La vie à la guilde…
Un long fleuve tranquille, parsemée seulement d’administrations, de simples petites remontrances pour un verre cassé où de félicitations pour une mission importante accomplie…
Être maître d’une guilde n’a rien d’attirant au final, et c’est seulement pour ne pas mourir que j’exerce cette œuvre. Il me faut retrouver Asako, la demoiselle si chère à ma nièce, qui est maintenant, finalement, moi-même. Mes recherches ont eu beau s’élargir, elles ne porte pas leurs fruits : si je veux la retrouver, c’est par mes propres moyens.
Ainsi, c’est pendant une journée entière que je m’enfermais dans mon bureau, cherchant à trouver le moyen de retrouver la demoiselle. Je contactais les guildes dans l’espoir d’obtenir d’intéressantes informations, mais jamais elles n’aboutissaient. Au bout du rouleau, j’étais d’une humeur massacrante : si je ne retrouvais pas la demoiselle, le pacte que j’avais dans ce corps serai soudainement brisé, et mon âme s’envolerai vers les enfers qui m’attendent à bras ouverts : je leur ai apporté tant de vies… t là, le pire arriva : un frappe à la porte de mon bureau. Les yeux rouges et gonflés, je me lève, un regard de folie à la main. J’ouvre la porte, prête à abattre la personne qui m’a dérangé durant mon travail : j’abat mon coup, mais rien ne se passe.

- Allons, Maître… Calmez-vous donc, je ne suis que l’un de vos alliés.

Je fais la moue. Je n’ai jamais de chances : à chaque fois que je suis énervée et prête à tuer, c’est lui qui m’apporte des nouvelle. C’est un membre de ma guilde, et il arrive souvent à stopper mes coups de sabre. Je ne me rappelle jamais de son nom, il sert juste de messager, mais pourtant, je pense qu’il serait bien utile à la guilde lors de missions… Hélas, les meilleurs atouts sont toujours inutilisés !

- Bon, que me veux-tu ?
- Un message vient d’être déposé à votre intention. Il n’y a pas de signature sur l’enveloppe, je pense qu’il vous faudra l’ouvrir pour savoir de qui elle provient. Soyez prudentes, de nombreuses personnes peuvent vouloir votre mort, notre ancien maître était tant apprécié…
- Qu’importe ! Ton travail est fait, tu peux t’en aller, maintenant, tu sais !

Je fermais la porte, la claquant à moitié sans le moindre respect. Une lettre à mon intention ? Il est vrai qu’il est bien écris sur la lettre « à Tsukiyo », mais voilà tout de même quelque chose de bien étrange. La lettre dans la main, je tendais mon bras pour me protéger en cas d’explosion, et mon servait d’Iegara comme ouvre-lettre. Je déchire l’ouverture de la lettre : rien ne se passe. Aucun piège, rien. Au fond, tant mieux pour moi : avoir le bras brûlé ou en lambeaux, très peu pour moi.
Je remets Iegara dans son fourreau, déçue de l’avoir réduit à une telle action : depuis que je suis enfermée ici, il a perdu son utilité originelle…
Je sors la lettre de son enveloppe, m’assoie, et la lit calmement, un coude sur le bureau et ma tête appuyée sur ce support.

« Tsukiyo,

Bonjour à toi, cela fais bien longtemps que je n’ai eu de tes nouvelles. Afin d’obtenir la réponse à ma proposition faite à présent depuis presque un mois, je te donne un rendez-vous dans trois jours devant l’épicerie de Clover. J’espère t’y voir, et obtenir une réponse consentante !
Cordialement,
Ukita Ryuichi »

Ukita Ryuichi ? Voilà un nom qui a l’air familier à mes pensées. Je fouille dans ma mémoire, cherchant à me procurer deux information : l’identité de cet homme, mais aussi sa proposition. Rapidement, j’obtiens mes réponses : apparemment, leur échange a eu lieu quelques jours avant celui où Tsukiyo est morte. Ainsi, ce jeune garçon me propose son aide afin de retrouver Asako ? Voilà une proposition alléchante, il m’a l’air puissant et plein de ressources, et de plus, je pourrais sûrement le convaincre d’entrer dans ma guilde. Ma foi, ce grand gaillard pourrait bel et bien m’être utile…

