Il bug un moment, longtemps. Son regard se paire à contempler le blondinet exécutant des prouesses qu'il n'aurait jamais imaginé, cage invisible et lames de lumière pourpre, il le laisse... Délaisse ? Il n'a pas percuté, trop absorbé à le regardait foncé sur le deuxième mage venant de se révéler, magie qui l'avait déserté il ne dût sa survie qu'à son sixième sens naturellement plus affuté par cette âme animale qu'il l'abrité. Il roule sur le côté alors qu'une onde vient se projeter à l'emplacement ou quelques secondes avant il se trouvait. Saleté. Il se relève, faisant abstraction du blond en pleine action malgré les multiples explosions, il était fort, plus fort, il admirait la force, animal jusque dans sa mentalité, le blondinet n'avait pas intérêt à perdre la face maintenant que ses prouesses il avait révélé à l'assemblée. Magie lâchée alors qu'il saute à nouveau au moment ou l'onde vient déformer le sol, onde de choc, gravité altérée. Comment allait-il pouvoir s'en débarrasser ? Chat qui l'empreinte et l'habite alors qu'il s'élance, bondit pour prendre de la hauteur sur une poutre rabougrie, esquivant tant bien que mal les assauts du gros tatoué. Diversion que lui permet son allié alors que fonce sur lui les chakram enflammés, parfait. Corps qui se tend, os qui craquent et raisonnent alors que le félin beige prend la place de l'humain sacrilège.

Félin au regard perçant, mystique et envoutant, qu'il inspire et souffle, désert se révélant alors que s'abat le vent, typhon jaillissant de la gueule aux crocs saillant sous l'impulsion du rugissement, poussière et débris capté alors qu'aux flammes volantes des Chakrams il vient se mêler pour l'attiser, l'embraser, l'ennemie réussit à esquiver dans une délicieuse odeur de cochon grillé, touché. Un juron alors que le visage du loubard se déforme sous la tension, colère et tension, il rentre en action. Un mouvement funeste alors qu'en sa direction ses mains claquent vers l'avant, que s'altère l'espace sur le champ, pression qui s'abat et le plaque au sol sans ménagement, chute qu'il ne maîtrise pas et dont l'impact sur le béton lui tire un couinement. Choc qui chasse l'Escrifa sous son impulsion. Enflure et crevure alors que son regard croise celui du blondinet, gout du jeu qui renait, il ne peut pas le laisser gagner, pire encore il doit prouver qu'il mérite d'être son coéquipier, mains de l'ennemi qui se séparent, prêt à refrapper de son onde de gravité. Plan qu'il décide de changer alors qu'il roule sur le côté au moment où son corps recommence à permuter dans un bruit glauque à souhait, il sent la fatigue monter alors que ses instincts envahissent son corps transformé.

Guépard qui prend ses droits, guépard pour faire sa loi. Eclair de jaune et noir qui s'élance vers le combat de son allié, vitesse stupéfiante et envoutante alors qu'en une seconde il a chassé la distance qui les séparer, bond alors que le corps jaillie sur l'ennemi décider à tout exploser, poids qui l'entraîne dans la chute, roulé boulé alors que sa mâchoire aux petites quenottes acérées vient arracher la chaire de l'épaule de l'ennemi du blondinet. Bruit glauque de mastication et déglutition alors que d'un plaisir malsain il croque le frêle humain, recrache la chaire sanguinolente alors que son pelage s'imbibe de l'écarlate suintant, vision horrifiante. Un coup qui tente de le chasser dans un cri de douleur horrifié, il s'accroche alors que les crocs pénètrent d'avantage la chaire du supplicié, qu'un des anciens captifs voulant s'échapper s'évanouie devant la vision du prédateur incarné. Volonté humaine qui s'efface alors que grandit la soif de sang, chasser, bouffer ! Duel de volonté qui s'est engagé, duel que le guépard commence à gagner dans la scène qui se déroulait. Qu'il continue dans des grognements tonitruant à le plaquer de ses pattes musclées pour mieux le dévorer, sang qui se déverse dans le hangar abandonné... Monstre lâché, humain sur le point de trépasser...

Fureur qui l'embrase, instinct qui l'enlace, tumulte impérieux, animal dangereux, folie déversée dans un souffle premier, claquement glauque d'une mâchoire qui ne peut s'arrêter, âme essoufflé au bord de trépasser, décadence d'un être entier, entier et pourtant doublé alors que dans le tourbillon orangé l'une se fait bouffer, duel de volonté que perd l'humain dans son corps premier. Faible chose qui franchit la limite, brise la frontière, trépas qui le toise, bête cruelle et fière... Fin qui s'approche, écho qui sonne, puis l'intrusion, violente prétention, lumière qui l'envahie, humain inconnu qui subit, flot qui se déchaîne contre sa présence jugée malsaine, veut briser la chaîne, la rengaine.

Combat qui s'enclenche alors qu'il cherche, humain pour humain, bête qui refuse l'importun, violence et décadence alors que le fauve quitte son état de transe, grogne et tressaute au dessus du corps décharné, corps que la vie avait quitté dans ses crocs carnassier, gout du sang, choc violent alors qu'elle se voit éclipser, lumière qui rétablie la dualité des volontés, dualité dans l'unicité d'une âme hybridée. Conscience qui émerge, raison qui revient dans son atroce verge. Il grogne et rugit, félin que la colère anime et embrume, humain qui remercie. Bête choqué par l'expérience qui s'est déroulé, choqué alors que sur le sol elle reprend son souffle avec un regard éclairé, il a eut chaud. Cohabitation par la force des choses, par la force d'une chose, petit blond qui poursuit pourtant sa démonstration, regard d'émeraude qui le toise alors qu'il change et mute, efface l'ardoise, sublime être dans l'extase.

