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[Mission Rang D] Les voleurs de plaisir (feat. Adrix Viyers). |
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| Sujet: [Mission Rang D] Les voleurs de plaisir (feat. Adrix Viyers). Dim 18 Sep - 22:22 | |
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| Lorsque Genesis avait achevé son petit travail au profit des troupes armées de la ville d'Hosenka, Genesis, ne sachant trop de quelle manière demander, s'était renseigné auprès du maire, qui avait de lui une bonne appréciation, sur la localisation de la ville susceptible de lui fournir le plus d'offres d'emploi de ce genre. Sans hésitation aucune, ce dernier lui répondit que ce serait plus que probablement au sein de Crocus, la capitale du royaume fiorien, que le jeune mage trouverait son plus grand bonheur. Il lui apprit également que ce n'était guère loin d'Era, la ville du conseil des mages qu'il devait sûrement connaître, vu qu'il en était un à part entière. Trop heureux d'avoir fait d'une pierre deux coups, il avait non seulement put se voir confirmer l'existence en ce temps d'Era, ce qu'il n'osait espérer, mais en plus de cela, il connaissait à présent la ville qui constituait le coeur du pouvoir en place. Lorsqu'il s'informa quant au plus court trajet vers Crocus, le maire lui répondit qu'il pouvait bien prendre le train non loin de la ville, et qu'il se ferait un plaisir de lui offrir son billet. Sur le coup, Genesis ne sut trop comment le prendre, mais se contenta de remerciements tout en prenant congé de son hôte. La vérité est qu'il ne connaissait pas le terme "train", et encore moins ce que cela représentait. Imaginez donc sa surprise lorsqu'il découvrit un monstre de ferraille cracheur de fumée, qui courait à vive allure le long d'une voie de fer ! Une fois à abord, il ne prit guère le temps d'admirer les divers paysages qui s'offraient à ses iris d'émeraudes, préférant profiter du long trajet pour se reposer plus ou moins confortablement. Il faut dire que les créateurs de ces "trains" ont même pensé à y incorporer de petites chambres avec lits ! Ils appellent cela des "wagons-couchettes", ingénieux n'est-ce pas ? Il faisait à peine jour dès lors que Genesis émergea de son profond sommeil. La clarté du jour ressortait un peu plus à chaque minute écoulée, perçant l'opaque voile de nuages qui se dressait au-dessus du train. Ce dernier émit alors quelques sifflements aigus, et on indiqua alors que l'arrivée à la capitale du royaume de Fiore, Crocus, était quasiment achevée. Il ne lui fallut pas longtemps pour sortir du train et découvrir la cité la plus imposante qu'il n'ai jamais contemplé. Il était très aisé de constater qu'il s'agissait là de la ville la plus importante. Elle semblait extrêmement prospère. Explorant rue après rue, il nota que la plupart des gens étaient différents de ceux qu'il avait côtoyé jusque là. Ils étaient plus...nobles, ne serait-ce que dans leur démarche. Et pourtant, la ville semblait avoir ses propres problèmes, n'échappant pas à la règle. Un marchand, devant son étal, qui se trouvait à l'entrée de sa boutique, semblait atterré, et appelait à l'aide d'un air misérable quiconque passait à sa portée. Lorsque Genesis fut à sa hauteur, il y eut également droit. "Monseigneur, je vous en prie, venez-moi en aide, grâce au Ciel...! - Que se passe-t-il vieil homme ? - Des voleurs...toute ma cargaison vient d'être volée dans la nuit..! A l'ouverture, il ne restait plus rien... - Dites m'en plus... - J'allais dès aujourd'hui lancer ma nouvelle trouvaille, un philtre de vigueur dont la publicité m'avait déjà assuré de nombreuses commandes...comment vais-je faire à présent ?! - Je pourrais peut-être vous aidez...? - Oh..! Ce serait d'une grande bonté ! Je vous donnerais ce que vous voudrez en échange !!"
