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[Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.
 MessageSujet: [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.   [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. EmptyJeu 28 Juil - 12:21

Abigail Phoibos
Abigail Phoibos

Indépendant Légal

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Nos idées noires se dévergondent.


[Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. 445823lol


Flash Back


06h30, fenêtre du logement d‘Abigail.

Ce matin-là, ses interrogations intérieures, cause principale de l'insomnie de ses nuits. Un mélange d'incompréhension dilués par la somnolence. Un débris de pensées s'effritaient dans le monde de ses songes. Elle se tenait assise sur le toit de sa propre demeure, les bras enlacés autour de ses genoux. Le soleil se levait, la mer scintillait. Il ne restait que l'eau dorée et chatoyante à perte de vue, au croisement de deux collines, le soleil ressuscitait dans un bain de sang et d'or. Depuis la veille, la jeune magicienne était incapable de clore ses paupières. Le regard coagulé sur son entrevue avec Fye. À l'intérieur de sa boite crânienne se chevauchaient interrogations sans réponses et réponses sans interrogations. La demoiselle ne savait pas qui il était réellement, ni ce qu'il représentait encore pour elle. Jamais elle n'avait éprouvé pour un garçon un tel mélange de fascination et de crainte. Peut-être serait-il quelque chose qui lui serait fatal, à croire que l'épineux est irrésistible.

Une brise fraîche émergea, brûlant sa peau et le bout de ses orteils. Promptement, elle pivota pour siéger face à la faille qui donnait lieu à l'intérieur de son appartement. S'appuyant sur ses deux mains, elle pris une impulsion pour s'y engouffrer. Elle passa au travers des ombres qu'elle distinguait à peine, mais dont elle connaissait l'emplacement du bout des doigts. Elle s'approcha de son armoire et l'ouvrit avec lenteur. Cette fois-ci elle opta pour des vêtements étriqués qui lui permettraient d'avoir un libre usage au niveau des mouvements. Une fois la tenue achevée, ses pas la guidèrent vers le seuil. Sa main glissa sur la poignée de la porte, engouffrant dans sa course le corps courbé avec elle.

Fin du flash back


Il est 16h00 de l’après-midi.
Emporté par ce mouvement constant de cheval à bascule, Abigail noyait son regard dans l’écume des vagues qui se brisaient avec amertume contre la coque du bateau. Puis elle se tourna face à la petite foule présente dans son champs de vision. A vrai dire, elle ne connaissait personne, mis-à-part quelques-uns de nom ou de réputation. C’est à ce moment-là qu’elle constata à quel point elle était fermée au monde qui l’entourait. A quel point elle s’était plongée dans une solitude acerbe. Indifférente face aux personnes extérieurs. Un voile opaque avait trop longtemps recouverts ses paupières. Si bien qu’aujourd’hui, elle était plus que déterminée à raisonner les mages noirs. Si bien sûr ils n’étaient déjà pas ensevelis sous leurs folies dévastatrices. S’ils n’étaient déjà pas tous comme Nathaniel. Une voix raisonna, extirpant Abigail de ses pensées. Le groupe de mages se pressa vers l’envoyé du conseil. Le silence était total. Un respect glacé emplissait l’espace, inspiré par l’auditeur du conseil lui-même.


«Nous sommes en petit effectif, par faute de temps et de moyens, mais le conseil compte sur vous tous. Mon devoir était de vous conduire sur l'île, mais avant de partir, je dois vous donner quelques précisions qui pourraient vous être utiles. Nos éclaireurs ont déterminés trois groupes actifs de criminels de Legion; comme vous le savez, ils recherchent une clef enfouie dans l'île, et par conséquent, commencent à creuser un peu partout. Deux immenses chantiers se trouvent au milieu de la forêt. De l'autre côté de l'île par rapport à notre position, on trouve le bâtiment de leur guilde, au pied d'un volcan. Pour agir efficacement, il faut que vous attaquiez pendant que ces criminels sont séparés : il y a environ un tiers de la guilde pour un de ces trois endroits. Vous ferez trois groupes et veillerez chacun à ce qu'il y ait une bonne cohésion pour nous assurer la victoire. Voici les trois groupes ! »

«Groupe Un : Yume no Ai, Drak Enrick, Shin Maboroshi, Atios, Abigail Phoibos,
Groupe Deux : Alexandre Ashford, Saphira Eltnam Karei, Jerenn Jarvis, Coloro Haïne.
Groupe Trois : Cesus Nero, Mikio Kiyomizu, Solis Farron, Hirata Kôta

Le premier groupe attaquera le chantier du nord.
Le second groupe attaquera le chantier du sud.
Le troisième groupe attaquera la guilde.»

La mage plissa sensiblement les paupières et trouva son nom parmi les courbes manuscrites. Elle appartenait ainsi au premier groupe. Ainsi, sur le chemin, Abigail demeura muette. Elle réfléchissait en même temps qu’elle emboîtait le pas du groupe. Un moyen, il y avait forcément un moyen de les faire basculer du bon côté. Bien qu’ils aient sûrement tous vécus un passé encombrant, c’était possible. Entièrement possible. La preuve d’Emil, il s’était rendu compte de ses erreurs, même si à présent il endossé de lourd regrets. Une nouvelle preuve maintenant, celle du mage présent dans son groupe. Au passage certes illégal, mais qui était revenu dans le droit chemin. Tout était possible. Malheureusement, il fallait se rendre à l’évidence. Les contes de fées n’existent que dans les livres.

Ils finirent donc par accéder dans le lieu tant convoité. Au lieu d’attaquer de manière impulsive, le groupe s’était dissimulé dans un buisson assez épais, appliquant une stratégie. Abigail écarta à l’aide de ses mains les feuilles entrelacées pour analyser plus en détails les mages qui ferraient offices d‘adversaires. Soudain, une voix la fit tressaillir.

«VOUS. N'INTERFEREZ. PAS. DANS. LES. AGISSEMENTS. DE. LEGION. ! RE-PUL-SION !»

Le bruit de deux mains qui se fracassaient l’une contre l’autre. Le sentiment de perdre pied, alors elle agrippa l’une des branches fermement, elle se sentait chassée par une force invisible. Le coup avait l’effet d’une décharge qui la projeta vivement en arrière, ses jambes vacillèrent et se perdirent dans les airs. Ses mains se crispèrent, dans la tentation vaine de saisir quelque chose, mais elles ne se refermèrent que sur du vide. Les branches lui ont échappées.

Le cœur pulsait les secondes .Quelques secondes. Comme s’il s’agissait d’ une mauvaise blague passé au ralentie. Néanmoins, malgré cette mauvaise surprise, Abigail était parvenue à atterrir sans entrave. Elle était désormais seule, l’évidence qui s’insinuait lentement dans son esprit. Désavantagée. En plus de ne pas connaître les lieux dans lesquels elle posait pieds. En plus de ne pas connaître sa position ni celle de ses camarades. Elle était perdue. Complètement. Ne pas se laisser posséder par la panique. Calme-toi, Abigail, calme-toi. Seule sa respiration perçait le silence, et lorsque ses battements de cœur ralentirent suite à l’adrénaline, elle se mit en route vers l’Est. Le pas désormais léger en total contradiction avec ses pensées, la jeune mage semblait affreusement détendue de sa situation. Il fallait continuer en empruntant une trajectoire aléatoire. Trouver des alliés. Rester calme et détendue. Ne pas montrer une faille par la posture ou par la voix. Être diplomate, même si ça ne servirait probablement à rien.

Alors qu’elle s’apprêtait à faire apparaître ses Halos lumineux qui lui auraient accordé vitesse et efficacité. Un bruisssement retentit non loin de sa position, il ne lui fallut que quelques secondes pour pivoter sur elle-même et faire face à un homme. Un mage de Legion. D’abord étonnée, elle inhala une grande bouffée d’oxygène.

