La monotonie. C'est une plaie. Et c'est une plaie qui finit toujours par frapper le travailleur. La répétitivité du travail était ce qui démotivaient la plupart des gens. Être mage n'était pas quelque chose de répétitif dans l'essence, puisque les mages, qu'ils soient illégaux ou non, étaient les agents à tout faire des milieux aussi sombres qu'aisés et inversement. Silver Fang était un repaire d'assassin plus ou moins professionnel, il n'était donc pas surprenant de voir que les boulots étaient en général ciblés sur la mort de quelqu'un, mais plus rarement, il y avait des vols. Plus rarement, il fallait piller et racketter certains endroits au nom de la guilde. Mais c'est la première fois qu'il entendait parler de petits pick-pocket qui profitaient de l'influence de la guilde noire pour se faire des sous. Des gens aussi inconscient existaient vraiment ? Silver Fang avait fait pas mal de coup d'éclat et but de la guilde était d'apparaître comme l'ennemi public numéro un, craint et une organisation suffisamment transparente pour qu'aucun de ses membres soit identifiés (enfin, un certain Serizawa n'avait pas peur de révéler son identité et il semblerait que Bastian lui avait fait passer le message au sens propre du terme.)

Il ne savait pas que cette mission allait bien se passer, mais que la suite n'irait réellement pas comme il le voulait. Bon, je ne vous cache pas comment Oméga a fait pour se retrouver dans Hosenka ... Il a prix ... Le train. Mais là, il ne s'en plaignit pas trop, une heure de train, c'était finalement peu en comparaison de ce qu'il avait déjà vécu. Arrivé sur place, il se rendit dans les bas-fond de la ville. C'était un lieu étrange. Plusieurs personnes l'empêchèrent d'avancer et lui demandèrent toutes ses affaires. Quand il sorti ses "katanas" de poignet, étrangement, ils s'éloignèrent puis s'enfuirent. Enfin, des drôles de femmes dévêtues vinrent ... Le courtiser. Mais là aussi, en sortant ses katanas de poignet, le bruit des lames propulsées s'arrêtant, crissant sur le sol pour s'assurer que les lames soient affutées. Il continua sa route dans le dédale des ruelles sombres, atterrissant devant des combats de rues. S'assurant que personne ne meure, il poursuivit son périple, en silence. Les cibles fréquentaient un bar quand ils ne dormaient pas ou ne rackettaient pas au nom de la réputation de la guilde. Il devait les cueillir là-bas. Le bar avait une enseigne lumineuse assez moche et sentait la vinasse bon marché. Et quand il rentra à l'intérieur, tout le monde se tourna vers lui. Un mètre soixante, quinze ans, une tête d'enfant.

Dans un bar, voir un tripot ou une maison-close. Le videur à l'entrée le fixait étrangement, l'empêcha de rentrer. Oméga le toisa comme il aurait fixé un cafard qu'il s'apprêtait à écraser :

▬ Ne te mets pas en travers de ma route, humain.
▬ Petit, la garderie c'est pas ici ... Dit-il en tentant de l'attraper.

Oméga se saisit de la main qui se tendait vers lui et la retourna sans effort, démontrant une force imprévisible. Quelque seconde plus tard, le videur, massif, siégeait au sol, la lame de poignet de sa main droite sous le cou.

▬ Tu devrais y retourner, je suis certain qu'ils sont plus intelligents que toi, les enfants en garderie...

Oméga relâcha sa proie et alla au comptoir. Sortant de sa chemise les trois photos au barman, le barman répondit alors :

▬ Ils sont dans l'arrière-salle avec les filles ... Pitié, ne faites rien de violent dans mon établissement. Il prit une pause en regardant ses clients intimidés par cette assassin de quinze ans qui avait su faire taire l'ambiance et les moqueries sur son apparence juvénile par une démonstration de force brutale sur le videur à l'entrée. Si vous avez besoin de leur faire quoi que ce soit, faites ça dehors ou devant mon bar, mais moi je ne les connais pas.

Oméga ne répondit pas et ouvrit d'un coup de pompe la porte de la fameuse "arrière-salle". Plusieurs files partirent en cachant ce qu'il y avait à cacher, gênée, pudique, surprise pour certaine. Oméga n'avait pas l'air très content et cela se ressentait, sa présence ayant instaurée une certaine tension dans l'air.

▬ T'es qui toi ?
▬ Putain, il a fait fuir les filles!
▬ Messieurs. J'ai à vous parler. Si vous refusez de me suivre dehors, je serais obligé de vous tuer. Rhabillez-vous et sortez. Et que ça saute, puisqu'on ne m'a pas demandé de vous garder en vie et ma clémence n'est pas forcément de mise. dit-il en faisant un de ces regards qui ne laissait pas de doute concernant ses intentions.
▬ Obéissez-lui... S'il a pu passer Bernie, ce mec doit être un mage. Commenta celui qui semblait être le chef du trio d'amateur, un blond.
▬ Bingo, blondinet.

