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La patience est une vertu...
 MessageSujet: La patience est une vertu...   La patience est une vertu... EmptySam 15 Oct - 13:31

Anonymous
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Ceres, ma tendre Ceres...

Tu t'étais, encore une fois, faite manger comme le petit agneau que tu es. Le fait que tu ne veuilles jamais contredire les autres aura toujours été ton plus grand défaut. Malheureusement pour toi, il n'en convenait plus aux petites corvées... Cette fois-ci, tu t'étais laissée entrainer dans une tâche un peu plus complexe que cela...
Aujourd'hui, il fallait que tu ailles entrainer des soldats... Cette image particulièrement risible en avait fait rire plus d'un... Qui pouvait t'imaginer dans une situation pareille ? Trop fragile, trop douce, trop gentille... lesdits soldats ne feraient que se moquer de toi sans t'écouter. Et toi, gênée, tu n'oserai rien leur dire de plus, plus par peur de les froisser qu'autre chose...
Maintenant, il était trop tard pour te désister et même si tu le pouvais, je sais que tu ne le ferais pas.
On t'avait rapidement guider sur les lieux de ta mission. Puis, tu fus aussitôt lâcher par ces gens qu'on tendance à appeler « collègues de travail ». Devant toi, une grande cour ainsi qu'un immense bâtiment. De là, tu pouvais apercevoir des hommes; des soldats. La plupart d'entre eux manquaient de manière flagrante, d'une quelconque discipline, préférant flâner quant à s'entrainer... D'ailleurs, beaucoup de tes collègues et moi également, devaient se demander comment tu allais pouvoir remplir cette tâche... Honnêtement, je doutais que tu réussisses... mais nous verrons bien...



J'étais plus que gênée. Si cela était dans mes cordes, je pense que j'aurai souhaité disparaître, ou bien me faire tellement petite que je ne sois visible de personne. Malheureusement, je ne possédais aucun de ces dons...
J'eus seulement le temps de faire quelques pas dans cette base qu''un soldat, ou plutôt un gradé vint me cueillir. Il se présenta de manière polie, s'armant d'un salut militaire assez rigide. Aussitôt que j'eus acquiescé, il me somma de le suivre avant de se diriger au cœur du régiment. La plupart des hommes tournèrent leur regard interrogateur vers moi. Petit à petit, ce même regard se transforma en quelque chose de railleur, s'accompagnant de quelques commentaires déplacés que je faisais mine de ne pas entendre...


Peut-être que si tu avais mis ton uniforme, cela ne se passerait pas ainsi. Et bien que leur supérieur leur ordonnait le silence, ils ne semblaient pas enclin à réaliser ce vœu. Ce même homme s'excusa auprès de toi, avant de s'en aller de nouveau, prétextant ce départ précipité par le fait qu'il manquait quelqu'un... Un autre lieutenant débarqua peu après, lançant un regard torve à toutes les têtes désobéissantes. Le silence s'étant instauré, il commença à expliquer la raison de ta venue, rappelant au passage que ce n'était qu'une « bande d'incapable dans un état larvaire » tout en agrémentant son discours d'une certaine rancœur à leur égard...
Ensuite, il se tourna vers toi, te surprenant au passage. Pensais-tu réellement qu'il était possible de te faire oublier aujourd'hui ? Tu étais au centre de l'attention de tout le monde, malheureusement pour toi... Et puis, vint le tour de présenter. Vraisemblablement trop gênée pour le faire, ce même lieutenant le fit pour toi...


« Bon, aujourd'hui, nous recevons deux invités spéciaux. L'autre n'étant pas encore là, je vous présente Mademoiselle Nolan, travaillant à l'heure actuelle au Conseil... Je lui laisse dire quelques mots pour vous récapituler le programme que vous allez subir aujourd'hui. »

Il recula d'un pas, te laissant sous les regards et les commentaires narquois des soldats. La couleur de ta peau habituellement très claire tourna au pivoine. Tes yeux quant à eux balayèrent la scène d'un air hésitant. Tu n'étais pas une souris, bien que ta frêle carrure et ton apparence enfantine pouvaient s'apparenter à elle...
Puis, alors que tu t'étais enfin décidée à prendre la parole, ces soldats crachèrent ouvertement leur venin à ton égard. Cela dura une bonne vingtaine de secondes, jusqu'à ce qu'ils ne se taisent sous l'ordre autoritaire de leur supérieur hiérarchique... Cela t'encouragea quelque peu à ouvrir ta bouche...


« Euh... Bonjour... Je suis Ceres... Je suis actuellement affiliée au Conseil Magique et euh... J'espère que cette journée se passera bien...»

Tu t'étais inclinée poliment, puis, alors que tu t'attendais à d'autres moqueries de toute sorte, un grand silence s'était installée. Certains même déglutissaient, regardant en ta direction. Comprenant immédiatement que ce n'était pas toi et ton petit discours qui avait inspiré cette sorte de crainte, tu te tournais délicatement en direction de celle-ci.
Derrière toi, un homme, en tout point différent à toi.
Cette situation allait sans doute être assez drôle. Vous voir à côté avait quelque chose d'amusant... Que ce soit au niveau de la carrure, de la taille, de la prestance, ou bien encore de cette immense épée... Tu le saluas d'un léger signe de tête timoré...
 MessageSujet: Re: La patience est une vertu...   La patience est une vertu... EmptySam 15 Oct - 20:02

Anonymous
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Défense de la ville (mission permanente)
Rang de la mission : D
Objectifs :
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Ragna était à bout... épuisé... sur les genoux. Il pensait que les mages de Fiore étaient des masochistes. Il a bien cru à un moment qu'il fallait être baby-sitter attitré avant de se revendiquer Mage. Tout était tellement plus simple à Pergrande. On trouvait le type, on en faisait des confettis, et on touchait la prime. Point barre.

Encore une mission où il devait garder des enfants. Entre Tony et les morveux d'hier, il en avait plus qu'assez. Ceci-dit, en parlant d'enfants, ceux d'aujourd'hui sont plutôt grands; ce sont les gardes-frontière de Fiore.

