Je fronçais les sourcils : où pouvait-il bien être ? Je posais Joshua dans son lit et vins ouvrir les fenêtres. La chambre de mon grand frère était, hormis l’atelier, la plus grande pièce de la roulotte. Il fallait bien ça pour accueillir Astrid et le bébé. De plus, on y trouvait son cabinet de médecin : ce dernier était équipé d’objets dernier cri en terme de médecine. J’entendis des pas dans le couloir et Linus apparut dans la pièce, vêtu d’un simple caleçon, une serviette à la main. Je poussais un soupir de soulagement : il avait l’air frais et disposé à parler. Il ne me vit pas tout de suite : il fronça les sourcils lorsqu’il vit Joshua assis dans son lit. Le bébé ne semblait pas incommodé par la tenue vestimentaire de son père. Linus s’approcha de lui et vint lui caresser gentiment la tête :

❝ ▬ Et bien, mon fils, tu es tout seul ? ❞





Je répondis :

❝ ▬ Je crains que non ! ❞





Le médecin sursauta et se retourna vivement. Il m’adressa un grand sourire lorsque ses yeux se posèrent sur ma personne. Il déclara :

❝ ▬ Excuse-moi, mon grand, je ne t’avais pas vu. Nous sommes déjà arrivés ? ❞




Son regard était fuyant. Je sentais que quelque chose n’allait pas. Il essaya, plusieurs fois, de commencer une phrase mais les sons restaient bloqués dans sa gorge. Je décidais de prendre les devants :

❝ ▬ Astrid et moi sommes inquiets. Même Joshua se fait du souci pour son papa. Tu as encore touché à la bouteille, grand frère. ❞



❝ ▬ Je suis désolé, cela ne se reproduira plus ! ❞




Je secouais la tête avant de rétorquer :

❝ ▬ Ne fais pas de promesse que tu ne peux pas tenir, Linus. Toi et moi savons que tu te réfugies dans l’alcool dès que des sentiments que tu ne peux gérer se présentent à toi. Non, ne me regarde pas avec ces yeux-là, tu sais que j’ai raison. Tu deviens inaccessible alors qu’on ne demande qu’à t’aider. Qu’est ce qui c’est passé pour que tu plonges à nouveau ? Je suis bien content que tu ais eu un sursaut de lucidité mais, pour éviter que tu ne tombes dans ses bras, il faut que nous passions par cette conversation. Crois-moi sur parole, cela me mets aussi mal à l’aise que toi. ❞

Un hurlement provenant de la cuisine mit fin à notre entretien. C’était Astrid. Je lançais, alors que Joshua s’était mis à pleurer :

❝ ▬ Habille-toi, et prends soin de ton fils, je vais voir ce qui se passe. ❞




Puis, je dévalais les marches quatre par quatre pour me rendre à la cuisine. Lorsque je pénétrais dans cette dernière, la jeune femme se trouvait contre un mur de la cuisine, une casserole à la main. Deux types louches se trouvaient en face d’elle. L’un d’eux prit la parole :

❝ ▬ Alors, ma toute belle, on essaie de s’en tirer ! Ça serait vraiment dommage que tu ne profites pas d’hommes tel que nous ! ❞



Elle donna quelques coups dans les airs pour les tenir éloigner : j’avais l’impression de revenir un an en arrière, comme si la malchance nous poursuivais. L’un des mécréants attrapa le poignet d’Astrid qui en profita pour lui donner un coup dans les partis.

❝ ▬ Sale pute ! Je vais te faire passer l’envie de t’en prendre au sexe fort ! Je ne t’abimerais pas trop : il faut que la marchandise soit en bon état pour en tirer le meilleur prix. ❞

Je ne voulus pas en entendre plus. Il était tout à fait hors de question que nous retournions en enfer. J’attrapais une chaise et la fracassais sur la tête du premier brigand : ce dernier s’écroula, complètement sonné. Le second se précipita vers moi, laissant ainsi à Astrid l’opportunité de s’échapper. Nous roulâmes sur le sol et mon adversaire prit rapidement le dessus. Son partenaire, après s’être ressaisi, vint lui porter secours. Ils me maitrisèrent facilement.

❝ ▬ Tu vas le payer, petit con ! ❞





Je rétorquais :

❝ ▬ Si j’étais ta mère, j’aurais honte du langage qu’utilise mon fils. Apprends à parler correctement, et revins une fois que cela sera fait ! ❞


Il m’assena un coup de genoux dans le dos, au niveau du bassin. Les larmes me montèrent aux yeux et je retins un cri de douleur.

