Erio était perdu dans ce nouveau monde où bien des choses lui étaient inconnues. Il n'avait pas pu obtenir autant d'informations qu'il l'aurait souhaiter de la première femme qu'il avait croisé en arrivant dans ce monde, et il avait préféré garder ses cartes pour lui quitte à devoir se passer de connaissances supplémentaires. Il ne pouvait se permettre de se mettre à nu à peine débarqué dans ce monde... Une bonne chose toutefois était qu'il avait pu récupérer des armes avant de quitter les lieux. Surement en raison de la faille qui s'était ouverte en même temps que lui, d'autres équipement que son gant était parvenu à lui, et c'était donc deux dagues qu'il portait dans son dos maintenant. Leur noms gravées dans le métal rassurait un peu le jeune homme, s'il n'avait pas d'alliés à cette époque, il lui suffisait alors de penser à tous ceux avec qui il avait passer du temps à son époque... Toujours était-il qu'avant de partir à la recherche de nouvelles informations, le jeune homme se devait déjà d'essayer d'apprendre à lire le langue étrange actuellement utilisée en ce temps. Sur conseil de la dénommée Eris, le voyageur s'était donc rendu à la ville connue sous le nom d'Era et avec l'aide de passants s'était rendu à un bureau de "guilde" comme ils appelaient ces groupes aujourd'hui. De ce qu'il en avait entendu, il était possible de poster des annonces pour tout et n'importe quoi et de recevoir ainsi l'aide de mages. Bien qu'un peu soucieux de devoir demander l'aide de l'un d'entre eux, cela pouvait également se montrer être une bonne occasion de voir la mentalité ou la personnalité de différentes personnes. Non pas qu'il aimait classer les gens, mais Eris ne semblait pas faire partie d'une catégorie des plus amicales malgré les informations qu'elle avait partagée avec lui... Riche de quelques ressources stockées avec lui, les pierres précieuses semblaient toujours avoir de la valeur à cette époque. Et le jeune homme pu donc poser son annonce et se prendre une chambre au premier hôtel qu'il trouva jusqu'à ce qu'on lui fasse part que sa mission avait été accepté par le membre d'une guilde.... Ayant fait part des détails du lieu de rencontre au responsable de tout cela, il s'était donc rendu à un café qu'il avait choisit comme lieu de rendez-vous pour cette mission qu'était son apprentissage. Assis à une table, il n'avait bien entendu pas pu passer de commande par lui même et avait donc commander ce qu'ils lui avaient dit être la spécialité du jour, et attendait donc patiemment en dégustant ce qui semblait être une tarte à la cerise...
Titre : La chinoise mal démoulée Crédit : Sun Shang Xiang. Modifié par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2585/35000) Mérite: (108/160)
Ready ? Study, go !
Messire Erio
Être mage, c’est un métier étrange. Non, ne riez pas, c’est la vérité. Il n’y a qu’en étant mage que vous entendrez parler de mission farfelue offerte par les nobles pour remplacer les femmes de ménages. Ce qui est encore plus étrange, pour moi, c’est la capacité de ceux-ci à modifier la réalité à leur guise. Le feu, l’eau, l’air et la terre dansent selon leur volonté et deviennent les plus féroces camarades de route et il n’y a pas que les éléments, pour être aussi redoutable. Sans doute aussi toutes plus surprenantes les unes que les autres. J’en viendrais presque à regretter de ne pas être mage. Mais là n’est pas le sujet. Il est toujours surprenant de voir que, dans certain cas, Obaba-sama est de loin la plus perspicace des maitres. J’ignore encore comment j’ai pu me retrouver dans une mission aussi étrange ni même d’où sortait celle-ci mais ce qui est sûr, c’est que je n’aurais jamais cru un jour apprendre à lire à un homme…
« EILEEEEEEEEEEEEEEN »
Le sang de la jeune femme se glace dans ses veines. La voix d’Obaba-san forme un écho sinistre contre les murs de la guilde, bien que celle-ci ne soit pas vide. Fièrement campée sur ses pieds, la soldate fait volteface et se raidit en regardant la maitresse de Lamia Scale débarquer comme une furie. Quoi qu’elle ait fait, ça allait saigner. Mais au lieu de la traditionnelle soufflante suivie d’une bonne paire de tour, la dame aux cheveux gris lui remet un pli. Leen baisse les yeux sur celui-ci puis considère sa supérieure avec perplexité. Un long silence accompagne la scène des deux Lamia se regardant dans les yeux avant que la moutarde ne monte au nez de l’ancienne.