"Remarque, si je pouvais me défouler sur l'un d'entre eux, ce serait pas plus mal. songeait-il en soupirant."

La garnison voisine manquait de fonds pour entraîner les soldats. Ils auraient besoin de formateurs ponctuels. Elle était à l'extérieur de la ville.

Pendant ces quatre jours où il avait débarqué à Clover, c'est bien la première fois qu'il sortait de l'enceinte de la ville. A peine la porte franchi, c'était la rase campagne. Deux, trois fermes à l'horizon, et la caserne à cinq cents mètres le long de la route et un péage posté juste au pied du bâtiment. Une auberge était à l'exact opposé du chemin.

"Ils savent où trouver les clients... pouffa-t-il intérieurement. Je le sens gros comme une maison..."

Arrivé au mur du bâtiment, seuls trois gardes étaient visible. Un en faction au péage, deux autre en trains de discuter au portail de la garnison. Ragna approcha. Ils ne réagirent pas tout de suite. Bien qu'un l'ai remarqué du coin de l'oeil, il se serait jamais douté qu'il venaient pour eux. Ragna attendit une bon dizaine de secondes planté à deux mètres d'eux, les mains sur les hanches. Il se racla la gorge bruyamment :

"Wolà, voyageur. Qu'est-ce tu viens faire ici? fit l'un.
- J'espère que tu cherches pas les ennuis ! fit le deuxième, les yeux fixés sur Belial."

Ragna s'approcha d'un pas et tendit l'annonce sans mots dire. Le deuxième le prit et la lut en diagonale. Il leva les yeux sans monter la tête :

"Pfeuh ! (Il dessina un rictus) Tu te crois balèze pour venir nous apprendre des trucs? Écoute mon gars... l'armée, c'est sérieux. C'pas un endroit pour les mages qui se prennent pour des guerrier de pacotille. Donc, tu t'en vas et tu vas aller jouer au baby-sitter ailleurs.
Il bomba le torse et tenait fermement sa hallebarde."

[Test résilience mentale... Échec Auto !]

Il est clair qu'il se moquait de lui et surtout... une phrase résonna dans sa tête :

"Baby-sitter", "Baby-sitter", "Baby-sitter", 'Baby-sitter !".

Ragna explosa et lui planta son index dans la poitrine, front à front :
"Et toi sous-merde de mes deux?! Tu te crois fort? De la d'où je viens, il y a des types qui te ferais chier dessus rien que par le regard ! Et j'ai massacré ceux qui ont eu le malheur de se mettre sur mon chemin ! Maintenant, t'arrêtes de bander et tu me laisses passer ou je propose à ton supérieur de te réserver pour un entraînement... (Il saisit Belial et la remua pour la mettre en évidence) spécial..."

Le garde avait fait un bond d'un mètre en arrière et tenait son manche près de son corps comme pour se protéger du ciel lui tombant sur la tête. Son collègue ne pouvait pas s'empêcher de rire :

"Mouarf ! J'aime cette attitude ! Allez, rentre ! Le Lieutenant Heartman attends avec le nouveau peloton. Une de tes collègue est déjà sur place... elle a pas... l'air d'avoir ton tempérament par contre... Mais elle vient du Conseil apparemment. Elle avait l'air carrément mignonne en revanche !.
Il échappa un léger rire salace."

"Bon sang... encore un emmerdeur... deuse? Enfin bon... Même si Bud était inutile, au moins, j'ai pas enduré cette merde tout seul.
Il se remémorait la mission d'hier à l'école... et pas en bien."

Il acquiesça de la tête et franchi la porte massive.

"Comment tu t'es chié dessus ! Mouhahaha !
-Ta gueule Roger !"


Arrivé dans la cour, on pouvait y respirer l'oisiveté si cette dernière avait une odeur. Un écuyer dormait au pied d'une mangeoire à cheval, trois gardes jouaient au cartes sur un tonneau et trois autres discutaient adossés aux remparts, les armes posés plus loin.

"Et le reste il est où? hein? A la taverne?
Ile ne savait pas s'il devait en mourir de rire ou en mourir d’exaspération. En tout cas, il se sentait pas loin de la vérité."

Seule chose à peu près sérieuse dans le camp, un peloton au garde à vous face à se qui semblait être le chef de la garnison assisté par une fille... femme? Impossible de le dire à cette distance. Elle semblait en pleine élocution mais n'avait pas l'air d'attirer l'attention. Du moins jusqu'à ce qu'il n'arrive... Toujours et encore Belial...

Ils ne semblaient pas vraiment dégourdis... Entre le minus ne dépassant pas le mètre soixante, la grande perche aussi solide qu'une allumette et le simplet qui regardait ailleurs... Ils avaient une belle tripotée d'andouilles...

Ragna approcha au côté du lieutenant Heartman. Ce qui semblait être finalement une jeune femme frêle le salua platement accompagné d'un zeste de timidité flagrante et tout cela saupoudré d'un visage légèrement rougi. Lui même trouva cela presque... mignon.

"Zut alors... J'ai cru que j'allais encore devoir faire du baby-sitting... Dommage. Ironisa-t-il intérieurement."

Le Lieutenenant, un peu ailleurs, réagit enfin. Il fut surpris, mais garda toujours son air pseudo-autoritaire. Il s'éclaircit la voix :

"Bien, les larves! Voici Monsieur Ragna... Ragna ?
Me font chier avec ça. Il fit un non de la tête.
- Euh... Monsieur Ragna. Bien ! (il se re-racla la gorge) Il... (Il en profita pour le regarder des pieds à la tête et le jugea rapidement) Il sera votre également votre instructeur aujourd'hui. Vous en sortirez grandis ! 'Me faites pas honte ! Mlle Nolan, étant mage du conseil, vous êtes la plus habilitée à prendre en main cette formation des recrues. Si vous avez besoin de moi, je serais dans mon bureau dans la tour Est."

Il salua dans un fort claquement de botte. Il parti en direction de la grille... Vers l'extérieur.

"Quelque chose me dit que c'est pas dans son bureau qu'il va... y'a pas à boire je pense. pensa-t-il. Il dessinait un rictus suite à sa déduction."

