Titre : Yoite la-plume-au-cul Noire Crédit : Dadou Feuille de personnage Maîtrise Magique: (16990/35000) Mérite: (792/800)
Il m'aide...
Feat. Yoite Kyumizu (Moi)
Alors que le combat avec Enya était fini, je m'étais précipité vers l'hôpital le plus proche, quasiment mort, perdant énormément de sang. Cependant, il m'avait finalement été impossible de le rejoindre, aussi, lentement, j'avais sombré dans l'inconscience, dans une ruelle... Mon bras s'était étendu vers l'avant, comme si je voulais agripper quelque chose, mais je fermai les yeux, et perdit connaissance...
Je m'étais réveillé, dans la chambre de l'hôpital... Je n'avais rien compris... Lorsque soudain il entra dans la pièce. Je ne le connaissais pas, mais il me dit qu'il m'avait vu, et m'avait amené d'urgence à l'hôpital. Il me souriait, lui, de ses longs cheveux noirs, et me dégoûtait. Voila ce que je détestais le plus... Un "bon samaritain".
Une infirmière entra dans la chambre, et, prise d'effroi, elle mit ses mains à sa bouche.
"L...L...La Mort Noire..."
L'homme se retourna, effrayé.
"J...j'ai aidé... J'ai aidé la Mort Noire..."
Il recula un peu, tremblant, et l'infirmière se retourna, commençant à s'enfuir, avant de se faire toucher par trois plumes noires. L'homme pleurait presque, et voulut crier, mais mon doigt sur ma bouche, mimant un "chut", et ma notoriété le contraignirent à ne pas parler... Il avait peur de la Mort... Peur de moi... Et se soumettait... Il cachait alors le corps de l'infirmière dans les toilettes, pour, plus tard, s'en débarrasser dans une benne à ordure, près de l'hôpital...
La semaine qui s'en suivit, je passais mon temps en bloc opératoire, et cet homme, appelé Cole, dont la culpabilité commençait à le ronger, m'aidait, à contre cœur... Mais je le soupçonnais de livrer des informations à l'extérieur sur ma présence en ces lieux.
Après l'avoir menacé de mort, mettant une plume sous son cou, un soir, je crus qu'il s'était ravisé, mais deux semaines plus tard, il s'approcha de moi, un couteau à la main.
"C'en est fini, Mort Noire... Aujourd'hui, je vais me racheter aux yeux du Conseil, de la Loi et des Dieux... Aujourd'hui, je vais venger l'infirmière, avant de me supprimer..."
Je le sentais, sa culpabilité lui était insupportable. Il avait craqué. Et il s'élançait vers mon lit, pointant sa pseudo arme. Mon corps encore endolori se mouvait difficilement, mais en exécutant un vif mouvement de mon bras gauche emplâtré, je lui donnai un coup brutal au front, avant de l'attraper avec mon autre main, et je le retournai, enfilant mon bras autour de son cou, l'étouffant. Il lâcha son arme, et suffoqua.
"A...Arr...ê...te..."
Et d'un mouvement sec je le tuai. Cependant, du bruit se fit entendre dehors. Je jetai un œil, pour voir des hommes en noirs entrer. Des assassins... Des tueurs... Moi qui au début pensait que Cole vendait ses informations au Conseil...
T'es dans la merde là... Merci, je le vois bien ! Et j'ai encore un plâtre et une jambe en moins ! Bon... Je veux bien t'aider... Mais parce que je tiens à ma vie moi... ... Tu as une idée ? Tu pourrais créer une jambe de plumes articulée. J'y ai déjà pensé... Faire la jambe en elle même et la conserver, mis à part le temps, ce n'est pas compliqué... Malheureusement, il faudrait la faire bouger, et je ne peux pas faire l'os... C'est là où je t'aide. Pardon ?
Lui m'aider ? C'était rare... Très rare... Mais qu'il se dépêche, les hommes en noirs allaient fouiller tous les étages, certes, mais il ne leur faudrait pas plus d'un quart d'heure pour me trouver, même si ma chambre était au dernier étage...
Explique toi ! Je me connecte directement à ton cerveau, au nerf moteur, et je forme l'os avec la substance qui me forme. Et en me reliant à tes plumes, je peux la faire articuler... Et cela ne te coûte presque pas de magie...
J'étais sidéré qu'un tel plan sorte de sa... tête... même s'il n'en avait pas vraiment... Après tout, il n'était qu'une masse grise...