« HE BAH QU’EST-CE QUE T’ATTENDS POUR FILER GOURGANDINE ? »
Fa Long ne se fit pas prier pour déguerpir, trop heureuse de s’en tirer à si bon compte. Une fois sortie de la guilde, son regard se pose sur la mission et ses pupilles s’agrandissent. Entièrement rédigé dans un dialecte ancien, le papier était strictement incompréhensible. L’écriture, serrée comme si l’auteur avait été pressé de s’en débarrasser, rendait le décryptage d’autant plus ardu que la langue était parfaitement inconnue à la demoiselle. Après une longue pause, les yeux plissés pour essayer de déterminer s’il s’agissait d’une plaisanterie ou non, la brune lâche un soupir agacé et retourne la lettre dans l’autre sens en se traitant d’abrutie. Un sourire satisfait apparait sur son joli minois lorsqu’elle parvient à reconnaitre l’adresse et l’intitulé de la mission. Remplie de félicitée, Eileen remercie mentalement son vieux précepteur et se met à trottiner pour rejoindre son hongre. Flattant l’encolure de l’animal, elle l’enfourche d’un air décidé et fait claquer les rênes.
« Sorrow, Kä ne ! »
*
La foule d’Era est quelque chose de nouveau, pour la mage. Là où tous se poussait pour laisser passer un cavalier, les Fioriens l’ignorait superbement, si bien qu’elle finit par poursuivre son chemin à pied, trainant le hongre dans son sillage. Curieuse, la jeune femme se laisse porter par le flot populaire qui submerge les rues. Le nez en l’air, elle sourit en admirant les bannières et en écoutant les musiciens ambulants. Lentement mais surement, la brune se dirige vers le point de rendez-vous, réajustant régulièrement les lanières de son sac à dos. Celui-ci, chargé de divers petits livres tentaient, depuis maintenant près de trois heures, de lui scier les épaules à cause du poids. Elle scrute avec désintérêt les façades colorées des maisons, trop préoccupée par sa recherche du petit restaurant nommé dans la quête et son espoir sincère de poser son chargement. Distraitement, sa main effleure le papier dans sa poche et elle s’arrête un instant pour apaiser Sorrow qui menace de ruer pour envoyer valser une charrette qui vient de lui effleurer les jarrets. L’étalon renâcle et se laisse amadouer par la voix rassurante d’Eileen. Un soupir s’échappe des lèvres de la soldate lorsqu’enfin, ses yeux se posent sur l’enseigne de son lieu de rendez-vous. Soulagée, elle s’approche à pas vif de l’établissement et noue la bride de son compagnon de route à la rambarde de la terrasse. Tranquillement, elle rejoint la réception et adresse un petit signe de tête au serveur qui vient l’accueillir. Aussitôt, elle se détourne de lui et scrute la clientèle du café avec une attention toute particulière. Si Leen espère remarquer un homme dont la table est vide, elle déchante rapidement. Pas le moindre d’entre eux ne dispose pas de quoi se sustenter. N’ayant pas la moindre idée d’à quoi ressemblait son client, la brune secoue la tête. Ce n’est pas ainsi qu’elle le trouverait. Son attention se reporte sur le jeune homme qui l’observe toujours, attendant visiblement une réponse. Confuse, Fa Long laisse transparaitre un vague mécontentement dans ses prunelles.
