| Sujet: Times of Cysis Mer 3 Avr - 0:24 | |
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| Matthew Béryl Mac Cahallan Search and Destroy Tu regardes le paysage qui défile à toute allure. Comme s'il était pressé. Tu regardes l'extérieur, le coude posé sur le mince rebord de la vitre du compartiment, soutenant ta tête avec la main. Cette vitesse à laquelle tu vois les champs, forêts et autres reliefs, ne fait que te rappeler l'urgence pour laquelle tu as été dépêché. Empressement. Stress. Attente. Tu imagines l'état d'esprit de tes commanditaires. Tu l'imagines, et tu le comprends... Tu te rappelles de l'état dans lequel tu t'es mis, il y a de cela quelques jours. Tu te souviens de la panique qui t'a envahie, alors que tu pensais ton mentor en danger. Mais la crise est passée. Les évènements se sont calmés. Et tu as du reprendre ton service, envoyé en mission à Hosenka. Apparemment, une explosion y aurait causé la destruction d'un mur de la prison locale, laissant en liberté un bon nombre de malfrats en tout genre. Et on t'envoie réguler la situation en urgence. C'est donc sans soucis que tu imagines la détresse et la peur dans laquelle doivent vivre les habitants depuis quelques jours. Tu espères que les gardes et autres autorités locales seront à arrivés à maintenir la situation jusque là... Tu continues à fixer l'extérieur. Tu aimerais pouvoir faire accélérer ce train. Mais tu ne peux pas, tu ne le sais que trop bien. Tout ce que tu peux faire pour l'instant, c'est attendre. Attendre d'arriver. Attendre de pouvoir leur apporter ton aide dérisoire. Tu ne sais pas encore ce que tu pourras faire face à cette concentration de bandits, mais... Tu le feras. Tu regardes l'extérieur, observant les paysages défiler, souhaitant toujours pouvoir aller plus vite. Tu devrais bientôt arriver. Tu tapotes nerveusement des doigts sur l'accoudoir de ton siège. Il te tarde que ce voyage se termine. Tu n'aimes pas ce sentiment d'inaction alors que tu pourrais déjà être là-bas...
Le train s'arrête. Enfin. Tu bondis dès l'annonce de l'entrée en gare. Tu te précipites vers la sortie. De toutes façons, il n'y a que très peu de passagers avec toi. La plupart des gens ont été mis au courant de la situation en ville, et rare sont ceux qui osent s'y aventurer. Beaucoup ont abandonné leurs projets, ou les ont reportés... Au final, tu ne croises pas plus de dix personnes en sortant en trombe du train, débarquant sur un quai rempli. Nombreux sont les passagers qui attendent un train pour quitter les lieux, le temps que la situation se calme. Et tu les comprends sans peine. Mieux vaut qu'ils partent et s'éloignent pour quelque temps, le temps de la chasse aux malfrats. Tu aperçois un groupe de soldats qui surveille les portes de la gare. La sécurité a été renforcée, au moins ici. Tu es légèrement soulagé de voir que les soldats ont pris leur rôle au sérieux, et tu t'avances vers l'un d'eux. Tu te présentes rapidement comme l'envoyé du Conseil, et il te redirige immédiatement vers le centre-ville. Ils ont établi une sorte de quartier général dans les locaux de la mairie. Bien, ils sont donc organisé, comme tu le pensais. Ce sera un atout si vous avez à pourchasser les évadés...
Tu t'éloignes au pas de course, quittant le hall de gare pour sortir dans les rues de la ville. Tu entends un bruit de pas rythmé, comme une marche militaire. Tu croises alors un groupe de soldats. Cinq homme en armures et armés de lances passent à côté de toi, entourant un groupe de civils. Tu ne leur laisse pas le temps de t'arrêter, leur montrant simplement l'emblème du Conseil sur ta veste. Tu comprends mieux pourquoi la ville n'a pas lancé de chasse aux fuyards. Ils ont renforcé la sécurité des civils, habitants et autres plébéiens lambda. Et de ce fait, ils n'ont plus suffisamment de soldats pour pourchasser les prisonniers. Tu comprends leur manoeuvre. Ce n'est pas une mauvaise idée. Mais il était temps que tu arrives. Combien d'évadés sont déjà loin d'ici désormais ? Probablement un bon nombre. Quand aux autres, ils doivent encore trainer en ville... Il n'y a plus qu'à les cueillir. Même si tu dois déjà passer te présenter au capitaine de la garde de la ville... Tu passes rapidement dans les rues, croisant encore un groupe de soldats. C'est alors qu'un son te fait tiquer, parvenant d'une ruelle proche. Un tintement de ferraille. Très léger. Mais tout de même perceptible. Tu t'arrêtes progressivement, revenant sur tes pas, pour jeter un oeil dans la ruelle. Tu vois une silhouette remuer. Tu t'avances lentement. Qu'est-ce que ?