« Bonjour, je m’appelle Abigail Phoibos. Je suppose que vous êtes un mage de Legion, n’est-ce pas ? Comme vous avez pu le constater, plusieurs groupes de mages légaux sont ici présents pour mettre un terme aux agissements de votre guilde. Je vous invite à vous rendre, ainsi vous n’aurez plus qu’à me suivre, et le conseil se ferra sans doute plus clément. »

Elle avait parlé avec tact, sans être agressive dans ses propos ni trop amicale. A vrai dire, elle ne se laissait pas aveuglée ses propres illusions idéales annihilées, c’était pour cela qu’elle s’était déjà préparée à la défensive selon la réponse du mage en face d’elle.
 MessageSujet: Re: [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.   [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. EmptyMar 23 Aoû - 18:00

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[Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. Falhselife

~ Île de Légion

C'était aujourd'hui le grand jour, le rideau se lèvera ici pour le plaisir des yeux du monde entier. Et la mise en scène que mes assistants de Légion et moi nous apprêtons à présenter risque d'être grandiose. Je n'avais pas été aussi excité pour quelque chose voilà déjà plusieurs mois. Fame is Power. C'est pour cela que j'ai rejoint cette guilde. Grâce à elle, j'allais pouvoir devenir célèbre et montrer au monde qui je suis. Être magicien seul, sans personne pour nous regarder était certainement une torture que je ne pouvais plus supporter. Aujourd'hui, le show est lancé ! Et la scène est à moi entière. J'ai été affecté seul dans un recoin de l'île, dans ce cas, peu importe le public qui viendra admirer mon spectacle, un homme de scène doit faire sa performance quoiqu'il se passe : " The show must go on ! "

Mais ou est mon public ? Ma scène ? Je suis seul sur cette portion d'île depuis bientôt plus d'une heure. J'étais assis sur un rocher sur-élevé, répétant mes tours de prestidigitation. Ou est ce lapin qui courrait juste devant moi il y a une seconde ? Caché dans mon chapeau ? Le manche de ma veste ? Ou est cette colombe qui dansait au-dessus de moi à l'instant ? Dans le creux de ma main ? Dans ma bouche ?

Non. La beauté qui était apparue par miracle, par magie était là. Légèrement innocente et mystérieuse, Elégance guenine était juste devant moi. Comment pourrais-je l'appeler ? Nymphe ? Dryade ? Elle s'était présentée à moi de manière extrêmement polie, ce qui me plaisait énormément. Cela change de Mare, elle et sa "brutalité".

- Bonjour, je m’appelle Abigail Phoibos. Je suppose que vous êtes un mage de Legion, n’est-ce pas ? Comme vous avez pu le constater, plusieurs groupes de mages légaux sont ici présents pour mettre un terme aux agissements de votre guilde. Je vous invite à vous rendre, ainsi vous n’aurez plus qu’à me suivre, et le conseil se ferra sans doute plus clément.

- Je suis effectivement un mage de Légion, vous avez deviné juste. Mon nom de scène est Falh Selife et vous remercie d'être venue assister à mon spectacle de prestidigitation. Lorsqu'il sera terminé, je vous signerait bien un autographe à vous et vos camarades venus. Quel dommage qu'ils doivent se résoudre à rater mon show, mais je vous garantit des sensations inoubliables. Bienvenue sur ma scène !

Je vous serais gré de votre indulgence sur l'absence de véritable scène, mais vous pouvez vous asseoir sur ce rocher sur lequel j'étais assis. Moi, je me contenterais de cet espace ouvert juste derrière moi pour vous présenter mon premier numéro.

Bienvenue au Show de prestidigitation de Falh Selife ... Vous seront présentés les plus grand numéros de magiciens jamais vu au monde ! Let's get starting !

Alors, qu'aimeriez vous voir, chère nymphe ?

 MessageSujet: Re: [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.   [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. EmptyVen 2 Sep - 13:30

Abigail Phoibos
Abigail Phoibos

Indépendant Légal

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Je suis vivante,
Je n'ai jamais été une fille avec un esprit méchant.
Mais tout va mieux quand le soleil se couche,
J'avais tout, les opportunités pour l'éternité.
Et je pouvais appartenir à la nuit. 



Je suis effectivement un mage de Légion, vous avez deviné juste. Mon nom de scène est Falh Selife et vous remercie d'être venue assister à mon spectacle de prestidigitation. Lorsqu'il sera terminé, je vous signerait bien un autographe à vous et vos camarades venus. Quel dommage qu'ils doivent se résoudre à rater mon show, mais je vous garantit des sensations inoubliables. Bienvenue sur ma scène !

...Est-ce qu’il se moque de moi ?

Un des sourcils d’Abigail s’haussa pour rythmer son incompréhension. Etait-ce de la politesse forcée pour masquer la violence qui l’abritait ? Ou bien était-il tout simplement imprégné dans la folie au point de ne plus différencier ses ennemis de ses alliés ? L’index et le pouce d’Abigail vinrent pincer l’arrête de son nez pour lui permettre de réfléchir.

Ma pauvre Abigail, tu as vraiment un don pour tomber sur des personnages…excentriques.

Il l’avait tellement stupéfaite qu’elle se contenta d’exprimer un demi-sourire gêné. D’ ailleurs elle allait s’approcher pour reformuler sa tirade d’une autre manière de sorte à ce qu’il comprenne. Mais il allait sûrement s’horripiler, et elle ne voulait pas perdre la maîtrise du contexte… Et puis c’était quoi cette histoire d’autographe ?

Euh, je vous remercie pour votre accueil plus ou moins…chaleureux. Mais…

Je vous serais gré de votre indulgence sur l'absence de véritable scène, mais vous pouvez vous asseoir sur ce rocher sur lequel j'étais assis. Moi, je me contenterais de cet espace ouvert juste derrière moi pour vous présenter mon premier numéro.

Comme s’il lui laissait le luxe de choisir. Mais, oui sortons de notre exactitude désenchantée. Distillons la folie de la réalité pour mieux les condenser. D’un mouvement du visage, elle regarde le rocher qui avait les allures d’un siège. D’un mouvement lent ses jambes la guidèrent face à cette pierre, mais pourtant, elle ne s’y assit pas. Regarde-le, Abigail, ce magicien. Falh désirait une scène mais il n’eut qu’un bout de terre défectueux. Falh aurait voulu des sièges pour accueillir des clients, mais il n’eut qu’un fragment de rocher. Falh aurait voulu des fans pour s’extasier devant ses numéros, mais il n’obtenu qu’Abigail.

Bienvenue au Show de prestidigitation de Falh Selife ... Vous seront présentés les plus grand numéros de magiciens jamais vu au monde ! Let's get starting !

Aucun son ne pouvait s’extirper de ses lèvres trop sèches, les mots s’égaraient sur le bout de sa langue pour venir se lover au fond de sa tête, imploser dans son crâne. La voilà qui défaille dans des rêveries clownesques. Seule la voix du pseudo adversaire parvint à te faire retourner dans la réalité.

Alors, qu'aimeriez vous voir, chère nymphe ?

La bouche se tord et se désarticule, les mots surgissent.

J’aimerais beaucoup voir ce dont vous êtes capable. Comme…faire apparaître un objet ou quelque chose par enchantement.

Et il est déjà trop tard pour faire machine arrière. Elle regrette déjà amèrement sa phrase. Quelque soit la réponse, quelque soit le numéro, elle devrait y mettre un terme définitif. Il ne s’agissait pas d’un magicien en quête de gloire, c’était un assassin. Ses rêves tomberaient en lambeaux en apprenant qu’il serait arrêté et mit face à la justice et à l’atrocité de ses actes. Mais avant ça, Abigail pouvait se montrer elle-même clémente et décidait d’être le dernier témoin des pitreries de Falh Selife.

***

Les minutes se chevauchent, un sourire s'écartéle sur son minois de poupée. Mais c'est terminé. En un applaudissement elle anéantirait ses espoirs. Un léger rictus franchit la barrière de ses lèvres, puis d’un pas elle gravit la limite qui la distançait du magicien. D’une voix cette fois-ci beaucoup moins accueillante, elle lâcha.

Monsieur Selife, je suis désolée. Mais vous êtes quelqu’un que je dois arrêter. Vous êtes une personne qui constitue Legion et je n’ai pas d’autre choix.

Il y a ce coup de fouet dans ses propos et ce tremblement de lèvre incertain. Prévisible. Elle était trop prévisible. L’ombre d’une déception fige son visage et ternit l’océan de ses yeux maudits. Elle ne sait plus sur quel pied danser, Abigail. Elle n’est pas assez courageuse pour gâcher les choses. Des choses qu’on ne peut pas comprendre. Mais elle n’a plus le choix. Falh doit être neutralisé, pour le bien de Fiore.

Je vous prierais de me suivre maintenant.

Ses lèvres claquèrent sur le dernier mot pour tourner la phrase comme une obligation à suivre. Bien qu’elle ne soit pas imposante au niveau de sa morphologie, elle le serait par les paroles. Histoire d’ajouter plus du sérieux, les deux halos verts surgissent de tes chevilles et viennent les caresser.

J’ai été réellement ravie d’avoir pu assister à votre tour de prestidigitation mais…

Je dois me reprendre au sérieux et t’arrêter.

Mais t’es rien qu’un fantôme, Abigail. L’ectoplasme qui se prétend prôner la justice… mais tu n’es rien d’autre qu’un spectre impalpable pour le commun des mortels. La pauvre âme meurtrie par son passé enténébré. Les fantômes ne peuvent pas se battre, Abigail. T’es rien que ça, un fantôme.

