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Je regarde en l'air et je soupire, la monté de la montagne allait être dur, mais je n'allais pas renoncer pour autant.

* Ouai sinon tu serais une bien belle tapette *

Tait toi Bijes.

* Mais on y arrivera jamais ! *

* Tu me fais ch*er toi à toujours chialer comme une mauviette ! Tu me casse les oreilles ! *

* Techniquement tu n'en a pas hin hin hin *

* Toi la ramène pas pas sinon je t'en fout une ! *

* Ah oui ? Et comment va tu faire ? *

* Nan Síofra ! Ne le provoque pas sinon il va être méchant ! *

* Dois-je te rappeler que nous n'avons pas de forme charnelle ? Il ne peut rien me faire, à moins que tu n'arrive à me le prouver *

* Ça t'inquiète pas je.... *

- La ferme !!

* .... *

* .... *

* .....pfff.... *

Cette montagne ne sera pas facile à gravir mais au moins il y avait un avantage, celui de pouvoir leur crier dessus à voix haute sans avoir après des regards inquisiteurs posées sur moi. Je commence donc la rude monté sur la paroi rocheuse et pointu, à plusieurs reprises je manque de glisser et de tomber à grand renfort de : * Oh non on va mourir !! * ou bien de * Ah non t'arrête de faire le c*n je veux pas crever comme une m*rde ici ! *

J'atteins finalement une partie plus plate de la roche ce qui me permet de marcher, serte pas non plus convenablement mais de marcher tout de même et ainsi épargner d'autres écorchures déjà nombreuses à mes mains.

* D'ailleurs je suis sûr que cela va s'infecter ! *

* Oh mais la ferme, au pire tu sais il utilise tes pouvoirs et puis basta l'infection on en parle plus ! *

Bijes avait raison sur ce point là Kerusakan pouvais m'être très utile dans certaines situations. Le sol se fait de moins en moins pentu, l'entré de la guilde ne devait plus être bien loin.

* Là ! Un bâtiment ! *

- Où cela ?

* Un peu sur la droite. *

Je regarde plus attentivement, faisant attention à ce que je pouvais voir, non toujours rien.

* Mais si, rho encore un petit peu, encore, encore, là, tu vois ? *

Je regardais devant moi à l’horizon, en effet il y avait quelque chose au loin.

* Ce doit être la guilde. *

* Attendez on s'est peut-être trompé de chemin, on s'est perdu et ce que l'on voit c'est peut-être une vieille bâtisse et... *

* Où alors peut-être qu'avec tes peut-être tu dis n'importe quoi. *

- De toute façon nous n'avons rien à perdre, allons y nous verrons bien.

Le trajet se fait assez court, une bonne vingtaine de minutes plus tard nous sommes arrivé, le panneau indiquait clairement que nous ne nous étions pas trompé avec son grand « Eagle's Claw » écrit dessus.

* Tu vois, tu t'inquiète toujours pour rien ! *

* Oui mais on ne sait jamais *

* Oui mais avec toi on devrait se méfier de tout ! *

* C'est vrai que des fois tu devrais apprendre à te décontracter des fois. *

Je rentre par la porte du bâtiment, heureusement pour moi la porte est assez grande car assez régulièrement mon mètre quatre vingt-dix me force à me pencher pour les passer, la salle est sombre et peu éclairé, il n'y a pas d'animation, juste un calme plat....

- C'est étrange....

* Je le sens pas ! *

* Faut dire tu le sens jamais *

* Fait attention, n’oublie pas que tu es dans la guilde des aigles, il ne se montrerons pas aussi facilement. *

- Je m'en doute.

* Ah ! Je perçois un paquet d'âme pas loin ! *

* Pfff arrête tu....attends il a raison, je les perçois aussi. *

* En effet, mais elles sont plus ou moins localisés au même endroit. Peut être que la guilde est hanté. *

* Oh non on va être maudit !!! *

* On est des démons crétin on peut pas être maudit !! *

- Maudit ou pas, âme ou pas je me dois de rentrer.

Je commence donc d'un pas lourd et lent à faire mon entré sur le sol de la guilde.

