On aurait pu vous donner un bon siècle, il vous aurait été impossible de comprendre ce que ressentait Lund. Du haut d'un toit, il observait la ville d'Oak, dans toute sa splendeur. En d'autres mots, des rues bondées et un brouhaha perpétuel en plus d'être désagréable. Les pupilles bleues du garçon se baladèrent d'une personne à l'autre, s'attardant quelques fois sur une jeune femme qui passait. Et oui, c'était un garçon malgré tout, bien qu'il se contentait de quelques secondes d'observation avant de regarder à ses occupations. Il avait peut-être une cruelle et indéniable envie de se détendre, il n'en demeurait pas moins en voyage - comme c'était toujours le cas soit dit en passant ; et il n'avait pas le temps de s'attarder ( Sauf pour le thé avouons-le) Et ce, bien entendu, qu'il soit accompagné ou non - bien que cette seconde possibilité ne lui aurait pas été désagréable. Toutefois, le jeune homme savait mettre de l'ordre dans ses priorités et il savait qu'il n'avait pas le temps.

Pas pour ce genre de détentes, du moins. Il fallait avant tout qu'il termine son odyssée pour la retrouver. En effet, le jeune homme recherchait une personne qui se trouvait être sa sœur. Pour cela il avait besoin de d’aide et ceux dans tous les domaines. Aussi, Lund avait des contacts ( Hum Hum très peu pour l’instant) un peu partout, aussi bien chez les hauts fortunées que chez ceux qui vivaient dans la misère. Récemment, il avait d’ailleurs conclu un pacte avec une charmante personne qui possédait un thé délicieux. Il fronça les sourcils. Lund n’avait pas eu de nouvelle depuis un moment. Il serait judicieux d’aller rendre visite à cette personne qui ne lui avait pas révélé son vrai nom.

D'ailleurs, c'était quelque chose qui promettait être intéressant, bien que ce ne soit pas pour tout de suite. Bref, le garçon ne devait pas penser à ce genre de choses, mais plutôt à un évènement qui avait plus de chances de se produire. Comme le fait de se faire assommer par les pommes qu'on lui lançait - dues à sa présence sur le toit. Le garçon en attrapa une, croqua dedans tout en sautant sur un autre toit avec une agilité extrême. Il n'attendit pas pour enchaîner avec le prochain après avoir pris une nouvelle bouchée du bon fruit qu'il tenait dans sa main. Décidément, il adorait les pommes. Ce manège dura quelques bonnes minutes, après quoi il arriva à la sortie de la ville, et aucune échelle de secours. Si cela ne s'appelait pas être dans la merde, qu'est-ce que ça aurait pu être ? Enfin, le Saleight s'en sortait toujours, lui. Il sauta du toit. Et Tomba. Des feuilles de Papier voletaient derrière lui. Lund finit par se poser doucement sur le sol son corps rendu léger par les feuilles de Papier. Il toucha son bras qui lui faisait toujours mal. Le mage allait devoir faire attention pendant encore un bout de temps avant de pouvoir réutiliser son bras droit. Fort heureusement Lund était, bien que légèrement moins fort de la main gauche, un ambidextre. Aussi, il était presque aussi bon bretteur de la main gauche.

Encore une fois, il arrivait à s'en sortir à merveille. Enfin, il aurait pu dire ça si plusieurs locataires de la ville - sans doute ceux des maisons sur lesquelles il avait bondit - n'étaient pas en train de lui courir après en lui balançant toutes sortes de choses, sans doute originaires de leur demeure. Une artillerie pas vraiment efficace, si l'on est au courant qu'un crayon de papier est incapable de faire mal à quelqu'un. Toujours est-il qu'il se mit à courir sur une bonne dizaine de mètres, une action qui réussit à dissuader ces vieilles personnes de le poursuivre. Reprenant son allure normale, le garçon passa ses bras derrière sa tête en marchant, profitant de la vue qui s'offrait à lui. M'enfin, il savait maintenant qu'il devrait rayer de sa liste cette ville, et par la même occasion une source d’information éventuelle. Il plongea la main dans sa poche et en sortit une clémentine qu’il commença à peler.

