Après les commentaires d’Atios et Cesus, l’ancien mage de Légion avait finalement tenté de confirmer les dires d’Emil. Ses paroles étaient teintées de ses émotions, assez vives. On sentait la détermination dans sa voix, pourtant ces sentiments n’affectaient pas le mage du Conseil. De même, Emil accordait son violon peu à peu, mais le mage du Conseil prenait ses décisions en sa basant sur les faits, et écartait ce qu’il trouvait de subjectif. Qui vous a autorisé à avoir des émotions soldat !!? Il n’avait pas à réagir par rapport à ça, mais il avait un choix à faire. Celui de la confiance ou non envers ces mages illégaux, plus ou moins repentis, et plus ou moins reconvertis…
A vrai dire, il n’avait même pas à prendre cette décision, il avait juste à obéir à ce que déciderait le Chef d’Organisation, ou peut-être le Conseil directement.
Pour l’instant, les renseignements sur Black Jack, aussi sincères qu’ils puissent être étaient insuffisants pour pouvoir réellement agir contre lui.

D’ailleurs Emil était appelé pour parler au Conseil, ou plutôt on lui apporta la radio pour communiquer.
Ce qui en ressortait n’était rien de vraiment nouveau, il étendait la thèse du contrôle mental, et les incitait à tirer avec l’Etherion. Or si Black Jack était aussi puissant, c’était une information qu’il pourrait probablement récupérer avec ses pouvoirs psychiques…
Dorénavant, le but de Cesus était clair. Terrasser le vrai chef de Légion, et à défaut le retenir jusqu’au tir d’Etherion. Son sacrifice ne serait qu’un désagrément à l’échelle de ce qu’il pouvait sauver.

Une fois la conversation terminée, Atios sembla s’énerver. Encore eut-il fallut qu’il ait jamais été calme. D’après lui, Emil devait participer aux combats avec eux. Son discours n’était pas plus cohérent que d’habitude. Emil devait aller en prison, mais il devait aussi être considéré comme un allié et combattre à leur côté. Et pourquoi pas lui faire un massage tant qu’à faire ?
Il allait répondre, pour contredire les paroles incohérentes et comme toujours irréfléchies du jeune homme, mais il n'en eut pas le temps.

Le mage de Fairy Tail avait déjà tranché les liens d'Emil et courait en le tenant par la main. C'était étonnant que ce dernier qui s'était montré docile et prêt à coopérer agisse à présent de manière aussi impromptue. L'esprit de Fairy Tail devait l'envahir, il ne fallait pas y succomber à son tour.
Ils commençaient à distancer les quelques gardes partis à leur poursuite, on ne pourrait plus les rattraper.

Le chef d'organisation étant encore occupé, Cesus décida de prendre la parole.

"Nous ne pouvons nous comporter de manière irréfléchie comme ils viennent de faire. Il vaut mieux attendre que ceux qui ont encore besoin de soins et de repos récupèrent toutes leurs forces et que nous nous déplacions en groupe. Nous avons échoué dans notre cohésion la première fois, et certains sont peut-être en danger ou pire à cause de ça. Ne reproduisons pas cette erreur."

Pour décider d'un plan d'attaque, il devait encore recouper leurs informations, ne rien laisser au hasard. Apparemment, Atios voulait aller vers le Sud...

Il vérifia son épée et ses clés, puis jugea qu'il était prêt à partir. Il restait à savoir si les autres l'étaient.

Alors que sa course vers le chantier sud avait débuter, il senti qu'on le suivait. Par réflexe, Excalibur dans se mit à aspirer l'air tout autour d'elle pour former un manteau de vent autour de l'arme. C'était une précaution pour cacher l'identité de l'arme autant que cacher le fait qu'il était armé. Elle disparut dans ses mains, le montrant pratiquement désarmé. Mais ce fut Drak qui les rejoints, pensant qu'Atios avait raison. La vérité était qu'il avait un très mauvais pré-sentiment. Quelque chose clochait dans l'air, ce dernier était lourd, la nature semblait pleine de tension et l'atmosphère était électrique. Il eut un frisson. C'était mauvais. Il ne pouvait mettre des mots pour expliquer ce sentiments, mais tout allait dégénérer, il en avait l'intime conviction. Drak expliqua ses motivations et ses raisons. Atios n'avait rien contre les sincères repentance et après tout, il se fichait que la loi du conseil n'était pas appliquée. Par ailleurs, l'union faisait la force. C'était Fairy Tail qui lui avait appris. Il aurait donner beaucoup pour se sentir aussi en sécurité parmi ses camarades de guildes qu'à présent. Même s'ils n'étaient pas des amis très proches, les membres de Fairy Tail était une grande famille et il savait qu'il pouvait compter sur eux. Et ces derniers pouvaient compter sur lui.