C’est avec un soulagement que je quittais trois jours plus tard l’établissement qui constituait presque ma prison. Armée de mon sabre en cas de besoin, je me rends à Clover, où je devrais normalement retrouver cet Ukita. Les moyens de transports ne manquent pas dans le royaume de Fiore, tellement que l’on peut se rendre dans un ville qui serait à 3 jours à pieds en moins d’une heure désormais. J’étais devant l’épicerie indiquée, dans une grande rue plutôt animée. Je suis maître d’une guilde, mais méconnue du public : mieux vaut ne pas se faire remarquer quand on dirige une guilde indépendante…

Les trois jours sont passés... Trois longs jours que Ukita dût faire passer en s’entraînant comme un chien. Mais pourquoi ne lui avait-il pas donné rendez vous le lendemain?! Cela lui aurait fait éviter d'attendre deux jours aussi inutiles qu'il l'avait été dans le passé ! Ah quel idiot il fait... Il devrait parfois plus réfléchir à ce qu'il entreprend. Enfin passons. Aujourd'hui, c'est le jour J ! Il n'avait pas eut de nouvelle depuis le jour où il avait rencontré celle qui devrait être celle qui lui donnera l'espoir de se rendre utile... Cette demoiselle n'avait peut être pas pu se décider?! Ou pire, quelque chose lui serrait peut être arrivé?
Bah... si elle ne vient pas au rendez vous, Ryuichi ira la chercher afin d'avoir une réponse clair et net. Peut être avait-elle déjà trouvé la demoiselle?! Qu'en savait-il? Comment pouvait-il le savoir ? Il n'était qu'un mage ermite après tout.
En pleine matinée, le jeune homme arriva en avance au rendez vous... Oui, il est trop ponctuel... Ou plutôt, il a peur de ne pas l'être assez alors il préfère arrivé en avance. Il se trouvait donc devant une épicerie de Clover, une ville dont Ukita ignorait beaucoup de chose puisqu'il ne connaissait pas grand chose... Il n'est qu'un titan plein de muscle à la force monstrueuse.... mais niveau culture, il n'est pas très haut. Il n'est pas bête non plus, loin de là... Mais disons qu'il passe trop de temps à s’entraîner et pas assez à vivre une vie sociale.
Sur place, le colosse se fit vite remarquer par l'épicier... Enfin... "vite" n'est pas le mot. Ce n'est qu'après une bonne demi heure d'attente que l'épicier interpella Ukita.

"Hey toi, tu fais quoi devant mon épicerie?! Tu prépare un sale coup c'est ça ? Tu attends que je relâche mon attention pour me voler c'est ça heiiin? "

Le colosse se tourne vers l'épicier, un regard neutre... Il n'était même pas étonné d'être accusé de la sorte. Il afficha ensuite un sourire et lança ses mots emplis de sarcasmes provocateur.

" Et bien? Ça vous plairait de croire que votre épicerie est assez importante pour être cambrioler par quelqu'un comme moi? Détendez vous, j'attends seulement une vieille amie. Et puis, les gens penseront surement que je suis un garde de votre épicerie et n'oseront pas s'approcher. "

L'épicier grincha, il n'avait pas l'air satisfait par la réponse du colosse.

" Justement bougre d'idiot !! Tu vas faire fuir ma clientèle !! Il n'y a pas que des voleurs dans notre monde !!! "

C'était lui qui osait dire cela ! Non mais je vous jure. C'est l’hôpital qui se moque de la charité ! Passons. Ukita abandonna le débat et s'éloigna du point de rendez vous pour s'adosser à un mur, en face de l’épicerie. A partir de là, il guetta plusieurs heures l'arriver de la demoiselle au katana. La rue commençait à se remplir et à s'animer. Un enfant vola même de la nourriture à l'épicier, Ryuichi ne prendra pas la peine de dire au vendeur qu'il l'avait bien prévenu ! Eheh.
Après quelques minutes, une demoiselle arriva. Le colosse ne la reconnu pas tout de suite... A vrai dire, c'est son katana qui lui confirma qu'elle était bien la personne qu'il attendait. Pourtant, elle n'avait pas tant l'air changé... peut être semblait-elle plus.... reposée? Peut être pas. En tout cas, quelque chose changeait. Elle avait autrefois l'air d'un ange déchue... maintenant, c'est un démon bien pure qui se trouvait en face de lui. Toute fois, Ryuichi sentait toujours ce besoin de l'aider... de lui être utile. C'était elle l'élue, et il en était sûr.