❝ ▬ Et la tienne aurait du t’apprendre à rester en dehors des affaires qui ne te concernent pas. Allez, relève-toi ! ❞



J’avais du mal à respirer : je ne voulais pas donner satisfaction à cet homme exécrable. Je pris une grande inspiration, me relevais et me plaçais face à lui. Nos regards se croisèrent : je fus heureux de lire de la surprise dans le sien. Pour sûr qu’il ne s’attendait pas à trouver dans le mien autant de haine et de mépris pour sa personne.

❝ ▬ Qu’est ce que tu as à me regarder comme ça ? ❞




Et je le frappais au visage, lui cassant très certainement le nez. L’autre réagit au quart de tour et m’administra un coup dans le ventre et un au niveau des genoux : j’en eux le souffle coupé et je tombais sur le sol, mes jambes ayant du mal à porter mon poids. Un nouveau truand entra dans la pièce et annonça :

❝ ▬ Le chef veut que l’on rassemble le bétail avec les chevaux. Il souhaite qu’on le fasse rapidement avant que la milice ne rapplique. ❞


Puis à l’attention du malfaiteur que j’avais frappé :

❝ ▬ Ça t’apprendra à jouer avec la marchandise. ❞




Mon geôlier m’emmena au salon où se trouvait déjà Linus, Astrid, et Joshua. Ils étaient entourés de plusieurs brigands. Celui qui semblait avoir pris la tête du petit groupe prit la parole :

❝ ▬ Emmenez-lez ! ❞





C’est à ce moment-là qu’on frappa à la porte.

❝ ▬ Qui est l’imbécile qui martèle de son poing le cadran en bois ? Faudra vraiment qu’on se débarrasse de ces nouvelles recrues dissidentes ! ❞


Il alla ouvrir la porte et poussa sans ménagement celui qu’il venait d’insulter. La chaleur s’engouffra dans la roulotte et le feu s’éteint aussi tôt. Puis, ils nous emmenèrent.




© By Halloween



 MessageSujet: Re: Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline (PV Zadig)   Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline (PV Zadig) EmptyMar 17 Nov - 15:28

Zadig Cavalli
Zadig Cavalli

[HM] Ajatar Virke

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surprise !
Alouarn & Zadig
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID


La terre craque – des fissures labourent son visage en un sourire déchiré comme le bruit d'un plancher de grenier, entre les arbres plongés dans une colère animale, aussi vorace que les flammes, la forêt est comme votre ennemie. Surtout lorsqu'un fils de la terre s'y trouve ; celui qu'elle chérie plus, celui dont le cœur pulse aussi sauvagement que la jungle. Il scintille comme un arbre humain, avec sa crinière doré écrasée par une capuche et ses iris de feu qui dansent comme deux lanternes incandescentes.
Zadig brille par son éternelle jeunesse et euphorie ; comme une fontaine de jouvence lorsqu'il surgit dans les tréfonds du temps. Il imprime sur sa rétine les troncs qui se courbent légèrement sur son passage en de légères révérences timides ; alors que Zadig poursuit sa route de son pas léger joyeux sur les sentiers effacées, repris de droit par la nature. Il soupire, pivote sur lui-même, une légère grimace suffoque son sourire en un mauvais rictus brisé.

_ Eh merde, je suis sûr qu'au final fallait tourner à droite et pas à gauche.

La terre semble frémir, les yeux de Zadig se baisse vers elle et les soupirs courent sur sa langue, sans qu'il puisse les rattraper.

_ Tu le sais bien toi aussi, qu'il faut que je sois accompagné sinon je suis paumé. Ben voilà, comment on fait maintenant ? On est perdu, je trouve pas le chemin, et toi tu me fais la gueule depuis que j'ai dragué l'autre. Du coup tu veux pas m'aider.

Silence.
Pas très loquace lorsqu'elle se sent jalouse.

_ Ah tu vois ! J'en étais sûr, tu dis rien mais j'te connais comme si je t'avais fait.

Un nouveau silence.

_ En fait je sais : T'es jalouse. Tu sais qu'il n'y a que toi, pas vrai ?

Il pose un genou au sol et dispose son sac près de lui. Ses deux mains se posent sur le sentier et un sourire s'arbore sur ses lèvres, dessinant des fossettes sur ses joues.