« Excusez-moi. Je suis à la recherche d’un homme ne sachant pas lire. Est-ce que vous… » Avant même qu’elle n’achève sa phrase, son interlocuteur lui désigne une table en retrait, à l’autre bout de la terrasse. « Je vous remercie. » La jeune femme ferme les yeux un instant et inspire profondément avant de traverser la salle. Une fois arrivée à la hauteur de l’homme, elle l’interpelle. « Messire Mikain ? On m’a chargée de votre mission. Je suis Eileen Fa Long, de Lamia Scale. »
Tendant une main formelle, elle attend patiemment que l’homme la prenne. Consciencieusement, la soldate détaille le jeune homme face à elle. Son expression lisse et ses manières sonnent quelque peu étrange mais si l’on exclue ces détails, il est de ces hommes, banals, qu’on peut croiser à tous les coins de rue. Enfin banal… Si l’on met à part sa maitrise d’une langue ancienne au dépit de la moderne. Curieusement, Eileen se sent légèrement mal à l’aise, à l’idée d’enseigner à quelqu’un d’approximativement son âge. Elle s’était attendue à rencontrer un vieillard fatigué par les années d’ermitage et non pas un jeune homme dans la fleur de l’âge. Faisant fi de ce sentiment, elle lui sert un sourire poli et s’autorise à prendre place à sa table. Avec des gestes précis, elle extrait de ses fontes la quête que lui a tantôt confiée Obaba-sama et considère avec étonnement la tarte entamée posée devant son client.
« Vous a-t-on aidé à déchiffrer le menu, Messire ? » Elle l’écoute et hoche la tête. « Je vois. Avez-vous des difficultés à comprendre le langage ou cela s’applique-t-il seulement à l’écrit ? » Nouveau hochement de tête. « Fort bien. Alors nous commencerons quand vous serez prêt Messire. »
A ce moment-là seulement, j’ai pu sortir la pile de livre de tous genre que j’avais emprunté à la bibliothèque d’Obaba. Les six épais volumes, décorés d’images, sont eux aussi des mystères. Je n’ai pas la moindre idée de pourquoi ils se trouvent à Lamia Scale, quand bien même certains membres peuvent être jeune. J’ai ensuite hélé le serveur pour commander un thé et me suis reportée à ce drôle d’oiseau. Comment un homme de son âge pouvait-il ignorer la langue commune et en même temps s’exprimer bien mieux, si ce n’est d’avantage, qu’une encyclopédie sur un langage datant de plusieurs siècle. Je n’ai pas cessé de me poser la question, tout au long de la mission. Et encore maintenant, je ne suis pas sûre de trouver une réponse satisfaisante à celle-ci.
Avant que la mission ne soit acceptée, le voyageur avait laisser ses oreilles traîner à gauche et à droite autour de lui, et il s'était bien rendu compte qu'en plus de son écrit, le langage parlé à cette époque était différent sur bien des points. Il parvenait à comprendre une grande partie du vocabulaire utilisé, mais la formulation utilisé était bien moins soutenue qu'en on temps, et les gens étaient beaucoup trop familiers entre eux, même pour des inconnus. Il se souvenait par exemple d'autres clients de l'hôtel qui lui adressait la parole comme à un vieil ami alors qu'il était pourtant certain de les voir pour la toute première fois. Lorsque son soucis de lecture serait réglé, il allait surement devoir peut être essayer de se pencher sur ce point là...