Ils se retrouvèrent tous les deux face aux dix troufions, toujours au garde à vous.
 MessageSujet: Re: La patience est une vertu...   La patience est une vertu... EmptyDim 16 Oct - 12:15

Anonymous
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Ceres, ma petite Ceres...

Ton regard innocent s'était posé sur le jeune homme. Tu le dévisageas pendant de courtes secondes, essayant ainsi de deviner quel genre de personnage il pouvait bien être. Puis, ton attention se reporta sur la petite troupe à entrainer. À côté d'eux, tu espérais te faire plus petite que tu n'étais déjà, souhaitant de tout ton cœur te faire oublier et disparaître loin. Mais tu savais que cela ne marchait pas comme tu le souhaiterais.
Il ne fallut pas plus d'une quinzaine de secondes supplémentaires aux soldats pour qu'ils n'adoptent un comportement détaché, recommençant à cracher des médisances à votre égard.

Comment espérais-tu pouvoir réveiller un quelconque esprit combatif chez ce genre de personne ? Si ce n'est l'attrait pour l'oisiveté voire l'alcool, ils n'avaient pas l'air d'être réellement intéressés par ce genre d'entrainement forcé. À côté de toi, ce jeune homme; Ragna semblait jaugé tout le monde d'un regard plus ou moins menaçant...Peut-être qu'il allait s'emporter dans quelques secondes, qui sait...
Pourtant, tu me surpris, prenant presque les devants. D'un petit pas hésitant, tu t'étais approchée de ce jeune homme bien armé. Tu t'inclinas de nouveau, puis, d'une voix emprunt d'une timidité certaine, tu lanças:


« Excusez-moi, Monsieur Ragna... Je suis Ceres, chargée de cette mission avec vous... J'espère que nous passerons quand même une bonne journée... Si possible, j'aimerai bien commencer, en espérant que cela ne vous gênera pas...»

Tu t'étais de nouveau inclinée, rougissant au passage, puis, pour ne pas que cela soit trop apparent, tu te tournas vers le peloton de soldats. Eux ne te regardèrent même pas, préférant parler de sujets divers et très certainement futiles. Comment comptais-tu attirer une attention ? Réveiller un esprit combatif qui semblait enterré sous d'épaisses couches d'alcool ? Sur le coup, je n'ai pas compris pourquoi tu voulais commencer...

« Excusez-moi...»

Si tu ne parlais pas plus fort, ils ne t'entendraient certainement pas. De nouveau, tu formulas une requête un peu plus audible, mais ils firent mine de ne t'entendre.

« Je suis désolée... Mais je vais devoir faire une petite expérience avec l'un d'entre vous...»

Alors que tu t'approchais doucement, l'un de ces mêmes soldats se tourna vers toi avec un sourire presque pervers. Chose peu rassurante il fallait l'avouer, mais tu semblais concentrer par autres choses, si bien même que cela avaient surpris certains. Surpris ? Les marques sous tes yeux changèrent de couleur, passant d'un blanc diaphane à une couleur beaucoup plus prononcée... Du rouge.
Puis, ce même soldat dont la carrure n'était pas très épaisse commença ouvertement à se moquer de toi, quant au fait qu'une fille n'avait aucun droit sur eux et ce, même si leur supérieur t'y avait autorisé. Arrivée à sa hauteur, tu ne le regarda pas dans les yeux, portant ton attention au niveau de son torse. Ta main, entourée d'une aura rougeâtre se posa sur le sternum de ton cobaye... Quelques mots peu audible s'échappèrent de ta bouche: « Bara », si je ne m'abuse... Apparemment, ces soldats n'étaient pas doués en magie, si bien même qu'ils ne semblaient pas voir cet halo de couleur. Celui-ci se transféra aussitôt tes mots prononcés au travers des vêtements, avant de disparaître, comme aspiré.
Tu reculas de quelques pas, retournant non loin de Ragna, puis, tes yeux se levèrent vers le soldat moqueur qui ne pu s'empêcher de faire un commentaire totalement déplacé:


« Je sais que je suis musclé, mais pour les attouchements... Je préfèrerai faire ça... » Il se coupa, portant une main au niveau de son thorax.

Par ailleurs, il ne tarda pas à tomber sur les genoux, adoptant au passage une couleur rouge. Sa main continuait à serrer son haut, essayant de tirer dessus comme pour se défaire de ce malaise. Sa respiration sifflante quant à elle commençait à saccader jusqu'à ce qu'il ne finisse par embrasser le sol, les yeux clos inerte. Tous furent choqués de voir leur collègue à terre, si bien même que beaucoup d'entre eux pensaient qu'il était mort. Un autre homme se pencha auprès de lui, prenant son pouls. Il était en vie, juste comateux. Cela n'avait pas l'air de leur plaire, si bien même qu'ils dégainèrent leur arme.
Apparemment tu avais suscité leur esprit de combat...
Mais avais-tu au moins pensé aux conséquences...?

Ton regard gêné, souligné de ces marques encore rouges se tourna vers Ragna et dans un sourire tout aussi forcé, tu t'excusas:


« Finalement, je ne sais pas si j'ai bien fait...»
 MessageSujet: Re: La patience est une vertu...   La patience est une vertu... EmptyDim 16 Oct - 22:18

Anonymous
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Les deux instructeurs du jour avaient l'air de faire des émules dans le peloton. La jeune femme semblait faire pâle figure à côté de la carrure de Ragna. Les soldats s'en amusait discrètement. Mais d'autres ne savait pas vraiment si c'était si drôle que cela. Surtout pour eux...

La jeune femme sonda Ragna sans pour autant le dévisager. Comme si elle était mal à l'aise, gênée ou trop timide pour vouloir causer du tort. Un peu de tout cela peut-être. Il n'en fit rien. Il attendit voir comment les choses allait se présenter. Puis, la jeune femme s'adressa enfin à lui :

"Excusez-moi, Monsieur Ragna... Je suis Ceres, chargée de cette mission avec vous... J'espère que nous passerons quand même une bonne journée... Si possible, j'aimerai bien commencer, en espérant que cela ne vous gênera pas...
Il fit un non de la tête.
Et ben... Quel optimisme... Et comme si ça allait me gêner... pensa-t-il."