_ Y'a que toi, tu es ma seule amie. N'oublie pas ça. D'acc ? Y'a que toi et moi, dans ce merdier, tout seuls là.

Réceptive, alors que derrière une rangée d'arbre épais, un kaléidoscope de lumière lui explose à la rétine, figent ses nerfs. Un village non loin, contourné de caravanes. Zadig posa ses lèvres au sol.

_ Je savais que je pouvais compter sur toi ! T'es la meilleure, tu sais ça ?!

Il fit basculer son sac sur son épaule gauche et continue sa route, heureux d'enfin sortir des méandres des bois.

**

Les ruelles étaient désertes – comme si le village avait été happé par une violente tempête, la lumière avide des réverbères faisant luire les dalles en pleine nuit. Zadig observe autour de lui, intrigué – un cri étouffé danse jusqu'à ses oreilles comme une symphonie ratée.
Il s'avança vers l'artère où se trouvait les caravanes. Elles sont jolies, sûrement une compagnie de théâtre ou de crique. Peut-être savent-ils pourquoi le village semble habité par des spectres ou des choses comme ça ? Le monde semble s'être éteint. Zadig n'aime pas trop ça.
Son poing embrasse le bois d'une porte et il attend patiemment. Zadig est un jeune homme poli, il n'aime pas trop s'imposer à l'improviste chez les gens. Il a tout juste le temps de s'allumer une cigarette que la porte s'ouvre violemment, son visage se redresse en un sourire sincère.

_ Cool ! Des gens. Je commençais à m'sentir seul, vous savez.

L'homme le toise avec un méfiant mépris – Zadig n'en prend pas compte, ses yeux dégringolent sur son flanc où se trouve une arme blanche.

_ T'es qui, toi ?

Derrière, il aperçoit des gens dont la lueur affolée danse dans leurs yeux. Il leur fait un signe de mains. Il ignore la question de l'homme, il l'a contourne même.

_ Ah, yo ! C'est à vous la caravane ? (Il siffle, admiratif) Vraiment très sympa, l'aménagement est bien fait, j'avais jamais vu ça.

Il tire une latte sur sa cigarette alors que l'étreinte de la main du voyou se referme sur sa gorge. Zadig semble glousser alors que son dos rencontre violemment la porte. Il lève ses mains en signe d'innocence.

_ Du calme dude, attends, je suis pas là pour me battre. J'étais en train de complimenter -
_ Ferme-là abruti et réponds à ma question. Qui es-tu ?

Zadig hausse les épaules et réponds d'un ton mystérieux, dont les syllabes épousaient son ton plaisantin.

_ Moins t'en sais, mieux c'est.

Et sa capuche qui retient prisonnier s'abaisse violemment sous la main inquisitrice de l'assaillant, révélant son visage à l'assemblée. Zadig fume sa dernière latte de cigarette et l'envoie valser dehors.
La prise de l'homme se resserre sur sa gorge comme celle d'un lion sur sa proie.

_ Je sais bien qui t'es, et tu sais quoi ? On va s'en tirer de l'argent, je te le dis.

Zadig l'observe tranquillement et puis il rit.

_ Oui c'est vrai que pour une faveur de la reine j'ai quand même pas mal hésité à me rendre de mon propre chef ahahah !

Et son front alla se briser contre celui du voyou qu'il prit par le col et l'éjecta comme une poupée de chiffon à l'extérieur de la caravane. Il s'avança près des bandits.

_ Cette caravane est vraiment très sympa, elle ne mérite pas tout ce bordel les gars.

Il aperçut le petit bébé dans les bras de sa maman, ses yeux étincellent, alors il ne sent pas la poutre en bois s'élever dans son dos et s'abattre violemment à l'arrière de son crâne, la fendant en deux. Il pose ses deux mains et se mord violemment la lèvre alors qu'il se tourne à nouveau vers un autre brigand.

_ MAIS LA VACHE ! Ca fait méga mal, tu sais pas toi !

Il se positionne face à eux, faisant barrage entre Alouarn et sa famille face aux deux autres. Il fit légèrement craquer sa nuque. Les deux assaillants, visiblement mal à l'aise devant l'assurance de Zadig, se mirent à reculer. Zadig, amusé, laisse d'un coup exploser son aura les faisant à nouveau reculer. Ils étaient sur le seuil de la porte.
Il ne dit rien. Reste stoïque.
D'un coup il prit de l'élan juste pour sortir un : BOUH.