La pénombre s'était installée dans la guilde silencieuse. Les rayons de la Lune se glissaient à travers les piètres ouvertures du bâtiment, n'apportant que des lueurs blanchâtres et fantomatiques au lieu abandonné. Un silence pesant régnait dans la guilde des aigles, brisé simplement par le crépitement des flammes des torches en forme d'aigle, créant des ombres menaçantes sur les murs. Dans les ténèbres, les aigles ont une mauvaise vision, mais lorsqu'ils sont habitués aux ténèbres, la réalité commence à être différente...
Les prisons les plus profondes ont été mon habitat durant plus de la moitié de ma précédente vie. Lorsque seule la pâleur des visages des captifs se distinguent dans la pénombre, la vision commence à s'habituer à ces ténèbres, et développe certaines capacités de vision nocturne. Cette vision n'est jamais infaillible, certes, mais qui pourrait dire que cette légère amélioration est inutile ? Elles s’initient dans le cœur des gens les plus sombres, et les remplit petit à petit, rongeant la dernière part d'humanité qu'il pourrait rester à ses âmes rejetées des anges...

La lumière perçante de la Lune se posait sur mon visage. Je reculais de quelques pas, comme si elle était une menace. Cela fait bien trop longtemps que je suis enfermée dans ce cadre. Il est bientôt temps que les aigles sortent de leurs nids.
Comme si ce spectre de lumière était une véritable découverte, j'approchais ma main de cette lumière attirante. Ma peau blanchâtre y ressortait d'autant plus, semblable à de la porcelaine de riche manufacture. Cette lumière que je tentais d'attraper et qui pourtant filait d'entre mes doigts... Avec le regard d'une enfant curieuse, j'observai un petit papillon de nuit qui était entré à travers les fenêtres non fermées de mon bureau. Ses ailes fragiles luisaient d'un léger éclat doré, apportant un peu de vie dans ce cadre fermé.

Plus tard dans la soirée, à plusieurs mètres de la guilde, j’entendis des pas s'approcher. Comme si ce silence avait rendu mes oreilles sensibles au moindre bruit environnement... Sortant de mon bureau en attrapant mon sabre, je sautais vers la fenêtre la plus proche. A genou sur le mince rebord de pierre froide, je regardai au loin avec méfiance et curiosité. Une silhouette sombre s'avançait vers la guilde, d'un air à la fois sceptique, curieux et déterminé. Il s'échappait de ce mage une étrange aura, comme si différentes puissances s'échappaient de lui. D'un visage curieux, je l'entendais parler seul, tout naturellement, comme si tout ce qu'il disait avait un sens. Avec un sourire amusé, je descendais de la fenêtre. Encore un mage original et intéressant !

Avec agilité, je me dépêchais de me cacher sur l'une des poutres qui soutenaient le plafond. Il était temps de tester mon nouveau petit jeu. Il est toujours question de tester ces pauvres petits êtres surpris par les aigles, mais je ne dois pas laisser ma proie s'échapper cette fois-ci. Seuls les mages les plus puissants et les plus intéressants auront le droit de passer entre les mailles du filet. Qu'importe le nettoyage des murs qui s'en suivra, il ne nous faut que les meilleures bouchées pour nos futurs projets.
Finalement, le jeune home entre dans la guilde, hésitant. Il a toujours cette étrange allure que j'ai remarqué chez lui au premier regard. Il parle encore une fois seul. Décidément, ce jeune homme est fort étrange. Être fous ne peut de toute façon n'être qu'une qualité !
Il s'avance lentement, toujours aussi hésitant, aux aguets de la moindre menace. Étrangement, il a l'air de se douter qu'il y a quelqu'un, ou au moins quelque chose, dans cette guilde. Il m'a sûrement repérée, mais ceci augmentera seulement l'amusement de ce jeu. S'il se fait tuer, c'est qu'il était décidément bien peu digne des aigles. Je vais simplement ne pas pouvoir lui faire le moindre cadeau ou lui présenter la moindre faille pour y arriver.

Avec une habitude flagrante, je m'élançai dans le vide. Fendant l'air avec une grande vitesse, je me laissais tomber sans la moindre gêne, ne cherchant pas à calculer ma distance. Mon visage arrivait à seulement quelques centimètres du sien, tandis que, avec un sourire amusé, je lui murmurait un « bonjour » à la foi rieur et effrayant. Dégainant aussitôt mon sabre, je lançai ma technique Hikari.
Aussitôt, les deux boules associées à cette techniques se créèrent autour de mon sabre, se mettant à tourner lentement autour de celui-ci. Ces énergies auparavant d'une blancheur étincelante était désormais plus sombre encore que cette guilde. Sans perdre de temps, je les envoyais vers mon adversaire, courant après elles en me préparant à abattre mon sabre aussitôt qu'elles le toucheraient.