Alors Falh décideras-tu d’obéir et te rendre sans rien dire? Lui donner l’illusion qu’elle tient encore cette faible autorité dont elle se croit pourvu ?

(HRP : Désolée, je ne savais pas comment faire réagir Abigail pour le coup, et c'est vrai que je ne fais pas réellement avancer les choses...
Edit : Celle qui jouait le PNJ : Pas grave o/ Ce RP était fait exprès pour voir comment tu allais réagir : )
Re-Edit : - Abigail Phoibos aime ça. (pardon j'ai voulu me la jouer fb) C'était bien, j'ai beaucoup aimé l'idée :3
')
 MessageSujet: Re: [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.   [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. EmptyVen 2 Sep - 17:13

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Spoiler:

L'élégante demoiselle qui s'était avancée jusqu'à moi m'écoutait, inconditionnellement ébahie par ma présentation. Sa voix se tordait dans un mélange d'incompréhension et un désir certain de se montrer conciliante, et je me contentais juste de l'écouter à nouveau.

«Euh, je vous remercie pour votre accueil plus ou moins…chaleureux. Mais…»


Visiblement perdue, elle ne termina pas sa phrase, si bien que la présentation continuait sans une seule de ses interventions. Soucieuse, elle m'écoutait et m'obéissait, se plaçant prêt du rocher, du côté du public. Quand j'eus terminé, lui demandant ce qu'elle espérait, elle fut claire :

«J’aimerais beaucoup voir ce dont vous êtes capable. Comme…faire apparaître un objet ou quelque chose par enchantement.»


Me prenant au jeu, je débutai mes tours. Ses exemples étaient ceux que donnaient la majorité de la population. Je commençai en m'inclinant devant elle, puis, me relevant, je crachai une dizaine de papillons qui s'envolèrent en changeant de couleur vers le ciel. J'ôtai ma veste noire, dévoilant une chemise blanche, et après l'avoir délicatement montrée de tous les côtés à la jeune femme, je la lançai à terre, et plaçai une main et l'air au dessus d'elle. La veste bondit subitement jusque dans ma main, présentant à l'espace où elle se trouvait une cage remplie de petits oiseaux. Avec un léger rictus, je m'accroupis devant la cage, la soulevai à hauteur de mon visage, puis je posais ma veste à nouveau dessus. On discernait, sous le tissu noir, la forme cylindrique de la cage. Soudain, en retirant la veste, la cage disparut instantanément, et les oiseaux, libérés, s'envolèrent à leur tour vers les premiers arbres autour de la clairière. Avec désinvolture, je replaçai ma veste sur mes épaules, puis je sortis d'une des poches de mon pantalon...un saxophone. Amusé, je commençai déjà à jouer une mélodie, cependant teintée de fausses notes. A chaque fausse note, il suffisait d'une tape sur l'instrument pour qu'un ballon déjà gonflé quitte l'orifice et, à la place de s'envoler, restait à mes côtés. En quelques secondes, beaucoup de ballon flottaient déjà. Sans s'en soucier, je pliai le saxophone jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un petit carré, que je replaçai dans ma poche, et je groupai tous les ballons ensembles, faisant un joli bouquet. Je fis un pas vers Abigail, feignant l'intention de les lui offrir, mais je les lâchai malencontreusement et ils s'envolèrent à toute vitesse dans le ciel. Il suffit cependant d'un applaudissement pour qu'ils explosent tous ensemble, et qu'ils déversent une pluie de confettis sur toute la «scène». Satisfait de mon show, je m'inclinais devant la jeune femme, attendant sa réaction, qui ne se fit pas attendre.

«Monsieur Selife, je suis désolée. Mais vous êtes quelqu’un que je dois arrêter. Vous êtes une personne qui constitue Legion et je n’ai pas d’autre choix.»


Je me relevai, montrant une déception qui n'en était pas une; c'était évident que ce show ne servirait pas à faire changer d'avis cette femme, qui n'était venue sur l'île que pour une seule raison.

«Je vous prierais de me suivre maintenant.»


Deux halos verts entourèrent les chevilles de la femme. J'eus une expression de dégout.

«J’ai été réellement ravie d’avoir pu assister à votre tour de prestidigitation mais…»


Je la coupai net d'un geste de la main en l'air, me retournai et m'éloignai de quelque pas, n'hésitant pas à lui montrer mon dos. Car je n'avais pas peur. Je sortis de l'intérieur de ma veste une baguette noire, et avec quelques moulinets, je fis apparaître une simple chaise. J'ôtai à nouveau ma veste, la pliai délicatement, et la posai avec douceur sur le dossier de la chaise. Je n'aimais pas me salir, et cette veste était d'une qualité remarquable.

«Abigail Phoibos, je te remercie d'avoir observé mon show, mais...ce n'était qu'une mise en bouche. Tu vois, le spectacle commence à peine, et vu que tu as payé ta place, tu es priée de rester jusqu'à la fin


Je me retournai vers elle et m'approchai à nouveau, le sourire aux lèvres.

«La magie impressionnait. C'était quelque chose d'extraordinaire, de fabuleux, de … magique ! Mes shows comblaient le public, à chaque fois, et j'étais très heureux de les voir avec un sourire, un réel sourire, aux lèvres, en me quittant. Mais aujourd'hui, la magie se fait tous les jours de plus en plus...banale. Plus rien n'impressionne les enfants. Les guildes, toujours aussi nombreuses, sont la preuve même que désormais, la magie est partout ! Et mon plaisir, celui de voir l'éclat unique dans les yeux ébahis des spectateurs de mon show, a désormais disparu. Cette mise en bouche était le genre de spectacle que j'aimais faire, et que le public aimait. Aujourd'hui, les mentalités ont changées. Le public veut du neuf.»


Je levai mes bras sur ses côtés, ouvrant mes mains vers le ciel.

«Le public veut du Spectacle !»


Je frappai à nouveau dans ses mains, et des arbres entourant la clairières où nous nous trouvions sortirent des multitudes de trompettes, qui dans un seul son de fanfare, crachèrent des banderoles qui s'alignèrent, créant comme toile de fond, un panorama d'un public de Colisée. M'activant, je sortis un mouchoir ayant une boucle, et en le dénouant, il s'avéra que le simple mouchoir fut en réalité une immense toile, elle aussi, que je lançai à mes pieds. Au centre de la toile, un trou me permit de passer au travers. De haut, on pouvait voir que la toile représentait une piste de terre battue. Je frappai à nouveau dans les mains, et une colonne de pierre, épousant le diamètre du trou central de la toile, s'éleva du sol et me hissa à deux mètres de hauteurs, comme un maitre de cérémonie. Ayant une vue sur toute la piste, je balayai du regard le faux-public sur la toile tout autour, puis me tournai vers la jeune Abigail.

«Voici le premier acte de mon incroyable spectacle : la Course dans le Colisée !»


Le public applaudit (il était clair cependant que le son venait des trompettes d'où pendaient la toile.), et alors que je m'inclinais, deux lions pénétrèrent par des trous dans la toile de fond, et commencèrent à s'avancer vers Abigail. Je m'adressai alors, comme dans la confidence, à la jeune femme.

«Le public aime voir les volontaires en danger ! Le show doit commencer fort pour captiver le public ! Allez, saurez-vous vous défaire de cette situation, Abigail Phoibos ?»
 MessageSujet: Re: [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.   [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. EmptyLun 5 Sep - 15:12

Abigail Phoibos
Abigail Phoibos

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Tes mots claquent contre les parois de son cerveau, sa fureur se répercute dans tout l‘espace, ses yeux s’incendient et irritent. Et la rage l‘envahit, la colère le prend à la gorge, mais les mots ne sortent pas. Il y a ce froissement de vêtement et cette main qui se lève en l’air pour intimer le silence. Abigail fixa les pieds de la chaise en fronçant légèrement les sourcils. Comme si un détail venait de la faire défaillir, une nouvelle fois.

« Abigail Phoibos, je te remercie d'avoir observé mon show, mais...ce n'était qu'une mise en bouche. Tu vois, le spectacle commence à peine, et vu que tu as payé ta place, tu es priée de rester jusqu'à la fin. »

La demoiselle le toisa avec ironie, les bras croisés sur sa carrure gracile. L’ombre d’un rictus flotta sur ses lèvres, elle aurait pu se munir de ses sarcasmes aberrants en guise d’arme, mais elle opta de se rétracter dans les bras de son mutisme écartelée par les méandres du passé. Bizarrement, le mot « fin » résonna creux à l’intérieur d’elle. Un peu fade comme le vide. Le néant. Il n’y aurait pas de fin, ni d’épilogue pour elle. Pas encore. Il était encore trop tôt pour cela.