Tu réagis sur le fil. Tu vois un éclair argenté passer, alors qu'une lame se lève et s'abat dans ta direction, ton agresseur masqué derrière une capuche noire et une cape de la même couleur. Tu aperçois un vêtement rayé dans le mouvement de tissus produit par le déplacement. Un habit de bagnard. C'est donc un des prisonniers évadés. Tu recules au dernier moment, faisant apparaître tes gantelets de cristal autour de tes mains. Il relève son épée pour frapper. Tu en attrapes la lame au passage, alors qu'un crissement à faire grincer des dents se fait entendre. Tu la serres fermement, l'empêchant de dégager son arme, avant de te précipiter pour le frapper de ta main libre. Tu fermes le poing, visant le visage, l'assommant sur le coup. Tu le relâches ensuite, alors qu'il s'écroule dans cette ruelle sombre. Tu découvres son visage, avant de le traîner hors de la ruelle exigüe, interpellant un groupe de soldats au loin. Tu leur laisse le bandit, en les chargeant de l'attacher pour l'amener à la prison. Ou du moins ce qu'il en reste...
Tu repars en direction du centre de la ville, ayant fait disparaître tes gants pour économiser ta magie. Tu arrives rapidement à la mairie, frappant du poing contre la porte. Tu vois un homme maigrichon et à l'air fatigué venir t'ouvrir. Tu arques un sourcil, avant de te présenter. Il te répond immédiatement, et sa réponse t'enlève un certain poids. Tu pensais avoir affaire au capitaine de la garde. Heureusement que ce n'est pas le cas. Tu imaginais mal un tel individu diriger des troupes de soldats. Oui, c'est un cliché, mais... Il est bien trop frêle. Trop fragile pour faire un bon leader. Son rôle de maire lui va comme un gant : un bureaucrate bien caché derrière son bureau, alors que les corps armés agissent. Typiquement le genre d'homme que tu n'aurais pas voulu être. Le genre de personne que ton père voulait te voir devenir. Mais tu n'as pas le temps de t'égarer dans tes pensées. Tu ne peux pas te permettre de laisser vagabonder ton esprit alors que la ville est en état de... De crise. Oui, c'est un bon mot. Tu suis l'homme aux airs faiblards dans les couloirs de la mairie, jusqu'à une grande salle, au centre de laquelle trône une longue table rectangulaire, sur laquelle on a disposé cartes, papiers et plans en tout genre. Tu remarques même des semblants de pions, qu'un homme imposant est en train de déplacer. En voilà un qui a l'esprit militaire... On dirait presque un général en train de planifier une bataille qui se déroule à l'extérieur. Mais tu comprends bien que ce n'est guère possible. Sans doute un des officiers, ou le capitaine lui même. Tu t'avances devant la table, alors que ton guide de l'instant se racle la gorge pour signaler votre présence.
Que se passe-t-il Gustav ?
Il n'a même pas relevé la tête pour vous adresser la parole. Quel rustre. Il est peut être gradé ou quoi que ce soit d'autre, ce n'est pas une raison pour manquer de respect aux gens. Tu t'avances alors, écartant le dénommé Gustav de la main, lui intimant de se taire d'un signe de tête. Tu poses alors ton insigne d'exécutant sur la table. Enfin, frapper du poing sur la table pour ensuite le déposer serait plus approprié. Tu le vois qui sursaute légèrement, en même temps que ses pions sont chamboulé par ton intervention. Puis, son regard se pose enfin sur toi. Un regard noir, sérieux, chargé de reproches. Tu soutiens cette oeillade, tout en reprenant la parole.
