La forêt de LanthaKô. Une verte forêt, peuplée d'arbres et de plantes en tout genre. Je n'aime pas y respirer la vie, mais je viens tout juste de terminer une mission où je devais assassiner un prêtre, au nom de Purple Bugloss. Je traverse la forêt pour rentrer plus vite, et faire mon rapport, quand j'entends un cri de femme. Je cours dans la direction du cri (on ne sait jamais ce que l'on peut trouver dans le sac d'une jeune femme que vous sauvez) quand je percute un homme, qui courait lui aussi dans la direction du cri. Ah non ! Pas question qu'il me double. Je dégaine mon sabre, et le pointe contre son cou.

"Aah ! Non, attendez !" me supplie-t-il

Il fourre la main dans son sac, et en ressort un appareil photo.

"Je vous en supplie. Je ne lui voulait pas de mal. Je ne voulais que la prendre en photo, mais maintenant, elle est partie."

Je ne comprenais plus rien... Pensais-t-il que je venais sauver la femme ? Jouons le jeu.

"Un appareil photo ? Le lui avez vous volé ?" lui demande-je

"Quoi ?! Non ! Je suis photographe, et je travaille pour le Weekly Sorcerer."

Alors ce stupide magazine existe encore, même après six ans ? J'appuie ma lame contre son cou.

"Parles ! Et vite ! Et fais attention à ce que tu vas dire." lui dis-je en le menaçant

"Voyez vous, ces créatures ne sont pas humaines... Ce sont des nymphes. Des nymphes des bois. Il y en a plusieurs dans ces bois. Leur beauté est exquise, et leur parfum merveilleux. J'essayais juste de les prendre en photo. "

Je baisse ma lame. Après tout, je pourrai toujours le menacer plus tard... Je lui demande alors pourquoi cette nymphe a crié.

"En fait, cela fait plusieurs fois que j'essaie de les prendre en photo. Car, voyez vous, les nymphes sont au summum de leur beauté lorsqu'elles se baignent dans leur rivières, complètement nues" m'explique-t-il, les yeux brillants

En fait, c'est juste un pervers.

"Mon être tout entier brillera lorsque je les aurais prises en photo. Et alors, la célébrité me connaîtra, moi, Nobuaki Phototomat."

Wow. Quel nom ! Je comprends qu'il soit si bizarre, avec un nom pareil.

"Et vous ? Comment nommez vous votre magnifique enveloppe corporelle, très cher ami ?"

Amis ? Non, je ne pense pas.

"... ... ...Aishō. Je suis Aishō Uso (qui veux dire Pseudo Mensonge)"

Je ne vais pas lui donner mon nom tout de même.

"Très cher Aishō, je sens qu'une grande amitié va se former. Tout à l'heure, je ne vous ai pas senti arriver. Vous êtes discret, et, tellement hors du commun. Mon bel ami, voudriez vous m'aidez à obtenir la photo de mes fantasmes ? J'ai déjà essayer maintes fois auparavant. Elles ont horreur que je joue les voyeurs..."

Ben voyons... Maintenant, il veut que je l'aide...

"Hum... Je ne sais pas. Vous ne les voulez que parcequ'elle seront nues."

Il rougit. Il s'essuie le nez, puis rigole

"Ne...ne vous méprenez pas cher Uso. Je suis Phototomat, le célèbre photographe. Cela fait cinq ans maintenant que je suis au Weekly Sorcerer. Vous avez forcément entendu parler de moi. Héhé."

"Non, j'ai été, disons...occupé ces dernières six années."

En réalité, tout est de la faute de ce Blood Di Asura. Il m'a transporté dans le temps, moi, et une bonne centaine, voire deux cents mages.

Cela dit... Cet idiot pourrait m'être utile. Tout d'abord, avec une photo de nymphe, le jour où il me faudra, ou nous faudra, à Purple Bugloss, les abattre, je ferais diffuser cette photo, mettant en évidence les points faibles de ces créatures : le voyeurisme. De plus, si je l'aide à devenir célèbre, je pourrai me servir de lui, car, après tout, il aura une dette envers moi.
Enfin, il me suffit de lui faire croire qu'il faut qu'il me paie une grande somme de joyaux, et c'est dans la poche.

"Bon, je vais vous aidez très cher ami. Il me faudra juste être grassement payé... Disons, une base non négociable de 200 000 joyaux. Je vous jure de réussir."

Ses yeux brillent.

"Marché conclu!"

...

Cela fait près d'une dizaine de minutes que nous marchons, lorsque je vois une nymphe, vétue d'une robe légère, couleur blanche. Elle est magnifique. Je fais signe à Nobuaki de la suivre discrètement, et lui chuchote que je vais me cacher. Il part devant moi. Menimienai Yoroi. Je devient invisible, et suis la divinité de la nature. Au bout d'un moment, elle disparaît. Merde ! Je dis à Nobuaki de continuer.

Soudain, nous entrons dans une petite clairière, et je redevient visible. Tout d'abord, pourquoi suis je de nouveau visible... ensuite, autour de nous, plusieurs sources d'eau, plusieurs nymphes nues, trempées nous regardent, puis s'approchent lentement.

"Je croyais qu'elles avaient horreur d'être vues."

"Je ne vous ai pas menti. J'ignore pourquoi, mais là...là ! C'est merveilleux !" dis-t-il

Alors il sort son appareil photo, et va pour photographier la première. A peine a-t-il appuyé sur le bouton que la nymphe disparaît. Alors il recommence avec la deuxième, puis la troisième... mais à chaque fois c'est le même scénario qui se produit.

"Qu'est ce qui se passe ?"

Après que toutes les nymphes aient disparues, je vois un sentier. Nous l'empruntons, et le suivons, jusqu'à apercevoir une autre de ces nymphes. Alors on décide de suivre celle-ci discrètement. Le même scénario qu'au début se répète. La nymphe disparaît. On se retrouve dans la même petite clairière, les nymphes sortent de l'eau, s'approchent, mais dès que Nobuaki essaie de les prendre en photo, elles disparaissent. Puis, le même sentier, et le même scénario, encore et encore...

Et c'est là que je comprends. Ce n'est pas la forêt qui est comme ça. Ce sont les nymphes. Alors, au moment où l'on voit la nymphe dans le sentier, je cours après elle. J'essaie de l'attraper, mais son corps me file entre les doigts. Puis la forêt devient rouge.

"Cherchez les différentes nymphes ! Et attrapez les. Faites écrouler cette illusion !"

S'en suit un combat de l'esprit. En essayant de les attraper, on casse l'illusion. La forêt devient de plus en plus rouge, jusqu'à disparaître, dans un éclat de rire. On se retrouve alors dans la même clairière, mais cette fois ci, pas de source. De plus, il y a des buissons, des fleurs, choses que l'on ne voyait pas dans l'illusion. Enfin, il y a de hautes herbes, où je dissimule Nobuaki.

La nymphe qui devait nous avoir piégé est assise sur un rocher, au milieu de la clairière et rigole. C'est ce même rire que l'on a entendu. Je chuchote alors à Monsieur Phototomat de prendre la photo de cet angle. Il le fait. La nymphe l'entend, et disparaît. On se retrouve, d'un seul coup à l'extérieur de la forêt de LanthaKô. Le photographe regarde sa photo, et a l'air satisfait.

color=#781414]"Merci beaucoup monsieur Aishō. Je vous serai toujours redevable."

Je l'accompagne jusqu'à la prochaienville, il va à la banque, me paie, puis je m'en vais.

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