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[ARC PERSO part.2] Lettre à Miku [ MIKU ]
 MessageSujet: [ARC PERSO part.2] Lettre à Miku [ MIKU ]   [ARC PERSO part.2] Lettre à Miku [ MIKU ] EmptyLun 24 Déc - 1:49

Alice Claria Féamor
Alice Claria Féamor

Sabertooth

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— Lettre à Miku —



« Tu ne peux pas savoir ce que tu as fait de bien si tu n'as rien fait de mal. »
Alice × Miku

PRECEDEMMENT : Alice Arc Perso' Partie 1
J'ai encore tué. De nouveau. Comme il y a bientôt 11 ans. Et je m'en veux tellement... Je souffre tant ! Et comme si ça ne suffisait pas, j'y ai mêlé Chris, Miku et Atios, bien que ce dernier était déjà au courant de pas mal de choses...

"Ma très chère Alice Féamor,
Je suis au courant de ce qu'il s'est produit dans la forêt et de tes actes. Néanmoins, même si ce que tu as fait est profondément mauvais, sache que te morfondre et fuir ce fait serait encore plus mauvais. Je sais très bien que tu n'as pas voulu en arriver à de telles extrémités et tu ne voulais que te défendre. Sois forte et surmonte ceci. Tu n'es pas un monstre, au contraire ... Tu es juste une fille normale qui a voulu se protéger. Dommage pour lui, ta magie s'est réveillée et à accorder le souhait de ton inconscient. Cela ne serait jamais arrivé en premier lieu, si tu avais su te défendre seule et si tu avais pu contrôler ta magie Je te conseillerais de demander de l'aide aux mages de la guilde pour apprendre à contrôler ta magie et ne plus jamais laisser quiconque te faire du mal... Ainsi, cet homme ne serait pas mort en vain, la mort de celui-ci aurait une signification.

Peu importe tes choix ensuite, tu es libre d'aller et venir dans ma demeure de Crocus. Ci-joint se trouve une des clefs permettant de venir ici. Soit sûr de la garder précieusement et de ne la mentionner à personne. J'ai prévenu la guilde que tu étais convalescente... Quant à Miku, il s'inquiétait vraiment sincèrement pour toi, je ne saurais trop te conseiller que de lui laisser un mot expliquant la situation, chose qu'il m'est impossible de faire pour vous deux. Par ailleurs, je tiens aussi à te faire parvenir tout mon soutien, bien que je sois loin, à l'heure qu'il est. Tu pourras toujours compter sur moi pour t'aider. J'espère sincèrement que tu ne seras pas trop dure envers toi-même et que tu parviendras à surmonter ta peine. Ce que j'ai dit à l'époque, te concernant, le fait que tu étais un monstre, était une belle erreur de ma part. Tu n'en es pas un, alors excuse-moi... La preuve en est, tu regrettes sincèrement la conclusion de cette sombre affaire. Assez ressasser ce qui est fait. Passe un agréable moment avec Mashiro... Elle est un peu spéciale, mais elle est très gentille.

Cordialement, Atios, porteur de l'épée sacrée, ancien membre de Fairy Tail, actuel membre d'Angel's Sky."


Je pliais les dernières paroles que m'avait laissé Atios, répétées par son stylo sur cette feuille, puis enveloppées dans une enveloppe sur laquelle trônait un « A » rouge majestueux. Automatiquement, des larmes perlèrent pour filer le long de mes joues et se cacher dans le creux de ma jugulaire. J'avais lu, relu et re-relu je ne sais combien de fois cette lettre, essayant de me persuader que, comme le pensait Atios, je n'étais pas si mauvaise. Mais il fallait se rendre à l'évidence. J'avais tout de même tué quelqu'un.
Mashiro m'avait proposé du gâteau, mais comme à mon habitude, c'est-à-dire sans aucune parole, j'avais fait signe que non de la tête et m'était tournée, dos à elle. Là, j'y avais découvert un tableau d'une beauté inébranlable. Et qui me rappelait beaucoup trop de choses. Aussi je m'étais levée et, tout en observant la pièce, j'avais entrepris d'y retrouver mes affaires, posées sur un bureau en bois de châtaigner. J'avais fouillée dans l'espérance d'y trouver des feuilles, mais je n'en avais plus. Aussi, du bout de mon stylo magique, je demandai poliment feuilles et stylo normal à la jeune fille. Elle s'empressa d'aller me chercher les objets demandés, tout en me reproposant une part de gâteaux. Plongeant mes yeux dans le rouge vif d'une fraise, j'entendis les cris de l'Homme raisonner dans ma tête, je vis son visage apparaître dans mon esprit et, alors que j'attrapais le stylo d'une main tremblante comme une feuille, j'y visualisais le sang qui les tâchait.