Son semblant de repas servi devant lui, le jeune homme avait donc entreprit de se sustenter en attendant l'arrivée de la personne sensée lui enseigner. Jetant de bref coup d'oeil rapide à chaque nouvelle entrée dans le café, il se rendait alors compte qu'il ne savait même pas à quoi ressemblait un minimum la personne qu'il attendait en ce moment. Il aurait parfaitement pu s'agir d'un homme comme d'une femme, et il fut même saisit pendant un moment par l'idée qu'il aurait pu s'agir d'une personne pouvant se montrer malveillante à son égard au bout d'un moment. Puis rapportant son regard au reste de la salle ainsi qu'à la foule à l'extérieure, il se rassura alors avec l'idée qu'un conflit n'exploserait surement pas en plein centre ville. Il n'avait rien à se reprocher et voyait mal comment on pourrait lui en vouloir, mit à part peut être pour les pierres précieuses qu'il avait en sa possession et avec laquelle il comptait régler le prix de cette mission... Perdu dans ses pensées, il fut finalement interrompu dans le flot constant habitant son coeur par une voix des plus neutres mis à part qu'il y avait une teinte plus féminine que masculine. Les yeux se levant du jeune homme achevèrent de lui confirmer le sexe de la personne allant être la responsable de son... apprentissage de lecture. Son coeur manqua même un ou deux battement dans sa poitrine alors que que ses yeux croisaient ceux de son interlocutrice, comme happé par un sentiment qu'il n'aurait pas su expliquer même des heures plus tard. Elle se présentait sous le nom d'Eileen Fa Long, et il déduisit donc naturellement que le second devait être celui de la guilde dont elle dépendait. Gravant ces deux noms dans un coin de sa tête, il observa donc rapidement la main qu'elle lui tendait, réfléchissant à ce qu'il devait en faire. Entre hommes à son époques, il était plus de coutume de se faire une accolade, ce qui ne gênait pas grand monde puisque tout le monde se connaissait. Mais les femmes d'autres familles avaient droit à des baisemains pour leur part... peut être que cette tradition n'avait pas changer à cette époque après tout. Se relevant légèrement de son siège, il attrapa délicatement la main tendue de la demoiselle entre ses doigts, et déposa un baiser au dos de celle ci avant de retourner à sa place, espérant que c'était bien la bonne chose à faire pour des salutation en bonne et due forme. S'installa face à lui, la femme considéra rapidement le plat entre eux deux avant de lui poser certaines questions, auxquels le jeune homme répond au fur et à mesure qu'elles lui étaient posées. Quitte à ce qu'on lui enseigne, autant que son enseignante sache de quoi il en retournait.
-J'ai demandé à ce que l'on me serve ce que le café avait comme spécialité aujourd'hui.Il avait en fait tendu l'oreille pour savoir ce que commandait la table à coté pour ne pas paraître trop perdu dans le café.Seul l'écrit est un problème. L'oral pose seulement un soucis de formulation différent de celui que j'ai appris.Erio était en effet bien trop poli dans ses termes et le ton de sa voix laissait paraître une étrangeté qui n'était pas simplement un accent.
Semblant ne pas avoir d'autres questions, la jeune femme proposa alors de commencer dès lors qu'il serait prêt, ce qu'il était depuis son arrivée dans ce café. La mage sortit donc une pile de livres de son sac, qu'Erio suivit du regard jusqu'à ce qu'elles quittent complètement les mains d'Eileen. Jetant un regard vers elle comme pour demander la permission, le voyageur se saisit donc de l'un des ouvrages tandis que sa tutrice se commandait à boire. Ouvrant le livre, ses yeux se posèrent sur les lignes qu'il parcourut des doigts, ainsi que sur les images ornant certaines pages. Il essayait de comprendre ce que pouvait donc bien vouloir signifier ces tracés, essayant de s'aider des images à coté pour se réconforter dans son décryptage. Mais les lettres uns fois alignées telles qu'ils les lisaient ne lui donnaient que des mots inconnus, et pas un seul qu'il aurait pu comprendre, à croire que le langue d'aujourd'hui n'avait même pas garder la moindre base de celle de son époque... Il aurait totalement pu lire une autre langue que cela aurait eu le même effet... et peut être que cela était la solution même. Il ne savait même pas si il avait atterrit dans la même contrée que celle où il avait grandit. S'il prenait donc en compte la possibilité qu'il soit dans un tout lieu où la langue n'était pas la même, cela prenait alors bien plus de sens... Toujours était-il que semblant lire le désarroi sur son visage, Eileen rappela alors sa présence en face de lui. Prenant l'un des ouvrages, elle lui désigna une ligne qu'elle lui demanda alors de lire tel qu'il le comprenait lui. Ne comprenant pas le but de l’exercice, le jeune homme s’exécuta tout de même pour la première phrase qu'on le lui demandait
-Illis vin o lohj aetriu...