Je suis Matthew Béryl Mac Cahallan, envoyé par le Conseil pour régler cette affaire d'évasion.
Etait-ce une raison pour déranger mes plans !
Vos plans sont-ils une excuse à votre impolitesse ?
Tu le défies ainsi du regard quelques secondes, alors que le maire semble soucieux tout en vous voyant ainsi faire des étincelles. C'est alors que l'imposant militaire part dans un éclat de rire brutal, sa voix tonnant dans la pièce. Tu arques un sourcil, le temps qu'il se calme. Tu attends qu'il t'explique ce qu'il compte faire désormais... Tu le regardes quelques instants, avant de croiser les bras, fermant les yeux, pour aller te poser sur un des sièges présent dans la salle. Tu attends. Tu t'accoudes, soutenant ta tête sur ton poing, en le regardant, dans son absurde hilarité. C'est alors qu'il finit par reprendre la parole, se calmant petit à petit.
Ahah ! Ah ! Ah. Ahah. Hum. Pardon. Tu as du cran petit, c'est intéressant. Enfin, viens voir là. Tu vois cette carte. C'est un plan de la ville. Nous sommes là. Il reste une dizaine de prisonniers. On pense qu'ils se regroupent ici. Ou peut être là. Nos soldats envoyés n'ont pas pu récolter plus d'informations, il va falloir que tu ailles vérifier... Par contre, le reste des prisonniers a fui la ville. Mais on pense qu'ils vont revenir pour libérer le reste des prisonniers... Enfin, tu situes ce que tu as à faire maintenant ?
Tu te contentes d'un hochement de tête, bras toujours croisés. Tu t'es levé pour venir regarder le plan entre temps. Tu observes un instant, avant de répondre.
Oui, j'ai bien compris. Mais... Que sont les pions bleus, là ?
Ah. Ce sont les soldats d'élite que j'ai envoyé. Ils agissent en solitaire et en civil. Tu devrais les reconnaître si tu croises l'un d'eux, ils portent tous ce blason sur leur veste. C'est eux que j'avais chargé de la collecte d'information.
D'accord... Bien. Alors... Il va être temps que j'y aille, le travail ne va pas se faire tout seul.
Tu tournes alors les talons, sortant de la pièce sans leur laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit, l'un comme l'autre. Tu sors rapidement de la mairie, tournant la tête après quelques pas pour jeter un coup d'oeil oblique à la fenêtre de l'étage supérieur. Ils t'observent partir. Tu t'en serais douté. Cet homme a beau prétendre te faire confiance, ses yeux mentent. Quand à l'ersatz de maire à côté de lui, il n'est pas capable de lui tenir tête. Il se fait dominer. Manipuler. C'est du moins ce que tu penses. Tu peux aussi te tromper. Mais tu doutes faire erreur sur ton jugement. Tu finis par fermer les yeux, passant ta main dans tes cheveux, remettant une mèche en place. Fini de flâner. Tu retrousses légèrement tes manches, et tu pars en direction des rues situées en périphérie de la ville. Nord-Est ou Sud-Ouest ? Tu vas bien voir... Si ce n'est pas la première direction, ce sera la deuxième...
_____ Tu avances lentement dans les ruelles plus ou moins sombres. Tu te rends compte que la ville est nettement plus accueillante en se rapprochant de son centre. Ce genre de quartiers bordant les routes est bien plus lugubre. Et mal famé en plus... De prime abord, tu n'aurais pas fait attention à ce genre de détails, mais... Maintenant que tu y es, les choses te semblent différentes... Mais tu n'as pas le temps de t'attarder sur ce genre de détails. Les malfrats qui rôdent en ville n'attendront pas pour préparer un mauvais coup... Tu avances donc dans les rues, gardant tout de même un minimum de précautions... Tu gardes une démarche assez lente, prêt à bondir d'un côté ou de l'autre au cas où une attaque surprise te tomberait dessus. Tu marches avec précaution, surveillant les alentours, tournant le regard dans la direction concernée au moindre bruit suspect. Tu as presque l'impression de traquer une bête sauvage... A moins que ce ne soit toi qui soit pourchassé.