Mais alors que Genesis s'entretenait avec le tenancier de cette boutique qui avait l'air d'être des plus respectables, une forme s'avança également vers eux, comme si, tout comme notre jeune homme, quelqu'un d'autre avait été attiré par l'appel de détresse du vieux marchand... |
| | | Sujet: Re: [Mission Rang D] Les voleurs de plaisir (feat. Adrix Viyers). Mer 21 Sep - 23:21 | |
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| Sur les routes, encore et toujours, du matin jusqu'au soir sans jamais poser ses fesses au même endroit plus de quelques jours. Découvrir de nouvelles territoires, faire des rencontres incroyables et dévoiler les mystères enfouis dans le pays, telle est la vie de celui qui poursuit une quête infinie de savoir tordu, telle était la voie choisie par un certain pingouin qui n'appartenait déjà plus à ce monde. Adrix s'était habitué à ce train train quotidien... Cela faisait si longtemps qu'il n'avait plus d'endroit qu'il pouvait appeler foyer qu'il en aurait presque oublié la signification. Nulle part où rentrer pour soigner sa fatigue, personne à rejoindre ou à qui songer durant ces longues nuits sans sommeil, il suivait son chemin solitaire sans plus vraiment y faire attention. Il n'avait pas d'amis à regretter, pas plus que d'ennemis à maudire d'ailleurs, ses attaches à ce monde se limitait à ses cobayes, et à ses assistants. Et puis, une existence nomade avait aussi ses avantages. Pas de frontières, pas de barrières, Fiore toute entière était son domaine. Au fond, il était toujours chez lui sous cet angle. Il pouvait aller où le hasard ou ses envies le portaient sans se soucier de la distance. Et c'est vers une destination bien précise que ses petites nageoires se dirigeaient désormais. Sous les regards étonnés de ceux qui le croisaient, il se dandinait droit vers le coeur de cette contrée : Crocus, ni plus ni moins que le centre névralgique du pays tout entier. Pour tous, ce nom évoquait l’opulence, le rêve, et la puissance du Conseil dans toute sa splendide efficacité. C'était le siège du pouvoir, là où les lois étaient décidés, et les sentences exécutées. Mais aux yeux du savant fou, elle prenait une toute autre valeur. Bien plus qu'une tour de contrôle administrative et financière, c'était pour lui une ville fantastique, véritable réservoir de spécimens les plus étranges les uns que les autres. Des plus puissants mages aux plus faibles, de ceux luttant pour la justice aussi bien que ceux ayant cédés aux joies de la corruption, il y en avait vraiment pour tous les gouts, des milliers, et des milliers de cas qui ne demandaient qu'être découpés, ouverts et soigneusement étudiés. Rien que d'y penser, il en avait l'eau au bec. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ses attentes ne furent pas déçues. A peine les portes franchies qu'il se trouvait face à des foules denses, des marées humaines s'étendant à pertes de vue, plusieurs milliers d'objets-humains aglutinés les uns contre les autres. Des centaines, non, peut être des milliers d'habitants n'attendaient que son scalpel. Parmi eux, combien pouvaient cacher des secrets dignes d'être découverts ? Combien de magie improbable pouvait-il extraire de leurs entrailles ? De qui la carcasse pourrait faire un bon serviteur ? Même pour le plus grand génie de cette planète, il faudrait plusieurs vies d'hommes pour accumuler tout ce savoir ! ... et ça tombait bien, il avait justement toute l'éternité devant lui pour déterrer tout ça. C'étaient les aspects positifs du trépas, l'immortalité tout ça, plutôt cool pour un pingouin d'un mètre 20. Il n'avait rien mangé depuis plusieurs jours, ni fermé l'oeil d'ailleurs. Alors qu'il s'avançait dans les ruelles, il faisait de son mieux pour éviter de prêter attention aux regards étonnés qu'il laissait dans son sillage. Tous le regardaient comme un objet de foire, comme partout ailleurs. Il pouvait les entendre murmurer leurs hypothèses ridicules "Echappé d'un cirque ?" "Peut être un animal dressé non ?", tous des idiots, tous des incompétents à l'esprit aussi fermé que des toilettes bouchées. Mais il avait l'habitude, les coups d'oeil moqueurs et les airs béats étaient son lot journalier. Il n'avait plus assez de foi envers le genre humain pour se prendre à souhaiter son affection de toute façon. Tous ces gens n'étaient au mieux que des gros tas de viandes parlant potentiellement digne d'études.
Mais pour où commencer ? Au milieu de cette immensité, même lui devait s'avouer perdu. Il avait presque trop de choix, il avait du mal à résister à la tentation de sauter sur tous les individus curieux qu'il croisait. Mais agresser en pleine ville aurait été un tantinet risqué... Il méditait sur la question lorsqu'une voix beuglante attira son attention. C'était un marchand, criant à qui voulait l'entendre qu'il avait besoin de secours. Vol à la tire ? Probable, rien qui ne mérite qu'il s'y attarde en tout cas. Il avait mieux à faire de ses journées que de voler au secours d'un quelconque poissonnier ou boulanger. C'est alors qu'il vit que quelqu'un avait un emploi du temps assez libre pour s’intéresser au cas du démunit. C'était un grand gaillard, à l'allure étrange, mais c'était surtout son regard émeraude qui attira l’intérêt du nécromancien palmé. Il était perçant, froid, indubitablement celui de quelqu'un qui avait vu bien des choses. Et puis, cette protubérance sur sa tête, et ses marques, quels étaient leurs objectifs ? Un genre de casque ? Des marques tribales peut être ? Il venait d'une contrée étrangère ? C'était suffisamment hors du commun pour que le pingouin prenne la peine d'écouter la conversation. Et à peine les deux compères avaient-ils finis qu'Adrix s'avançait, bombant le torse pour paraître aussi imposant que son physique grotesque le lui permettait
-"Tout ce que vous voudrez" hein ? Je prend note, ça sonne très bien ça.
