Je suis un comédien
Et je suis ma destinée !
| PARTICIPANTS • Alouarn Grimgorson & Grey Fullbuster
Résumé • Eté 792. Depuis quelques temps on fait part de nombreux cafouillages de magie dans la ville X, les coupables semblent à chaque fois sous l'emprise d'une étrange substance, les non mages sont simplement défoncés, mais pour les mages cette substance entraîne à cafouillage de leurs habilités magiques, parfois très problématique. Après investigation les autorités de la ville de X ont réussi à mettre à jour que les responsables sont un groupe de mages illégaux indépendants ayant trouvé une ressource de revenu non négligeable par la vente de stupéfiants. Un appel est alors lancé à plusieurs guildes pour une mission très simple : les mettre hors d'état de nuire et détruire leurs stocks. |
Drogues, glissades et dérapages
Il faisait chaud, si chaud. Comme tous les matins, j’avais attendu que mon grand frère vienne me chercher dans ma chambre. D’habitude, je l’attendais dans mon lit, à moitié endormi, attendant qu’il me fasse le petit bisou magique. Cela faisait plusieurs jours que je me réveillais bien avant lui et le reste de la caravane, certainement à cause de la chaleur qui régnait dans mon alcôve. Je finissais toujours par me lever. Aujourd’hui, j’avais entrepris de sortir mes dessins et de refaire la décoration de ma chambre. J’avais donc sorti les cartons qui contenaient mes œuvres des placards, mes crayons de couleurs, mes différents crayons de papier, trois tailles crayons, et cinq gommes !
Je me grattais la tête, avant de plonger la tête la première dans la première boite. Elles étaient vraiment très grandes. Elles avaient été renforcées par de quelconques sortilèges dont Isa avait le secret, et elle me les avait apporté, un matin, alors que Linus ne savait plus du tout quoi faire de mes dessins. Ainsi, j’avais pu continué à m’exprimer à travers le papier et les crayons. J’eus du mal à choisir un thème parmi tout ce que j’avais fait. Je finis par prendre l’initiative de gribouiller directement sur les murs de ma chambre.
Je n’avais pas vraiment conscience de faire quelque chose de mal. C’était avec un naturel déconcertant que je me mis à tracer des personnages sur les cloisons. Je mis à transpirer rapidement. Je finis par me mettre tout nu et ouvris ma fenêtre, ainsi que la porte de ma chambre : le peu d’air qui passerait pourrait bien me sauver les miches !
Linus entra dans la chambre alors que, concentré dans ce que j’étais en train de faire, je finissais d’esquisser l’aile démoniaque d’un majestueux dragon. Il pris le temps de jauger la situation avant de reporter son attention sur ma personne, alors que je me grattais monsieur kiki. Je me baissais pour prendre un crayon, et commençais à mettre de la couleur. Le médecin s’approcha de moi, la mine un peu contrariée par ce qu’il considérait comme une bêtise.
❝ ▬ Mon grand, peux-tu m’expliquer pourquoi tu n’as pas pris de feuilles ? Les murs sont dégueulasses maintenant. Il va falloir nettoyer à l’eau et au savon. Tu sais que nous sommes en pleine canicule et que le liquide se fait rare par ce temps. Je ne suis pas du tout content. ❞
Je sursautais en entendant sa voix et me retournais vers lui. Je me mis à bouder en entendant ses paroles, et m’accroupis pour ramasser un autre crayon.
