| Sujet: Voler les voleurs ... ♫ Mer 12 Juin - 19:27 | |
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Oméa K. Shizuka
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Le voleur connaît le voleur et le loup le loup. PV ♫ Voler les voleurs, voler les voleurs… Qu’il était drôle ce type. Mes pupilles fixent le marchand alors que je baille. Ce commerçant me retient depuis près d’une heure pour m’expliquer qu’on lui avait piqué sa nouvelle collection de vêtement et qu’il fallait la lui récupérer à tout prix et que blablablabla. Je recule ma chaise et me lève. Je le congédie sans faire plus ample attention à sa lamentation continuelle pour aller un peu farfouiller sur les lieux du vol.
Un pavé avait généré l’entrée aux voleurs qui en avait profité pour mettre à sac la boutique. Je me mets à observer le sol avec minutie quand mon employeur sort de l’arrière boutique.
« Mais qu’est-ce que vous attendez pour aller les chercher ? Que le ciel vous tombe sur la tête peut-être ? - Monsieur, je m’approche de lui, largement agacée et fait claquer ma peau contre le comptoir en bois, si vous voulez que j’aille plus vite, soit vous allongez la monnaie soit vous vous taisez et vous me laissez faire mon boulot en paix. Dans tous les cas on y gagne tous les deux vous ne croyez pas ? »
Je lui tourne le dos et reprends mes investigations sur le sol couvert de débrit de verre quand j’entends le bruit caractéristique d’une bourse qui heurte le bois. Je relève la tête et dévisage mon employeur dans un maigre sourire. Visiblement, il était prêt à payer très cher. Ça me plaisait. J’attrape la bourse et l’attache à ma ceinture.
« Votre don à bien été pris en compte. »
Je repasse par l’échoppe, mes pas faisant crisser le verre. Puis je passe par l’ouverture dans la devanture. Ma main s’ouvre pour accueillir Vassago. L’aube pointe à peine son nez dans la rue déserte. Je m’étire tranquillement en flânant devant le soleil avant de sentir le regard du commerçant dans mon dos. Je lâche le pendule qui se stabilise illico perpendiculairement au sol, attendant ma question.
« Où sont les voleurs ? »
Il se lève à ma gauche avant de passer timidement à ma droite. Soudain il repart dans l’autre sens en me pointant le soleil levant. Plein Ouest. Je commence à marcher dans la direction indiqué, utilisant régulièrement le pendule comme boussole. J’arrive rapidement à leur « planque ». Un taudis moisie qui respire l’abandon à trois kilomètres. Je repose la question à Vassago mais il est sûr de lui. Le butin se trouvera donc sans doute là-dedans. Je le fais disparaitre sans un mot avant de réfléchir rapidement à la stratégie à adopter.
« Hidden Fate »
L’armure m’enveloppe en je m’avance dans l’allée. Une fois arrivée devant la porte, je lui file un coup de pied. Le bois moisi se brise en mille morceau, me laissant apercevoir l’intérieur. Le bâtiment est vide. Génial. Je n’ai plus qu’à me servir. Je commence à fouille les lieux avec minutie. Tiroir, armoire, cagibi … tout y passe rapidement pour qu’enfin je puisse monter l’escalier qui conduit à l’étage. Je ne croise toujours personne, ce qui m’ennuie un peu. Comment diable puis-je passer ma mauvaise humeur s’il n’y avait pas le moindre voleur dans les parages ? J’ouvre la porte d’une chambre d’un coup de pied négligent et recommence mon manège jusqu’à tomber sur la bonne cachette. Je révise alors mon jugement sur les petits marioles qui ont cambriolé le commerçant. Ils avaient soigneusement plié les robes dans une cache située sous un des lits dans une malle effet parquet. Habile stratagème qui m’impressionna grandement. Je m’empare du butin et hausse les épaules. Je n’étais pas là pour m’extasier. J’étale les robes sur le lit que j’ai déplacé et révoque Bélial. Je soupire en murmurant.
« Luxury’s Gift »
Je pose ma main sur chacune des robes et claque des doigts. Elles se dématérialisent toutes les unes après les autres pour rejoindre la dimension ou je conserve mes armes. Elle prenne beaucoup de place, si bien que je ne peux pas procéder à un échange entre mon armure et ma tenue d’origine. Je hausse les épaules et me dirige vers la sortie.
« Allons donc rendre ses chiffons à leur propriétaire … »
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