♣ De ses doigts experts que je sentis monter le long de mon dos pour défaire le nœud de mon bikini, je ne pus contenir ce frisson. L'envie et l'excitation du moment brûlant en moi comme un feu ardent, pouvant me faire monter aux rideaux tandis que je me laissais totalement faire. Tel un jeu, il fallait savoir attendre son tour patiemment et je devais avouée que je n'étais pas spécialement pressée que ce soit le mien.
Je sens son corps contre le mien... je ressens un bien-être immense et une chaleur insoutenable. !! Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je n'ai jamais ressenti ça auparavant. C'est ça, le désir ? ... ARGH ! J'en ai pas la moindre idée ... mais c'est tellement bon !

Tout mes sens étaient alors en alerte, prêts à bondir sur la moindre occasion qu'il pourrait me laisser. J'étais surtout prête à bondir telle une lionne et c'est ce que je fis sans me gêner. Je descendis mes doigts, suivants les lignes maîtresses de son torse et baisant ce dernier petit à petit laissant quelques petits suçons ici ou là. Je voyais cela tel un jeu plus qu'une aventure d'un soir et j'avais envie de jouer, je mourrais d'envie de jouer avec lui. Langue maîtresse voyant l'homme telle une sucrerie offerte sur un plateau d'argent sans que ce dernier ne cherche à se défaire de cette comédie sensuelle et presque sexuelle. Je descendis alors pour arriver à son nombril presque aussi petit que le mien et j'eus une pensée amusante à cette idée. Je faisais le tour de ce dernier avec mon doigt, le frôlant de prêt et jouant avec avant de descendre et de voir l’obstacle final.

Et hop ! Plus de short ! Je fis claquer l'élastique de ce dernier contre son fessier avant de le faire descendre délicatement sur ses hanches.

Nous en étions là. A jouer, à s'amuser nous demandant mutuellement dans un regard la permission de faire ce que l'on voulait à l'autre même si au fond on s'en foutait car lui et moi partagions une idée commune...Nous n'allions plus jamais nous revoir alors pourquoi s'attarder sur des détails quand nous pourrions rendre cette journée aussi pétillante qu'un feu d'artifice ?

Je frôlais alors son torse de haut en bas avec mes ongles, sans le griffer, m'arrêtant à chaque fois un peu plus bas...Sans pour autant y arriver.

♣ Continuant de faire des aller-retour tel un jeu sans fin, je pouvais presque sentir son impatience. Ceci n'est qu'un jeu honey, pourquoi donc se presser ? On avait toute la journée devant nous. Je relevais alors la tête, faisant glisser mes cheveux dans mon dos pour le regarder dans les yeux. L'air malicieux. Cela faisait bien des années que je ne m'étais pas autant amuser avec quelqu'un...avec un homme tout du moins.

Ma langue en avait marre de jouer avec le contour de ses formes et partit s'amuser sur mes lèvres, faisant ainsi le tour avant que je ne me surprenne à l'arrêter pour aller prendre possession de ses lèvres à lui. Oui, j'étais du genre patiente et joueuse à la fois. Son désir était mien, son envie était mienne et tandis que je m'amusais, je pouvais presque ressentir son extrémité contre ma peau dénudée pratiquement.

Il fallait avouée que c'était troublant de se retrouver ainsi mais à quoi bon se cacher et jouer dans les nuances quand nous pouvions ainsi nous offrir l'un à l'autre ? Je ne lui offrais que cela cependant car j'étais certaine de plus jamais le revoir. Jamais. Ce n'était pas comme si j'étais déçue mais je ne m'attendais qu'à ça.

Seulement ce petit moment de plaisir que l'on se permet mutuellement en s'abandonnant l'un à l'autre. Nous ne nous connaissions pas pour autant et pourtant on se confié volontairement à l'autre, le laissant faire ce qu'il voulait de nous.

Il pouvait bien faire ce qu'il voulait de moi mais sur l'instant, j'étais la seule à aimer prendre les décisions piquantes.

Je mordis sa lèvre inférieur tandis que je descendis dans son cou, en remontant derrière son lobe d'oreille, léchant ainsi son extrémité et fit glisser ma main droite progressivement le long de son torse. D'un simple geste, d'un simple arrêt, je pouvais sentir les palpitations de son cœur en rythme avec le mien.

Le désir..Le feu. C'était brûlant, tordant mais cela ne faisait pas mal pour autant. Ce fut seulement une excitation que je peinais à retenir pour moi.

Et j'y fus finalement. Je fis glisser mon index contre son sexe, remontant et descendant, le caressant, jouant avec. Je pouvais sentir les pores de sa peau se raidir à chaque contact, à chaque toucher et je devais apprécier le fait d'avoir le contrôle sur l'homme.

Dominatrice sur les bords ? Certainement mais c'était là un avant goût de ce que j'étais réellement capable de lui faire ressentir. Le Septième ciel ? Un lieu pour les plus feignants d'entre nous en ce bas monde...Pourquoi ce contenter du septième quand nous pourrions facilement nous adonner au huitième et bien plus encore ?

Un lieu plein de pêchés et d'interdit. Un lieu violable. J'aime ça. Enfreindre les règles. Enfreindre les interdits.