Les deux, apeurés, s'enfuirent en proliférant des menaces sous les rires de Zadig. Il se tourne enfin vers Alouarn et la famille.

_ Bon, j'imagine qu'ils ne reviendront pas vous emmerder. Je m'appelle Luke et désolé pour la bagarre devant le bébé.

Il glisse sa main derrière son crâne pour constater les dégâts. Rien de bien grave.
Son regard intrigué balaya les lieux.

_ Vous êtes des comédiens ? Des magiciens ?

Un sourire d'enfant éclaire son visage.
Ils doivent sûrement le prendre pour un malade.



© Gasmask
 MessageSujet: Re: Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline (PV Zadig)   Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline (PV Zadig) EmptyMar 26 Jan - 12:18

Alouarn Grimgorson
Alouarn Grimgorson

Indépendant Légal

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Je suis un comédien Et je suis ma destinée !



PARTICIPANTSAlouarn Grimgorson & Zadig Cavalli
Résumé • Eté 792, alors que la caravane d’Alouarn arrive aux abords d’un petit village, elle se fait prendre par surprise par des brigands. La situation semble critique jusqu’à ce qu’un inconnu vienne frapper à la porte.



Siffler sur la colline


Le vent s’engouffra par la porte restée ouverte : il se joua des rideaux, de nos chevelures, de nos vêtements. Le silence. Il avait pris des proportions démesurées. Nous regardions, dans un mutisme bien trop solennel, cet inconnu qui avait mis en fuite les malfrats. Etait-il vraiment un étranger ? Son visage était placardé dans toutes les villes, dans le moindre petit village. Il était recherché par la milice pour les crimes d’innombrables innocents. Pourquoi ? Je ne comprenais pas son geste. Ses yeux avaient brillé lorsqu’ils s’étaient posés sur Joshua : il s’était même excuser de s’être battu devant lui. Il était prêt à tuer une foule de gens pour servir les idéaux d’une guilde fantôme, et il sauvait une famille de festivaliers d’un bien funeste dessein. Où était la logique ? Je pris de grandes et secrètes inspirations : il fallait que je me décide. Il fallait que j’applique la loi. Mais laquelle choisir ? Celle du royaume qui demandait à ce qu’on lui livre tout membre d’Ajatar Virke ? Celle de la guilde qui prônait la liberté et l’indépendance ? Ou celle de la caravane qui stipulait que tout acte de bravoure devait être récompensé à sa juste valeur ? Linus avança d’un pas et, alors qu’il ouvrait la bouche pour lancer je ne sais quels mots à la figure de notre invité, je l’arrêtais d’un geste de la main. Il se tourna vers moi, mi-figue, mi-raisin, et me questionna du regard. Je lui adressais un tendre sourire alors que ma main vint doucement caresser son visage.

❝ ▬ Je crains fort, mon cher frère, que la décision ne t’appartienne malheureusement pas. ❞



Il m’attrapa fermement le bras et me répondit, tout en pointant Zadig de sa main libre :

❝ ▬ Alouarn, cet homme est recherché dans tout le royaume de Fiore. Il ne peut pas rester ici. ❞



Je me libérais de son étreinte et vins placer fermement mes mains autour de sa taille. Je l’attirais contre moi. Il se débattit quelques instants mais, voyant que je ne lâchais pas prise, il arrêta de gigoter. Je pouvais entendre sa respiration : elle était rapide, bruyante, saccadée. Il se mit à jouer avec le lacet qui nouait le haut de ma tunique.

❝ ▬ Je sais que tu as peur, Linus. Mais, pour le coup, il va falloir que tu me fasses confiance. Je sais très bien que tu as passé les dernières années de ta vie à prendre soin de moi : tu as abandonné ta vie d’avant pour batailler à mes côtés. Et ce soir, c’est moi le général des armées. Laisse-moi être le chef que j’aurais toujours du être. Non, par pitié, ne me regarde pas comme ça. Tu me connais par cœur… Ou presque ! Les décisions qui vont suivre m’appartiennent et tu devras t’y plier. ❞

Grand frère balbutia quelques mots. Des larmes vinrent s’écraser sur ses jours. Il voulut partir mais je le retins, encore une fois.