Il était curieux de savoir ce que cette fille qui n'avait pas vraiment le profil d'un soldat allait bien pouvoir faire. Elle marmonna quelque chose. Ragna n'avait pas très bien écouté pour être sûr, mais elle semblait... s'excuser. Elle s'approcha du premier soldat à portée, toujours l'air hésitante :

"Je suis désolée... Mais je vais devoir faire une petite expérience avec l'un d'entre vous..."

Ragna et le soldat élu volontaire haussèrent un sourcil, un rictus lubrique se dessina ensuite sur le visage de ce dernier. Elle posa sa main.sur le thorax du soldat. Elle avait capté toute l'attention de Ragna : de la magie se dégageait de sa main et se déchargeai dans le corps de la bidasse. Ce dernier n'avait pas l'air de s'en rendre compte :

"Enfin, on va voir ce qu'un mage de Fiore est capable. pensa Ragna, un peu excité"

Le soldat commença à se moquer d'elle et à faire des gestes obscènes sous les rires de ses camarades. Soudain, une vive douleur le prit à la poitrine et il tomba à genoux. Il gisait finalement à terre.

Les autres gardes s'éloignèrent de lui sous la panique. Ils étaient abasourdis par ce qu'ils venaient de voir. Certains d'entre eux braquèrent leur arme sur la jeune femme.

"Finalement, je ne sais pas si j'ai bien fait..."

Ragna n'avait pas vraiment non plus compris ce qu'il a bien pu arriver. Il approcha nonchalamment du corps inerte du soldat. Il était persuadé qu'il était vivant, mais ne sait-on jamais, il vérifia le pouls. Un peu rapide mais rien de grave à signaler.

Ses collègues commencèrent à s'exciter :

"Sale garce ! Qu'est-ce que t'as fait ?!
- C'est quoi ces mages de taré?!
- Vous appelez ça un entraînement?!
- Mais qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter ça, pétasse?!"

La mage du conseil semblait être un peu dépassée par les évènements. Elle ne se rendait peut-être pas bien compte de ce qu'elle avait fait. Ragna trouvait ça pas plus mal : ils avaient l'air sacrément remontés.

"Approche.
Il désigna au hasard dans le peloton devenu désordonné.
- Moi ? fit le principal intéressé."

Il ne comprenait pas vraiment la suite logique avec ce qu'il venait de se passer. Il ne pouvait s'empêcher de fixer le corps inerte de son camarade. Il était plutôt costaud. Mais n'avait vraiment pas le physique d'un soldat.

"Attaque moi.
- Pardon?
- Vas-y.
On pouvait sentir de l'impatience dans la voix de Ragna.
- Euh... Vous êtes-sûr?
Ragna ne répondit pas. Il était parfaitement droit et stoïque. Mains nues."

Le soldat avança hésitant, sous les regards de ses collègues, curieux. Ils espéraient tous que leur camarade mette une rouste à cet étranger. Il se la jouait un peu trop à leur goût.

Le troufion rassembla tout son courage et fit une estoc avec sa hallebarde dans un cri de courage. Ragna fit un pas de côté et accompagna le manche avec ses mains. Le soldat, entraîné vers l'avant, perdit l'équilibre et son nez fit une rencontre des plus douloureuses avec le coude de son adversaire. Il s'effondra, se tenant son visage, crispé par la douleur.

"Le son d'un nez cassé... Ça faisait longtemps. Douce musique pour mes oreilles...
Un sourire gênant commença à se dessiner sur son visage."

"Erreur une : Tu attaques parce que je te le demande, pas parce que tu le voulais."

Certains de l'assistance s'en amusait, d'autres commençaient à regretter d'avoir rejoint l'armée.

Ragna pointa son index sur un autre et fit signe d'approcher. Celui-ci se rua sur lui sans aucune hésitation en beuglant comme un démon.

L'instructeur ne bougea pas d'un pouce mise à part sa main qui s'ouvrit :

"Void Field ! Repulsion !"

Une sorte de sphère floutée apparue sur la route du visage du soldat. Puis, elle disparu d'un coup. Il se renversa en arrière comme s'il venait de prendre un coup de poing en pleine figure. Ragna n'a pas bougé d'un iota. Les autres soldats n'en revenaient pas.

"Erreur numéro deux : Tu fonces tête baissée. Tu ne sais rien de l'adversaire."

Il fit signe à un troisième. Celui-ci avait l'air calme et posé. Sûr de lui surtout. Il tournait autour de Ragna. Ce dernier le surveillait du coin de l’œil mais ne bougea pas. La recrue mit plusieurs feintes mais cela ne semblait pas impressionner le Pergrain. D'un coup, sa hallebarde fit un arc de cercle avec son adversaire dans sa trajectoire. Tout alla bien trop vite. Ragna fit un tour sur lui même. Le soldat se retrouva coincé, la hampe de son arme était planté dans la lame de Belial. Personne n'avait eu la concentration de le voir dégainer son arme. Ils ne comprenaient pas comment une arme aussi massive puisse évoluer avec autant de vivacité. Il ne la prenait que d'une seule main.

"C'est moins pire que tes collègues. Cependant... Erreur numéro trois : Tu manques de réflexes et de technique..."

L'homme, pourtant si sûr de lui, avait la bouche bée et avait l'air d'un idiot. Ragna porta un chassé dans son visage. Il fut projeté deux mètres plus loin, sous la stupéfaction de l'assistance.

Ragna cassa la hallebarde encore planté dans son épée et la jeta à terre. Il rengaina ensuite Belial à la ceinture. Les combats n'étaient pas aussi excitants qu'il l'aurait espéré.

Il avait vraiment affaire à une bande d'incapables. Les martyriser ne serait même pas amusant. Sans parler de sa "collègue" qui avait éveillé sa curiosité, il ne savait pas trop quoi faire de ces cul-d'oursins. Il soupira :

"D'autres volontaires?"
 MessageSujet: Re: La patience est une vertu...   La patience est une vertu... EmptyLun 17 Oct - 18:16

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Ceres, ma douce Ceres...