Bref. Continuant tranquillement sa route en cet endroit, le garçon s'arrêta. Il regarda autour de lui, comme si quelqu'un allait surgir soudainement et l'attaquer, pour qu'il bloque avec une extraordinaire classe ce coup surprise. Malheureusement, personne ne daigna sortir pour la simple et bonne raison qu'il n'y avait personne, ici du moins. Néanmoins quelque chose s’approchait, il en était sûr. Une impression. Craignant que les propriétaires des maisons de l’aient retrouvé, le Saleight monta dans un arbre. Et laissa tomber sa mandarine par terre alors qu’on pouvait enfin apercevoir l’ombre d’une personne qui arrivait. Zut. Lund ne bougea plus et se tut.

Le Saleight plissa des yeux inquisiteurs. Il essayait de distinguer la personne qui se trouvait sous sa « cachette » mais avec le soleil dans les yeux, ce n’était pas une tâche aisée. Il finit malgré tous par distinguer les cheveux noirs/gris tirant sur le bleu d’une personne. La chance du mage n’était plus à refaire et, naturellement, l’inconnue remarqua la mandarine. Elle glissa même dessus, donc il lui aurait été de toute façon difficile de ne pas la remarquer. Mais même si elle l’avait remarqué pourquoi aurait eu-t-elle besoin de lever les yeux en l’air ? Elle n’était pas obligée. Est-ce qu’elle l’a fait ? Oui. Lund n’était pas célèbre pour sa chance. Il n’était même pas célèbre du tout.

L’étrangère, qui se trouvait être une fille, avait un visage assez enfantin et qui pouvait endormir toute once de méfiance si on n’y prenait pas garde. Il était clair que Lund avait été repéré. Il se laissa donc tomber de son perchoir et atterrit avec agilité sur le sol. Oui, le Saleight pouvait passer pour un idiot. C’était même surement le cas. Mais il s’en fichait éperdument. En revanche maintenant qu’il était au sol et que le soleil ne le gênait plus, il en profita pour examiner sans gêne le visage de la jeune fille qui lui faisait maintenant face. Elle avait, comme déjà cité plus haut, les cheveux d’une couleur qui s’approchait du gris qu’elle avait noué en deux chouettes de chaque côté du visage. Ses yeux marron rappelaient vaguement à Lund la boue. Elle était habillé d’un genre de kimono et un sac plein à craquer achevait de rendre l’ensemble… intéressant.

Lund se retourna et se dirigea vers l’entrée d’Oak. Il venait de se rendre compte qu’il avait oublié son sabre à l’auberge, et comme il avait quelques difficultés à utiliser la magie avec un bras invalide, l’épée devenait le garant de sa sécurité. Il n’avait pas de temps à consacrer à une fillette. Lund fit un geste au garde qui l’avait déjà vu passer (poursuivi par des villageois) et s’engouffra dans les ruelles de la ville. Il sauta sur le toit d’une maison, sans se soucier ni de son propriétaire, ni de l’étrange fillette aux cheveux gris.

[Je te propose un chose si tu tiens à faire un combat. Tu suis Lund, celui-ci est agacé et te lance un sort mineur pour que tu partes. Tu prends cela comme une agression et tu attaques. Désolé de la courté de mon post U_u]

Lund courait sur le toit d’une maison. Il fallait absolument qu’il récupère son arme. Elle avait beaucoup de valeur à ses yeux, et dans son état elle était presque la seul garante de sa sécurité. Aussi Lund courait le plus vite possible sur son toit. Pour arriver plus vite à l’auberge et également pour ne pas réveiller les habitants des maisons sur lesquelles il marchait. En effet, ces gens étaient assez peu… compréhensifs. Lund avait déjà profité de leur « compréhension », il ne tenait pas à recommencer. Une petite voix le tira de sa rêverie. C’était la fille. Lund n’avait pas de temps à lui consacrer. Il s’arrêta juste pour constater qu’elle le suivait depuis en bas. Le mage fronça les sourcilles, en plus de le déranger, elle lui faisait perdre du temps !

Il murmura ses trois derniers mots comme un secret que lui-même pourrait comprendre. Il voulait seulement effrayer la fillette. Des oiseaux de papier s’envolèrent et se dirigèrent vers la jeune fille. Lund trouvait la fillette tellement innocente et naïve (Seulement en apparence ?) qu’il n’avait pas jugé un seul moment le fait qu’elle puisse être mage. Son apparence juvénile confortait dans cette idée. Lund continua à courir et ne pensa plus bientôt qu’à son sabre.