❝ ▬ Il est hors de question que tu retournes dans ta chambre tant qu’on n’aura pas enlevé toutes les bouteilles. ❞



Il n’acceptait pas la situation. Ses nerfs étaient à vifs. Je n’avais pas besoin de lui demander pour le savoir. Je n’aimais pas le voir ainsi. Il murmura :

❝ ▬ Non, il ne peut pas rester. Nous allons tous mourir. Je ne veux pas. J’ai peur, Alou’, si peur. Si ce n’est pas lui qui met fin à nos jours, la milice s’en chargera. Je me suis battu pour avoir une vie digne de ce nom. Je ne peux affronter la mort. C’est trop dur d’accepter… ❞

Un de mes bras vint s’enrouler autour de la taille de mon grand frère, alors que ma main libre se placer derrière sa nuque : j’attirais doucement mais fermement la tête de Linus contre mon torse. Il fut pris de profonds sanglots qui, telles des cascades féériques, se répandaient sur ses joues, sur nos habits, sur le sol de la caravane.

❝ ▬ La couronne et la milice, même si elle n’existait pas sous cette forme au temps du conseil, n’ont jamais rien fait pour des comédiens qui passent leurs vies sur les routes : que devons-nous attendre du royaume ? Si un festivalier tombe, il y en aura toujours un pour prendre sa place. ❞

Je me tus, plongeant mon regard dans celui de la jeune maman. Linus grelottait. Ses mains étaient glacées malgré la température. Il n’avait pas besoin d’en entendre plus : en était-il seulement capable ?

❝ ▬ Astrid, tu vas aller coucher grand frère dans mon lit. Je garderais Joshua pendant que tu t’acquitteras de cette tâche. Assure-toi qu’il n’est pas froid : laisse la porte entrouverte pour que je puisse entendre tes demandes si cela s’avérait nécessaire… ❞

Je sentais que la comédienne était tendue. Elle ne bougea pas, ses yeux rivés sur notre invité.

❝ ▬ Astrid, fais ce que je te demande, s’il te plait. Laisse ta peur de côté : elle t’empêche d’avancer. Si Luke avait voulu mettre fin à nos jours, crois-moi sur parole, il ne serait pas gêné ! ❞

❝ ▬ Mais cet homme appartient à Ajatar Virke, il ne peut être bon. Fais attention, la raison doit l’emporter sur la logique. ❞



❝ ▬ Tu sous-entends qu’un meurtrier ne pourrait pas bénéficier de la loi des caravanes ? Qui sommes-nous pour juger un homme sur un seul acte ? Nous ne sommes pas les Dieux. Nous ne pouvons pas nous permettre de mettre à la porte celui qui vient de nous sauver d’une bien triste fin. ❞

❝ ▬ Qui nous dit qu’il n’a pas monté un plan odieux pour gagner la confiance des festivaliers ? Arrête de croire que tous les hommes ont un bon fond. Maintenant que nous lui sommes redevables, qui nous dit qu’il n’utilisera pas ce point pour nous faire chanter ? Fais preuve de bon sens, Alouarn. La loi que tu veux invoquer est là depuis si longtemps. Elle n’a jamais évolué. ❞

❝ ▬ C’est pour ça qu’elle fait partie des fondements. Elle est inébranlable. Le temps aura beau faire son œuvre, elle sera toujours là, droite et fière, à nous narguer de son unique œil de verre. Aujourd’hui, nous ne respectons plus grand chose : nous sommes amenés à suivre les lois prescrites par les hommes pour les hommes. ❞

❝ ▬ Est-ce une mauvaise chose ? Les Dieux ne nous sont pas non plus venus en aide. Ne les mêle pas à notre discussions : je tends à croire qu’ils nous ont abandonné ! ❞


❝ ▬ Ce n’est pas parce que tu ne les vois pas qu’ils ne sont pas là. Tu as l’esprit trop étroit, Astrid. Il nous faut voir toujours plus grand. Notre vie compte autant que celle d’autrui : si notre périple prend fin ce soir, c’est que notre mère, la nature, nous rappelle à elle. ❞

Astrid serra les poings.