Ragna t'avait impressionné.
Sa prestance et son assurance au combat avait de quoi. Il t'avait totalement effacé, rattrapant au passage, la bêtise que tu avais faite. Enfin, ce n'était pas vraiment de ta faute, tu t'attendais à un peu plus de résistance de la part d'un soldat. Finalement, cela n'avait pas marcher, t'attirant au passage, les foudres de ses compères. Par ailleurs, ton associé de la journée n'hésita pas à en mettre hors service certains, te vengeant, en quelque sorte, des commentaires mesquins que l'on avait pu te faire.
Écrasée par cette assurance qui émanait de ce guerrier-mage, il ne restait plus qu'à te cacher. Mais, celui-ci semblait s'ennuyer, certainement déçu de voir que ces soldats n'étaient pas aussi intéressants qu'il l'espérait. Tu ne pus t'empêcher de retenir un soupir, tirant ensuite la moue pour regarder le ciel. Tu devais certainement te demander ce que tu avais pu faire de mal pour te retrouver dans une telle situation... Mais justement, tu n'avais rien fait de mal...

Les marques rouges sous tes yeux commencèrent à s'estomper, rappelant au passage le but éphémère de ton pouvoir.
Tu t'étais approché de l'homme au nez ensanglanté, gisant encore sur le sol non pas dans le but de stopper l'hémorragie mais de l'aider. Ses collègues quant à eux semblaient un peu plus intéressés par Ragna. Tu t'accroupis, lâchant un petit sourire pour cacher ton embarras. Celui-ci, vraisemblablement agacé lâcha un beuglement qui se voulait ressembler à une phrase du genre
« dégages de là ».
Vois-tu, les gens n'étaient pas gentils, charmants et aussi agréables que tu pouvais le croire. L'une de ses mains ensanglantés chercha à te pousser, histoire que tu t'écartes plus vite. Bien sûr, tu ne le fis pas, contentant de dégager la main d'un revers avant de claquer violemment ce même soldat. Pour les autres qui s'étaient tournés vers, cela ressemblait fortement à une gifle. J'avoue sur le coup, ne pas avoir compris pourquoi tu avais fait ça... jusqu'à ce que je vois la couleur de tes tatouages et accessoirement, la sorte de marque qui s'était incrustée dans la joue de ta victime: du blanc, « Shiro »...

D'ici quelques secondes, il ne devrait plus sentir la souffrance due à son nez, comme s'il était anesthésié.
L'avais-tu oublié ? En plus de ressentir sa douleur à sa place, tu t'étais certainement mise à dos la plupart des soldats. Pourtant et contre toute attente, ledit soldat dont le nez était dans un très sale état se redressa rapidement, attrapant une arme qui gisait au sol. Il se décida à charger Ragna, histoire de se venger de la raclée qu'il lui avait collé. Tu essayas de l'arrêter verbalement, même si, prit dans une sorte de frénésie, il ne pouvait t'entendre. Puis, alors que tu voulais prévenir ton partenaire quant au fait qu'il ne fallait pas l'amocher plus qu'il ne l'était déjà, au risque de te mettre K.O, on te poussa plus que durement sur le sol.

Tiens, tu l'avais presque oublié celui-là... Moi aussi d'ailleurs.

Le soldat victime de la colère... Colère maladive d'ailleurs, il n'avait pas résisté et au lieu de rentrer dans l'état de rage que tu attendais, il avait préféré lécher le sol, et ce pendant de longues minutes.
Une de tes petites acrobaties t'avais permise de te remettre rapidement sur pied, dégainant au passage les saï que tu avais gardé ranger jusque là. Tu n'allais pas rester à main nue face à ce sabre qui n'avait pas l'air d'être un simple sable d'entrainement... Pourtant, tu n'avais pas l'air concentré plus que ça, essayant de voir ce qu'il se passait du côté de Ragna. Enfin, je disais bien essayer car ton ami ne semblait pas vouloir te laisser une quelconque occasion. Au bout de longues secondes d'exaspération et la douloureuse sensation d'avoir ton nez pris dans une porte, tu te décidas enfin à porter toute ton attention sur ton agresseur.

Il ne te fallut pas plus d'une petite minute pour réussir à désarmer ton adversaire. Celui-ci ne semblait pas très expérimenté et ses mouvements avaient plutôt tendance à être grossier, très facilement calculable. Agile et bien entrainée, tu l'avais envoyé au sol d'un coup de pied dans le visage et ce, malgré la différence de taille. Il glissa sur quelques mètres, tandis que ta main se portait au niveau de ton nez. Il s'était mis à saigner bien qu'il ne t'ait pas touché... Tu essayais de te calmer, de faire abstraction de la douleur et des saignements en soufflant...

« Leçon numéro une...» dis-tu d'une voix à peine audible « Ne jamais sous-estimer son adversaire, quelque soit sa taille, son poids, ou son apparence...» Tu reniflas doucement posant un mouchoir sur ton nez où des goutes de sang perlèrent..

Pourtant, il te semblait avoir oublié quelque chose...

Ton regard quant à lui se reporta sur Ragna et son adversaire... Il ne fallait pas oublié que celui-ci était lié à toi en quelque sorte et que les quelconques dégâts qu'il prendrait te seraient reportés...
Et ça, ton partenaire ne pouvait le savoir.
Le prévenir n'était surement pas possible, au vu du brouhaha perpétués par le reste des soldats.
 MessageSujet: Re: La patience est une vertu...   La patience est une vertu... EmptyMar 18 Oct - 0:19

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"D'autres volontaires?"

Ragna n'attendait pas vraiment une réponse positive. Ils étaient tous agglutinés les uns contre les autre comme s'il venait de voir le diable. Un d'entre eux fit refusa même frénétiquement de la tête.

"Ils sont vraiment sans espoirs. s'exaspéra-t-il."