Tu entends un bruit dans une ruelle sur ta droite. Tu pivotes d'un quart de tour, pour avoir la cause de ce bruissement dans ton champ de vision. Tu clignes des yeux, croyant voir un mouvement d'étoffe dans l'ombre. Aurais-tu rêvé ? On dirait bien. Tu fixes l'endroit plusieurs secondes, avant de te dire que tu as du te tromper. La fatigue due au voyage et à l'agitation doit t'avoir fatigué... Ou peut être pas. Tu te figes en entendant un concert de ricanements éclater tout autour de toi. Tu te rends compte que tu es en plein milieu d'un croisement de ruelles. Erreur de ta part. Tu entrevois des mouvements tout autour de toi. Combien sont-ils ? Trois ? Quatre ? Cinq ? Non, plus encore. Tu vois sept capuches dans l'ombre. Huit même. Tu es encerclé, et en infériorité évidente. Tu ne peux pas faire face à huit adversaires différents. Même avec ton armure, ton bouclier, tes épines et tes cristaux, tu ne pourras pas t'occuper de chacun d'entre eux. Tu aurais du rester plus prudent. Tu te mets en position de garde, faisant apparaître ton bouclier dans ta main gauche, et un gantelet autour de ta main droite. Tu prends de solides appuis sur tes jambes, que tu gardes légèrement fléchies, tout en regardant tout autour de toi. Au moins la moitié sont hors de ton champ de vision. Tu n'as aucune chance, c'est clair et net. Mais tu ne peux pas abandonner. Pas face à ce genre d'énergumènes. Tu ne peux pas échouer aussi misérablement.
Tu vois alors l'un de tes ennemis s'avancer, sortant un couteau, alors qu'un autre sort une épée, et un troisième une hachette. Tu déglutis. Même s'ils n'attaquent qu'à trois, tu ne sais pas si tu pourras t'en sortir. Mais si tu dois tomber, alors tu tomberas avec un minimum de dignité et de classe... Tu fonces vers le premier, bouclier en avant, le bousculant alors que la lame de son couteau se brise sur ta protection. Tu lui décoches alors un violent coup de poing de ta main libre, sentant sa mâchoire céder suite au choc de ton assaut. Tu accompagnes ton coup jusqu'à ce que sa tête rencontre le mur de la ruelle, l'assommant quasi immédiatement. Et d'un. Tu fais volte face de suite, alors qu'une hachette vole vers toi. Tu la dévie de ton bouclier, te protégeant par réflexe, mais surtout par chance. Tu l'as échappé belle pour cette fois... Tu reprends appui, attendant de voir ce qu'ils vont faire. Tu viens de mettre hors d'état de nuire l'un d'entre eux sans leur laisser le temps de comprendre, ou même de réagir. C'est alors que deux d'entre eux se jettent sur toi, épée à la main. Tu bloques l'une de ton bouclier, déviant l'autre d'un coup de poing. Deux contre un. Tu esquives un retour de lame, parant ensuite un nouveau coup. Tu ne peux pas contre attaquer, les attaques sont trop nombreuses. Tu ne peux que tu concentrer sur la défense et l'esquive, ils ne te laissent pas d'ouvertures. Heureusement que la ruelle dans laquelle tu t'es réfugié est assez étroite. Ils ne peuvent pas s'y engager à plus de deux s'ils veulent rester maîtres de leurs mouvements. Et ça t'arrange. Tu ne tiendrais pas plus de quelques secondes si un troisième venait à s'engager dans l'affrontement.
Tu as parlé trop vite. Tu vois une flèche décrire une courbe dans les airs, retombant dans ta direction. Tu recules, ton bouclier te protégeant d'un coup d'épée, qui vient crisser contre la surface de ta protection. Tu évites la flèche, remarquant alors une ligne sur ton arme de cristal. Elle commence à se fragiliser. Il ne te reste que peu de temps avant que les fissures ne commencent à apparaître dessus. Tu dois. Non. Non ! Tu vois la lame qui s'avance au ralenti. Le temps semble se dilater. Tu as fait une grave erreur. Tu as trop prêté attention à la flèche, et tu t'es détourné des épéistes. Résultat, cette lame qui s'avance pour te transpercer. Tu serres les dents. Quel imbécile tu fais. Tu concentres ta magie, prêt à faire apparaître ton armure. Mais même ainsi, il va te blesser... Tu fermes les yeux, évoquant alors ton sort, prêt à recevoir la douleur de la lame te tranchant la peau...
