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Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon)
 MessageSujet: Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon)   Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon) EmptyMar 21 Juin - 10:13

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Duncan Nightingal

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Il existe quelques instants, au cours de ce qui illustre plus ou moins ta vie, où tu ne regrettes finalement pas d'avoir aussi mal tourné. Ce sont ces moments de clairvoyance, durant lesquels chaque faille de ton entourage se dévoile et se déclare nonchalamment, comme si le monde n'attendait que ton regard insolent pour le juger de plus belle. Tu as parfois l'impression, c'est vrai, de n'avoir aucun autre choix que celui de te ruer sur la plus terrible des décisions. Quand les sévices d'autrui sont les signes prémonitoires d'un avenir semblable au tien, tu te rappelles le pourquoi du comment quant à l'enchevêtrement d'événements qui t'ont conduits à une ambition aussi spéciale que la tienne : lorsque tu te reconnais dans la souffrance des autres, il te faut jouer deux rôles à la fois, pour ne pas qu'un autre dans ton genre naisse en Earthland...

Baigné qu'à moitié dans la douce lumière du crépuscule; scindé en deux parties distinctes, le Sacré et le Maudit ne font en ce tendre début de soirée plus qu'une seule personne. Tu es la coquille remplie du mépris et de la tristesse de tout un Univers, aujourd'hui : la journée fut splendide, la brise délicate et le Soleil amical; néanmoins tu as su conservé cet air placide et froid, uniquement décalé de par le charmant rictus plaqué sur ton pâle faciès démarqué grâce à la mèche rebelle qui obstrue sans cesse ta vue. Et tes pas t'ont guidés ici et là, sans raison ni devoir, espérant te dégourdir assez pour te changer les idées. En ce jour, tu n'as témoigné que de la beauté des mensonges : durant ta promenade au sein de l'inconnu, faisant office de touriste à la psychopathie momentanément assoupie, la ville d'Arcadia s'est montrée riche en jovialité et en hardiesse. Les citoyens se saluaient et s'appréciaient, se respectaient sans avoir la moindre connaissance de leur prochain. Les enfants, eux, jouaient ensemble; couraient à droite et à gauche, alors que les plus matures d'entre eux osaient déjà faire la bise à leur petite et adorable aimée. Le portrait en était presque craquant.

Et au milieu de tout ça... Les rumeurs de sombres individus, avides d'une chose ou d'une autre; bien qu'ici, les concernés étaient coupables de crimes beaucoup plus répugnants. Tu avais l'oreille attentive aujourd'hui, et quelque chose ne te plaisait clairement pas dans tout ce qui se racontait. Ces jeunots qu'on dépeignait comme des allégories de la sensible candeur de toute une nouvelle génération étaient assujettis au joug d'un voyeur particulièrement insistant. On aurait pu supposer un adulte trop précautionneux et inquiet pour sa progéniture; mais les dires se dégradent d'une personne à une autre. On dit, puis on interprète, avant de remodeler à notre façon, en étoffant par le biais d'éléments purement fictifs, de peur d'en avoir oubliés les réels; pour qu'au final, la recette soit complètement différente.

Les mots narrent le vice dégoûtant d'un vieillot savourant de l'œil la naïveté des plus jeunes. On aurait même eu recours à la police, pour chasser le regard persistant du sale homme. Et tu ne pouvais pas laisser un tel supplice se reproduire, bien que les conséquences soient hors de portée des victimes de l'iris abject de ta cible. Sans qu'on ne te le demande, et de ce fait, sans aucun fondement, tu chassais l'ignominieux à l'instar d'un héros de l'ombre; tel était l'un des rôles que tu te devais de jouer pour la société. Les stéréotypes auront cependant raison sur ta logique de détective en herbe, et ta main vengeresse devra patienter quelques temps : engouffré dans les sinueuses rues de la cité cosmopolite, rien ne t'indiquait véritablement quelle autre direction que celle des coins les plus sombres et immondes de l'urbanisation pouvait te guider jusqu'à l'ignoble être.