Il ne prit ni la peine de se présenter, ni quoi que ce soit, il venait simplement de rentrer de force dans une conversation où il n'était pas invité, les notions de politesse sont assez vagues pour un animal fou vous comprenez.
-Je prendrais une partie de ces philtres de "vigueur", je serais curieux de voir ça...
C'était probablement un attrape-nigaud, mais ça ne coûtait rien d'essayer, les découvertes les plus surprenantes étaient parfois là où on les attendait le moins.
-Et je veux à manger... du sucré... plein.
Ce n'était pas parce qu'il n'en avait pas besoin qu'il n'appréciait pas les desserts non mais ! Derrière ses lunettes de soleil criade, il fixa Genesis le plus sérieusement du monde.
-Bref, je suis Adrix, et je me joins à vous pour cette affaire, des objections ?
/Orthographe déplorable désolé ^^"/
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| | | Sujet: Re: [Mission Rang D] Les voleurs de plaisir (feat. Adrix Viyers). Mer 28 Sep - 22:40 | |
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| Si notre jeune mage croyait être arrivé au bout de ses peines en débarquant dans cette époque impromptue, il se trompait lourdement. L'être, bien vivant, qui se dressait à présent sous ses perçantes pupilles verdâtres n'avait pour le moins rien de commun. Pour exprimer la situation de la façon la plus simple qui soit, nous dirons donc que Genesis faisait face à un pingouin, et ce n'était pas là chose la plus incohérente de l'histoire : le pingouin, qui se dandinait grossièrement en arborant des lunettes solaires d'un goût relativement passable, était doué de parole. Oui oui, nul besoin pour vous de relire la précédente phrase : notre ami avait bel et bien affaire à un pingouin parlant, qui par ailleurs réclama du sucré, ce qui témoignait d'une éloquence sans égal. D'après ses dires, il semblait se porter volontaire pour assister Genesis dans l'aide qui serait accordée au pauvre marchand. Ainsi, lorsqu'il se présenta sous le nom d'Adrix, exprimant par la même son désir engagé de se joindre à lui, Genesis, qui le scrutait comme s'il s'attendait à découvrir une autre personne, plus humaine, derrière cet accoutrement animal, hocha simplement la tête en guise d’acquiescement. Par la suite, il se tourna vers le marchand afin de lui indiquer l'emplacement du vol, qu'ils puissent commencer leurs investigations. Ce dernier les mena dans son arrière-boutique, désignant du doigt, accablé, l'étagère qui disposait d'un espace de stockage fraîchement destitué de ses biens. Le congédiant d'un remerciement, Genesis indiqua au marchand qu'ils pouvait compter sur eux, encore faut-il que ça n'engage pas que lui. Se tournant vers son compagnon farfelu, il finit par se présenter. "Je m'appelle Genesis. Comme tu l'as sûrement entendu, le vieil homme s'est fait voler son remède pour troisième-âge dans la nuit...et les voleurs n'ont pas l'air très professionnels"
Ce faisant, il se pencha pour ramasser un gant de cuir noir qui dépassait du dessous du meuble en face de lui. Il commençait déjà à se dire que toute histoire risquait de tourner au jeu de piste, ce qui la rendrait inévitablement ennuyeuse, il espérait simplement que la cache des brigands ne soit pas trop loin. De toute façon, vu leur évidence délicatesse, et la fraîcheur du délit, ils ne pouvaient pas se trouver bien loin de la ville. De même, Genesis nota que ces voleurs de pacotille avaient également laissé traîner derrière eux d'autres pistes, comme des emballages papier, des empruntes de pas, et bien d'autres choses encore. Pourtant, alors qu'il se focalisait sur ces quelques détails qui les aideraient à commencer du bon pied leur job de passage, il ne lui fallu pas longtemps pour revenir à la situation présente. A vrai dire, c'est en posant les yeux sur Adrix qu'il y revint. Après tout, il était en train de se dire qu'il faisait équipe avec un pingouin, rien que ça. Ce n'est pas que ce fait soit gênant de par sa nature, mais plutôt de l'étrangeté, comique ou non selon chacun, qui s'en dégage. Pour être franc, il n'avait jamais vu d'animaux capables de parler la langue humaine, bien qu'il ai été le témoin, et parfois à regret, de choses bien plus ambigües que cela. En effet, il se rappelait d'un collègue de son mentor, dont la