Tu entends un bruit sourd. Un « chtoc » résonne. Comme si une flèche venait de se planter dans quelque chose de solide. Tu rouvres les yeux, alors que ton armure termine de se former autour de toi. Tu vois ton adversaire tomber en arrière, les yeux exorbités, lâchant son arme. Tu ne comprends qu'en voyant la flèche empennée de plumes blanches qu'il a reçu entre les deux yeux. Tu vois la panique dans les yeux de tes adversaires, alors qu'ils s'agitent. Ils ont l'air perdus. Tu viens de te faire sauver la vie par un allié invisible, et ils commencent à douter. Tu viens de tenir tête à deux d'entre eux, et tu en as mis un hors d'état de nuire, alors qu'un autre vient de se faire tuer. Ils ne sont plus que six. Des huit de départ, deux d'entre eux ne sèmeront plus le trouble. Un troisième est déjà reparti sous les barreaux. Voilà suffisamment d'éléments pour leur mettre un minimum de pression mentale. Tu fixes les ennemis restant avec froideur. Le deuxième épéiste encore debout commence à fatiguer. Il commence à haleter. En voilà un qui sera facile à arrêter. Tu souris, ramassant l'arme du malfrat qui vient de se faire abattre, lâchant ton bouclier, qui se brise contre le pavé dans un son cristallin, déchirant le silence de surprise qui venait de s'installer. Tu avances, l'épée à la main, le gantelet entourant l'autre, ton armure de cristal légèrement opaque te protégeant. Tu sais que tes mouvements seront réduits, mais après ce coup d'éclat, le choc psychologique qu'ils viennent de recevoir t'offre un avantage certain. Tu fonces sur le plus proche, sans lui laisser le temps de réagir. Tu le pousses contre le mur, le bousculant d'un violent coup d'épaule, avant de lui planter dans l'épaule la lame que tu viens de récupérer. Tu la retires immédiatement, coupant court à son cri de douleur en l'assommant d'un coup de poing sur la tempe. Tu te recules, alors que les autres commencent à réaliser le danger qui les guette.
Tu gardes ton arme à la verticale, pour ne pas être gêné par l'étroitesse du lieu. Tu ne manies pas l'épée à merveille, mais ça ira. Tu vois alors une flèche fuser à côté de toi, allant se planter de le genou d'un de tes adversaires, ou plutôt de vos adverses, l'immobilisant alors que sa jambe semble céder sous son poids. Tu sens un liquide chaud couler sur tes doigts, alors que tu jettes un rapide coup d'oeil derrière toi. Tu découvres une jeune femme, un arc à la main, avant de repérer le blason dont on t'a parlé, cousu sur sa poitrine. Elle fait donc partie de ces soldats d'élite dont on t'a parlé. Tu ne savais pas que les femmes étaient admises parmi les rangs de l'armée... Enfin. Tu te retournes, te recentrant sur le combat. Ils ne sont plus que cinq... Et même s'ils ont le nombre, vous avez le talent. Tu en vois qui commencent à reculer. Ils comptent fuir ? Hors de question. Tu cours dans leur direction, épée à la main, prêt à frapper. A tuer s'il le faut...
Jusqu'à ce que tu entendes résonner un bruit de galop furieux. Comme un cheval lancé à toute vitesse dans votre direction. Tu t'arrêtes, sans comprendre. Juste avant de voir quatre des fuyards se faire balayer par une onde de choc magique, puis propulser contre les murs des habitations proches. Tu observes le spectacle d'un air ébahi, avant d'entrevoir un homme sortir d'une des ruelles. Imposant, au regard dur et froid, et dont le pas produit un claquement particulier. Tu te rends compte que ce n'est autre que lui qui produisait ce son de galop. Tu restes sans voix, réellement impressionné, alors qu'il s'avance vers toi. Tu es subjugué. A tel point que tu ne prêtes pas d'avantage attention au derniers bandit, qui prend la fuite à toutes jambes. Tu remarques d'avantage l'insigne qu'il porte sur sa veste. Lui aussi fait partie de ces soldats d'élite. Tu laisses ton armure se briser, pour économiser ta magie, et tu t'apprêtes à prendre la parole pour le remercier. Non, les remercier. Tu ne dois pas en oublier qu'ils sont deux. Mais il ne t'en laisse pas le temps, prenant la parole le premier.