❝ ▬ Je refuse de mourir ce soir. Et il est hors de question qu’une vie rende l’âme aujourd’hui. Ne nous inclus pas dans tes délires. ❞


Pourquoi les hommes avaient-ils si peur de la mort ? Linus refusa de me lâcher lorsqu’Astrid vint le soutenir. Je vins murmurer à son oreille :

❝ ▬ Il va falloir que tu ailles te reposer ! Laisse donc ta femme s’occuper de toi. Ne t’en fais pas pour Joshua et moi, Luke ne nous fera pas de mal ce soir ! ❞


Il finit par donner la main à la jeune maman. Cette dernière me donna à contrecœur son fils, et elle disparut dans ma chambre, son mari à son bras. Joshua poussa un cri de contentement : il attrapa une mèche de mes longs cheveux rouges et se mit à jouer avec. Je vins déposer un baiser sur le front du petit avant de reporter mon attention sur mon invité. Je lui adressais l’un de mes plus beaux sourires et répondis à sa question d’un air mystérieux :

❝ ▬ Certainement un mélange des deux. Tout bon comédien est un peu magicien, tu ne crois pas ? ❞



Instinctivement, je l’avais tutoyé : il ne devait pas être bien plus vieux que moi. Je lui proposais :

❝ ▬ Accroche donc ta veste au porte-manteau, et rejoins-nous à la cuisine, nous allons préparé du thé. ❞



Je me dirigeais vers la pièce en question en sifflotant. Non, n’allez pas croire que je me sentais à l’aise : bien au contraire, je n’en menais pas large. Je posais Joshua sur sa chaise haute et attrapais la théière en fer sur l’une des étagères les plus hautes. Je faillais me casser la figure en descendant de la chaise sur laquelle je m’étais perché pour attraper le récipient. Je le mos sur la cuisinière après l’avoir rempli d’eau froide : je m’inquiétais pour les Anciens. Une multitude de questions se bousculaient dans ma tête : la première était « pourquoi ». Elle me martelait le crâne, est-il possible que je devienne plus dingue que je ne l’étais déjà ? Grand frère allait me disputer s’il apprenait que je me torturais l’esprit. Je lançais à Luke :

❝ ▬ Viens t’installer à côté de Joshua, que je regarde ta tête. Il serait dommage que tu nous fasses une mélasse cérébrale alors que tu viens de nous sauver la vie. Je ne tiens pas à t’être redevable de cette façon. ❞

Je n’étais pas sûr d’avoir employé les bons termes scientifiques : dans la bouche de Linus, ça faisait plus professionnel. Je me mis à fouiller dans un placard à même le sol : je savais que le médecin rangeait une pharmacie dans le coin. Je n’étais pas très doué pour faire la cuisine : grand frère avait fini par mettre des pansements et du désinfectant quelque part pour pallier aux petits bobos du quotidien. C’est les bras chargés que je me dirigeais vers la table de la cuisine : je lâchais tout sur cette dernière. Certains bocaux se mirent à rouler. Je tentais de les rattraper : l’un d’eux m’échappa et vint s’écraser sur le sol. Une substance rougeâtre se répandit sur le plancher. Je maugréais :

❝ ▬ Mais quelle idée de garder du colorant dans la pharmacie ! ❞




Je pris le papier qui nageait au milieu de la mixture : il était accroché au pot juste avant que celui ne tombe. C’était écrit en lettres majuscules : bétadine. Je ronchonnais :

❝ ▬ Je ne connais aucun colorant de ce nom. En plus, ça à une drôle de couleur. ❞




Je pris la pelle et la balayette et commençais à ramasser les morceaux. Les poils du balai se tintèrent rapidement de rouge alors que les morceaux de verre se courraient les uns après les autres dans la pelle. Je tremblais légèrement. Je fis la moue, tirais la langue et jetais les restes à la poubelle. Je regardais, d’un air un peu perdu, le « sang » qui dégoulinait le long des poils, sur le manche, sur mes doigts.

❝ ▬ Beurk, c’est tout caca ! ❞





Joshua se mit à pleurer. Mon cœur s’accéléra légèrement : la panique commençait à me gagner. Trop d’informations en même temps. Je mis la balayette dans le bac à vaisselle et tentais d’enlever les marques rougeâtres en essuyant mes mains sur mon tee-shirt. Je n’osais prendre le petit dans les bras alors que la bouilloire se mettait à siffler. Ses cris redoublèrent. Je me bouchais les oreilles et me déconnectais de la réalité. Je ne sais pas combien de temps je restais ainsi, recroquevillé sur moi-même. Une présence familière à mes côtés : je reconnus le parfum de Linus. Que faisait-il là ? Il devait rester coucher. Je sentis ses mains m’attirer contre lui. Je murmurais :