La conseillère examina le soldat au nez cassé. Elle chargea encore sa magie... étrange. L'invocation a quelque chose de différent. Au lieu de l’apposer comme avant, à sa surprise, elle gifla le soldat. Il gémit dans une douleur et la seconde d'après, il fit une tête de surpris. Sa douleur s'était estompé. Il bouscula la jeune femme et se dirigea vers Ragna, furieux. Il ramassa un bouclier et une épée qui traînaient là. Elle tenta de l'arrêter, en vain. Elle saignait du nez.

"Ok connard. Là je suis chaud. Tu m'a eu par surprise, mais là, je suis ton homme."

Ragna haussa un sourcil. Il le répondit avec un sourire, démoniaque. Il dégaina Belial. Le soldat fut un peu impressionné, mais ne recula pas. Il brandit son bouclier. Toute l'assistance l'encourageait :

"Pète lui sa gueule !
- Envoie le ad-pâtres !
- Vas-y Rochmol !"

Il approcha, prudent, derrière son écu. Ragna ouvrit les hostilités :

"Let's Rock!"

Il porta un coup, dévié immédiatement pas le bouclier. Le soldat répliqua, également bloqué par l'instructeur à son tour. Quelques échanges brefs furent fait, toujours sous les acclamations du peloton. Le soldat Rochmol commença a perler des goutes de sueurs. Ragna ne déployait pas un seul effort. Il se contentait de parer et de contre-attaquer.

Au même moment, soudain, les encouragements cessèrent. Le troufion "cobaye", qui gisait sur le sol il y'a quelques secondes à peine s'élança vers la conseillère. Sa peau était rouge pivoine. Il bavait et hurlait comme une bête enragé. Ragna tenta de comprendre ce qu'il pouvait bien se passer :

"Regarde moi connard !"

Il avait oublié qu'il avait un adversaire plutôt remonté face à lui. Ce dernier en profita et porta un coup qui failli même passer ! Le Pergrain para in-extremis. Les échanges reprirent. Cependant, Ragna suivait toujours l'action du coin de l’œil.

Elle esquiva ses premières attaques en tentant de le résonner au premier abord. C'était peine perdu. Elle décida enfin de dégainer ses armes. Ragna n'avait même pas remarqué qu'elle en possédait. Deux espèces de dagues étranges : longues et profilées, avec une garde recourbée vers la pointe. Elle s'en servit pour le désarmer et le mis à terre d'un coup de pied sauté au visage. Son aisance au combat ne correspondait pas du tout avec son tempérament. Ragna la trouvait de plus en plus intéressante :

"Elle se débrouille bien la bureaucrate.
Il dessina un rictus."

Le soldat Rochmol le prit plutôt mal :

"Arrête de te foutre de ma gueule et bat toi... (Il grogna) Sérieusement !"
Son enchaînement aussi était sérieux. Une ouverture se profila, il frappa Ragna au visage avec son écu et enchaîna avec une taillade. Il était un peu sonné :

"Merde ! Pas bon ! Infernal Divider !"

La lame de Belial dégageait une lueur noire. Il réussit à parer. Le troufion appuya sur sa garde pour tenter de le faire céder.

"Ils tombent tous dans le même piège..."

La lame de la recrue commença à grincer. Et comme toujours, elle se disloqua et fini en une spirale de ferraille difforme. De peur, il la lâcha et elle tomba à terre.

Maintenant désarmé, il contempla ce qui était autrefois son arme. Il remonta sa tête et fit un coucou, accompagné d'un sourire crispé, de sa main maintenant vide. Ragna pensait qu'il devait se dire "Ca y'est... je suis mort".

Il ne le fit pas attendre plus longtemps. Après les présentions de son nez avec son coude, son poing fit de même. La puissance était démesuré. Il l'envoya deux mètres plus loin. Soudain, un cri strident lui déchira l'échine. La jeune femme poussa un hurlement, comme de douleur.

Elle n'avait l'air pourtant ne pas avoir été blessé. Ragna, toujours le poing en avant, affichait une tête d'idiot. Le soldat se releva... comme s'il n'avait rien. Lui même trouva que quelque chose n'allait pas. Il ne savait pas encore quoi.

"Qu'est-ce qu'elle a celle là ? se questionnait-il"

La conseillère était effondrée au sol. Le nez sanguinolent, crispée par la douleur. Tout le monde se rassembla autour d'elle. Ragna se sentit obligé de faire quelque chose.

"Dégagez ! Laissez la respirer ! Reculez !
Il fit de grands signes pour qu'on laisse place.
- Hey Rochemou ! Un infirmier !
Rochemol (de son vrai nom), ne comprit pas tout de suite qu'on s'adressait à lui.
- Hein? Que..?

[Test résilience mentale... Échec !]

- Dépêche toi ou je te pète une jambe et tu devras y ramper, sac à merde !
Ragna s’étonnera toujours lui même de sa réaction quand il s'emporte.
- Euh... Oui !
Il fit un salut par réflexe dans la panique et courra vers l'une des tours."

Toute la cour fut alertée par le cri de la jeune femme. Tout le monde avait suspendu sa sieste/discussion/partie de cartes pour aller voir se qui se tramait.
Tout le monde était autour d'elle. Seul Ragna se tenait près d'elle à l’examiner, au risque que les autres ne se prennent un coup de "Belial". Une seule chose de notoire le frappa, ces marques blanches qu'elle avait sous les yeux.
 MessageSujet: Re: La patience est une vertu...   La patience est une vertu... EmptyMar 18 Oct - 21:09

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Mal.
Sang.
Douleur.
Sang.
Respire.
Mal. Mal. Mal. Mal...

J'hurle.

Ton cri me glace le sang.
Je n'aime pas te voir dans cet état, bien que physiquement, tu sois opérationnelle... J'ai toujours eu horreur de te voir souffrir et cela, bien que j'y ai été habituée pendant des années... Cette Color Trap... C'est certainement celle que je déteste le plus. Pourquoi as-tu choisi de la lancer sur ce soldat ? Tu savais éperdument qu'il allait chercher à se venger de ton partenaire mais tu l'avais quand même fait... Du rouge coulait de ton nez... Cette douleur bien que psychologique avait engendré chez toi ce saignement. Comme quoi, les émotions étaient assez fortes pour provoquer ce genre de chose...