Alors qu'il prononçait ces mots, son intonation laissa facilement trahir le fait qu'il ne savait pas du tout comment les lire, ne sachant pas s'il le faisait mal ou si le caractère qu'il lisait était tout simplement mauvais. Les mots couchés sur le papiers n'étaient en effet pas du tout ceux qu'il avait apprit. Il y avait quelques légères différences qu'il imaginait comme un étirement d'un trait par exemple, mais qui aurait tout aussi bien donner une tout autre lettre au final... Revenant à la mage, il attendit donc le verdict de celle ci ainsi que la suite de l’exercice...
Sujet: Re: Ezztywpoddzhu f'iwu waibymmy mewhiy [Eileen] Mer 4 Mar - 20:08
Eileen Fa Long
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Titre : La chinoise mal démoulée Crédit : Sun Shang Xiang. Modifié par mes soins. Feuille de personnage Maîtrise Magique: (2585/35000) Mérite: (108/160)
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Messire Erio
Le baise main. Une pratique courante entre noble gens. Ce geste consiste à déposer ses lèvres sur le dos de la main d’une femme d’un rang qui peut être supérieur ou égal au notre. Après tout, il est plus sûr pour chacun que personne mis à part ces nobles dames, ne connaissent vos pensées et vos penchants pour mieux en jouer lors d’une intrigue de cour. Il est utilisé pour symboliser une soumission, une allégeance lorsque celui-ci est léger et peu appuyé. Si le contact se prolonge, veuillez envisager un remerciement, une prière ou encore la manifestation toute particulière d’un intérêt. Enfin, si votre interlocuteur refuse de vous lâcher, prenez ceci comme une invitation à aller plus loin, dans un endroit plus approprié. Autrefois, à Joya, mes amis s’amusaient à m’en faire. Pour s’entrainer à saluer les gentes dames disait-il. Je revois encore leurs tête blondes s’incliner vers ma paume. Je me souviens plus particulièrement du soin que prenait l’un d’entre eux à mon égard. Cet homme qui m’a un jour confessé un mensonge. Inutile de vous signifier le dégoût profond que j’ai pour cette pratique, encore plus quand elle s’apparente à se forme la plus profonde…
« Illis vin o lohj aetriu... »
Tu ne devrais pas sourire, Leen et pourtant… Lentement, la main de la demoiselle vient dissimuler sa bouche, dont les coins se relèvent imperceptiblement. Elle semble lutter un instant contre elle-même avant de finalement poser son menton sur celle-ci dans une moue pensive. Voilà qui s’annonce plus compliqué que prévu. La prononciation maladroite de son interlocuteur la laisse perplexe, d’autant plus que, malgré son léger accent, il semble parfaitement s’exprimer à l’oral. Ce casse-tête se met à tourner et retourner dans l’esprit de la fausse mage et elle entoure son verre de saké de sa main libre. Ses yeux dérivent vers les autres clients. Elle admire un court instant la crinière soigneusement nouée d’une demoiselle, devinant à la richesse de la discrète barrette qui la retient, son rang social. Son compagnon, ni bien ni mal vêtu, se tortille comme un ver sur son siège. Son malaise se répercute peu à peu sur Eileen lorsqu’elle note que toutes les tables, ou presque, sont occupées par des couples. Son sang se glace encore un peu plus que pour le baise main. Son intuition lui susurre tout doucement une promesse qu’elle se refuse d’entendre. Son regard revient vers Mikain et sa mâchoire se sert. Elle déteste avoir un mauvais pressentiment.