Quelques minutes plus tard, les hommes sortirent dehors, dans une ruelle en cul-de-sac, Oméga les suivant de près, un pistolet posé sur la nuque du dernier, le blond. Mais la situation lui échappa quand ils l'encerclèrent après que le blondinet ait disparu avant de réapparaître près de ses deux compères. Ils sortirent des couteaux.

▬ Désolé petit, je sais pas d'où tu viens, mais tu vas finir dans les poubelles du bar.
▬ Vous êtes certains ? Vous savez qui vous pourchasse au moins ? Posa-t'il comme question, légèrement sadique, confirmant l'inconscience de ses cibles.
▬ Non et à vrai dire je m'en fou. Je sais pas ce que tu veux mais ton employeur va être malheureux de voir que son gamin laquais à échouer.
▬ Voyons-voir ça. Dit-il en tirant son chargeur dans une rafale. Ce dernier était presque vide, il restait quelques balles... Mais six balles étaient parti. De gauche à droite.

<< Je m'améliore avec, on dirait... >> Pensa-t'il, satisfait de sa performance.

Les hommes de mains du blond s'effondrèrent directement, tandis que le blondinet réapparu dans les poubelles, à côté de lui. Oméga rit. Rit sadiquement en rangeant son pistolet sous l'épaule avant de tirer les deux hommes au sol pour les jeter sur les poubelles. Ils hurlaient de douleur, les rotules exploser par ses balles enchantées. Les os étaient à nu. Puis, il releva le blond et le plaqua contre le mur, alors qu'il hurlait de douleur :

▬ Bordel, mais qui t'es toi ?
▬ Qui n'est pas la question. Je suis un des agents de Silver Fang. Je suis vous prévenir d'une chose... Silver Fang n'aime pas les gens qui profitent impunément de leur nom. Que cela vous serve de leçon ... J'étais venu dans l'idée de vous le dire calmement et de passer l'éponge... Mais, le diable soupira de façon sonore, un soupir plein d'exaspération : je vais te laisser un message que tu pourras faire passer aux autorités quand tu iras à l'hôpital.
▬ Dégage ... Je sais pas ce que tu veux me faire petit, mais je te jure que...

Oméga dégaina lentement la Kurikara, illuminant la ruelle obscure d'une lumière bleutée.

▬ Que tu aurais dû te faire ? Je ne pensais ne pas le faire de façon douloureuse, mais après tout, tu viens de me convaincre de t'apprendre à fermer une bonne fois pour toute ton clapet. J'espère que tu aimes les brûlures, le déchet, car ce que je m'apprête à te faire pique très fort.

Sur les chairs du blond, il traça avec la lame enflammée ces mots :

" Personnes ne se sert du nom de Silver Fang sans en faire partie. Satan. "

La scène était horrible à entendre et les gens passant sur la sortie de la ruelle se cachaient, faisant signe qu'ils ne voyaient rien, qu'ils préféraient ne pas savoir plutôt que d'aider les présumés victimes du Diable. Cela ne fit qu'accentuer sa déception envers la race humaine. Il laissa retomber au sol son messager. Il sorti son nouveau gadget à lacrima, un objet permettant d'appeler d'autre de ces objets pour discuter et dit alors :

▬ Allô, les services d'urgence de la clinique d'Hôsenka ? Dans la ruelle du chancre, il y a eu une altercation avec quatre personnes, il y a trois blesser au sol grièvement blessé, il faut leur porter secours de toute urgence. Merci. Dit-il en raccrochant une fois qu'il fut remercié.

Il grimpa sur les toits alors et s'éloigna de la ville pour retourner à la gare et prendre le dernier train pour rentrer, sa mission faite. Mais quelque chose de surprenant aller l'attendre dans la nuit, à son retour au quartier général. Mais pour le moment, le train lui rappela la relative douceur que l'on vit après le retour d'une mission. Alors qu'il s'apprêtait à rentrer, le barman avait déjà servi son verre d'"eau" pour le jeune adolescent, à une place vide que personne n'osa prendre. Quand finalement cette place fut prise, l'intéresser déclara : ▬ Ils sont pas morts, mais après ce que je leur ai fait, il leur faudra une sacrée thérapie, surtout pour leur chef.

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Ailleurs, à Hosenka.
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▬ Alors, patron, l'enquête se passe comment ?
▬ Mal. Le type qui s'est fait scarifier par l'agent de Silver Fang refuse de parler malgré que je lui ai dit que ça lui évitera la prison. Il m'a répondu qu'il préférait y aller que risquer sa vie à dire quoi que ce soit.
▬ Ah oui, problématique. Et c'était qui ce coup-ci? Tomato ? Red Heart?
▬ Si seulement, si seulement.. Non, c'était le mec qui se prend pour Satan, celui qui est très actif en ce moment et qui à fait péter une partie des infrastructures d'Era.... Je sais pas ce qu'ils lui ont fait, mais c'est le premier de Silver Fang à directement viser le conseil et à passer au travers de la garde runique.
▬ Ouais, de nos jours, ça craint de plus en plus. J'ai eu des nouvelles de mon collègues de Seven, il paraît que là-bas, les guildes illégales font de la contrefaçon, tu devrais p'tet demander ton transfert là-bas ?
▬ Pas les moyens ... Seven est un pays de bourgeois..