❝ ▬ Il faut aller s’occuper de Joshua. Je crois qu’il a encore plus peur que moi. ❞




❝ ▬ Calme-toi, mon grand. Astrid est avec lui. Qu’est ce qui est arrivé à tes mains ? Tu t’en ais mis de partout ! ❞



❝ ▬ C’est le colorant au nom bizarre qui a fait « pouf » par terre. Y’en a partout, partout. Oh non, non, non, ça va tout tâcher. Et après, ça va être tout collant comme le sirop à la fraise. ❞


Je me relevais précipitamment, fis trois fois le tour de moi-même, et attrapais la boite en bois qui accueillait les petits mouchoirs en papier. Je les pris un par un, les déposais sur la table en face de Zadig, les déplais : à chaque fois que l’un d’entre eux se trouvait étalé sur la table, je le prenais, et le jetais en l’air de façon à ce qu’il retombe sur la flaque de bétadine. Linus me lança d’une voix qui se voulait douce mais dont on sentait une pointe d’impatience :

❝ ▬ Mon grand, on n’a déjà pas beaucoup de mouchoirs, ce n’est pas très judicieux de tous les utiliser pour nettoyer le médicament ! ❞


❝ ▬ J’aurais bien pris autre chose, grand frère, mais mon tour de magie ne marche pas avec un torchon. ❞



Tout en discutant, je continuais mon manège.

❝ ▬ Et puis, un torchon, c’est moche, tant par la texture que par le nom. Alors que dans mouchoir, y’a un effet de lourdeur féérique ! ❞


Je m’arrêtais quelques secondes, comme pris dans mes réflexions, avant de continuer inlassablement le même geste. Les chiffons commençaient à former une montagne à mes pieds. Le liquide les imbibait au fur et à mesure qu’ils tombaient nonchalamment sur le sol. Linus s’était appuyé contre le mur, vers la porte. Je voyais bien qu’il faisait tout son possible pour se détendre, malgré la présence de Luke. Nous savions tous qu’il ne s’appelait pas comme ça mais, par pure politesse pour notre invité, nous ne disions rien. Arriva la fin des mouchoirs : je regardais d’un air scandalisé la boite. Je passais un œil, puis l’autre, dans la fente : il n’y en avait plus du tout. Je pris une chaise et, après l’avoir mis contre l’évier, je montais dessus pour accéder au placard. Les boites de mouchoirs se mirent à voler aux quatre coins de la pièce. Linus se précipita vers moi et tira sur mon tee-shirt pour attirer mon attention. Il me demanda :

❝ ▬ Tu as vraiment besoin de tout ça pour ton tour de magie ? ❞




Tout en continuant à fouiller dans l’armoire, je répliquais, sûr de moi :

❝ ▬ Il m’en faut encore dix-huit ! ❞





❝ ▬ Dix-huit quoi ? Mouchoirs ? Tu as largement assez avec une seule boite ! ❞




Je sortis la tête du placard, une grosse araignée sur le bras. Je l’attrapais par une patte, et la mis dans une boite qui trainait par là. Je perçais des trous dans le couvercle et mis le tout de côté, après avoir marqué en lettres capitales, ERNEST. Je me tournais ensuite vers la cuisine :

❝ ▬ Roh, j’ai oublié combien il y avait de coffres à mouchoirs. Il va falloir que je recommence mon expérience. Pfiou. Ernest, ce n’est pas gentil du tout de m’avoir perturbé. ❞

Astrid entra à ce moment dans la pièce. Elle jeta un rapide coup d’œil aux alentours, histoire de jauger la situation. Elle posa directement les conditions :

❝ ▬ Alouarn, tu as assez de mouchoirs pour ton tour de magie. Range-moi vite le reste avant que je ne me fâche. ❞



❝ ▬ Mais, Astrid, si je laisse comme ça, ma montagne de mouchoirs sera beaucoup moins impressionnante. ❞



❝ ▬ Alouarn, ne discute pas ! Je n’ai pas envie que la maison se transforme en un véritable capharnaüm. ❞



❝ ▬ Pfiou, mais mon tour de magie, il va tout rater ! Je suis sûr que tu es de mèche avec Ernest ! ❞