Mais je me mis au travail. Je pris des mesures, de mon autre jambe, de la partie manquante, et pris les proportions, en quelques minutes, et gémissements plaintifs. Puis je me mis au boulot et, dix minutes plus tard, la jambe de plume était prête. Je l'accrochai à ma chair en y enfonçant les plumes, hurlant un peu, puis l'esprit s'y glissa, prenant la forme de l'os. Il se relia à mon nerf moteur, et à mes plumes. Et je criai, ayant au début affreusement mal. J'alertai les infirmières, qui, au moment où elles entrèrent, me trouvèrent debout, ma jambe de plumes, bien que saignante, fonctionnant parfaitement.
Alors, tout souriant, je me levai, supprimai les deux infirmières, et attendis, mon sabre dans ma main valide. Après trois semaines, j'allais me battre... Et avec une prothèse, qui plus est...
Ils arrivèrent dans ma chambre, armes en mains... Aucun mage ne se trouvait parmi eux, mais, au vu de mon état, ils restaient dangereux... Le premier s'élança sur moi, sabre à la main. Je déviai son arme, sans bouger, mais le second tira, de son revolver, et je dus me protéger, avec mon aile droite, qui déchira mon dos pour parer la balla à temps. Celle ci s'hérissa, et s'enroula autour du premier au sabre, le broyant lentement. Et le troisième, armé de deux flingues, me canarda. Me prenant trois balles, dont une dans la jambe, je souris, et tombai à genoux, plaquant celui dans mon aile au sol. Et ma deuxième aile sortit de mon dos, projetant des plumes aiguisées sur cet adversaire, qui, agile, esquiva en se jetant sur le côté...
Je devais me relever, ce que je fis avec lenteur, ma nouvelle jambe s'adaptant au fur et à mesure.
Mais aller ! Vas y !!! Ta gueule ! C'est pas si simple !
Mes ailes s'agitèrent brutalement, et me soulevèrent en l'air, avant de me laisser fondre vers le dernier, armé lui aussi d'un sabre. J'évitai, durant cet assaut, tous les projectiles des deux tireurs, et abattis ma jambe de plume sur lui, le tuant directement, avec force, et envoyant du sang sur le mur de l'hôpital...
En effet, mon nouveau pied, une fois qu'il toucha le torse de ce bandit, "éclata", et il se retrouva comme martelé par une énorme massue. Des tranchants de plumes ressortaient derrière son dos. Et dès que mon pied retrouva le sol, la grosseur de ma jambe s'effaça... et elle redevint normale... enfin, autant que peut l'être une jambe de plumes. Je souris alors, et mon esprit me parla.
C'est la Jambe Massue... Je trouve que ça sonne bien, non ? En gros, moi, qui suis, je te le rappelle, l'os incassable de ta nouvelle jambe, j'ai tout vu... Quand tu as utilisé ce sort, de ta jambe se sont créées des lames, directement à l'intérieur, et, lorsque la jambe a grossit, le plumes situées dans la partie organique de ta cuisse se sont précipitées, et ont entraînées ces lames. Ainsi, ta jambe est devenue longue, et ouverte dessous, avec des tranchants sortant par dessous... C'est pour cela qu'il fut tué... Cette jambe est un miracle...
Je n'en revenais pas... J'arrivais à faire une telle chose ?
"Jambe Massue... Autrement dit, Meisu Ashi... C'est pas mal..." N'est_ce pas ? Aller, au suivant.
Mon bras valide se tendit vers l'un des tireurs, et celui ci tira en rafale, aidé par l'autre. Me pliant, j'esquivai, puis fusai, grâce à mes ailes, et lorsque ma main toucha le cou de mon adversaire, mon Quetzalcoatl lui mordit la carotide, et le tua sur le champs.
Le deuxième tireur reçut mon faux pied en pleine tête, et, les plumes la lui déchirèrent. Je retombai alors sur le sol, fatigué, et blessé... Il ne m'en restait qu'un, dont la peau avait été déchirée par mes ailes abrasives. Je souris, et rampai vers lui, pour l'étrangler, et le tuer...
*
Quelques heures plus tard, alors que l'hôpital avait été vidé avant l'attaque des hommes en noirs, je repartais, titubant, pour m'enfuir de ce bâtiment, sachant pertinemment que, bientôt, d'autres arriveraient...