❝ ▬ Mais, grand frère, je fais de l’art. C’est pour que ma chambre elle soit mieux décorée. Et comme j’ai fait un dragon, les monstres de la nuit s’en prendront à deux fois avant de venir me croquer mes petits pieds la nuit. ❞
❝ ▬ La dernière fois que tu as fait quelque chose à tes murs, tu as fait des cauchemars pendant une semaine. Non, je ne suis pas d’accord que tu dessines sur ces derniers. ❞
❝ ▬ Mais, s’il te plait, laisse-moi finir ! Tu verras, quand ça sera fini, ça sera cool ! ❞
❝ ▬ Ce n’est pas toi qui avait peur que le dragon des histoires viennent te manger ? ❞
❝ ▬ Oui, mais là, c’est un gentil ! Je le sais parce qu’il me l’a dit dans l’oreille ! ❞
❝ ▬ Parce que tes œuvres te parlent ? ❞
❝ ▬ Bah, oui, pas les tiennes ? C’est très important d’écouter ce que notre corps essaie de nous dire au travers des choses que nous faisons. ❞
❝ ▬ Alouarn. Ca suffit. Pose ces crayons. ❞
❝ ▬ Mais, pourquoi tu te fâches ? Ce n’est que des crayons sur un mur ! Tu devrais plutôt m’encourager à mettre quelque part ce que j’ai dans la tête, non ? C’est même toi qui m’as dit que je devais noter ce que me disaient les voix. ❞
❝ ▬ Oui, mais pas sur le mur de ta chambre. ❞
❝ ▬ Même que la feuille était trop petite pour mon dragon. ❞
❝ ▬ Bon, écoute, mon grand, je vois bien que nos deux pensées s’entrechoquent. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi tu fais tant de choses qui sortent de l’ordinaire depuis que nous sommes arrivés à Magnoria. Est ce que tu veux bien t’asseoir avec moi et m’expliquer ? ❞
❝ ▬ Est-ce que je suis différent de la personne que j’étais hier ? Sans nul doute. Serais-je différent de la personne que je serais demain ? Peut-être. Mais, tout ceci n’a pas beaucoup de sens si on prend tous les mots, qu’on les mélange, et qu’on en fasse une phrase qui n’a ni queue ni tête. Tout ce que tu dis semble judicieux à entendre. Pourtant, je ne me sens nullement différent de d’habitude. Oui, asseyons-nous pour comprendre le comment du pourquoi ? Ou le pourquoi du comment ? Voilà que ma pensée se met à être alambiquée ! Si ce n’est pas un monde, qu’est ce que c’est ? ❞
Je m’assis par terre, au milieu de mes crayons, de mes feuilles, et des cartons. Linus tira une chaise après avoir poussé quelques unes de mes affaires. Il s’assit dessus et me regarda réfléchir. Je me grattais la fesse droite avant de la déposer à nouveau sur le plancher froid de ma chambre : il semblerait que l’air frais est commencé à faire son œuvre.
❝ ▬ Dis, grand frère, pourquoi tu mets autant de temps à arriver le matin ? J’ai l’impression que tu fais dodo très longtemps. ❞
❝ ▬ Je prends du temps avec Astrid avant que toute la maison ne se réveille. ❞
❝ ▬ Oui, mais d’habitude, tu ne prends pas si longtemps. Moi, après, je suis tout seul à t’attendre avec mon doudou. Même qu’on discute parfois avec mon doudou, et on a peur que tu nous oublies. Dés fois, on aimerait bien venir te réveiller, mais mon doudou il dit que tu fais peut être des choses avec Astrid. Alors, non, non, non, faut pas déranger. ❞
❝ ▬ Que penses-tu que nous fassions le matin avec Astrid ? ❞
❝ ▬ Je ne sais pas trop. C’est un peu tout le fouillis dans ma tête quand j’y pense. Mais… Sans doute des trucs que seuls les amoureux font quand ils sont ensemble. Vous voulez faire un petit frère à Joshua ? Parce que, moi, je te préviens tout de suite, y’a plus de place, hein ! Après, faudra que je te partage avec trop de monde. ❞
Je me mis à ronchonner, je parlais davantage à moi-même qu’à Linus. Je lui tournais alors le dos, et me mis en boule au milieu de tout mon bazar. Le médecin finit par se lever et vint s’allonger à côté de moi. Je me dégageais un peu violemment de son étreinte alors qu’il tentait de me prendre dans ses bras. Je me levais précipitamment et courus me cacher sous mon drap, dans mon lit, avec mon doudou contre moi.