Tu traînais alors le pas sur le pavé humide d'une de ces avenues au nom déjà oublié, enserrée entre deux filons de bâtiments qui n'en finissaient pas, formant ainsi une allée totalement linéaire et sans fin ni but. L'Astre Diurne commandé par le courroux d'Hélios floutait l'issue et l'horizon, embaumant le paysage d'un ultime rayonnement qui persévérait à travers la masse obscure dont les lieux étaient habitués; et toi, presque unique silhouette dessinée en ce bas monde, tu étais partagé entre la pénombre de l'endroit et la salvatrice œillade du Dieu Soleil. Les mains dans les poches de ton pantalon, dégageant par conséquent ton trench-coat en arrière, tu fermais par intermittence tes yeux carmins sur la plèbe te fixant presque avec hostilité aux alentours. Tu ne savais décidément pas où tu allais, et tu finissais presque par en oublier ton objectif initial... Tu n'allais finalement peut-être pas pouvoir te débrouiller seul pour récupérer, ne serait-ce qu'un indice sur la situation de ta proie.

Sans réellement savoir que faire, tu lorgnes chaque figurant d'un air faussement indiscipliné, dans la banale optique de provoquer et voir qui allait se motiver ou non à ta rencontre. Mais en fin de compte, tu fis volte-face avant de rencontrer d'un œil intrigué le seul homme sobre dans les environs  : un ténébreux gaillard en costard-cravate, au visage ombragé par l'étendue de son chapeau, alors qu'il tenait une cigarette aux lèvres et qu'il croisait les bras pour mieux soupirer quelques directives que tu ne parvenais à discerner dans la brume sonore encourue par l'existence des autres passants. Toutefois, tu reconnaissais aussi la présence d'un compagnon, vêtu selon un tout autre code et manifestement d'autant plus baraqué. Tu les assaillaient du regard, avant de ne plus perdre une seconde à les rejoindre, quitte à être violemment repoussé.

La nouvelle s'était étendue dans toute la pléiade locale, c'est quelque chose que tu avais deviné aux histoires des habitants croisés plus tôt dans la journée. Par déduction, tu supputais que ceux-là, qui sortaient définitivement du lot, devaient pour t'en toucher deux mots... Le ton paisible et détaché; un fin sourire complice aux commissures de tes lèvres, tu répliquais sans plus attendre la formule la plus basique d'une conversation... "L'un de vous pourrait m'indiquer où se trouve un certain spectateur d'écoles...  ?"

... Celle qui permet d'aller droit au but.
 MessageSujet: Re: Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon)   Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon) EmptySam 25 Juin - 19:06

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Who you gonna kill?
avec Duncan Nightingal



Dans la vie, il y a toutes sortes d'histoires qui sont racontées. Des histoires d'horreur, d'amour, de suspense ou rigolotes... à moins que je sois en train de parler de types de films? Les choses se ressemblent tellement dans la vie qu'on ne sait même plus faire la différence. Tout est du pareil au même, les gens ont peur de la nouveauté, ils ne veulent pas se lancer dans une aventure s'ils ne savent pas où ça se terminera (coucou Minerva). Je veux dire, on ne peux pas tout contrôler dans la vie et il faut faire avec ce qu'on a. Mais si on revient aux trucs qui se ressemblent, prenez ces deux nanas là-bas par exemple. Les cheveux longs, se regardant à travers le même miroir, maquillées de la même façon, habillées de la même façon, riant sous le même ton fatiguant et agressant, elles ne regardent même pas ce qui se passe autour d'elles parce que vous voyez, elles savent qu'elles sont conformes aux « normes ».

Mais après, quelles normes? Qui c'est qui détermine ces normes-là? Ces filles qui se sont elles-mêmes pliées aux normes ne voient même pas la mouche qui vient de s'écraser dans leur coupe de vin. Tant pis pour elle la garce, elle avait qu'à lever les yeux sur le monde... Et moi? Je rigole sur mon siège quand elle prend sa gorgée et j'imagine la mouche tenter de voler à l'intérieur d'elle et se frapper sur toutes les parois digestives qu'elle rencontre pour sortir jusqu'à ce qu'elle tombe tout au fond avec le reste du liquide pour être digérée. J'applaudis le spectacle avant de me lever. Au même moment, une fille entre en collision avec moi et s'excuse mille fois en l'espace de deux secondes. Elle a les cheveux courts, elle n'est pas maquillée alors je la pointe du doigt pour lui gueuler tout en m'éloignant:

« HORS-NORME! HORS-NORME! VIVA LES GARCES MANGEUSES DE MOUCHE! »