Les heures qui suivirent, des tonnes de papier comme idées partirent à la poubelle. Pour enfin donner quelque chose d'exploitable, pour Miku.

Miku,
Je suis désolée de t'avoir montré une si mauvaise image de moi. Mais c'est ce que je suis, et je n'attends pas de toi compassion ou pitié, ni même de la compréhension. Je ne veux pas non plus que tu oublies, ce serait trop facile. Je crois que je te dois certaines explications. Je suis tellement et sincèrement désolée de t'avoir mêlé à tout ça. Mais de toute façon, il fallait bien qu'à un moment donné ou à autre, cela éclate au grand jour. Tu as dû t'en douter, ce sang dans la neige, ces paroles dîtes par Atios, par moi-même... J'ai tué quelqu'un Miku ! Et ce n'était pas le premier. J'aurais aimé que rien de tout cela ne se passe. Et pourtant, je n'arrive pas à regretter mon passé, d'une certaine manière. Il fait que je suis celle que je suis maintenant. Et si je n'étais pas ainsi en ce moment même, je n'aurais jamais eu la joie de te rencontrer, toi, Chris et Atios. Et pourtant, je me hais tellement ! Si tu savais à quel point je déteste celle que je suis à cause de mes méfaits. Cela me ronge, j'espère que tu n'en doutes pas. Je ne veux pas être prise pour innocente, car je suis coupable. Coupable de tout, peut-être même d'être en vie.
Miku. Je sais au plus profond de moi que tu n'as pas à être écarté de tout ça, de ma vie. Tu dois savoir. Autant l'ombre que la lumière. Bien qu'il y ait certainement pas assez de lumière, trop entachée par l'ombre...
Mais je ne peux pas non plus te raconter, cela serait trop facile. Je te propose quelque chose. Tu vas devoir chercher pour savoir. Je ne veux pas te le dire, parce que j'aimerais que tu ne saches pas, d'un côté. Mais tu as tout de même droit à la vérité, donc à toi de choisir si tu veux rester dans le secret ou si tu veux savoir. Tout savoir de moi. Et ne plus te sentir à l'écart.
Alice.

J'avais glissé ce mot dans une enveloppe trouvée dans un tiroir. Prenant une autre feuille, j'y inscrivais une nouvelle chose :

1) Rends toi dans le Sud de Fiore et demande à un passant le village Hyuji. C'est là que je suis née et que j'ai grandi. Tu devrais trouver des personnes qui sauront certaines choses sur moi et qui t'expliqueront mon enfance, de ma naissance jusqu'à mes six ans. Demande aussi à voir les ruines de la bâtisse Féamor. Ma maison. En ce lieu repose des âmes... Et des émotions qui n'ont sûrement toujours pas disparu...
2) Quand tu auras fait cela, je t'invite à rejoindre « Le Village Marchand » et à y demander Hugo Friede. Lui aussi te révèlera certaines choses sur moi.
3) Pour finir, j'espère que tu arriveras à engloutir tout ce que tu vas découvrir, car c'est bien lourd à porter...


Pliant ce dernier papier, je le joignis à la lettre que je refermais.
Prenant une nouvelle feuille, j'eus l'idée d'en adresser une aussi à Chris. Mais je n'en avais pas le courage. La prochaine fois qu'il me verrait, il me prendrait pour le pire des monstres. Peut-être devais-je le laisser réfléchir de lui même ? Et aller le voir, dans le futur ?
Je portai mes mains vers ma bouche à demi-ouverte. J'avais parlé. Je me souvenais. Allais-je de nouveau me taire ? …