L’adepte du Papier ne comprenait pas comment il avait pu oublier une chose qui avait autant de valeur à ses yeux. Si par malheur il ne retrouvait pas la précieuse arme, il ne se le pardonnerait jamais. D’autant plus que c’était elle qui lui avait confié cette arme. Lund secoua la tête. Il fallait qu’il la retrouve. Le Saleight fut bien inspiré de sortir de sa rêverie car devant lui se dressait une cheminée. Très belle et en pierre. La collision l’assommerait à coup sûr. Il se décala légèrement sur la gauche et continua tous droit. Aussi, il fut très surpris de constater que ses pieds « couraient » dans du vide et que le toit venait de se terminer. Zut.

Il tomba. Lund ferma les yeux, il n’avait pas le temps d’incanter et se prépara à la chute. Il fut un fois de plus très surpris de se poser sur une chose moelleuse et molle qui évoquait vaguement au Saleight la consistance de la confiture. Il s’agissait tout simplement d’un drap énorme accroché de part et d’autre de la ruelle qui permettait de protéger les passants du Soleil. Lund « rampa » vers une des extrémités et passa prudemment la tête. Les gens allaient et venaient entre les différentes « tables » où s’amoncelait des fruits et des légumes. Un marché. Il y avait tellement d’animation que nul ne remarqua la silhouette que se laissa glisser au sol et se mêlant à la foule sortit la ruelle. Le Saleight regarda autour de lui. Il se trouvait dans un dédale de rue commerçante. Autant dire qu’il était perdu. Le sens de l’orientation n’était pas le fort de Lund. Il fallait, pour retrouver son chemin, que le membre d’Eagle’s Claw monte sur les toits de la ville. Ce n’était une chose aisée. En effet, si les toits proches de l’entrée de la ville étaient proches du sol ce n’était pas le cas des toits du centre-ville qui étaient, eux, surélevé par rapport à la norme.

Lund n’était très chanceux. Ou bien c’était une chance particulière. Certains vous diront même cela se nommait de la malchance chanceuse. Bref. Lund se dirigea à tous hasard vers une des ruelles, celle la moins encombrée. Pour une fois, la chance lui sourit. Un lierre foisonnant montait le long du mur de droite et les agents chargés de la propreté de la ville n’avaient jugés utile de tailler la plante. Il y était en effet facile d’y trouver des prises, offrant ainsi un chemin rêver pour qui voudrait monter sur le toit… Lund entreprit donc d’escalader. Et arriva finalement sur le toit, aux prix de quelques bleus et de trois essais. Il se traina vers une cheminée, le même modèle que celle dans laquelle il avait failli rentrer en collision précédemment et s’y adossa, le souffle court. Sa blessure s’était avait failli se rouvrir lors de la montée. Lund s’accorda quelques minutes de pause.

Lund reprenait son souffle appuyé contre une cheminée lorsque la fillette refit son apparition. Pendant un moment, Lund fut admiratif. Elle avait réussi à « massacrer » son sort de faible intensité et l’avait suivi jusqu’ici. Le Saleight redevint sérieux. La fillette pouvait représenter un réel danger et il fallait qu’il retrouve sa lame au plus vite. Malheureusement pour elle, la manière douce n’ayant pas marché, le mage allait user de la manière forte. Lund se releva avec difficulté ; son bras le faisait toujours souffrir. Il lui semblait qu’il était comme un vieillard perclus de rhumatisme. Se débarrasser de la fillette s’annonçait beaucoup plus difficile que prévu. Il fit rapidement apparaitre du Papier pour se confectionner une écharpe qui servirait à soutenir son bras. Lund grimaça. Ses réserves magiques s’épuisaient rapidement. Il allait devoir ruser. Une fois tout cela fait, l’étrange mage daigna regarder la fillette aux cheveux bleus. Qui n’avait pas l’air très contente et qui lui envoya une boule de feu.

C’était une mage ! Voilà qui expliquait comment elle avait pu se défaire des oiseaux de Lund. Le garçon avoua qu’il ne se serait jamais douté que sous cette apparence juvénile se cachait une mage de Feu. Mais l’heure n’était pas à réflexion. En effet, quand une boule de feu vous fonce dessus avec la célérité d’un train à pleine vitesse, on peut dire que la réflexion vous passe complètement au-dessus de la tête. Lund envisagea un moment de se disloquer en feuille de Papier mais dans avec son énergie, il n’était pas sûr de réussir. Il fallait l’éviter. Lund se décala légèrement sur le côté, assez pour ne pas avoir la tête complétement grillée mais il sentit de tous de même la morsure de flamme contre sa joue.