❝ ▬ Maintenant, ça suffit. Alouarn, il en a marre. Faut arrêter de venir l’embêter. ❞
Et j’éclatais en sanglots. Je n’arrivais pas à mettre des mots sur l’absence de mon grand frère le matin. Je ne pouvais pas me permettre d’accueillir quelqu’un en plus de Joshua, Astrid, Asgeïrd et Béralde. Ca faisait déjà beaucoup trop de personnes pour mon petit monde. Linus s’approcha doucement de moi, et s’assis sur le rebord du lit. Il vint caresser doucement ma tête qui dépassait. Il finit par enlever sa chemise, et il s’allongea, se plaquant alors contre moi. Je tentais de m’échapper, mais il tint bon. De nous deux, c’était lui le plus fort. Je finis par venir me lover dans ses bras, mon visage sur sa poitrine. Je me laissais doucement bercer par les battements de son cœur. Je ne vis pas Astrid entrer dans la chambre, et tirer doucement la porte derrière elle lorsqu’elle vit que j’avais un gros chagrin, et que son cher et tendre était tranquillement en train de gérer la situation. Joshua dans les bras, elle se dirigea vers la cuisine pour préparer le petit déjeuner.
❝ ▬ Dis, grand frère, c’est quand que tu viens faire un peu dodo avec moi ? ❞
Je n’osais pas le regarder dans les yeux. Je m’amusais à faire des petits ronds sur son ventre avec mes doigts.
❝ ▬ Quelque chose me dit que tu as envi que je m’occupe de toi, non ? ❞
❝ ▬ Pas tout de suite, parce qu’il faut que je me prépare pour ma journée. Isa envoie les mages de la troupe faire des missions. Je n’ai pas encore choisi laquelle faire. Je trouverais bien en route, sur un panneau. J’espère que je ne serais pas tout seul. Mais je n’ai pas très envie de faire avec Asgeïrd et Béralde. Ils vont trop me protéger, et je n’aime pas trop quand on fait des missions comme ça d’être assisté. ❞
Je sentis Linus se contracter légèrement lorsque je lui annonçais le programme de ma journée. Il me demanda simplement :
❝ ▬ Et tu le sais depuis quand ? ❞
❝ ▬ Isa est passé hier soir, après que vous soyez partis vous coucher, Astrid et toi. On a refait du thé avec Asgeïrd, et je l’ai regardé jouer avec Béralde à un jeu que je n’ai pas tout compris. Mais, des fois, ils me laissaient bouger les pions, et c’était trop cool. ❞
❝ ▬ Pourquoi n’es-tu pas venu me chercher ? ❞
❝ ▬ Pour quoi faire ? Tu avais besoin de te reposer et de prendre du temps pour ta famille. Et puis, Asgeïrd a bien fait attention que je ne me mette pas trop la pression. On a beaucoup discuté. Et quand ils sont partis, j’ai bien veillé à ce que la porte soit fermée à clé, et que les problèmes restent dehors, comme tu me l’as appris. ❞
❝ ▬ Mon grand, quand des évènements comme ça se produisent, j’aimerais que tu viennes me chercher. Bien que tu ais géré comme il faut cette fois-ci, je ne veux pas être mis à l’écart. Je sais que ça partait d’une bonne intention, mais je ne veux pas perdre pied quand à ton éducation de la vie. Tu restes ma priorité. ❞
❝ ▬ Oui, mais… ❞
❝ ▬ Non, écoute-moi. Je sais que tu essaies du mieux que tu peux de laisser une place à toute la famille, mais ce n’est pas une raison pour t’éloigner de moi. Je sais, et tu ne vas pas me dire le contraire, que nous ne pouvons pas vivre l’un sans l’autre. Si nous commençons à ne plus nous parler, ça va poser problème, tu ne crois pas ? ❞
❝ ▬ Je prends beaucoup de place, et je sais que c’est aussi important que tu prennes du temps pour Astrid et Joshua. Souvent, je me dis que j’aurais aimé te garder que pour moi, et que je préférais le temps où nous étions que tous les deux. Mais ça aurait été trop facile. En fait, je ne sais pas trop comment me placer par rapport à Astrid. Ca me met mal à l’aise… Parce que c’est une fille, et que ce n’est pas Isa. Je voudrais que ça soit un peu comme une grande sœur, mais ça bloque parce qu’elle et moi, on n’arrive pas trop à se comprendre. Elle… Elle me fait peur parce qu’elle pense trop comme les gens du monde. ❞