Mal. Mal. Mal. Mal...

Mon nez me brule terriblement. Je ne l'ai jamais cassé, mais la sensation et cette douleur me sont insupportables...
Autour de moi, tout s'agite. Les gens, les sons... Ils se mélangent dans ma tête, créant un brouhaha insoutenable. Mon nez, rempli de sang me donne l'impression de suffoquer, de me noyer dans ce liquide rougeâtre... Ragna me regarde. Il m'examine, me m'observant sous toutes les coutures et ce devant des dizaines de soldats présents.
J'eus la vague impression de ressembler à une souris de laboratoire, à un cadavre qu'on examine sous tous les angles...

Tes mains essayèrent de dégager en vain celles de ton partenaire. Puis, cela réussi, tu les ramènes au niveau de ton visage afin de te cacher sous celles-ci...
Le sang masquait quelque peu ta gène, tes rougissements répétés. Mais ta douleur quant à elle était belle et bien réelle. Par ailleurs, celle-ci commençait à s'amoindrir et les marques sous tes yeux commencèrent à s'estomper, reprenant leur habituel blanc diaphane. Ce qui voulait dire que le soldat auquel tu étais en quelque sorte liée allait surement tout récupérer d'ici peu...
D'ailleurs, un juron sonore perça les airs. La plupart des soldats se tournèrent vers cette voix portante, apparemment celle du soldat Rochemou... Ils ne tardèrent te laisser, préférant aller voir dans quel état était leur collègue. Cela n'était pas pour te déplaire, bien au contraire. Quant à ta douleur... Elle avait disparu et les saignements semblaient se stopper eux aussi.


Ma main droite glissa le long de mon visage, révélant ainsi le décor. Autour, il n'y avait plus aucun soldat... Je soufflais, retirant mon autre main, avant de fermer les yeux. Au bout de quelques secondes, je sentis quelque chose sur la joue. Rechignant d'abord, je mis de longues secondes à réagir, à deviner qu'il s'agissait de quelqu'un. Réalisant, je me tournais brusquement vers cette personne lâchant un petit cri de surprise. De nouveau, je sentis mes joues devenir rouges. Je tournai la tête, me débarbouillant du sang encore présent sur le visage à l'aide d'un mouchoir.

« Désolée de vous avoir inquiété Monsieur Ragna... Je vous expliquerai plus tard ce qu'il s'est passé. Je pense que nous devrions continuer l'entrainement de ces soldats... Avant qu'ils ne décident de ne s'enfuir pour aller dans la taverne...» Tu t'étais redressée, lâchant un sourire gêné. Puis, tu t'inclina poliment pour remercier ton partenaire de l'intérêt qu'il t'avait porté.

Ta vue se brouillait. Et, fatiguée de toutes ses émotions, tes pieds s'entremêlèrent te faisant de nouveau chuter. Ne demandant pas ton reste, tu t'étais rapidement relevée, époussetant des vêtements.
Pourtant et contre toutes attentes, le petit peloton de soldat revint sur les lieux de l'entrainement, contrairement à ce que l'on aurait pu croire...
 MessageSujet: Re: La patience est une vertu...   La patience est une vertu... EmptyMer 19 Oct - 18:25

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Elle se couvrait le nez. Du sang en coulait abondamment. Elle paniquait totalement. Ragna tenta de la calmer sans la brusquer. Peine perdue. Tout le monde commençait à être de plus oppressant en essayant de savoir ce que la jeune fille du conseil pouvait bien avoir pour réagir de la sorte.

Ragna ne comprenait rien à rien. Elle n'avait strictement aucune blessure. Lorsqu'il étudiait la magie à la bibliothèque, il avait étudié pas mal de livres de médecine et d'anatomie dans le tas. Il fit un diagnostique rapide. Rien... De ce qu'il avait pu analyser, elle n'avait rien. Mise à part ses tatouages étranges sous ses yeux. Il était presque persuadé que sa réaction était d'origine magique. Mais comment et dans quel but?

Au même moment, quelqu'un courrait vers la foule :

"Monsieur Ragna ! Monsieur Ragna ! J'ai appelé l'infirmier ! Il arrive ! Il terminait une consul..."
Le soldat Rochmol fut stoppé dans sa course. Il s'effondra au sol en hurlant de douleur.

"Bordel, mais... c'est quoi ce délire?!"

Ragna était complètement dépassé. Il pensait maîtriser la situation mais quelque chose lui échappait.

"C'est quoi leur problème à tous ces gens ! se questionna-t-il, confus."

Ce nouvel évènement ramena toute la meute sur lui. Laissant complètement la jeune femme et Ragna, seuls. Au même moment, à sa surprise, elle semblait s'être calmé. Elle se tenait toujours le nez mais semblait retrouver son souffle. Les marques sous ses yeux, maintenant paisiblement fermés, commencèrent à s'estomper. Le pergrain passa doucement son pouce dessus, voir si ce n'était pas de l'encre ou autre. Au contact, la jeune femme se sentit agressée mais se laissait faire, crispée. Elle ouvrit finalement les yeux. Elle échappa un léger cri de surprise à la vue de Ragna au dessus d'elle. Il sursauta. Il n'avait eu l'intention de la brusquer. Les joue de la conseillère devinrent rouges.

"Encore cette magie étrange? pensa-t-il.
Il ne savait plus réfléchir."

"Putain de merde ! Mon nez ! Ouch ! Ouch ! Ouch !"

C'était bien la première fois qu'il se souciait de l'intégrité de quelqu'un. Même Alvina n'avait pas eu autant de faveurs. Il se releva et lui tendit la main. Elle hésita une seconde et se leva avec son aide. Elle fit un sourire gênée. Puis, elle sorti un mouchoir et se débarbouilla de son sang qui coulait depuis trois bonnes minutes :

"Désolée de vous avoir inquiété Monsieur Ragna... (Elle renifle) Je vous expliquerai plus tard ce qu'il s'est passé. Je pense que nous devrions continuer l'entrainement de ces soldats... (Elle re-renifle) Avant qu'ils ne décident de ne s'enfuir pour aller dans la taverne..."