Par ailleurs, il faisait confiance en ses alliés, ils étaient tous en train de risquer leur vie pour le bien du plus grand nombre, ils faisaient de leur mieux, alors lui aussi devait faire de son mieux. Mais tout dérapa : Emil leur faussa compagnie assez promptement en se téléportant. Bon. Autant pour la coalition contre Jack. Même si ce dernier leur avait dit de ne jamais être seul sur l'île, Drak devait rejoindre ses autres compagnons. Et Atios ferait de son mieux seul. Aller avec Cesus alors qu'ils se chamaillaient sans arrêt ? Et puis, le chef de Phantom Lord était pré-occuper par sa bien-aimée. Au final, il était le seul à ne pas avoir d'attache ... mis à part l'épée qu'il avait en main. Il soupira; Excalibur en main, il fit quelque pas devant Drak, avant de dire :

- Tu devrais les rejoindre, il à raison. Quant à moi... je vais tenter d'aider ceux qui ne sont pas encore rentrés. Je pense notamment à une camarade de guilde et un autre camarade de guilde dans un autre groupe. Ensuite, il y à aussi ceux de Phantom Lord qui ne sont pas rentrer. Et je n'ai pas besoin de plus me reposer, autant que je fasse quelque chose d'utile.

Il se retourna et sourit, dit sur un ton calme et se voulant "gentil" :

- Promis, je ferai attention. Je ne connais pas les détails et l'histoire de Legion en détail, ni pourquoi vous agissiez ainsi et pourquoi vous avez arrêter ... je m'en moque, tout ce qui importe pour le moment, c'est que vous soyez de notre côté. Trouve plutôt ton ami. C'est dommage qu'il ai diriger une guilde noire. Il semble être quelqu'un d'intéressant malgré tout. Je reviendrais au camp avec les autres, en attendant, faites attention à vous.

Il essayait d'être calme et réfléchi, poli et sympathique. Il ne partait pas seul quoi qu'il arrivait. Il se retourna, utilisa sa magie pour augmenter sa vitesse et s'enfonça dans la forêt. Il devait retrouver les autres, au moins pour s'assurer de leur sécurité. Oui, il ne partait pas seul. Il avait le soutien, même aussi loin, d'Arthuria, de Natsu, Yume et tout les membres de la guilde. Il avait le soutien de toute la coalition et par dessus tout, le soutien d'Excalibur. Et il portait l'espoir de tout ceux aspirant à un futur de paix. Il était loin d'être seul dans cette forêt et dans son combat contre Legion. Il pouvait partir sereinement. Il ferait de son mieux pour que tout se passe pour le mieux ... même s'il sentait que tout allait s'accélérer et prendre une tournure assez fâcheuse pour eux.

Après ses paroles, Drak l'avait contredit avant de partir en courant à la suite d'Atios et Emil. D'après le mage du Conseil, le pragmatisme aurait plutôt été d'au moins désigner une cible après avoir recoupé leurs informations. Mais comme Drak l'avait justement remarqué, eux étaient des mages, et non des soldats comme lui. Ils avaient un autre rapport à la discipline et n'avait sans doute aucune idée de l'importance que pouvait revêtir la moindre information sur le champs de bataille. Si l'argent est le nerf de la guerre, l'information en est le sang, et ils étaient bel et bien dans une guerre ouverte contre Légion.

Coloro Haïne lui demanda de partir devant, mais Cesus aussi avait quelque chose à faire. Pendant que le chef de Phantom Lord sortait de la tente il alla faire un rapport auprès d'un représentant du Conseil qui transmettrait au Chef d'Organisation, toujours en discussion avec le Conseil des 10. Il n'avait hélas pas beaucoup d'informations récentes, mais il savait combien de mages ils avaient eu à affronter dans les environs du quartier général de légion. Connaitre les forces en présence est indispensable à tout stratège, et sans connaitre l'issue des combats, cela serait de toute façon mieux que le le flou laissé par les autres quant-au chantiers. Si Hirata Kôta, Solis Farron et Mikio Kyomizu ne revenaient pas rapidement, il faudrait s’inquiéter de leur sort. Ainsi que les autres, mais avaient-ils seulement rencontré un adversaire ?

Une fois ceci fait, il partit à la suite d'Emil, Atios et Drak. Prenant un un pas de course, il pouvait courir très vite sans que ses capacités au combat en prenne un coup. Il faut dire qu'une des punitions préférées du commandant était de faire faire 15 fois le tour du camps au pas de course en plein équipement, et en portant l'uniforme estival en hiver et vice versa... Sans 20 kilos sur le dos il se sentait léger... Les autres avaient une belle avance, mais il savait qu'ils allaient vers le chantier Sud. Les gardes ayant du arrêter la poursuite, il pouvait donc les rattraper s'il gardait ce rythme.

Son seul chargement était son épée et ses clés, donc rien de trop lourd. Le temps passé inactif lui avait permis de récupérer en grande partie ses forces suite au combat contre Emil. Si ce dernier les aidaient, cela serait plus simple, mais il hésitait encore à accorder sa confiance à cet homme, comme l'avaient fait Atios et Drak. L'avenir le dirait.
A présent il courait, d'un pas assez lourd, qu'il n'arriverait probablement plus à modifier.

[un peu court, désolé]