Depuis la mort de mon père, je n’avais pas vraiment progressé. Je m’étais pourtant entraîné très dur auprès de mon nouveau maître Björn. Cependant, selon lui, il me manquait toujours une petite chose. Je ne voyais évidemment pas encore de quoi il voulait parler, mais j’allais bientôt apprendre une attaque et une leçon qui allait me servir pour le reste de ma vie. Mais laissez moi commencer du début.

Tout commença au monastère des montagne de fer de jura. Comme d’habitude je ne savais pas ce que me préparait le vieux sage mais je sentais qu’il était très content de lui ce jour là. Même Geti ne semblait pas avoir e qui le rendait si heureux. Alors qu’il me fit trimer toute la journée comme un esclave en prétextant le fait de vouloir m’échauffer en préparation de l’entrainement que j’allais effectuer toute la nuit. Malgré mon mécontentement, je ne pus qu’obéir au ordre du moine. Le soir venu je me rendis dans le dojo comme me l’avait dit Björn.

Je le vis qui m’attendait avec une pile de livre semblant assez lourd et gros. Il m’expliqua ce que j’allais devoir faire : je devais me tenir plus d’une heure sur une jambe, en maintenant sur ma tête les livres en parfait équilibre et en faisant tourner trois boules d’énergie autour de moi. Je crus d’abord qu’il se moquait de moi avant de comprendre avec effroi qu’il était tout ce qu’il y a de plus sérieux. Un sourire diabolique parcourait son visage et je fus contraint de faire ce qu’il me demander. Les deux première parties de l’exercice étaient tout ce qu’il y avait de plus simple pour une personne adepte de la méditation comme moi, ou comme n’importe quel moine. La partie avec les trois boules me posa plus de problème. Lorsque je parvenais enfin à les créer, je perdais équilibre et je devais tout recommencer.

Durant les trois jours et nuits je ne m’arrêtai pas pour manger ou boire, mais je fus enfin capable de réussir ce que me demandais mon maître. Il ajouta une nouvelle difficulté à l’exercice, il commença à me jeter des pierres. Pas sûr que ça soit vraiment la meilleure méthode pour me faire devenir plus fort. Il m’ordonna de tous les éviter sans perdre l’équilibre. Je ne voyais pas comment je pouvais rester concentré et en même temps évité le nombre incalculable d’objet qu’il me lançait. C’est alors qu’il me dit un conseil auquel je mis pas mal de temps à m’habituer :
- Ne soit pas si coincé. Déstresse toi et ne pense à rien. Ce n’est pas si compliqué que ça de contrôler de l’énergie. Peut-être c’est ce que t’as appris Voltaïque, mais c’est totalement faux. Tu n’as pas besoin d’être aussi concentré. et je veux donc que tu...

Je ne sais pas pourquoi, mais toute l’énergie de mon corps décida de sortir soudainement. Une explosion semblable à celle que j’avais produite le jour funeste se produisit. D’une plus grande intensité que la dernière fois cependant. Lorsque la fumée se dissipa, je vis Björn me faire la moue :
- Bon, faut pas non plus se vidé la tête. Ce que je veux dire, c’est que tu dois toujours pouvoir penser à deux choses en même temps. Il faut que tu maîtrises ta magie comme ton épée, si tu vois ce que je veux dire. Mais ce que tu as fait m’intéresse, par contre ça te vide de ton énergie. N’utilise cette technique que si tu ne peux plus rien faire d’autre. Compris ?

Evidemment que j’avais compris. Je n’étais pas bête à ce point. Donc, si je ne me trompais pas, j’avais obtenu un sort d’une grande puissance et qui augmenterait proportionnellement avec ma magie. Un sort qui permettait d’expulser toute l’énergie de mon corps en un instant, produisant une explosion dotée d’une puissance et d’un souffle très important. Seul problème : cela me vidait de toute mon énergie et je n’était plus vraiment en forme après, parfois jusqu’à perdre connaissance. Je ne devais l’utiliser qu’en dernier recours. Je n’appris pas d’autre technique. Selon Björn, je devais d’abord plus m’habituer à ne plus vraiment penser avant de continuer sur la voie qu’il avait tracée pour m’entrainer. Je devrais alors être de plus en plus discipliné si je voulais réussir. J’aurais bien aimé qu’il m’entraine plus que ça, mais mon corps ne le voulait lui : je m’écroula le soir même. Ce ne fut que le début d’un long entrainement avec cet homme, même s’il n’allait plus rester le seul. Mais ça c’est une autre histoire.

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