La pauvre fille titubait. De ses joues roses, elle pâlit. Cet évènement ne lui avait pas très bien réussi.

Ragna eut un rictus. Il finit par lâcher un petit ricanement :

"Tu... tu es sûr? Tu devrais aller t'assoir cinq minutes.
Ragna se surprit lui même de poser cette question. Cependant, elle était tellement à fond dans son travail. Alors que ça ne devait ni l'enchanter, ni être facile pour elle.

L'infirmier finit par arriver. On lui indiqua que Rochmol était celui qui en avait besoin finalement. Il ne comprit pas tout de suite. Il venait de le voir il y'a trois minutes à peine venant demander de l'aide pour quelqu'un d'autre. Il l'examina. Triple fracture du nez. N'importe quelle personne normalement constituée qui n'a jamais eu le nez cassé devrait être paralysée par la douleur. L’hématome était déjà bien avancé. Il demandait s'il venait de se le faire. Personne ne fut capable de lui répondre. On le transféra finalement à l'infirmerie.

Les oisifs retournèrent à leurs "occupations" et les recrues restèrent là à contempler les deux instructeurs. Deux ou trois d'entre eux se permirent de faire un
commentaire plus ou moins déplacé. Mais dans l'ensemble, ils était prêts à continuer.

Le lieutenant Heartman débarqua en petite course. Si s'avérait qu'une mage du conseil avait été blessé dans sa caserne, il ne savait pas ce qu'il allait adevenir. Il était débraillé, chemise d'uniforme ouverte et tenait sa casquette dans une main.

"Mademoiselle Nolan? Tout va bien? demanda t-il voyant le sang sur sa tunique.
Si un soldat en a trop fait, je serais heureux de l'envoyer en cours martial !"

Ragna lui fit un signe de la main que tout allait bien. Heartman posa ses yeux sur l'enragé encore au sol. Ses camarades l'avaient oublié. Ils s'en rendirent compte. Le lieutenant claqua des doigts et deux soldats vinrent le ramasser. Il se demandait bien ce qu'il avait pu se passer pour se retrouver avec un foutoir pareil. Intérieurement, il n'avait pas envie de se prendre la tête :

"Bon écoutez. Je ne remet pas en cause votre travail. Mais vous venez de me mettre deux de mes recrues à l'infirmerie. Je pense qu'ils ont eu un bon aperçu de ce que les gardes-frontière pouvaient donner. Et si nous arrêtions les frais? Je retournerai aux supérieurs que la mission a été accomplie."

Ragna lâcha un soupir de soulagement. Il s'était enfin débarrassé de cette corvée. Cependant, cette magie que possédait la conseillère l'intriguait toujours. Lorsqu'il est obnubilé par une idée, il ne peut pas s'empêcher de vouloir savoir. Son esprit scientifique, sans doute. Cependant elle lui avait promis de toute expliquer :

"Dis moi... Nola, c'est ça?
Sa nature faisait qu'il n'était pas très fort pour les noms. Bien que Heartman le prononça deux secondes plus tôt...
Un verre à la taverne, ça te dis?"
 MessageSujet: Re: La patience est une vertu...   La patience est une vertu... EmptyJeu 20 Oct - 20:27

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Finalement, cette journée d'entrainement avait prit fin. Le lieutenant Heartman, qui avait certainement du avoir quelques péripéties extra-militaire, préféra vous congédier que de voir d'autres hommes partir en direction de l'infirmerie. Cette décision n'avait pas l'air de déplaire à ton collègue de travail, chose qu'il n'hésita pas à exprimer d'un soupir de soulagement. Quant à toi, tu continuais à te cacher derrière ce mouchoir en tissus, essayant d'effacer les dernières tâches de sang qui ornaient ton visage enfantin. Et, de nouveau, Ragna se tourna vers toi. Tu rougis à vu d'œil, encore gênée de ce qui s'était passé précédemment. Tu essayas d'éviter son regard, essayant de regarder à gauche, puis à droite, ailleurs. Et ce, jusqu'à ce qu'il ne s'adresse à toi....

Tu viras au rosé de plus belle et bien plus que gênée, tu n'osais le regarder dans les yeux pour répondre à sa demande... Par ailleurs, il ne semblait plus se rappeler de ton prénom, t'appelant de la même manière que tes collègues de travail: Nola... Cela sonnait joliment certes, mais cela restait tout de même vexant. Apparemment, ton prénom n'avait pas l'air de marquer les esprits, contrairement à ton nom de famille... et te connaissant, tu n'allais certainement pas corriger et rappeler à ce jeune homme ton véritable prénom.


« Euh, d'accord... Ce sera avec plaisir, Monsieur Ragna....»

De nouveau, je m'inclinai de plus belle, essayant de masquer mes joues rougies. Étrangement et bien qu'il me tutoyait, je ne pouvais m'empêcher de garder le mot « Monsieur » à chaque fois que je m'adressais à lui. Peut-être allait-il trouver cela redondant, ennuyeux. Je l'étais quelque peu, je l'admets... Je n'avais pas tendance à intéresser les gens, sans doute la raison pour laquelle ils ne se souvenaient jamais de mon prénom.
Sans attendre plus longtemps, Ragna s'empressa de tourner les talons pour quitter ces lieux. Mes pas le suivirent silencieusement, sous les regards torves et quelques commentaires de soldats mécontents. D'autres, plus respectueux nous saluèrent militairement. J'esquissai un petit sourire, me mettant à niveau du mercenaire puis, j'annonçai d'une voix toujours aussi timorée:

« Finalement, cela n'était pas aussi terrible que j'avais pu me l'imaginer... En tout cas, j'ai été très contente de faire cette mission avec vous...»

Lorsque tu t'étais entendue dire cela, ta peau retrouva une teinte rouge. Sous cette pression générée par ces quelques mots, tu t'étais mise à accélérer, sortant la première de la caserne...
Pour le bar, plusieurs choix s'offraient à vous. Celui en face de cette même caserne, ou ceux de la ville...
Enfin, cela est une autre histoire...


Spoiler:
Mission Terminée.


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