Lorsque le magicien s’approcha d’elle, Abigail dû se retenir de ne pas le saisir par le revers du col pour le secouer. En lui hurlant ses arguments à la figure pour qu‘il comprenne la gravité de ses agissements. Mais tout n’est que désillusion et enfantillage. Et elle ne le sait que trop bien.

« La magie impressionnait. C'était quelque chose d'extraordinaire, de fabuleux, de … magique ! Mes shows comblaient le public, à chaque fois, et j'étais très heureux de les voir avec un sourire, un réel sourire, aux lèvres, en me quittant. Mais aujourd'hui, la magie se fait tous les jours de plus en plus...banale. Plus rien n'impressionne les enfants. Les guildes, toujours aussi nombreuses, sont la preuve même que désormais, la magie est partout ! Et mon plaisir, celui de voir l'éclat unique dans les yeux ébahis des spectateurs de mon show, a désormais disparu. Cette mise en bouche était le genre de spectacle que j'aimais faire, et que le public aimait. Aujourd'hui, les mentalités ont changées. Le public veut du neuf.»

Au fur et à mesure que les phrases s’empiétaient les unes sur les autres, le regard d’Abigail se contenta d’ancrer ses propres iris cobalt dans celles de Falh, sans rien dire. Accompagné de cette lueur outragé dans ses prunelles. On y parvenait, magicien. Alors c’était ce que tu désirais ? Retrouver l’éclat oublié dans les iris candide des enfants ?
Et pour conclure cette tirade, ses mains s’ouvraient au ciel, au monde. Comme une offrande, ou plutôt une réclamation.

«Le public veut du Spectacle !»

Les mots surgissent et attaque, elle ne peut plus se retenir, ça la démange. Alors ça part. Comme un coup de poing qui s’abat sur le visage.

« Le public veut du spectacle ? C’est vrai. Ils en veulent tous. Mais tu te trompe amèrement sur un détail important, magicien. Et je vais m’assurer que tu t’en rende compte avant que tu ne sombre dans les méandres d‘une folie furieuse. » souffla-t-elle, sur le ton d’une provocation mal avenue. »

En réponse à sa phrase, le magicien fit claquer ses mains. Des embryons d’instruments à cuivre s’extirpèrent des troncs d’arbre, des trompettes. Elles vomirent des espèces de longues étoffes qui viennent entourer les deux mages afin de créer une scène de colisée. Son visage se tourna vers le magicien, qu’elle vit soudainement disparaître dans un trou. Elle se hâta de voir ce qu’il était en train de mijoter, lorsqu’elle aperçut une colonne émerger du trou, accompagné Falh au sommet qui ne perdit pas son temps pour présenter son nouveau numéro.

«Voici le premier acte de mon incroyable spectacle : la Course dans le Colisée !»

Applaudissement d’un public inexistant. Mais ce n’était pas ça qui l’intéressait pour l‘instant. C’était les deux énormes félins qui venaient de sortir de la toile et qui s’avançaient d’un pas las vers elle. Comme s’ils venaient de sortir d’un sommeil profond et qui leur fallait un certain laps de temps pour que l’éveil soit entier et qu‘il remarque qu‘Abigail ferait l‘office de nourriture.

«Le public aime voir les volontaires en danger ! Le show doit commencer fort pour captiver le public ! Allez, saurez-vous vous défaire de cette situation, Abigail Phoibos

Le ton s’avérait moins brisant qu’auparavant, voir même compatissant ou caressant. Mais elle leva sa main vers lui, imposant elle-même le silence. Elle plongea sa main dans l’une des poches de son pantalon pour y sortir un élastique, elle saisit sa chevelure embrasée, au bout de quelques tours de main. Ses cheveux finirent par se réunir à l’intérieur de l’élastique pour se conclure comme une queue de cheval.

Et ainsi, elle fixa les deux félins qui se réunit autour d’elle au petit trot. Abigail soupira un grand coup et scella ses paupières un instant. Le temps de sentir un léger chatouillement au niveau de son bras droit. Elle ouvrit ses yeux. Un papillon. Armature chétive aux exhalaison de latitude. Elle entrouvrit ses lèvres afin de souffler sur la créature avec délicatesse. A peine l’insecte prit son envol qu’un des lions bondit sur la jeune fille qui d’un mouvement d’épaule parvint à l’esquiver aisément. Le deuxième était derrière elle et lui assena un coup au niveau du ventre à l’horizontale que la jeune fille évita adroitement à l’aide d’un soubresaut. Ainsi, elle se tourna vers Falh et le pointa de l’index.

« Ce n’est pas eux, mes adversaires, c’est toi. »

Elle avait baissée sa méfiance, Abigail. Elle pensait être suffisamment éloignée de ces deux bêtes assoiffées de chair fraiche pour s’être permit cette détente précipitée. Mais elle est inattentive, Abigail. Un félin, c’est rapide. Alors, pendant qu’elle parlait, un des deux lions bondit et, munit de ses griffes effilées entailla le bras de la fée. Le tissu musculaire céda à l’extrémité du coude et s’arrêta un petit peu avant le poignet. Elle retint un gémissement meurtri par la souffrance infligée et envoya un coup de pied au lion qui partit dans le décor. Son pouce se posa sur la griffure pour mesurer les dégâts, rien de bien profond. Ca ne l’handicapée pas pour le combat, actuellement.

Le premier lion s’approcha d’elle au petit trot, Abigail recula de quelques pas, avant de découvrir au loin, la fameuse chaise ou trônait la veste. Une idée traversa son esprit. Le lion fonça sur elle. A l’aide de ses mains, qu’elle posa sur la tête du lion, elle prit une impulsion sur ses pieds et se mit en équilibre au dessus du félin. Elle y mit de la force pour que le lion tombe au sol. Elle y parvint, mais la blessure lui brûlait le bras et elle émit un léger rictus et faillit s’effondrer. Une fois le lion au sol, elle reprit sa position initiale et se rua sur la chaise un peu plus éloignée. Le deuxième félin avait pu revenir sur la scène et la poursuivait à présent. Le premier s’était relevé et ne perdit pas de temps pour les rejoindre. C’est alors qu’elle déplia la veste de Falh pour la mettre en évidence aux yeux du magicien.

« J’ai oubliée de spécifier, je suis assez douée au tour de magie, moi aussi. Exemple…Jour…

Les deux lions étaient à quelques mètres d’elle, c’est alors qu’elle lança le vêtement sur leur figure pour qu’ils soient tout deux aveuglés.

…Nuit! »

Elle saisit le dossier de la chaise et sauta sur la gueule des deux félins, à l’aide de ses pieds pour atterrir derrière eux. Maintenant, elle se dirigea vers la colonne de pierre ou se dressait Falh. Elle posa la chaise à terre, en grimaçant suite à la griffure.

« Tu dis que tu voulais retrouver l’éclat d’admiration des enfants... Alors tu t’es sentie obligé de rejoindre cette guilde. C’était stupide d’agir de cette manière, parce que les enfants d’aujourd’hui sont toujours autant satisfaits de la magie! C’est de la manière dont tu l’utilise qui fait la différence et la cause. Quelle soit banale ou pas, ça ne les empêchent pas de s’extasier dessus! Et à force d’avoir agi de la sorte et d’avoir commit des actes contre Fiore, ce n’est plus de l’admiration qui brillaient dans les yeux des enfants, mais de la peur. Ce n’était pas ça qu’ils désiraient, ces gosses, c’était quelqu’un qui soit fidèle à ses tours et qui ne sombre pas de ce côté-là ! Arrête d‘être aveugle et revient à la réalité. Qu‘est-ce que tu souhaite, au fond ? Retrouver ta vie d‘avant et voir des mines épanouies sur le visage de ses gens ? Ou être face au conseil et finir le reste de ta vie en prison ?»

Sans plus attendre, son pied se posa sur l’arrière de la chaise, une rosace lumineuse apparut sous Abigail et les Halos devinrent éclatant. Elle envoya un coup de pied dans la chaise qui eut pour trajectoire d’atteindre Falh. L’objectif étant de le faire descendre de cette maudite tour. Une fois que l’objet fut propulsé en l’air vers Falh. Abigail fléchit les genoux et prit de l’élan, Falh arriverait sûrement à esquiver la chaise, c’était pour cela qu’elle s’était préparée à lui inaugurer le visage d’un crochet du droit s’il y parvenait.
 MessageSujet: Re: [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.   [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. EmptyLun 5 Sep - 16:54

Personnage Non-Joueur
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Spoiler:
Comme seule réponse face au changement de décor et à mon invitation pour qu'elle participe au Show, Abigail s'attacha les cheveux, déterminée à s'activer du meilleur qu'elle pouvait. Avec aisance, elle esquiva les premières tentatives d'approche des deux lions. Son corps se mouvait entre les griffes des animaux comme une marionnette qu'on pouvait déplacer comme on le voulait. C'était comme pour montrer qu'elle était au dessus de tout ça, car juste après avoir évité les lions, elle se tourna vers moi, un soupçon d'insouciance planant au dessus d'elle.