magie, des plus vicieuses, consistait à s'emparer pour un temps donné de l'esprit d'un être vivant, ce qui relève irrémédiablement d'une forme certaine d'esclavagisme. La chose étant plus aisée sur le sujet animal plutôt que l'humain, il s'était retrouvé impuissant spectateur de prestations grotesques mettant en scène prédateur et proie, occupés à donner un spectacle dansant, en position bipède. Plutôt marquant me direz-vous. Alors qu'il prit conscience qu'il fixait un peu étrangement son "compagnon" depuis quelques instants, ce qui pourrait sembler impoli, il se résolu à briser ce silence qui devenait pesant. "Pour être honnête, je n'ai jamais travaillé avec un pingouin, encore moins de type lettré. C'est un peu troublant mais je m'y ferais rapidement. Et puis tu me sembles plus détendu et prometteur que beaucoup de ceux de mon espèce, ça devrait promettre...Bon. D'après toutes les traces qu'ils ont laissé, c'est sûr qu'ils sont sortis par derrière. Si tu as vu tout ce que tu voulais, on devrait se mettre en route !"
Tout en parlant, Genesis avait désigné une petite porte sombre dans un recoin de la remise, qui semblait tout indiquée pour donner sur la petite ruelle se trouvant en parallèle de l'entrée. C'est dans cette direction que l'on pouvait effectivement dénicher les traces de souliers des malfaiteurs, alors que les contours de la porte apparaissaient quelque peu dégradés, ce qui indiquait indubitablement qu'elle avait été forcée. |
| | | Sujet: Re: [Mission Rang D] Les voleurs de plaisir (feat. Adrix Viyers). Sam 8 Oct - 18:10 | |
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| Tout en suivant du coin de l'oeil ce qui se passait, c'est surtout son "compagnon" du moment que le pingouin observait attentivement. Et quand bien même ce grand gaillard au regard émeraude avait pu piquer sa curiosité, il avait la même réaction que tous les autres... Les humains étaient décidément tous les mêmes. Intérieurement, le mage noir ricana en réajustant ses lunettes. Cette lueur de surprise dans le regard, cet air limite béat scotché sur le visage comme si le mage nécromancien n'était rien d'autre qu'un phénomène de foire échappé d'un zoo, comme si sa seule existence était étrangeté de ce monde, toujours et encore la même rengaine. Mais, après réflexion, pouvait-il vraiment leur en vouloir ? De part ses penchants savants, le pingouin lui même observait le monde avait cette même curiosité fanatique pour son environnement. Si lui même se trouvait face à un specimen aussi peu commun que lui même cependant, la réaction ne serait pas la même : Plutôt que d'observer sans comprendre il aurait déjà sauté sur sa proie pour la mettre en cage et la découper méthodiquement à la première occasion. Rien ne pouvait arrêter l'enthousiasme du "docteur" une fois qu'il avait jugé un sujet digne d'être ouvert. Et c'est exactement le petit test auquel Génésis était en train de se livrer sans même s'en rendre compte. Le commerçant guida les deux détectives improvisés à l'intérieur de sa boutique, laquelle avait été saccagé dans les règles de l'art.
"Je m'appelle Genesis. Comme tu l'as sûrement entendu, le vieil homme s'est fait voler son remède pour troisième-âge dans la nuit...et les voleurs n'ont pas l'air très professionnels"
Dans un coin de son esprit, Adrix catalogua le nom "Génésis" dans ses archives mentales, comme il l'aurait fait avec un dossier médicale. Parfait, c'était toujours plus pratique de pouvoir nommer ses spécimens. En tout cas, il avait raison... Les cambrioleurs avaient, semble-t-il, fait tous les efforts du monde pour ne pas être discrets. L'endroit regorgeait d'empreintes et d'indices laissés de leur forfaits, sans parler du manque d'intêret du butin. Quelques interrogations subsistaient cependant sur leurs motifs réels. Pourquoi, parmis tous les commerçants tout aussi vulnérables du coin, avaient-ils visés celui vendant du sérum pour impuissant ? Pensaient-ils vraiment que ce produit miracle pour personne âgés se vendraient comme des petits pains ? Remarque, il y avait probablement bien assez de naïfs désespérer pour tenter leur chance. Ou bien avaient-ils, comme le scientifique, des objectifs plus sombres, utilisant la mixture excitante comme ingrédient d'une quelconque malfaisance ?