***

Deux jours s'étaient écoulés. Je devais monter à Angel's Sky. Honteuse, je pris mon courage à deux mains et m'y rendis à l'aide d'un transport de marchand qui allait dans la même direction.
Il neigeait.
Les flocons tombaient sur ma peau et y devenaient liquides quant à sa chaleur. La neige. Je n'en voulais plus. D'un bref geste de la main, j'écartais chaque flocon par la pensée, les repoussant ainsi jusqu'à arriver sous le toit de la Guilde. Je ne pouvais pas entrer dans la salle commune. Si, je le devais. Pour aller chercher des missions. Je devais devenir plus forte, pour le bien des autres. J'allais suivre les instructions d'Atios. Je devais réussir à me contrôler, à gérer mon pouvoir et ne pas le laisser prendre le dessus sur moi. Alors que j'allais ouvrir la porte, j'entendis sa voix se rapprocher. Miku. Me plaquant contre le mur, la porte s'ouvrit et balaya l'emplacement où je me trouvais. Le jeune blondinet avide de parole ne sembla pas m'avoir vu et fila dans la position inverse où je me trouvais, me tournant le dos. Le suivant de loin, je le vis ouvrir une porte. Sa chambre, très certainement. Aussi, j'y glissais dans la petite ouverture, sous la porte, la lettre qui lui était destinée avec un « Miku » écrit en majuscule sur l'enveloppe. Si avec ça il ne la voyait pas...
Cela fait, je filai dans la salle commune où je jetai un bref regard à l'assistance, qui me regarda passer avec des chuchotis tel que « elle ne devrait pas se reposer ? », « il paraît qu'elle est en convalescence », « elle est malade ? Elle en a pas l'air », … Serrant la mâchoire et baissant la tête, j'attrapai les six premières missions convenant à mon Rang, au pif et partis avec, sans un mot, sans un regard. Mon cœur pleurait toutes les larmes en son fort intérieur, qu'il faisait transparaître à l'extérieur via mes yeux si embués que je n'y voyais plus. Rentrant dans ma chambre, j'y prenais quelques affaires et, dans le jardin, je sifflai Aquarelle, qui arriva au galop, Yuki entre ses oreilles. Enfourchant la brave jument, de descendis de la Guilde et c'est au galop avec de brefs arrêts que nous rentrions au Manoir d'Atios. Le cœur lourd et l'âme en peine.


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 MessageSujet: Re: [ARC PERSO part.2] Lettre à Miku [ MIKU ]   [ARC PERSO part.2] Lettre à Miku [ MIKU ] EmptyLun 31 Déc - 15:45

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Je n’ai pas bien dormi cette nuit-là. En fait, dire que je n’ai pas dormi est plus exact. Lorsque j’ai quitté Atios et Suz… et Alice, j’ai volé sans savoir où j’allai jusqu’à m’isoler le plus possible. Je connais cette transformation, et la laisser se terminer n’apporte jamais rien de bon. Les ailes, les cornes… Manque encore le visage. Je ne suis plus moi-même quand le désespoir s’empare de moi. J’ai comme l’impression que mon pouvoir échange sa place avec la mienne et que je ne contrôle plus mon corps. Je suis d’ailleurs étonné de la facilité avec laquelle je lutte contre cet état si particulier, peut être devrais-je apprendre à le dompter. Avoir des ailes, ça peut toujours être utile. Une fois le choc passé, je suis rentré à Angel’s. Où vouliez-vous que j’aille, c’est ma maison de toute façon. J’ai difficilement dormi une heure ou deux, et j’ai finalement décidé de me lever et d’aller passer du temps avec du monde plus heureux que moi pour laisser leurs émotions infuser en moi. La tactique, si simpliste soit elle, fonctionne à merveille. Rapidement, la politesse et l’environnement me change en moulin à parole, et je m’amuse à raconter des bêtises à mes camarades d’Angel’s, à raconter mes dernières missions, et surtout celles avec Solis parce qu’elles sont géniales. Puis je retourne dans ma chambre et, rattrapé par le manque de sommeil, je fais une sieste, l’esprit un peu plus détendu.

Je vous laisse imaginer ma surprise quand une demi-heure plus tard, je trouve au sol une lettre à mon nom. Je parcours les lignes alarmé par le ton de la lettre. On aurait dit un testament, sur le début, qu’est-ce que tu peux me faire de fausses peur, Alice. C’est grave, c’est sûr, mais prendre tout la faute sur elle trahit un manque d’estime en elle-même. Si elle était là, j’la bafferai. ‘fin non, c’est une fille, mais croire que je vais la renier ou je ne sais quoi pour ce genre de trucs, c’est stupide. Y’a toujours un moment dans la vie d’un mage où il est confronté à tuer, tôt ou tard, non ? J’dis ça, mais j’ai pas encore tenté ma chance. Bref, Alice m’a laissé une mission, j’ai bien l’intention de la relever. J’fais mes bagages, et je m’en vais trouver un train couchette pour le Sud.