Plus loin, le papillon de nuit s'abritait sous un rideau, terrassé par la pâleur de la Lune.

Spoiler:

* Bon t'avance merde ? *

-Oui, oui ne t'inquiète pas...

* Fait attention, hein !! *

-Laissez moi f...

Venant de je-ne-sais où une femme à la peau d'un blanc presque fantomatique et aux yeux rouges me fixe, elle me laisse un légers « bonjour » murmuré. Elle a un katana en mains.

* On va crever !! *

* Prends lui son sabre ♫ *

* Casse lui la gueule !! *

L'action se déroule trop vite, sans trop savoir ce qu'il se passe. Elle dégaine son arme, des sphères lumineuses blanches tournent autour du sabre, elles deviennent noir, elle me les envoie pour me blesser, l'attaque est trop rapide pour l'esquiver, je place mes bras en croix afin de me protéger. L'attaque me blesse, me laissant des marques de sang sur les bras. Mais la fillette n'en reste pas là, aussi charge t-elle en abattant son sabre sur moi, je réussis plus ou moins à dévier son coup avec ma main, sa lame me plante entre deux côtes.

* Fait gaffe bordel !! *

* On va tous mourir on va tous MOURIR !! *

Taisez-vous, laissez moi faire !! Le sang coule de la plaie et colore en partie mon débardeur, ce même liquide coule de mes lèvres, je regarde la gamine dans les yeux, avec ma main gauche je lui prends son bras droit, mon propre bras droit vient se placer derrière elle afin de l'étreindre, cela fit s'enfoncer encore plus la lame, je connaissais la douleur et j'avais connu pire même si cela était assez douloureux en sois.

* Mais t'es con !! *

* Nan ! Il veut nous tuer ! *

Je rapproche mon visage de celui de mon agresseur, toujours avec mon regard sévère je lui murmure également quelque chose.

-Kerusakan...

Ma peau vire au vert, mon œil droit tombe du globe oculaire, bientôt suivit par des morceaux de chairs pourries qui tombaient en lambeaux de mon corps, je tiens toujours fermement le fille, bientôt il ne me reste plus que mes os, mes vêtements disparaissent et laisse place à ceux de cette forme, une capuche verte en tissu délabré et déchiré qui couvre le front et descend jusqu'au torse, couvrant les épaules et les côtes, le même type de tissu recouvre les avant-bras, les hanches et les jambes. La lame de mon attaquante flotte entre mes deux côtes, la seule chose qui l'empêche de se libérer n'est autre que mon étreinte et sa position peux confortable.

-Tu n'aurais jamais dû faire cela. lui dis-je de ma voix d'outre-tombe.

Je la prends et la lance au loin, elle retombe sur ses pieds avec souplesse.

-Je ne désire pas te combattre, mais si je n'ai pas le choix...

Je tends mes deux bras devant moi, une main au-dessus de l'autre.

-Palsu Tulang.

La poussière de la salle semble se rassembler devant moi, formant une forme blanche entre mes mains, d'abord un manche, semblable à une colonne vertébrale, la lame se forme, laissant apparaître sa lame courbe en forme de croissant de lune sur laquelle est visible des gravures de personnes mourantes, souffrantes, malades, ma faux s'était formé l'espace de quelques secondes à peine. Ainsi vêtu, sans chair, les os blanc, les orbites vides et en position de combat je me tenais près à riposter, ma faux semblait légèrement plus petite que d'habitude, ainsi même si je me transforme si je suis blessé cela me coûte tout de même de l'énergie pour me soigner, ce détaille était à retenir. Ma mâchoire à nu s’ouvrit

-Je te laisse une dernière chance de me mener au maitre de cette guilde, en cas d'une réponse négatif je me verrais contrains de te blesser, je compte bien rejoindre cette guilde et personne ici même une jeune demoiselle ne m'en empêchera.