Alors c'est toi le mage du Conseil ? Pas mal, vraiment ! Tenir tête à huit ennemis seul, et en mettre deux hors combat ! Je ne savais pas que les soldats étaient devenus si puissant depuis la dernière fois que j'en ai croisé !
Oda, je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais il est magicien, pas simplement soldat...
Tiens, Anna, tu étais là aussi ?
Tu le sais très bien. Bah. Je ne vais pas me fatiguer à discuter avec toi.
Tu la vois qui tournes les talons, repartant dans une de ces ruelles exiguës. Tu n'as même pas eu le temps de la remercier qu'elle a déjà disparu... Tu te tournes alors vers le dénommé Oda, aux allures martiales, malgré son expression légèrement goguenarde. Il te fait penser aux habitants de Sin... Oui, tu as étudié la géographie, et ce genre de physique assez particulier, ainsi que son léger accent te font dire qu'il n'est pas originaire de ce pays en tous cas. Tu croises les bras, et tu prends la parole, le fixant droit dans les yeux.
Euh. Vous êtes sur que ça ira pour elle ? Enfin, en tous cas, merci pour votre intervention à tous les deux.
Bah, pas de quoi, après tout, c'est notre travail. Enfin, je pense que je vais te laisser te charger du dernier qui vient de se faire la malle... Anna est peut être une excellente archère, mais elle a vraiment un sale caractère... Qui la met souvent dans des situations délicates disons ! Bref, je pense quand même aller lui donner un coup de main ! A plus tard peut être !
Tu le vois alors repartir au pas de course. Tu remarques sa façon de se mouvoir assez particulière, et le bruit de ses bottes renforcées de plaques de fer qui produisent le son d'un étalon au galop. Tu observes ses pieds quelques instants, en les voyant battre le pavé de cette façon si étrange, avant qu'il ne semble disparaître dans un nuage de fumée. Tu ne peux cacher ta surprise, ne comprenant pas ce qui vient de se passer sous tes yeux. Il serait magicien lui aussi ? Mais alors pourquoi t'avoir embauché, s'ils ont de tels hommes à disposition ? Tu as beau chercher, tu ne trouves pas la logique dans toute cette affaire... Bah. De toutes façons, il n'y a qu'à voir le faciès de leur capitaine pour comprendre que l'intelligence n'est pas la caractéristique primordiale chez les principaux dirigeants de la ville. Le maire n'a pas l'air bien malin non plus. Ou du moins, il est trop faible, que ce soit par le corps ou l'esprit, pour diriger sa ville tout seul. Enfin, tu verras bien une fois que tout ceci sera terminé. Tu prends une profonde inspiration, avant de partir dans la direction qu'à emprunté le dernier fuyard. Tu marches tranquillement, suivant à la trace ta cible. Il a été blessé dans la bataille, et il perd du sang, laissant derrière lui une véritable piste. Il sera facile de l'attraper. Tu n'es même pas obligé de courir, puisque tu es sûr de le rattraper... Tu peux donc te permettre de ne pas forcer, pour rétablir un peu ton capital magique. Cela te sera plus utile que de t'épuiser à courir pour te retrouver haletant face à un bandit armé prêt à tuer pour sauver sa peau.
Tu avances tranquillement, avant d'entre une voix devant toi. Quoique. Une discussion serait un terme plus exact. Tu entends deux voix. L'un semble paniqué. Et l'autre... S'énerve. Oui. Tu tends l'oreille, pour comprendre ce qui se dit...
Je te dit que je suis le dernier ! Ils ont capturé ou tué tous les autres ! Ces mecs sont dangereux, ils sont prêts à tuer ceux qui ne se rendront pas !
Arrête de brailler ! Je les tuerai avant, c'est tout !
Ah oui ?