❝ ▬ Quand tu rentreras, nous en discuterons tous ensemble, d’accord ? Il faut que nous arrivions à casser ces murs. J’aimerais que, dans un avenir proche ou lointain, vous arriviez à vous comprendre, et même à vous faire confiance, à trouver un terrain d’entente, pour que tu puisses venir et me prendre sans pour autant que la présence d’Astrid ou de Joshua te gène, tu comprends ? ❞
Je fis oui de la tête, et poussais un soupir en regardant l’heure sur mon petit réveil. Je lançais tout en ronchonnant :
❝ ▬ Il va falloir que je me prépare. Asgeïrd et Béralde ne vont pas tarder. Ils ont dit qu’ils passeraient me chercher vers neuf heures et que nous irions en ville ensemble. Nous nous séparerions devant le panneau des missions, et nous irions chacun de notre côté. Je crois que les frères Arthius n’ont pas non plus envie de faire des missions ensemble. A dire vrai, ils sont plus forts que moi et je comprends qu’ils veuillent avoir un peu d’indépendance. Ils n’ont pas vraiment la même vision des choses pour ce qui est d’aborder une quête. ❞
❝ ▬ Est-ce que ça va aller, toi ? ❞
❝ ▬ Oui, je trouverais bien un mage pour faire une mission. J’en prendrais une pas trop dure. Enfin, une de mon niveau. Ou si je trouve un mage de rang supérieur, je verrais avec lui pour en faire une à sa hauteur. De toute façon, je sais bien que je ne suis pas un mage de combat. Je verrais pour apporter ma contribution avec ma tête et mes tours de passe-passe. ❞
Je fis une pause avant de reprendre :
❝ ▬ Il faudrait que je pense à mes entrainements. Ils ne vont pas se faire tous seuls. Il faudrait que je commence à décortiquer le livre de grand-père. Mais que quand tu seras avec moi dans l’atelier. J’aime bien quand tu travailles avec moi, ça me donne de la force pour faire les miens, de travaux. ❞
❝ ▬ On verra alors ce soir, si tu n’es pas trop fatigué. Qu’est ce que tu veux mettre aujourd’hui ? Il fait très chaud dehors, il faudrait que tu t’habilles légèrement. ❞
❝ ▬ Est ce que je ne peux pas mettre juste un caleçon ? ❞
❝ ▬ On ne se ballade pas en caleçon dans les rues, mon grand. Tu veux choisir tes vêtements ou je peux le faire pour toi ? ❞
❝ ▬ Non, vas-y. Tu peux le faire. Tu prends souvent des vêtements cool. Je vais préparer mon sac en attendant. ❞
❝ ▬ Tu ne veux pas ranger avant tes affaires ? ❞
❝ ▬ Non, mais je n’ai pas trop le temps là. Il va falloir que je me décide sur quel objet je vais prendre pour aller à Magnoria. ❞
Je me levais, et commençais tranquillement à faire le tour de ma chambre, me baissant parfois pour ramasser un crayon, et le poser dans sa boite. Je finis par sortir de la pièce, nu comme un vers, pour aller chercher mon sac à dos : je le rangeais souvent dans l’atelier, à côté des automates, parce qu’il servait très souvent à les transporter. Ce qui était bien avec cette sacoche, c’est qu’elle était, comme les caravanes, beaucoup plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur. Comme j’avais tendance à transporter beaucoup de petites babioles, Isa m’en avait fait cadeau à l’un de mes anniversaires. J’en prenais grand soin parce que je savais que ce genre d’objets n’était pas forcément donné, et que nous ne roulions pas sur l’or.
Je mis une bonne heure à me préparer. Lorsque je rentrais dans la cuisine, cela faisait un petit moment qu’Asgeïrd et Béralde m’attendaient. Je leur fis un gros câlin pour leur dire bonjour, attrapais une pomme en guise de petit déjeuner, et Linus me glissa des petits gâteaux dans l’une des poches de mon sac pour si j’avais un petit creux. Selon Asgeïrd, on se débrouillerait pour le déjeuner. Je lui faisais amplement confiance. Et puis, nous n’avions pas forcément les moyens de nous payer un repas à l’extérieur. C’était mieux comme ça. La mission prendrait pas mal de temps, et je n’étais même pas sur que je pourrais me poser pour manger un morceau.