« Il était une fois. » Les mots de la brune contrastent avec l’hésitation de son client. Sans un mot de plus, elle lui indique la ligne. « C’est ceci que vous auriez dû lire. » Relâchant son menton, son doigt se pose sur la première rune et elle découpe le passage qu’il vient de prononcer. « Ces syllabes sont en réalité l’inverse de ce que vous énoncez. Prenez le mot Messire. Il devient Missara, à l’écrit, mais reste identique à l’oral. » Eileen tapote une autre ligne. « Essayez ici à présent. »
Elle porte sa coupe à ses lèvres tandis que son élève reprend. Elle arque bien un sourcil lorsqu’il écorche les mots mais n’émet pas le moindre commentaire. Elle réfléchit à une façon plus juste d’approcher les choses. La jeune femme vide la vasque de son contenu avant de la reposer avec délicatesse sur la table. Sa main se pose sur sa nuque, qu’elle se met à masser par réflexe. Changeling tinte sur son poignet et se met à ronronner, forçant sa maitresse à baisser les yeux vers lui. Ce simple frémissement est comme un code, entre eux. Il suffit à l’arme enchantée de bouger un peu pour qu’Eileen soit prête à parer à une éventualité, quel qu’elle fut. Dans le même souffle, il suffisait à la combattante de penser à l’arme pour que le bracelet change. Ce duo, bien rodé, ne nécessitait rien de plus que ce maigre signal pour fonctionner à merveille. Les pupilles de la brune s’agrandissent soudain. Un maigre sourire nait sur son visage et elle arrête le jeune homme.
« Avez-vous déjà déchiffré à des rébus ? » Fa Long n’attend pas la réponse et poursuit. « Ici, il s’agit du même principe. » Elle se met à fouiller dans son sac et en extrait un stylo magique. L’objet, un brin tarabiscoté et gravé d’un dragon, semble onduler sous ses doigts alors qu’elle trace dans l’air. « Il suffit de déplacer quelques lettres… » Sa main s’agite et elle souffle sur les mots pour les réorganiser de façon à ce qu’ils correspondent à leur prononciation. « Maintenant, que lisez-vous ? »
Si j’étais fière de ma trouvaille, l’expression de Mikain m’a vite fait déchanté. Sans un mot, je lui ai tendu le stylo et me suis resservi du saké pour masquer mon envie de bouder. Je me suis tue et je me suis replongée dans mes pensées en faisant tourner le contenu de mon verre. J’avais pensé que cette mission serait facile mais visiblement, je m’étais trompée. Les gens tout autour avait également le don de me mettre mal à l’aise à force de se bécoter. N’y-a-t-il, juste ciel, pas meilleur lieu pour faire ça ? Ce que j’ai pu maudire Obaba d’avoir jetée ici. Et ce que j’ai pu le maudire lui d’avoir choisi ce café-ci parmi les milliers que doit posséder la capitale.
Sujet: Re: Ezztywpoddzhu f'iwu waibymmy mewhiy [Eileen] Sam 14 Mar - 11:16
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Une moue pensive de la demoiselle fait dire à Erio qu'il n'était pas sur la bonne voie apparemment. Et alors que sa tutrice semble se perdre un peu parmi les personnes présentes sur les lieux, le voyageur laisse les siennes vaquer à d'autres choses. Silencieusement, il essayait de trouver d'autres manières de décrypter les mots qu'il avait sous les yeux, puisque pas la moindre lettre ne lui était connue. Petit à petit, il se demandait même si il n'aurait pas du essayer d'apprendre l'alphabet avant tout.
Les langues perdues d'autrefois furent bien difficiles à apprendre également. Dans l'optique où la magie ne devait pas être une inconnue pour moi, mes études avaient portées sur les langues perdues et oubliées. Et plutôt que m'apprendre comment se lisait chaque mot, j'avais finalement réussis à apprendre l'alphabet d'autrefois, ce qui avait grandement amélioré ma lecture de ce langage. Devais-je en faire de même aujourd'hui... ?