Malgré une famille de nomades et de nombreux cours de géographie, je dois bien avouer que le village de Hyuji m’est un farpait inconnu. Aussi, je suis les consignes d’Alice, serrant le papier contre moi en demandant mon chemin aux résidents du coin. Je tombe rapidement sur un connaisseur qui me donne toute les indications nécessaires, avec tout plein de détails rigolos en plus. Eh bah, c’t’un vrai bled paumé, vrai de vrai. Je m’assois sur le rebord de la fontaine au centre des quelques maisons qui forment le petit patelin. Voyons, comment je peux trouver les bonnes personnes, hmm ? Ca va me demander une forte concentration, ça… Je ferme les yeux, et inspire grandement avant de ne me focaliser que sur mon sixième sens. Si je sonde les émotions, je peux peut être localiser un objet qui porte la marque émotionnel d’Alice… Autant chercher un épi blond dans une meule de foin brun, mais je ne perds rien à essayer.

« Tout va bien jeune homme ? » Interloqué, j’ouvre les yeux en sursautant avant de répondre
« Oui, oui.
- Ce n’est pas courant de voir des visteurs dans notre petit village. Tu as peut être besoin d’un lieu ou te reposer, peut être ?
- Non, pas vraiment. A vrai dire, j’ai été envoyé ici par une jeune fille nommée Suzu. Vous la connaissez peut être ?
- Non, je ne connais personne de son nom » Dit-elle après un court moment de réflexion pendant lequel je réalise mon erreur
- Hm, pardon, Alice peut être ? »

La vieille dame semble tout de suite plus concernée. Après confirmation sur l’identité de la personne, elle m’invite chez elle prendre un chocolat chaud. Bien sûr, j’accepte, étant donné qu’elle me prend par les sentiments… Je montre une partie des consignes d’Alice à la vieille dame, mais j’évite de lui donner des détails sur ce qu’il s’est passé. Elle est très âgée, je pense que lui épargner ce genre de détail est un bon choix. Nous parlons bon train, je n’hésite pas à l’interrompre pour lui poser des questions plus précises, ou lui demander d’éclaircir quelques points comme celui là

« Alors, comme ça, Alice a deux frères, un grand et un jumeau, c’est bien ça ? Mais qu’est il arrivé au plus petit ?
- Oui, oui, deux. Le jumeau d’Alice a été recueilli par la famille Rutulia. »

Alice Claria Féamor. Plus la vieille dame me parle d’Alice, plus je me dis qu’elle a une vie hors du commun. Et malgré ces débuts difficiles, son enfance semble pleine d’espoir de ce que me raconte la vieille dame. Alice venait souvent chez elle manger des gâteaux, et elle riait tout le temps. La vieille dame est manifestement nostalgique de ce bon temps, et je sens arriver le point noir de l’histoire, comme dans un conte de fée qui tourne une nouvelle fois au cauchemar. Nous avons quitté la maison, et nous marchons désormais en direction de l’ancienne maison d’Alice. Je me tais, absorbant les informations avec horreur. Après une mère violée et un père mort précocement la pauvre petite avait été retrouvé au milieu de tout ça… Son frère, sa seule famille restante.

« Qu’est-il advenu de Yukio ?!
- Des soins lui ont permis de retrouvé toute sa forme. Il a quitté le village dès que son état le lui permettait. Je suppose qu’il a voulu suivre Alice, mais il n’a rien dit à personne. »

Un peu tard, mais les mots de la lettre d’Alice firent écho dans mon esprit. J'ai tué quelqu'un Miku ! Et ce n'était pas le premier. Je fais le rapprochement, et un frisson parcours mon corps. Je fixe la maison en ruine, le regard vide. Comme l’a prévu Alice, le lieu en lui-même déborde d’émotion… Un flash me traverse l’esprit, et je vois, l’espace d’un instant, la jeune Alice, seule contre tous, et son frère blessé. A six ans. Six ans ! C’est traumatisant comme évènement. Comment Alice peut-elle avoir la force de porter tout ça ? Pour quelqu’un d’aussi ordinaire que moi, elle apparait comme une héroïne, mais aussi comme une sorte de martyr. Bon dieu. C’est de la fascination et de l’admiration que j’éprouve, mêlé à une peine profonde d’une nature qui vous pèse au cœur sans vous laisser pleurer, ni même parler.