Il valait mieux qu'elle abandonne, le peu que j'ai vu de sa force semble assez impressionnant, d'autant que je ne pourrais pas garder cette forme très longtemps, et puis cela ne ferait pas très « amical » de venir se présenter comme nouveau membre en en ayant blessé l'un d'eux, j'espère que mon allure de faucheuse en marche dissuaderait cette poupée de porcelaine à venir m'attaquer une fois de plus.

Spoiler:

Emprisonnée par un adversaire aux bras bien plus musclés que tout mon corps réuni, je sentais avec un visage las mon arme s'enfoncer lourdement dans le flanc de cet homme qui tentait de ne pas tressaillir face à la douleur. Le visage qu'il avait pris quelques instants auparavant m'avait laissé comprendre qu'il n'était pas du tout sur ses gardes. Bien malheureuse erreur lorsque l'on entre dans le bâtiment des aigles royaux. Il n'avait même pas réussi à éviter mon attaque précédente. Sa seule réussite avait été de m'attraper, et encore, ce n'eut pour résultat que d'enfoncer un peu plus mon sabre entre ses côtes. Un simple mouvement, et je pouvais facilement atteindre ses poumons, voir le trancher littéralement en deux.
Voilà un simple mauvais moment ennuyeux à passer.

Fronçant subitement les sourcils, je sentais une odeur de putréfaction atteindre mes narines et se répandre tout autour de moi. Ce jeune homme n'en avait sûrement pas terminé et avait lancé une technique bien peu commune. Avec un visage de marbre, je sentais la peau verdâtre de l'homme s'écouler doucement sur mes vêtements, frôlant mes épaules, s’écrasant au sol en un petit tas de dégoût et de mort. Rapidement, je me retrouvais prisonnière d'un squelette. La prison d'os ne perdait pas de sa fermeté et ne semblait pas prête à me lâcher.

Les mains squelettique saisirent brusquement mon bras pour tenter de me lancer un peu plus loin. Sans la moindre difficulté, je retombais avec souplesse sur mes pieds, massant au passage mes bras engourdis par la force qui me maintenait prisonnière.
Avec un regard sombre, j'observais l'incarnation du mythe de la mort que l'on retrouvais dans les livres de croyances anciennes ou dans les contes censés effrayer les enfants. La silhouette encapuchonnée de laissait que deviner le vide sombre des orbites précédemment remplies et la blancheur des os de l'individu. Tandis qu'une légère brise traversait la guilde sombre et faisait mouvoir lugubrement le tissu verdâtre et troué qui couvrait l'inconnu, le silence régnât pendant quelques secondes entre lui et moi, en un face à face plein de tension.
Mon adversaire déclencha alors une autre de ses techniques, et forma entre ses doigts une sorte de faux aussi squelettique que lui.

J'avais vaincu une première fois la mort en ayant l'opportunité de vivre une vie seconde, cet homme faible ne me faisait pas peur.

Alors, la voix lugubre, le crâne de l'homme se transformant en caisse de résonance, il tenta, de manière quelque peu ridicule, il faut l'avouer, de m'effrayer par la menace.

- Je te laisse une dernière chance de me mener au maître de cette guilde, en cas d'une réponse négative je me verrais contrains de te blesser, je compte bien rejoindre cette guilde et personne ici même une jeune demoiselle ne m'en empêchera.

Alors, tout en rangeant mon sabre dans son fourreau, je me mis à éclater de rire, d'un rire glacial et menaçant.

- Merci pour cette crise de rire, jeune homme, dis-je tout en essuyant une petite larme qui coulait au coin de mon œil après n'avoir pas ris depuis longtemps. Ton assurance est tellement amusante à voir... Comme si u pouvais faire quoi que ce soit contre moi de toute façon, répondis-je en reprenant subitement un visage sombre.

Me retournant, je m’asseyais sur la table qui se trouvait à quelques pas de là.

- Dis-moi simplement ce que tu viens faire ici, je déciderai seulement à ce moment-là de ce que je ferai de toi.

Posant mon menton dans ma main en appuyant mon coude sur mes genoux, j'adoptai un sourire à la fois froid et totalement fou. Il ne serait sûrement pas la première ni la dernière personne à laisse une tâche sanglante et mortuaire sur les murs de cette guilde, de toute façon.

Et puis il serait de toute façon intéressant de voir comment ses capacités pourraient être utilisées à notre avantage. Sa simple apparence squelettique avait au moins l'utilité d'être un bon divertissement pour mes nombreuses journées d'ennui...

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