«Ce n’est pas eux, mes adversaires, c’est toi.»

Elle me pointa du doigt, et je me contentais de répondre d'un hochement de tête, un rictus déformant mes lèvres. Derrière elle, déjà, un lion était prêt à lui bondir dessus. La jeune fille était douée, agile, et semblait sûre d'elle. Peut-être aurait-elle du davantage assurer ses arrières...
Le coup fut furtif, d'une vitesse affolante. Alors que la patte de l'animal se posait sans délicatesse sur le bras de la fille, cette dernière se tournait, et, pivotant sur elle même, leva le pied. Comme une danseuse. Sa masse était ridicule comparée à celle du lion, il était impensable que son coup de pied n'ait un quelconque effet sur la bête. Pourtant, comme s'il était en plumes, le lion fut projeté au loin sous l'effet du coup. L'animal se noya dans les draps flottants, délimitant le Colisée. Impressionné, j'observais d'un œil plus qu'intrigué l'étrange Abigail, qui semblait dotée d'une magie peu commune. Elle continua sa démonstration en s'occupant de l'autre lion : elle se hissa sur lui, et retomba lourdement, obligeant le félin à s'allonger à terre. Profitant que les deux animaux soient étourdis, elle fonça vers la chaise où était posé ma veste, qu'elle tira vers elle.

«J’ai oubliée de spécifier, je suis assez douée au tour de magie, moi aussi. Exemple…Jour…»

Les deux lions fonçaient déjà vers elle, quand, tout proches, elle leur lança le vêtement noir au visage, les aveuglant tous les deux.

«...nuit !»

Amusé, j'eus un petit rire et n'hésita pas à applaudir, ce qui entraina l'hilarité de la foule qui scandait déjà le nom de la fille, peut-être pour la motiver, peut-être pour autre chose...
Continuant sa lancée, elle se saisit de la chaise et prit un élan pour sauter sur les lions et retomber derrière eux. Elle s'approcha alors de moi, toujours en hauteur, et parla :

« Tu dis que tu voulais retrouver l’éclat d’admiration des enfants... Alors tu t’es sentie obligé de rejoindre cette guilde. C’était stupide d’agir de cette manière, parce que les enfants d’aujourd’hui sont toujours autant satisfaits de la magie! C’est de la manière dont tu l’utilise qui fait la différence et la cause. Quelle soit banale ou pas, ça ne les empêchent pas de s’extasier dessus! Et à force d’avoir agi de la sorte et d’avoir commit des actes contre Fiore, ce n’est plus de l’admiration qui brillaient dans les yeux des enfants, mais de la peur. Ce n’était pas ça qu’ils désiraient, ces gosses, c’était quelqu’un qui soit fidèle à ses tours et qui ne sombre pas de ce côté-là ! Arrête d‘être aveugle et revient à la réalité. Qu‘est-ce que tu souhaite, au fond ? Retrouver ta vie d‘avant et voir des mines épanouies sur le visage de ses gens ? Ou être face au conseil et finir le reste de ta vie en prison ?»

J'ouvris la bouche pour répliquer avec fureur, fureur accumulée tout en écoutant son discours, mais elle m'envoyait déjà avec force la chaise d'un coup de pied. Il me suffit de me baisser pour l'esquiver, mais à peine relevé, je l'aperçue foncer vers moi à toute vitesse, prête à me frapper. D'un claquement vif du doigt, mon perchoir disparut, je me retrouvais d'une seconde à l'autre à quelques mètres sous Abigail, qui atterrit plus loin.
Tourné vers elle, je répliquai déjà :

«Oui, je veux retrouver ce sublime éclat, et cette guilde m'y aidera ! Et jamais, jeune Abigail, jamais, n'évoque ma vie passée !»

Je crachai littéralement mes mots, hargneux.

«Qu'est-ce que tu sais de moi, pour me juger ainsi ? Qu'est-ce que les criminels savent de leurs victimes, pour avoir le pouvoir de les tuer ? Si j'ai rejoins Legion, ce n'est pas pour assouvir un quelconque désir, c'est pour assouvir le désir que tout le monde veut ! Le Bonheur, Abigail. Dans certains villages, nous comptons plus de morts criminelles que de morts naturelles. Est-ce normal, est-ce normal de constater que l'homme en est arrivé ici ? Oui, les enfants ont peur de ces criminels, mais la peur engendre la haine, et la haine, la crainte des différences, le mépris de soi, tout ça ne sert qu'à créer des criminels ! Legion est mauvais, mais son action est bonne ! En supprimant tous les criminels, les enfants n'auront plus peurs de sortir de chez eux, le soir. N'auront plus peur de venir assister à mes spectacles ! Car mon Show a continué, malgré tout ! Il le fallait, Abigail ! Et encore aujourd'hui !»

Tandis que je frappais dans mes mains au dessus de ma tête, les banderoles qui affichaient un public de Colisée se retournèrent pour dévoiler comme nouveau fond un mur de brique. La toile sur le sol resta cependant en place, et sur l'espace du trou en son centre, où précédemment se trouvait mon perchoir, une fontaine apparut. Une fontaine déversant des litres d'eau à la seconde, qui envahirent rapidement tout l'espace restreint entre les briques de pierre. Sous les pieds d'Abigail comme sous les miens, d'étranges Nénuphars, aussi rigides que le roc, nous permirent de flotter sur l'eau qui montait toujours. Rapidement, l'eau atteignit environ cinq mètres de hauteur. Des nénuphars recouvraient par endroits l'espace, ils étaient utiles pour se déplacer sans se mouiller, comme ils ne coulaient jamais. Claquant des doigts, mon nénuphars s'éloigna le plus qu'il pouvait de celui d'Abigail, pour éviter une prochaine attaque physique. Suffisamment éloigné, je mis mes mains en porte-voix et annonça :

«Et maintenant, le spectacle continue avec son second acte : Vingt-milles lieux sur la mer !»

Tout sourire, je continuai :

«Renaissez, chimères, et traquez la demoiselle ! J'en appelle aussi aux forces aquatiques, terreurs de la mer, enfants de Poséidon !»

Au niveau du sol, désormais engloutit, trois trous se formèrent dans la toile, et en sortit trois requins qui se hâtèrent de se rendre à la surface de l'eau, montrant leurs ailerons noirs. Au même moment, les lions engloutis se réveillèrent et se hissèrent en dehors de l'eau. Désormais, des ailes blanches leur permettaient de voler au dessus de l'eau, et de leur museau s'échappait parfois des flammes menaçantes, prêtes à carboniser n'importe quoi. Cinq prédateurs, une cible. Seul spectateur, je frappai dans mes mains. Le signal de l'attaque.
 MessageSujet: Re: [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.   [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. EmptyMer 7 Sep - 19:29

Abigail Phoibos
Abigail Phoibos

Indépendant Légal

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Elle est excédée d’avoir brandit son poing pour ne heurter que le vide, elle parvint à poser pieds à terre sans entrave un peu plus loin. Falh se tenait à une distance raisonnable d‘elle. Il a encore vomit sa colère, celle qui lui écorche les lèvres, qui détruit ses joues et qui raisonne jusqu’aux abîmes de sa gorge. C’est un visage que l’on trouve, déformé par la fureur et la haine. Une sculpture qu’on s’imagine modeler lorsqu’on effleure l’un des points sensibles avec les paroles. Comme quoi les palabres d’Abigail sont plus profitables que ses coups dans le néant. D’une sourde oreille, elle écouta sa colère suintait par tout les pores de sa peau. Son visage se releva légèrement, prêt à lui offrir un nouveau coup de poing dans les traits qu‘affichait le magicien. Seulement il a été plus habile qu’elle. A l’aide d’une simple détonation émise par ses deux mains.

Une fontaine gisant du même trou par lequel Falh se tenait quelques minutes auparavant déverser des filets d’eau entre eux à une vitesse affolante. Alors que le niveau montait rapidement, d’étranges esquisses se dessinèrent sous leurs pieds pour se conclure sur nénuphar. Les sourcils de la demoiselle se haussèrent légèrement, pendant que le nouveau décor s‘immisçait entre les deux adversaires, la main d’Abigail se pose sur son épaule et saisit l’extrémité du bord de sa manche pour l’extraire sèchement. Elle s’en sert comme compresse pour contenir l‘hémorragie de sa lésion.