Le mage continua sa course pour s’arrêter derrière une autre cheminée. Il fallait agir. Lund se tourna fonça vers le rebord du toit et sauta. Il se fondit au milieu de la foule, continua d’avancer, prit en passant devant l’étal un marchand de vêtement, un capuchon sans que celui-ci ne s’en rende compte et se dissimula dessous. Il continua à marcher d’un pas souple suffisamment rapide mais pas trop pour ne pas attirer l’attention.
[Ce n’est pas terrible. Mais je manquais d’inspiration.]

Lund arrêta de marcher lorsque la foule arrêta de parler. Intrigué, le Saleight se retourna. La plupart des gens chuchotaient entre eux ou montrait du doigt la jeune fille aux cheveux bleus qui escaladait vaillamment le mur de la rue qui faisait l’angle de la rue marchande. Cette jeune fille s’était celles aux boules de feu. Lund se frotta la joue. La peau était complètement calcinée à cet endroit. Son bras droit qui était bandé lui rappelait lui aussi la douloureuse rencontre avec la fillette. Pourquoi diable l’avait-elle suivie ? Certes, il lui avait envoyé dessus une myriade d’oiseaux en papier assez agressif mais elle lui avait envoyé par la suite la fameuse boule de feu ! Ils étaient quittes. Néanmoins, elle persistait à le suivre.

Les cris d’exclamations de la foule tirèrent Lund de sa réflexion. La fillette était tombée et se faisant, s’était ouvert la joue. Le Mage songea un instant à aller l’aider mais il n’en fit rien. Elle s’était fait cela toute seule après tous, elle s’en sortirait donc seule. Le Saleight admira la détermination de l’enfant qui persista malgré ses blessures, à atteindre le toit. Etrangement, les habitants ne lui lancèrent pas des objets à la figure, comme ce fut le cas pour Lund. Nouvelles exclamations de la foule. Elle avait réussi à atteindre le toit et scrutait maintenant les gens. Elle le cherchait. Il n’avait pas beaucoup de temps. Lund enfonça son capuchon sur sa tête et cacha son bras maintenu dans l’écharpe sous l’habit. Il s’enfonça dans une ruelle sombre.

Le Saleight invoqua à lui les dernières forces qui lui restaient. Le sort qui allait tenter de faire était un des plus complexes de son répertoire. Il tandis les paumes des mains devant lui. Presque aussitôt, elles commencèrent à devenir Papier. Lund utilisaient même son bras blessé. Il grimaça mais teint bon. Devant, lui commençait à se former un amas de Papier qui ne cessait d’être alimenté en feuille de Papier. Là, il sentit qu’il tenait le truc.

L’amas de Papier réagit violement à ses mots. Il tourbillonna sur lui-même et provoqua la fuite d’un malheureux chat qui passait par-là. Finalement, il se stabilisa et commença à se transformer. Un visage apparut ainsi que deux bras, deux jambes. Le tout se colora. Et Lund souriait à Lund. Le Saleight souffla un peu. Il avait utilisé ses dernières forces pour créer un lui en Papier. Pour l’instant, Lund arrivait juste à faire marcher la parodie de rouquin. C’était avant tout un leurre, incapable de se défendre ou de parler. Encore moins d’attaquer. Il allait devoir retenir la fillette pendant que Lund fuirait. Il fallait qu’il retrouve son sabre. Le clone continuait à lui sourire lorsque quelque chose d’inattendu se produisit. La partie droite de son visage fondit comme de la cire et redevint un amas de papier. Lund soupira. Du moment que le pantin gardait la tête sous le capuchon, on ne verrait pas que la partie droite de son visage était en papier. Lund se concentra un peu pour modifier le visage du pantin. Il possédait maintenant une partie droite entièrement en amas de Papier et une partie gauche vierge où s’inscrivait « Désolé. » Lund se sourit à lui-même, et ce n’était pas une figure de style. Il regarda le pantin s’éloigner à pas lourd vers la foule. La fillette devait être descendue.

Il se retourna pour continuer dans la ruelle. Lund serait bientôt arrivé à l’auberge, il pourrait ensuite regagner la guilde. Il ne se souciait pas de la fille. Ce n'était qu'un filette parmis tant d'autres.


[Kazue, avec ce message, je terminais le Rp'. Donc... Modifie ton message parce que... là. >o<