❝ ▬ Ernest ? Il ne s’est pas fait mangé ? ❞





❝ ▬ Si, par Crabeurk. Mais Crabeurk, il mange tous ses copains araignées. Je l’ai puni en le mettant tout seul dans une boite. Il n’était pas très content, c’est moi qui te le dis. Il fait moins le fier maintenant ! ❞

❝ ▬ On a donc un nouveau Ernest ? ❞





❝ ▬ Oui, dans la boite près de la fenêtre. Ce petit coquin était caché dans le placard des mouchoirs. Il faudra que je l’examine à la loupe. ❞



Je sautais de ma chaise, et commençais à pourchasser les boites de mouchoirs éparpillées dans la pièce : j’en oubliais presque le tour de magie. Je finis par les empiler dans un coin. Linus s’approcha et vint tendrement me caresser le cuir chevelu. Je sursautais.

❝ ▬ Ce n’est que moi, mon grand ! ❞




Je lui souris avant de retourner m’occuper de mes boites : la façon dont je les avais arrangées ne me convenait guère. Le médecin crut bon d’intervenir :

❝ ▬ Elles sont très bien comme ça, Alou’, tu nous finis ton tour de magie ? ❞




J’étais quelque peu ailleurs. Astrid demanda (Joshua était dans ses bras, il était en train de mâchouiller la tétine de son biberon) à notre invité :

❝ ▬ Luke, désirez-vous une tasse de thé ? ❞





Je levais le bras. Linus demanda :

❝ ▬ Qu’est ce que tu veux, mon grand ? ❞





❝ ▬ Est-ce que je peux aussi avoir du thé ? Mais j’aimerais bien faire comme Joshua : c’est pratique le biberon, on peut le trimballer de partout et la boisson reste chaude plus longtemps. ❞

❝ ▬ Ah non, Alou’, tu es grand maintenant. Tu vas prendre ton thé avec nous, à table, dans une tasse ! ❞



❝ ▬ Non, mais, grand frère, je n’ai pas le temps ! Comment je fais pour effectuer toutes les tâches avant d’aller dormir, sinon ? ❞


❝ ▬ Tu termineras demain si tu ne finis pas aujourd’hui. Là, on prend le thé en famille. ❞




❝ ▬ Mais, demain, je suis conducteur. Pfiou, ça va repousser à très loin mes tâches personnelles. On a encore toutes celles de la troupe à faire. ❞


Je me mis à bouder.

❝ ▬ C’est… C’est de la dictaturation ! ❞





❝ ▬ De la dictature tout court, mon grand. Et, que tu le veuilles ou non, les moments en famille, c’est important ! ❞



❝ ▬ Génial ! Et c’est quand que je pourrais faire des trucs ? ❞




❝ ▬ Quand on aura fini tout ce qu’on a à faire dans le campement et en famille ! ❞




❝ ▬ Pfiou, autant dire que je n’aurais jamais de temps rien que pour moi ! ❞




Astrid intervint :

❝ ▬ Alouarn, ça suffit ! Nous n’avons pas besoin que tu fasses ta tête de mule. Tu as décidé d’être le chef, alors comporte-toi en tant que tel. ❞


Je ronchonnais : elle n’avait pas tout à fait tort. Je me levais et proposais à Luke :

❝ ▬ Veux-tu que je te fasse visiter la caravane pendant que le thé infuse ? ❞




La comédienne vira au rouge. Elle prit plusieurs grandes inspirations avant de demander :

❝ ▬ Et ton tour de magie ? ❞





Je répondis calmement :

❝ ▬ Il attendra notre retour. De toute façon, il faut que je récupère ma nouvelle poudre magique. ❞



❝ ▬ Il faudrait aussi aller s’informer de la démarche à suivre pour la fin de soirée. ❞




❝ ▬ Je sais, je sais. Je connais aussi bien que toi la procédure. J’irais remplir les seaux avec notre ami. Profitez du temps qui vous est offert pour vous retrouvez en famille. ❞


Linus voulut dire quelque chose mais, sentant les tensions qu’il y avait entre Astrid et moi, il préféra laisser couler… Pour le moment. Il ne me manquera pas au prochain tournant. J’attrapais deux pommes toutes fripées et en lançais une au mage d’Ajatar Virke :

❝ ▬ Pour te donner des forces d’ici le repas de ce soir. Crois-moi, tu en auras bien besoin. ❞



Je lui offris mon plus beau sourire et lançais : ❞

❝ ▬ On y va ? ❞








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