Démonstration de puissance, force et décadence ? La bête se redresse pour admirer la tornade de braise, tourbillon de flammes aux porte du rêve... Souffle coupé alors que la transformation s'est rentamer, qu'après l'expérience il ne peut plus tenir la transformation complète qui l'anime. Guépard chassé avec plus ou moins de difficulté, homme nu alors que dans le craquement renait la peau basanée. Un instant il reste sans bouger, sur le sol allongé, méditant, tourbillon de pensées. Qu'il secoue la tête pour tout chasser, revenir auprès de son coéquipier, il ne pouvait pas encore déraper, le laisser tomber. C'est essoufflé que le corps de minet se relève pour marcher, aller à la rencontre du blondinet semblant épuisé, une main qui se pose sur son épaule alors qu'entre deux expirations hors d'halène, difficilement, mais surement franchit le mot qu'il n'aurait jamais cru prononcer. "Merci...". Il l'aide à se relever, gang de deux éclopés, choqué ou épuisé le résultat resté pourtant de même intensité. Il se ressaisit, secoue la tête. Un regard de gratitude envers le blondinet avant qu'il ne décide malgré ses réserves amenuies de recommencer.

Corps qui commence à muter, que du chien il prend les propriétés alors que son âme continue de se modeler. Odeurs qui pénètrent son nez, crasse et puanteur, effluves sucrés, odeur de Miku qu'il imprègne dans sa mémoire olfactive, que parcourant l'entrepôt il renifle et sent, odeurs qu'il reconnait, odeurs non identifiés, qu'il trouve la piste dans la trainés, par où les derniers fuyard s'étaient échappé. Revenant vers le blondinet il l'aide à se tenir, le soutient de son épaule pour éviter qu'il ne s'épuise, donnant, donnant, dette qu'il avait contracté bien contre son grès, dette qu'il comptait payer dans la journée, juré, craché. Une grande inspiration alors que l'endurance canine le pénètre dans sa chaire et son être, une poussée alors qu'il hisse sur son dos son coéquipier avant d'entamer la course poursuite déjantée.

Marche qui dure longtemps, un temps, une heure durant. Il l'avait déposé au sol depuis un moment, essoufflé par le cumul de toutes les émotions de la journée, que dans une dernière poussée il avait totalement revêtu la forme du chien pour les traquer, doberman qui dans une ruelle s'était figé, odeur repérée, cible localiser, qu'il n'avait commencé a grogner prenant une posture d'attaque devant le blondinet alors que face à eux émergeaient sortant d'une ruelle quatre des fuyard en cavale. Il avait une dette à payer ! Et c'est sans plus de réflexion que le chien fonça sur le premier tout crocs dehors et gueule retroussée dans un grognement d'agression non dissimulé.

L’éclair noir bondit, mâchoire puissante qui saisit un mollet avant de le broyer. Gagner, gout du sang et euphorie des instincts premiers. Le blondinet s’occupe de son côté, corps luisant de métal incarné, statut d’acier, corps à la force révélée, démultipliée. Chien fasciné. Sort lancé alors que les deux fuyards commencent à s’entre-déchirer, un regard entendu en vers son allié alors que le minet devenu molosse s’immisce dans la querelle pour broyer mollets et pieds de sa gueule puissante et enragé. Bande d’estropier laissés gisant alors qu’un coup lui laisse le souffle coupé, qu’il se retransforme alors que son coéquipier se charge du nouvel assaillant dissimulé. Sourire entendu, complicité ? Conseil qui entre en action, il met un temps avant de percuter, avant que d’une nouvelle amitié qui nait la haine vient se mêler le submergé, qu’il tente de la chasser. Echec cuisant, il lui parle, il reste absent, concentré sur le passé, visage crispé, il secoue la tête, réagit enfin.

« Je… Je sais plus… »

Conseil qui investit la ville, tumulte qui augmente, intense et violent, souvenirs qui le frappent, béant. Il bug, visage crispé, sueur qui coule, cœur au battement qui s’accélère, perte de contrôle, raison qui fuit ? S’enfuit ? Tremblements qui le saisissent, choc. Yeux qui changent de nature, change de forme, puma qui se révèle dans son âme vermeil, teintée d’horreurs et de merveilles… Réaction, course qui s’entame, il fuit, part en courant suivant le sens du vent. Le laisse en plan bien contre son grès, fuite étant le seul moyen de lutter contre la montée, l’excès, un murmure soufflé. « Désolé... » Mission pourtant teintée de succès, mission s’achevant sur l’incompréhension et le passé, boomerang ruinant ce moment de complicité nouvellement né. Minet courant comme un dératé alors que son âme fusionne sans aucun contrôle, bête hurlante, instincts criant, métamorphose qui s’opère sous la désertion de la raison, l’impulsion. Chat fuyant, sautant sur un toit et disparaissant, seule trace une unique larme éclatant alors qu’elle percute le bitume fumant…