« Merci de m’avoir raconté tout ça…
- Oh, tu sais, à mon âge, il ne nous reste que notre savoir à partager. »

Nous échangeons encore quelques mots sur Alice, puis je pars pour ma seconde étape. Tout le monde ici semble connaitre le Village Marchand. Je suppose qu’avec un patelin aussi petit, il faut faire l’effort de se déplacer de temps à autre. Mes pensées divaguent pendant le trajet, hantées par le lourd passé d’Alice et soulagées par la beauté du paysage. Je me demande comment j’aurai réagi à sa place. Sûrement que je deviendrai fou-à-lié si l’on touchait à ma grande sœur. J’ai quand même de la chance d’avoir un père et un mère qui m’aiment, je devrais aller leur rendre visite. Mais pour l’instant, c’est Hugo Friede par ci, Hugo Friede par là. Il est plus difficile à trouver que les villages suscités, mais c’est normal que la difficulté augmente au cours du jeu de piste, pas vrai ? On m’indique brièvement une écurie à laquelle je m’y rends immédiatement avec un bon feeling.

« Excusez-moi, vous êtes bien Hugo Friede ? »

Un homme dans la force de l’âge, cela va sans dire, me jeta un coup d’œil méfiant.

« Je ne cherche pas d’écuyer, c’est plus la peine.
- Non, non, vous vous méprenez. J’ai été envoyé ici par mon amie Alice.
- Qui ça ? »

J’étais pourtant fier de ne pas m’être trompé de prénom, cette fois. Les différentes hypothèses sur la suite de l’histoire s’étaient formées dans mon esprit pendant le trajet, aussi, je reprends autrement.

« Je veux dire, par Suzu. »

L’homme perd toute méfiance dans son regard, toute agressivité. C’est comme si, par ce simple prénom, j’avais pompé tout élan vital de son corps.

« Si c’est une blague, elle n’est pas drôle.
- Je vous assure, je viens de la part de Suzu. Une jeune fille d’environ 16 ans, brune aux yeux
bleux.
»

Je crois que je commence à l’énerver, alors je finis par admettre

« Celle qui ne parle pas.
- Aaaah. Cette Suzu là. »

Encore une fois, son expression change du tout au tout. Il me demande ce qu’elle est devenue, pourquoi elle m’envoie ici. Je lui fais un bref résumé avant de le questionner. Il s’excuse pour la méprise et m’informe pour sa nièce morte portant le même nom. Je m’incline en silence. Trop de mort pour la journée, décidemment. Et mes doutes se révèlent vrais, Suzu a bel et bien perdu la parole après cet incident tragique. Hugo n’a pas grand-chose à me raconter, à vrai dire, c’est bien plus rapide que tout à l’heure. Six années de vie contre une journée de pèlerinage, forcément, ce n’est pas la même chose. Il m’informe pour l’équipement et le cheval, ainsi que quelques détails qui l’ont marqué.

« Ce que vous avez fait pour elle a bien plus d’importance que vous ne l’imaginez.
- Elle venait de la part de mon frère. Et puis, elle a payé, comme tout le monde. »

Mine renfrognée. Hoho, il semble que l’homme n’aime pas les cœurs ouverts et soit gêné. Il ment, c’est évident, bien sûr qu’elle n’a pas payé. J’aurai aimé en savoir plus sur son frère, mais il semble fermé sur le sujet, aussi je n’insiste pas. Je le remercie sincèrement avant de le quitter.

C’est terminé. Et j’ai tout le chemin du retour pour digérer tout ça. C’que je peux être con parfois. Faut être niais pour penser que tout le monde a une vie aussi normale et vide d’embûche comme la mienne. Il n’empêche, je comprends mieux les réactions de Suzu. Je dois la revoir. Je me dois de lui explique que l’image qu’elle a d’elle-même est faussée, et qu’on n’est pas toujours responsable de ses actes. Puis, même si c’était le cas, se blâmer tout une vie n’est pas une solution.
Attends voir, Alice. Quand tu reviendras, je serai là.


   
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