Le nénuphar ou s‘était posté Falh s‘éloigne de celui d‘Abigail, mais c‘est bénéfique dans un sens. Ses lèvres se tordent en un rictus. Il craint donc les attaques physiques ? Mais ce n’est pas dans la mesure de l’exploitable pour l‘instant. C’est pour cela que son regard s’affaisse sous l’eau, sur la toile de fond. Est-il possible de la saboter ? Si c’est le cas, la magie serait inutilisable pour le magicien et elle prendrait l’avantage, peut-être. Ce n’est qu’une simple hypothèse savamment trouvé par sa boite crânienne.

« Et maintenant, le spectacle continue avec son second acte : Vingt-milles lieux sur la mer ! »

Et il y a ce rictus monstrueusement provocant qui déformait son visage.

« Renaissez, chimères, et traquez la demoiselle ! J'en appelle aussi aux forces aquatiques, terreurs de la mer, enfants de Poséidon ! »

Les deux imposants félins revinrent dans le combat, deux ailes battant sur leurs dos tandis que sous l’eau, trois gros ailerons noirs comme l’ébène se font apercevoir. Elle scrute Falh posté sur son nénuphar. Il marque l’offensive par un bref claquement de main. C’est à ce moment propice qu’Abigail tend sa main vers un lion, puis elle repli l’auriculaire et l’annulaire tandis que le majeur et l’index le pointe comme s’il s’agit d’une arme à feu. D’un geste du poignet, elle mime comme si une balle y sort. Ce n’est que de la provocation. Elle vise le premier lion qui volait vers elle.

« Bang. » siffle-t-elle.

Le deuxième.

« Bang. » murmure-t-elle.

Les trois requins à la suite.

« Bang. Bang. Bang. »

Et ensuite, Falh qu’elle mit en joue, et grâce à l’index de son autre main qu’elle dépose sur son pouce tendu, comme si elle avait déclenché la gâchette, et enfin…« Bang. ».

Les requins possèdent une force redoutablement puissante. Cependant, ils ne réagissent qu’à l’instinct, ils détectent plus que n’importe quel autre poisson l’odeur du sang dans leur élément. C’est pour cela qu’Abigail retira sa compresse qui entouré bras et la jeta à l’eau. Le sang se diluerait avec le liquide, les requins seront alors détournés pour quelques instants. De là, elle prit un énorme élan et se mit à sauter de nénuphar en nénuphar en ayant pour but d’atteindre le magicien.
Elle est habile et s’avance dangereusement de son adversaire.

Je te tiens Falh Selife !!

Mais il ne faut jamais ne crier victoire trop tôt. N’est-ce pas ?
Un des deux félins la charge en piquet, mais elle avait déjà prévue cette option. C’est pour cela qu’en plein dans sa course, elle fléchit les genoux et prit de l’élan pour se diriger vers la trajectoire de l’animal. Et ainsi créer une collision. Seulement, lorsque la gueule du lion fut assez proche d’elle, sa main saisit sans ménagement l’avant de sa crinière, et de là, elle parvint à hisser ses pieds sur sa tête, courut sur le dos de la bestiole et prit une impulsion lorsqu’elle se trouva au niveau du bassin du félin pour l‘envoyer au sol, et si possible, dans l‘eau. L’animal fonça droit sur un nénuphar qui eut une légère fissure du à la puissance mise par Abigail.

Un sourire soulagé fendit ses lèvres, c’est alors qu’elle remarqua qu’elle était juste au dessus de Falh et qu’en retombant, elle pourrait se battre à mains nues. Car oui, il n’avait encore subit aucun dégâts encore. Alors qu’elle s’apprêtait à atterrir, elle avait encore oublié ce fameux lion qui s’interposa en entrechoquant leurs carcasses, elle aurait pu s’en sortir si seulement ses halos verts ne s’étaient pas éteints précipitamment. Sa chute fut brutale, son dos rebondit violemment sur un nénuphar et son corps marbré de blessure s’écroula dans l’eau.
Tu n’es qu’un fantôme Abigail. Une poupée. Un fragment. Un point. Le vide. Un rien. Et tu t’éteins. Déchéance fatale; tu t’écrase. Et le rideau s’abaisse sur des applaudissements aphone.

Mais il ne faut jamais crier défaite trop tôt. N’est-ce pas ?
Elle frémit, Abigail. Son corps annihilé par les hématomes naissants, s’enfonce dans les tréfonds du lac artificiel. Le regard rivé vers la surface qui s‘éloigne petit à petit, elle tremble.
Est-ce que tout ça a réellement un sens ?
Des convulsions se font pressentir sur sa physionomie, elle ne sait pas réellement pourquoi. Peut-être parce que l’enjeu est trop important pour elle, il se peut qu’il y ait des causes plausibles. Mais elle tremble quand même, et c’est tout. Mais il y a cette morsure acide qui fait qu‘elle se réveille de ses songes. Son visage s’abaisse, et elle manque de perdre le peu d’oxygène qui lui reste. L’un des monstres marins vient de saisir sa cheville entre ses dents aiguisées et l’attire vers le fond. Munie de son autre pied, elle frappe à plusieurs reprises sur le museau de l’immense bestiole, mais rien à faire. La bête ne céderait pas. Elle aurait pu se débattre, mais elle n’en avait plus la conviction. Elle aurait pu hurler, mais elle n’avait plus l‘oxygène. Elle aurait pu s’éveiller pour ouvrir les yeux de Falh, mais sa magie ne lui répondait plus.

Et l’eau qui se noie dans sa gorge a un goût de fierté brisée. Il y a le claquement de langue. Mais ca ne part pas, ça s’immisce. C’est exaltant dans un certain sens, de pouvoir renoncer avec une telle facilité. Une bousculade, et ça y est, elle était déjà hors-jeu. Mais ça fait mal. La morsure, les blessures. Alors à quoi bon lutter ? Pauvre nymphe plus intimidée qu‘horrifiée.

Et ça t’amuse pauvre sotte ? De te laisser marcher dessus comme ça ?

Il y a comme cette voix familière qui raisonne dans son esprit troublé.

Elle est où, la battante que je connais ? Bordel, Abigail, ressaisis-toi! Tu as subis les offensives de ton imbécile de frère, tu t’es battu pour ton propre avenir. Et tu t’effondre comme ça, sans rien dire ?

Il y a cette esquisse qui apparaît face à elle. Sa main se tend vers la surface.

Je t’ai connu plus forte, Abigail. Alors remonte, remonte vite avant d’y perdre ton souffle et tes ailes. Tu peux avoir la chance à tes côtés. Alors n’abandonne pas. Ne te laisse pas sombrer dans tes vœux opaques. Tu es ici pour te battre, alors fais-le!

(Musique ~)
L’esquisse se reflète au dessus d’elle. Il n’y a pas à en douter, il s’agit bien de Marth. Son esprit perturbé lui avait fait offert cette illusion. Soudain le corps se fléchit et s’étire vers le haut, le temps de remonter la main. Ses halos verts réapparaissent, l’indécision, range la de côté, Abigail. Tu n’as pas le temps pour ça. D’un mouvement de cheville vers le haut, l’immense bête finit par la relâcher et à être expulsé hors de la surface grâce à la force revigorante d’Abigail. Son corps se ploie hors de l’eau et sa main parvint à s’accrocher à l’une des pétales rocheuse d’un nénuphar. Elle parvint à se hisser au dessus, sans enclume et regarda l’état de sa cheville. Ca allait. Le requin ne l’avait pas mordu violemment, peut-être que Falh avait juste donné l’ordre de la garder dans le fond pour qu’elle se noie, ou peut-être pas. Et puis brusquement, elle redresse sa silhouette de poupée disloquée.

Désolée pour l’absence, je sympathisais avec les requins.

Sa voix se fait rieuse, presque plaisante et désarticule le blâme. Comme si elle était au dessus de ça. Mais tu y crois, Falh, à ses grands airs ? N‘y croit pas trop. C’est une enchanteresse Abigail, qui se pare d’ humeurs incohérentes face à la situation dans laquelle elle se trouve. Elle se laisse déraper au sol, accompagné de ce rite délicat. Ses pointes de pied se dresse, et elle fonce. Elle fonce sur Falh, un des félins se ruent sur elle, d’un mouvement de salto arrière, elle l’évite. Retombe sur ses pieds et fonce de nouveau vers son adversaire principal. Sa magie la quittait petit à petit, c’est pour cela qu’elle ne perdait plus son temps avec les animaux.