" Tsukiyo ? " Fit-il après quelques pas lourd mais imperceptible à cause du bruit ambiant.

" C'est moi, Ryuichi ! Comment vas-tu ? " Lança-t-il sans réellement attendre confirmation de la part de la demoiselle. Elle était venue ! Mais était-ce seulement par politesse et lui dire qu'elle ne voulait plus le revoir ? Ou pour accepter son offre? ... Il fallait que ce soit la deuxième possibilité, il le fallait.

[HJ: Mmmh, désolé, ça fait longtemps que je n'avais pas RP et je le ressens ^^'']

J’étais arrivée depuis peu, mais déjà l’animation était présente : un enfant aux vêtements délabrés avaient volé à manger au vieil homme peu commode qui travaillait dans l’épicerie. Moi, sans réaction, je le regardait partir en courant, poursuivi par le vieil homme qui ne tarda pas à s’arrêter à cause de son vieux dos fatigué. Lorsqu’il me passa devant, ce fut comme s’il me reprochait du regard mon indifférence : si je n’étais pas dans l’obligation de rester calme et de ne pas me faire remarquer, je l’aurait découpé en rondelles.
Qu’importe, ce fut peu de temps après quand jeune homme m’abordait, se présentant comme étant Ukita. Ce grand gaillard, hormis les vêtement, était le même que dans mes pensées, j’avais bel et bien affaire à la bonne personne. Au début, il avait l’air de douter de mon identité : rien de plus compréhensible, c’est un meurtrier qui a pris le corps de la personne qu’il connaissait. Physiquement, j’ai changé, c’est vrai : mais mon regard froid est surtout le changement le plus important à noter.

- Bonjour à toi, Ukita. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je viens pour notre marché : je ne veux que retrouver Asako, si tu es toujours décidé à m’aider, alors il faudra dès maintenant commencer notre plan de recherches.

Je limitais mon discours à ces simples phrases. Je ne suis pas venue pour parler de ma vie, des beaux jours ou du beau temps, mon seul objectif est de retrouver Asako : ainsi, je pourrais faire ce que je veux, libéré de la condition qui m’enferme et limite mes fabuleux pouvoirs.
Je regardais de plus près Ukita, sans la moindre gêne : je le regardait en face, le scrutant du regard ; je lui passait derrière, observant ce côté aussi. C’est un beau morceau, il pourrait être, ma foi, très utile à Eagle’s Claw. J’ai rapidement réussi à le cerner : ses seuls objectifs sont d’apporter son aide à quelqu’un, n’importe qui : en trouvant les bons arguments, je pourrais sûrement le forcer à rejoindre ma guilde, augmentant mes chances de réussites et de pouvoirs.

D’un signe de la main, je l’invite à me rejoindre à la table d’un café : être assis pour discuter tranquillement sera toujours plus facile pour discuter plutôt que de rester debout devant une épicerie occupée par un homme a l’air gênant. Avec les coudes sur la table, je réfléchis : je ne peux me permettre de me tromper de mots, de me mélanger dans mes paroles. La première offensive est toujours la meilleure, je veux faire de cet homme, Ukita, mon disciple, mon équipier : ce n’est qu’au premier coup que je pourrais y arriver, sinon, il y a des chances qu’il se désiste, pensant qu’il existe d’autres personnes à aider. Cet homme est très fort, bien qu’un peu trop pacifiste à mon goût : une telle puissance doit être exploitée jusqu’à la dernière goutte.

- Ukita… Rejoins Eagle’s Claw !

Au début, je m’étais dit que je devais attendre d’apercevoir son regard avant de m’expliquer : mon esprit en a décidé autrement, c’est donc directement après que j’expliquais mes paroles.

- Pour faciliter nos contacts, c’est le meilleur moyen d’y parvenir. De plus, de cet manière, nous pourrions également nous entraîner mutuellement plus facilement, et ainsi, mettre le plus de chances de notre côté afin de retrouver Asako.

[ Hrp : c’est un peu court, je m’en excuse… ^^’’’ ]