Écoutant la traduction de ce qu'il aurait du lire, Erio se pinça les lèvres en silence, se rendant alors compte qu'il n'y avait rien de juste dans sa lecture. Intérieurement, il écrivait cette même phrase mentalement et la superposa à celle qu'il avait énoncé, il n'y avait pas la moindre ressemblance avec ce qu'il avait apprit, ni même avec une des langues oubliées datant d'avant bien son époque... Les écrits avaient du bien changés en plusieurs siècles, en supposant qu'il ne s'agissait tout simplement pas d'une nouvelle manière de poser les mots sur papier. Écoutant Eileen sur quelques consignes qu'elle semblait lui donner, le jeune homme s'exécuta sur la prochaine phrase, essayant d'inverser les syllabes comme elle lui demandait de le faire, mais les mots qui franchirent ses lèvres n'avaient rien de compréhensibles une nouvelle fois, ce qui semblait désespérer sa tutrice au moins autant que lui même... Un tintement dans l'air fait alors frémir Erio le long de l'échine, un frissonnement qu'il n'aurait su expliquer mais qui lui fit sauter un battement de coeur, comme s'il s'était figé l'espace d'un instant. Relevant la tête, le jeune homme cherche alors d'où pouvait provenir ce son, qui lui avait paru mélancolique pour une raison inconnue, sans parvenir à en retrouver l'origine. Il revint donc à la jeune femme, qui souriait légèrement au moment de lui soumettre une nouvelle idée. Elle lui parlait de rébus, ces étranges jeux entre gens qui s'amusaient à jouer avec les mots et les images pour transformer ces derniers en phrases après certaines modifications apportées. Erio s'y était déjà prêté, mais s'était retrouvé être un bien mauvais interprète, sans savoir si il était vraiment mauvais ou si le rébus était hors de sa porté, sa soeur se jouant de lui à chaque fois avec cela... Sortant un stylo, la femme se mit alors à écrire dans les airs, identifiants l'objet comme étant magique, et faisant légèrement réagir le pendentif contre sa peau. Erio ne comprenait pas pourquoi, mais son ornement, en plus de sa capacité de réflexion, semblait chauffer à chaque fois que de la magie était à l'oeuvre à proximité. Lisant les mot réarrangés par la demoiselle, la moue qu'elle tira sembla alors lui indiquer que la lecture actuelle n'était toujours pas la bonne apparemment. Saisissant le stylo dans sa main gauche, le voyageur laissa la femme boire à son aise pour se concentrer sur son apprentissage. Actuellement, le monde en dehors de leur tablé n'existait pas pour lui, et il ne comptait pas s'y intéresser à moins qu'il ne s'y passe des choses extraordinaires... Observant le stylo, Erio l'essaya rapidement, voyant que même lui pouvait l'utiliser malgré sa situation. Il devait donc surement s'agit d'un objet magique possédant une source de magie interne et ne prenant pas dans celle de son utilisateur. Soulagé, il se disait donc que son secret ne serait pas percé par un objet aussi... simple. Revenant à son cours, Erio se mit alors en tête qu'il serait surement une bonne idée de partir de zéro, et que plutôt que d'essayer d'apprendre à lire, il ferait bien d'essayer d'apprendre à écrire cette langue. Après tout, il y avait toujours cette possibilité qu'il n'y ait aucun point commun avec la sienne...
-Mademoiselle Fa Long ? Pourriez vous me dire comment vous lisez ceci ?
Faisant voler sa main gauche devant lui, le jeune homme se mit à écrire ses propres lettres runiques dans les airs, y traçant le mot "alphabet" tel que lui l'avait apprit. Si sa supposition était juste, elle même ne parviendrait pas à décrire ce qu'il venait de créer, à moins bien entendue qu'elle soit dans ce cas de figure où elle connaissait son ancienne écriture... Mais ce qu'elle lui répondit sembla alors confirmer ses craintes, et il semblait donc que la solution la plus adapté à sa situation était de partir du fait qu'Erio ne savait ni lire, ni écrire. Apprendre une nouvelle langue à partir de rien, telle était al chose à faire. Mit à part que comparé à autrefois, sa capacité d'assimilation était maintenant bien supérieure à celle d'un enfant. Retournant la stylo à femme, Erio avait fait son choix.
-Accepteriez vous de me tracer chacune des lettres telles que vous les connaissez ?