Lorsqu’il ne restait plus que quelques mètres à gravir entre lui et elle, elle donna un grand coup de pied dans l’eau pour aveugler Falh ou le surprendre, au choix. C’est alors qu’un nouveau lion lui barra la route, d’un nouveau coup de pied, elle éjecta de nouveau le lion sur son adversaire. Et parsema le tout avec une nouvelle salve d’eau lancé par ses jambes. Les deux requins encore présents nagèrent à toute vitesse dans sa direction, à l’aide d’une roue, elle se rapprocha de nouveau vers Falh. Puis lorsqu’un requin fut assez proche d’elle, son pied s’enfonça dans l’eau et envoya valser le monstre marin sur Falh. En attendant la collision, de plusieurs sauts, elle parvint à atterrir sur le nénuphar de son ennemi et s’approcha pour distinguer si l'entrechoquement s'était déroulé comme elle l'avait supposée.


 MessageSujet: Re: [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.   [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. EmptyMer 14 Sep - 17:48

Personnage Non-Joueur
Personnage Non-Joueur

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En voyant les cinq bêtes sauvages qui tournaient autour d'elle, la jeune Abigail ne manqua pas de désinvolture en les pointant du doigt, mimant un revolver, assurée qu'elle les touchait ainsi le plus facilement possible. N'était-elle pas trop certaine de ce qu'elle faisait ? Son comportement limitait l'arrogance. J'en vins rapidement à me demander où elle trouvait cette assurance. Et si...et si elle avait vraiment les capacités de s'en sortir ?

Non, jamais elle ne pourrait se défaire des épreuves qu'il lui infligeait. Malgré son astuce développée – elle utilisa son propre sang pour éloigner les bêtes momentanément – elle ne pourrait continuer à contourner ses problèmes ainsi, et devra bientôt faire face à tout ça. Rapidement, elle s'approchait de moi, mais un lion se chargea de me protéger... Le choc entre elle et la bête fut brutal, et, perdant l'équilibre, elle se laissa tomber au fond de l'eau. Le sourire aux lèvres, je me rendis compte qu'en effet, elle n'avait pas les capacités pour s'en sortir. Je faillis me retourner pour quitter l'arène quand je l'entendis revenir à la surface. Déjà debout sur le nénuphar, elle retrouvait son assurance passée, et malgré ses blessures, s'avança vers lui. Évitant les bêtes, elle se rapprochait dangereusement de ma position, quand le lion, le même lion qui l'avait forcé à couler, tenta de s'interposer de nouveau. Avertie cependant, elle lui assena un violent coup de pied qui le propulsa vers moi. Avec mes réflexes, j'attirai un nénuphar non-loin pour le placer comme un mur entre lui et moi. La bête s'écrasa sur le nénuphar, qui avait gagné une étrange rigidité, et elle glissa lentement pour se noyer, inconsciente. Serrant des dents, je ne pouvais qu'observer la jeune Abigail se mouvoir vers moi. Justement, elle avait recommencé son manège, et cette fois, un requin fonçait sur moi. A court d'idées, je sautai sur un nénuphar adjacent, et regardai le requin foncer jusque dans la toile de décor. En la transperçant, la magie fut brisée; la toile perdit ses couleurs, et l'eau disparut instantanément. Je fis ainsi une chute de plusieurs mètres, mais me réceptionnai assez facilement. Les requins et lions étaient étendus à terre, inconscients. Je fis la moue.

««Problème technique, apparemment. C'est le temps de l'entracte !»

En frappant dans mes mains, je fis disparaître les toiles autour de nous, ravalés par les trompettes.

««Bien, Abigail. Je dois te féliciter, tu assures le show à merveille. Bref, je crois que les problèmes sont réglés, mes assistants sont rapides, tu vois. Le spectacle reprend, et passe à la vitesse supérieure !»

En frappant à nouveau dans les mains, je fis sortir des bâtons du sol qui s'enflammèrent instantanément, délimitant à nouveau l'espace du spectacle en un large cercle. Au centre de ces nombreuses flammes, la toile au sol, restée depuis le début sur place, prit une teinte rocailleuse, comme si nous étions dans un volcan. De la forêt sortirent trois hommes, habillés en costume également, et tenant chacun une épée en main. Ils rentrèrent dans le cercle, et s'approchèrent d'Abigail.

««Voici mes assistants, fiers combattants, maniant l'art de l'épée à merveille. Également acrobates, ils seront là pour assurer le spectacle en montrant leurs aptitudes spectaculaires.»

Synchrones, les hommes claquèrent des doigts et firent apparaître des flammes sur le bout de leurs doigts. En y passant le bout de leurs épées, elles s'enflammèrent instantanément. Un combat à l'épée, trois contre un, et chaque coup sera une brûlure cuisante. Le sourire toujours aussi large, je me décalai au fond de la scène, laissant les quatre combattants en son centre.

«Abigail, ces trois combattants vont t'attaquer ! Tu devras absolument te défendre et mieux, les battre ! Dès que vous ferez un geste, le troisième acte va commencer : la Parade Enflammée !»

[HRPG : Houlala...Je suis franchement désolé, mais avec l'école et tout, mon inspiration, qui déjà ne vole pas si haut, frôle le zéro...]

 MessageSujet: Re: [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.   [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. EmptyJeu 29 Sep - 15:27

Abigail Phoibos
Abigail Phoibos

Indépendant Légal

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Et il régnait une atmosphère rigide à l’intérieur d’Abigail. Comme un martèlement atroce qui ulcère son esprit.
Le monde qui tombait avec fracas à ses pieds meurtris par la sa douleur présente sur sa cheville. La mer qui se noyait sous ses pupilles nacrés, et le ciel qui se consumait au dessus de son front. Sa culbute se traduisait par une impétueuse éclipse du décor. Néanmoins ses chevilles parvinrent à la réceptionner correctement, outre la morsure du requin lui arracha une grimace rossé par la souffrance. Un des gigantesques poissons de mer au corps cartilagineux s’écroulèrent à côté d’elle. D’un regard rapide, elle aperçut sa compresse qui gisait entre les dents de l’animal. D’un mouvement vif du poignet elle s’en saisit pour l’enrouler autour de la paume de sa main droite. Elle arracha son autre manche de son vêtement pour simuler un mouvement synonyme sur sa paume gauche, cette fois-ci.

De ses iris cobalt, elle examina son adversaire qui avait l’air apparemment désolé de la suspension visiblement improvisée. Ce qui la fit réfléchir sur différents points. Elle courba légèrement le dos pour saisir ses genoux et poussé un soupir pour récupérer son souffle qui lui échappait. Indéniablement, ses ressources devenaient des chimères dépouillées et elle s‘en rendait compte à chaque fois avec dépit.

«Bien, Abigail. Je dois te féliciter, tu assures le show à merveille. Bref, je crois que les problèmes sont réglés, mes assistants sont rapides, tu vois. Le spectacle reprend, et passe à la vitesse supérieure !»

Elle brandit juste son pouce en guise de réponse, incapable d’aligner quelques mots à cause du manque de souffle. Puis elle se redressa en voyant la nouvelle mise en scène sur laquelle elle devrait encore jouer en tant que marionnette. C’Est-ce qu’elle endossait comme rôle, à ce moment précis. La pauvre marionnette démembrée qui danse comme on lui impose. Et ça la lasse. Abigail se voulait insaisissable. Just un peu de zeste d’une jeune fille capricieuse. Grandis un peu, Abigail.

Falh est une maladie ; l’aliénation de l’âme. Une perdition infâme. Une infection qui s’immisce dans les esprits qu’ils détraquent. Elle peut la sentir, l’infection qui s’étend sur les voiles de son âme, Abigail. Chaque minute qui se chevauchent et elle a l’impression de se métamorphoser en marionnette et que tout cela est calculé depuis les prémices de leur affrontement.

Son regard laissa aller sur ses nouveaux adversaires qui venaient de faire leur entrée. Son poing se serra, pourtant son visage garda une expression équivalente à celle du marbre. D’un claquement de doigt, une flammèche apparurent sur les extrémités de leurs doigts et ils vinrent la faire glisser sur leurs armes reluisantes. Mais elle n’en fut pas réellement impressionnée. Elle réfléchissait juste à une parade, sachant qu’elle ne savait pas manier les armes blanches à la perfection. Ses iris se levèrent vers le magicien qui s’éclipsait hors du cercle. Cette fois ci; il fallait qu’elle le blesse.

«Abigail, ces trois combattants vont t'attaquer ! Tu devras absolument te défendre et mieux, les battre ! Dès que vous ferez un geste, le troisième acte va commencer : la Parade Enflammée !»


Elle répliqua sèchement.

«  Je ne suis pas ta marionnette. »

Regarde là, étendue dans son inertie stoïque dont elle se pare si bien et qui la divertie tant. Lorsqu’elle se rendit compte que ses adversaires se ruaient sur elle, ses genoux se fléchirent pour frapper. Malheureusement, un coup d’épée traversa l’air pour tenter de l’atteindre à l’épaule. Tentation manquée. Abigail avait esquivait de peu l’offensive. Elle paraissait nettement plus étonnée de l’organisation des trois hommes.