Quelle présomption. Tu ne pouvais laisser passer une telle arrogance. Lui, pouvoir vous tuer ? Ce n'est là qu'un doux rêve. Mais un rêve condamné ! S'il arrive seulement à te tenir tête, ce sera un exploit. Le premier sait de quoi tu es capable. Pas le second. Tu fais craquer tes phalanges, et tu créées tes gants de cristal, t'avançant devant eux. Tu les vois se mettre en garde, l'un serrant son épée, et le second faisant apparaître une lance entre ses mains. Tu soupires. Pauvres, pauvres, pauvres petits. Tu vas les fracasser. Tu t'avances, l'air tranquille, tout en concentrant ta magie autour de toi. Tu les regardes, avançant droit devant, d'un air de défi. Quelle bande d'abrutis finis. Tu les vois courir vers toi, hurlant comme des boeufs. Ca, un cri de guerre ? Pas de quoi effrayer un nourrisson. Tu souris légèrement, avant de laisser ton armure de cristal t'envelopper alors que leurs armes se lèvent, pour finalement se briser sur ta protection. Tu attrapes alors la tête du premier, pour lui faire rencontrer ton poing. Tu sens ses dents céder sous le coup, avant de le faire reculer d'un coup de pied dans le sternum. Plus qu'un. Encore un, et ce sera fini. Tu le vois qui recule, pour faire apparaître un marteau cette fois. Une magie de rééquipement, hein ? Tu vas devoir être prudent avec cette arme ci... Son marteau risque de faire plus de dégâts que sa lance... Mais tu devrais pouvoir t'en sortir. Tu le regardes, prêt à parer le coup. Il va briser ton armure... Ou du moins, s'il ne le fait pas, il va fortement l'amocher.
Tu attends qu'il se décide à attaquer. Tu observes. Il a l'air de chercher la faille, de te jauger. Il ne la trouvera pas. Ou alors, en bon primate qu'il est, il l'aura oubliée au moment de frapper. Tu le vois alors qui s'élance vers toi, trainant presque son arme derrière lui, du fait de son poids. Tu fais apparaître ton bouclier, parant un premier coup, alors que des fissures se forment sur ta protection de cristal. Tu recules légèrement sous l'impact, sentant une douleur dans ton bras gauche, avant de t'éloigner pour rester hors de sa portée. Tu ne pensais pas qu'il frapperait si fort. La prochaine attaque sera probablement décisive. Ce sera toi ou lui. S'il ne détruit pas ton bouclier, c'est que tu l'auras mis hors d'état de nuire avant. Ou alors, ce sera un assaut en double fourche. Bah. Tu ne vas pas te torturer l'esprit. De toutes façons, il ne percera pas ta défense. Surtout en attaquant de front ainsi. Tu dois rester confiant. Tu t'avances alors d'un pas, prêt à te jeter sur lui. Il commence à se déplacer sur le côté, essayant de trouver une faille à portée. Tu tournes en même temps que lui, restant obstinément placé de manière à lui faire face. Il ne te débordera pas, c'est hors de question.
Tu fais un pas en avant, presque imperceptiblement, alors que vous continuez à tourner en rond comme des fauves en cage. Tels deux prédateurs, jaugeant la force de l'autre. C'est alors que tu brises ce cycle parfait, te jetant sur ton adversaire, avant de le feinter. Non, tu n'allais pas l'attaquer de front. Tu attends de voir son arme se lever, pour attraper le coup, tournant sur toi même pour laisser le coup glisser sur ton bouclier. Tu sens la puissance de l'impact glisser sur ta protection, alors que ton ennemi se rend compte de sa bêtise. Mais il est trop tard. Tu continues ton mouvement circulaire, finissant par abattre le tranchant de ta main libre sur la nuque de ton adversaire, le mettant ainsi hors combat. Tu le vois tomber, face contre terre. Sans doute a-t-il compris quelle fut son erreur. Il n'était peut être pas si idiot, puisqu'il a compris son erreur. Mais... Il a juste été trop long à la détente. Tu finis par soupirer, laissant tomber ton armure et ton bouclier, qui viennent se briser sur le sol. C'est terminé. Enfin. Tu en as enfin terminé avec cette harassante mission... Tu n'as plus qu'à retourner voir les gardes, et faire ramasser tous les bandits assommés et les cadavres que tu, ou du moins que vous avez laissé derrière...
To be continued ~
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