Nous partîmes vers dix heures, alors que le soleil trônait déjà haut dans le ciel. La chaleur était insoutenable lorsque nous n’étions pas à l’ombre. J’étais tout de même heureux de quitter la troupe pour faire une mission comme un grand. Linus avait eu du mal à me laisser partir, mais sa femme, Astrid, et ses deux beaux-frères, Asgeïrd et Béralde, eurent raison de ses doutes. Il savait qu’inconsciemment, mes dernières bêtises étaient un appel pour lui. J’avais juste besoin d’un peu d’attention. Néanmoins, je voulais aussi que l’on me prenne pour une grande personne.
Nous nous quittâmes à l’entrée de la ville. Asgeïrd prit rapidement une petite allée, et Béralde disparut dans la foule de la grande artère. Je soupirais. Je ne savais pas trop par quel bout prendre cette liberté qui m’était offerte. Je finis par déambulais dans les rues, m’arrêtant souvent devant les vitrines pour regarder, parfois mes yeux se remplissaient d’étoiles, avant de reporter leur attention sur quelque chose que je jugeais beaucoup plus intéressant.
C’est ainsi que je finis devant le panneau des missions de la ville. Je me grattais la tête et commençais à fouiner parmi les nombreux ordres qu’il y avait là. C’était difficile d’en choisir une. Faisant parti d’une guilde neutre, je n’avais pas accès aux quêtes destinées aux guildes légales. C’était bien dommage. Et comme ça faisait un moment que je n’étais pas passé dans les locaux d’Eagle’s Claw, je ne savais pas vraiment ce qu’il y avait de ce côté-là.
Au bout de quelques minutes, je me mis à ronchonner, ne trouvant pas ce que je voulais dans les missions que la ville proposait. Je finis par m’asseoir à même le sol, plusieurs fiches dans mes mains. Je les tournais dans tous les sens avant de les poser sur le terrain devant moi. Je me mis à discuter avec moi-même avant de me rendre compte que les gens se retournaient sur mon passage. Je me relevais et scrutais cette foule que je n’appréciais guère.
C’est alors que je le vis. Mon sang ne fit qu’un tour. Je ramassais précipitamment les ordres de missions et les raccrochais tant bien que mal sur le panneau, avant de me retourner, et de courir vers la tignasse noire que j’avais aperçue. Bon, ce n’était pas monsieur Natsu, mais son autographe valait son pesant en or. Et puis, c’était mon idole… A la seconde place. Je me mis à hurler à pleins poumons :
❝ ▬ Monsieur Grey ! Monsieur Grey ! Attendez-moi ! Monsieur Grey ! ❞
J’arrivais à côté de lui, complètement essoufflé. Cela ne m’arrêta guère. Je demandais :
❝ ▬ S’il vous plait, est ce que je peux avoir un autographe ? ❞
Je pris mon sac et le déposais à terre. Je me mis à fouiller dedans.
❝ ▬ Attendez, je dois avoir une photo de vous et un stylo. Mon grand frère n’en reviendra pas. Je l’afficherais dans ma chambre. Ca va être trop cool. Attendez, hein ! J’ai presque trouvé ! ❞
Je commençais un peu à paniquer, ne sachant pas vraiment où j’avais rangé ma page de magasine et mon crayon. J’espérais de tout mon petit cœur que je ne les avais pas oublié à la caravane. J’avais une chance inouïe : rencontrer un membre de Fairy Tail pour de vrai.
❝ ▬ J’aurais au moins quelque chose à raconter ce soir car, vu comme c’est parti, je ne suis pas prêt de faire une mission ! Ou… Dites, monsieur Grey, vous ne voudriez pas faire une mission rien qu’avec moi ? Ca fera une histoire à raconter à ma troupe de théâtre. Vous savez, vous êtes presque une légende ! Enfin, surtout pour moi ! ❞
© By Halloween