*... Ou alors ils sont juste complètement idiots*
C'est en tout cas la conclusion qui lui parût logique lorsqu'il vit son partenaire ramasser un gant laissé sur place. Non mais sérieusement, pouvait-on vraiment être aussi peu professionnels dans son travail ? En tant que savant fasciné par son "devoir", le pingouin s'en sentait presque insulté. Il passa lui aussi le reste de la pièce en revu, et le gant oublié n'était pas la seule idiotie de leurs "génies" du crime, loin de là. Empreintes de pas, emballages laissés, il ne manquait plus qu'une carte de visite adresse incluse pour terminer le tableau du pire crime jamais réalisé. Pendant la fouille, Adrix ne manqua pas de remarquer que Génésis l'observait tout autant que lui même le faisait. Et si lire dans l'esprit d'un pingouin peut s'avérer délicat pour les non-inités, il était bien moins difficile de deviner ce que l'étranger avait en tête pendant les longues minutes durant lesquelles il fixa le nécromancien avec insistance.
"Pour être honnête, je n'ai jamais travaillé avec un pingouin, encore moins de type lettré. C'est un peu troublant mais je m'y ferais rapidement. Et puis tu me sembles plus détendu et prometteur que beaucoup de ceux de mon espèce, ça devrait promettre...Bon. D'après toutes les traces qu'ils ont laissé, c'est sûr qu'ils sont sortis par derrière. Si tu as vu tout ce que tu voulais, on devrait se mettre en route !"
Alors que le mage indiquait une direction, Adrix réajusta sa cape avant d'ajouter d'une voix qui fut un brin plus sombre que celle qu'il avait employé lors de son introduction.
-J'ai l'habitude de surprendre les humains ne vous en faîtes pas. Quand je ne joue pas les détectives comme maintenant, je suis médecin, la plupart des vôtres ont souvent du mal à accepter mon existence d'ailleurs.
Il eut un ricanement ironique qui ressemblait à un reniflement avec son bec.
-Et vous n'imaginez même pas encore à quel point je peux être surprenant...
Là encore, il se contenta de réajuster ses lunettes criardes avant de se rapprocher de la porte indiquée. Si le pingouin parlant était suffisant pour perturber son "compagnon", il était hâte de voir sa réaction si jamais il découvrait les autres secrets du mage noir... Entre les trois abrutis qu'il cachait dans son estomac et les caractéristiques, disons particulières des arts occultes du pingouin, Génésis en aurait à coup sûr pour son argent. Adrix examina la porte de plus près, caressant les battants arrachés de sa nageoire. L'humain avait vu juste, elle avait été forcée, à coups d'épaules probablement. Au moins, leurs cibles n'avaient pas l'équipement, ou du moins pas la patience pour fracturer une serrure dans les règles de l'art. Et quand un cambrioleur ne sait même pas crocheter une porte aussi banale, c'est qu'il n'y a pas grand chose à en espérer. En tout cas, l'étranger aux yeux d'émeraudes semblait un peu moins abruti que la moyenne de ses semblables.
-Oui, ça me semble très prometteur c'est vrai.
Sans préciser de quoi il parlait exactement, le pingouin s'engouffra dans la ruelle qui menait vers l'extérieur. Un rapide coup d'oeil suffisait à traduire la présence encore récente des terreurs de bac à sable : Le sol carrelé était encore humide des pluies récentes, et les lourdes bottes des intrus avaient laissés de nettes empreintes boueuses. A en juger par le nombre, il devait être une bonne poignée... A deux, cela pouvait s'avérer compliqué si jamais il y avait confrontation, d'autant qu'Adrix ignorait tous des capacités de son partenaire ou s'il en possédait même. Mais bon, vu la finesse de ces gars là, il y avait peu de chance qu'ils aient des mages dans leurs rangs, lui même n'avait absolument rien à craindre d'adversaires "normaux"... Ce n'est pas comme s'ils avaient le moyen de l'endommager réellement. Adrix commenta à voix haute ses déductions, supposant que Génésis l'avait suivit.
-Vu les traces boueuses et les restes de bouteilles d'alcool dans le coin là bas, ils devaient venir d'une quelconque taverne vers l'extérieur de la ville... Mais il doit y en avoir un certain nombre. |
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