De plusieurs pas à reculons, son corps se mouvaient au rythme des épées. A la recherche d’une faille qui pourrait lui être bénéfique. Mais rien n’apparaissait, mis à part les coups qui s’amusait à atteindre le feu follet qu’elle était devenue. D’un coup, elle sentit un coup de pied accéder à son thorax. Ses pas la firent reculer sous le choc. Un de ses genoux se fléchit au sol. A peine eut-elle le temps de relever la tête qu’un des assistants lui porta un coup au visage à l’aide du pommeau de l’épée. Ca a dérapé telle une méprise, ça a gît hors de sa conscience. Les secondes se dilataient. Le temps s’effritait. Et une craquelure béante raya son sa tempe d’une liqueur rougeâtre qu’elle ne connaît trop bien. Sa main se posa dessus. Puis elle inclina la tête, comme pour confirmer sa défaite.

Mais est-ce que tu y crois ? Moi pas trop.

Musique

L’épée reluisante s’apprêtait à s’effondrer lourdement sur la masse osseuse d’Abigail. Cependant elle utilisa sa main - toujours bandée de sa compresse - pour parer le coup. Elle sentit la chaleur s’entrechoquaient à sa peau. Mais elle parvint à y mettre assez de force pour repousser l’homme de plusieurs mètres. Déjà un éloigné, un autre s’avançait. Cette fois-ci, brandissant son pieds sur son visage. Tête toujours baissée, munie de son autre main elle retint son pieds. Ses doigts se plantèrent et elle se releva lentement. Le repoussant aussi.

- Je refuse de tomber ici. J’irais jusqu’au bout de mes convictions.

Mollement, son visage se dressa pour fixer les trois hommes. Et elle se laissa aller au rythme de ses mouvements pour ne pas succomber à la douleur qui l’oppressait. Premièrement, elle esquiva un assaut d’épée d’un premier ennemi. Son poing fendit l’air pour s’abattre sur le plexus ; un amas de fibre nerveuse au niveau du coccyx qui coupait la respiration pendant un laps de temps limité. Elle pivota ensuite vers Falh.

« Lorsque tu m’as demandé ce que je voulais voir toute à l'heure, je t’ai menti…

Elle esquiva un mouvement d’épée circulaire, ses genoux se froissèrent et elle bondit au dessus du deuxième homme. Enfonçant son coude dans sa nuque pour toucher cette fois-ci le plexus cervical. L’homme tomba en maintenant sa nuque. Abigail ramassa l’épée et la projeta dans les airs.

« ...Je t’ai menti car je ne voulais pas perdre de temps. Et c’était sûrement irrespectueux à ton égard. »

Elle se rua vers le troisième homme qui émanait plus d’hostilité que ceux précédemment. Il parvint à lui porter un coup d’épée au niveau de la hanche. Elle esquissa une grimace avant de se pencher brusquement pour le plaquer au sol. Sa main se tendit pour récupérer au vol l’épée lancée auparavant. Une fois en main, elle la mit près du cou de l’homme pour lui intimé d’arrêter. Une fois qu’elle sentit toute haine débarrassé de son corps. Elle appuya à l’aide de son pouce sur des fibres nerveuses au niveau du cou. Ce qu’il fit que l’homme s’évanouit instantanément. Munie de l’épée toujours brulante, elle s’avança vers Falh. Puis elle sourit.

« En fait, j’aimais bien le numéro avec le lapin qui sortait du chapeau. »

Légèrement contrastant avec l’ambiance de combat, n’est-ce pas ?

( Je m’excuse pour le temps que j’ai mis à rédiger et pour la piètre qualité…enfin…si y a un soucis, dis-le moi)
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 MessageSujet: Re: [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent.   [Évènement : Bataille sur l'île de Legion !] Nos idées noires se dévergondent. EmptyMar 4 Oct - 17:13

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Mes trois assistants se ruaient déjà vers Abigail tandis que je m'éclipsai vers le bas-côté de la scène, préférant observer le spectacle de loin pour en discerner chaque détail d'un œil plus large. Même de loin, je constatai que la jeune Abigail perçait l'air avec sa grâce et son agilité déconcertante. Moi-même, j'étais sceptique quant à elle. D'une part, elle était le clou de mon spectacle, la muse de mon show, la marionnette que je tenais dans les dédales de fils, la mouche prise dans ma toile. Ses moindres tentatives étaient vouées à l'échec, car mon nom même signifiait l'échec, et elle est mienne. De ma place, je la voyais se débattre avec force pour échapper à la finalité qui l'attendait au tournant. Seule, elle n'avait aucune chance de s'en sortir. Mais, d'un autre côté... elle imposait sa présence. Même si on décelait son angoisse, ses tristesses et colères, elle faisait tout pour les cacher. Elle se battait du mieux qu'elle pouvait, voilant ses faiblesses, triomphant par le rire. Car le spectacle est joyeux. Et son visage, était-ce normal qu'elle ait un si fin visage ? Ce même visage que...

Tobie.

Les tumultueuses pensées, extases perdues, me remontèrent par la gorge, me faisant l'effet d'une brulure à l'acide. On me brulait par l'intérieur, on me rongeait par l'intérieur. Je me consomme moi-même, à petit feu. Tobie, ne te retourne pas. Falh Selife, piteux pseudonyme annonçant ton destin brisé, ta vie oubliée, et ta nouvelle existence fausse et dénuée d'intérêt. Abigail se bat pour sa vie, pour ses convictions. Elle est jeune, la vie devant elle. Est-elle brisée, tout comme lui ? A-t-elle elle aussi un virus qui la dévore à l'intérieur ?
Elle gagne, encore. Le spectacle continue, et je reviens à la raison, l'espace de quelques instants, pour la voir s'avancer vers moi, une lame à la main. Elle est blessée, à quelques endroits. Elle me parlait, et ses paroles se perdaient dans les dédales de mon esprit. J'étais dans une sorte d'état second. Comme si plus rien n'importait autour de moi. Comme si ma conscience s'effritait.

«En fait, j’aimais bien le numéro avec le lapin qui sortait du chapeau. »


Le coup fut violent, Tobie.

Léonore et Tobie sont beaux. Elle, svelte, gaie, une mère attentionnée. Lui, émerveillé, fier, un petit gaillard de huit ans. Papa, papa ! Refait le, refait ton tour de magie ! Je veux voir le lapin, encore, mon petit papa ! Et le lapin sort du chapeau. Tobie rigole, et ses yeux prennent l'éclat, un éclat magique, pas la même magie que la mienne, mais une magie surpuissante. La magie de l'amour. J'aime mon Tobie, mon Tobie m'aime. Il est fier que je sois un magicien, il est fier que je sois cet homme qui ravive l'éclat dans le regard des enfants, même les plus tristes. Il m'aime, mon petit Tob. Il faut raviver l'éclat, il le faut. Mon Tobie, ouvre les yeux, je t'en supplie. Mon Tobie, ne regarde pas ta maman, ne regarde plus ta maman. Regarde moi. Non, non. Tobie, je t'aime, tu le sais.

Remontée acide. L'épée brulante que tient Abigail luit au soleil. Elle aussi, est éclatante. Mais c'est un faux éclat. Seul Tobie est vrai. Mon corps, tremblant plus que tout, par tristesse, désir, colère, haine, s'avance vers la jeune fille. Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Qu'elle est cette terreur qui me pousse à agir ainsi ? Ma voix, une voix normalement braillarde, une voix censée attirer les foules pour le show, est brisée. Mes paroles ne sont qu'un dernier écho.

«Abigail, clap de fin. Le spectacle devient sérieux, désormais. Oublie ton sourire, oublie ton avenir. Le show doit continuer, plus rien ne peut l'en empêcher. C'est ainsi, Abigail. Je t'apprécie, malgré tout. Mais...»


Baissant la tête, j'annonçais tristement la suite du programme.

«Le quatrième acte débute. L'écho du désespoir. Abigail, bonne chance.»


Et je sortis une baguette de chef d'orchestre. Fermant les yeux, je guidais tous les instruments factices qui emplissaient la clairière d'une musique des plus mélancoliques.
Les trois premiers actes du spectacles n'étaient qu'un entrainement, qu'une mise en condition. Pendant ceux-ci, Abigail devait prouver sa force face à plusieurs adversaires. Elle n'était donc pas libre de faire ce qu'elle voulait faire, car des obstacles étaient en travers d'elle à chaque instant. Mais, cette fois, elle est maitresse de son destin. Rien ne se place entre elle, tenant sa lourde épée, et moi, les yeux clos, les bras agités dans leur danse effrénée. Si Abigail m'attaque, je serai touché. Mais peut-être a-t-elle une autre idée ? Peut-être nous sortira-t-elle de ce brouillard persistant ?

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