Tout ceci n'était qu'un jeu...Sans interdits, sans règles ni loi. Une scène, entre deux acteurs laissant bientôt leur humanité de côté pour se laisser aller à leurs pulsions sexuelles.

Nous étions condamnés tout deux à devenir des bêtes, sans remords et sans sentiments. A quoi bon en avoir alors que c'était juste le coup d'un soir ?

♣ "Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy."

Cette phrase me vint à l'esprit tandis que mon cœur entier se courber sous le poids de cette charge émotionnelle. Telle la vague...tout venait pour repartir quelque secondes plus tard. C'était un affreux mélange de ...tout ou rien.

Je voulais tout mais je n'attendais rien pourtant. Je ne savais comment expliquer ce que je ressentais à cet instant précis. Je ne voulais rien de plus que l'on abrège ma pseudo souffrance car même si je me languis dans un certain sens, c'était agréable. Jouissif.

C'était...Mieux que l'amour en lui même. C'était le sexe brut et natif.

Il n'y avait rien de mieux pour calmer des jours de frustrations. Il n'y avait rien de mieux que de donner un sens à sa vie pour une fois en faisant quelques chose de totalement étonnant. Qui aurait crû une heure plus tôt que je me sois retrouvée avec cet homme ici...Dans cet hôtel ? Tout c'était enchaîné tellement vite. C'était..Troublant mais excitant et en ce moment, l'excitation jaillissais de moi.

Nous commencions tout juste à en finir avec la partie la plus délicate de notre affaire tandis que le voilà armé et prêt à tirer. C'était vraiment affolant mais cette pensée m’amuse profondément. Je ne pus m'empêcher de rire bêtement.

Rire et rire. Les nerfs ont lâchés.

Soudain la poignée de la porte se tourna petit à petit. Délicatement. Merde...La femme de ménage. Tandis que j'arrêtais tout mouvement aussi brusquement que possible. Je tombais à la renverse sur le tapis de la chambre au sol, totalement nue.

« - Vite !! Planquons nous avant que l'on se fasse repérer. »

Je n'avais pas vraiment de vêtement à part mon maillot de bain et dans cette excitation et cette précipitation des plus totales, je n'arrivais même plus à lui remettre la main dessus. Où est-ce qu'il la jeter bon sang ?!

Je me contentais alors d'attraper le rideau, de me rouler dedans et de glisser sous le lit en rampant. Il y avait à peine assez d'espace pour deux mais il allait falloir que l'on se contente de ça. L'un à côté de l'autre, serré l'un contre l'autre. Hmm je pouvais encore sentir la chaleur de son corps. Ah non ! Ce n'était plus le moment pour ce genre de choses maintenant ! Pas sous ce lit en tout cas.

Agrippée et tenant fermement mon bout de rideau pour me couvrir, je ne pus m'empêcher d'étouffer un rire.

« -C'est ce que l'on appelle...grimpée au rideau, fis-je en le regardant »

Je vis les pieds de la femme de ménage s'avançant dans la pièce avec un balai à la main. Aller barre toi de là pouffiasse. Tu gâches un moment important là ! Aller sors !!

Qu'est-ce que l'on va faire maintenant que l'on est tout les deux bloqués sous ce lit à attendre comme deux idiots que la femme de ménage finisse son travail ?

♣ La femme de ménage partis, nous laissant seuls tout deux avec notre frustration. Du moins j'étais quelque peu gênée après tout ceci et tant dis que j'avais encore le corps enflammé, je le vis prendre une serviette dans la salle de bain et partir par la fenêtre.

« - Hey !!! »

Je n'avais pas su le retenir ou je ne voulais pas le retenir. Il était vrai que cette petite expérience était amusante et me montrant son tatouage de guilde, je savais maintenant où le retrouver si je voulais entrer dans les détails de cette histoire.

Ne pas s'attacher telle était la règle impitoyable et cruelle que je m'étais fixée en revenant de Bosco une fois que j'en avais eus finit avec mes affaires de famille.

Il sauta et disparut dans la nature tandis que je tenais toujours mon rideau plaqué contre mon corps chaud et nu. Il va falloir improviser effectivement. Je venais de perdre mon bikini neuf...J'en aurais presque mal au cœur. Je l'aimais bien.

Je pris alors la corde servant à attacher les rideaux pour laisser pénétrer la lumière du soleil dans la chambre et l'attacher autour de ma taille pour transformer ce tas de chiffon en toge. Très discret.

Ainsi, je partis à mon tour sans demander mon reste, descendant les grands et vastes luxueux escaliers de l’hôtel en prenant soin d'attirer tout les regards de ces riches clients. Les dames faisant une mue choquée tandis que ces messieurs prenaient le soin de se rincer l’œil. Eh bien, il faut dire que je me serais donnée en spectacle aujourd'hui.

Je finis par rejoindre la plage, ramassant ainsi mes affaires que j'avais laissée près du bar au bord de mer. Les lunettes de soleil sur la tête, je quittais cet endroit sans le chercher du regard.

Après tout. Le monde de la magie est petit....surtout que je sais où le trouver maintenant.