Parce qu'il faut se l'avouer qu'elles sont vachement plus jolies. Elle me dévisage parce qu'elle comprend rien de mon cinéma. Quand je me retourne, je regarde la fille qui a avalé la mouche directement dans ses yeux et lui envoie un clin d'oeil qu'elle prend pour un affront envers sa personne. Juste pour faire exprès je continue mon chemin et va me cacher derrière un kiosque à hot dog pour l'entendre se plaindre. Elle fait des mimiques de fille outrée et qui touche à personne sauf à sa meilleure copine, à moins que ce soit avec un bâton. Je l'imite en faisant comme si je parlais comme elle. « Non mais t'as vu comment il m'a regardé? Genre... mon mec de rêve aurait jamais les cheveux verts et ne se promènerait jamais armé même si c'est pour me protéger. Non mais je vous jure ces gars de nos jours! » Ma position est compromise quand un gamin me voit faire et se met à rire, forçant les deux petites connes à se retourner. Pile à ce moment, je tourne les talons et pars comme si je n'avais rien fait.

Certains croiront que je suis un amuseur de rue, d'autres me voient comme un clown échappé de son cirque. Ils ignorent ce qui se cache dans ma tête, ils ne savent pas à quoi je pense, comment je le pense. Souvent, il m'arrive d'éclater de rire. Pour eux, c'est sans raison mais pour moi, il vient de se dérouler une centaine d'histoires comiques qui déroulent les unes après les autres. Celle que je viens de vous raconter n'est qu'une parmi des centaines, des milliers qui me restent à vous raconter. Malgré mes conneries, je suis certain que parmi vous il y en a qui sont d'accord avec ce que je pense, pas vrai? Et qu'il y en a qui me lisent mais qui n'oseraient jamais partager l'aventure avec moi. « T'es trop fou. » « T'aime le sang, c'est pas bon pour ma ligne. » « Tu me fais peur. » Ça me fend le coeur à chaque fois. Et je suis sensé récolter mes points magiques comment après ça?

Puis là il y a quelqu'un de génial qui a surpassé tous les préjugés parce que lui aussi c'est un amoureux du sang, pas vrai? C'est à cause de lui si je suis dans la capitale du pays. Alors après ma petite scène, je me retrouve à marcher dans la ville et à pas vraiment admirer le décor. Je m'en fous un peu. Je prends du bon temps par moi-même et pour moi-même... jusqu'à ce qu'une conversation milicienne se fasse indiscrète et que j'entende tout ce qui se dit. Un mec, un type trop bizarre qui relookerait les jeunes enfants? Je me mets soudainement à sourire tout en passant mon chemin. Je ne suis pas un héros, je suis un gros débile mental qui tirera la situation à son propre avantage.

Après avoir rôdé tout l'après-midi pour un quelconque signe d'un gros lard aux aisselles grasses et dégoulinantes, je me dis que ce gars doit bien s'être évaporé dans l'air si la milice s'en est occupé, pas vrai? Ce serait stupide de recommencer dans la ville la mieux protégée de Fiore... Sauf qu'au bout de la rue, il y a un gars. Il est pas très grand. Chapeau, manteau long, il regarde à gauche et à droite comme s'il attend quelqu'un. J'hausse les épaules et je passe devant lui sans aucun but précis mais au final, il veut parler... à moi?! Alors je m'arrête, je l'écoute me parler d'un job pour des jewels. Pure coïncidence, le bonhomme me parle du gros pervers. Il sait où il est, mais il ne veut pas se salir les mains. Puis là, arrive une personne de plus pour compléter le trio. Il est roux, le visage ensanglanté, non, le corps ensanglanté, non, il est sale et noir et blanc? Je me frotte les yeux et constate qu'il est juste... roux. Lui aussi est intéressant par le pervers de la ville. Je me mets à rire parce que « spectateur », c'est très juste.

« Oui, vous êtes au bon endroit mon cher ami. Si vous êtes prêt à collaborer avec monsieur, vous retrouverez ce bonhomme... »

« Moi ça me va! T'as l'air d'un rigolo, ça sera sympa! »

Ma main se présente dans sa direction pour qu'il puisse la serrer, sceller notre amitié temporaire pour quelques instants. « Aller, vas-y je vais pas t'électrocuter quand même! » Malgré que ce soit parfaitement mon genre de blague à faire! L'homme attend patiemment que notre « amitié » soit coulée dans le béton avant de poursuivre et nous diriger vers la demeure d'un Bacchus pédophile.


Emi Burton
 MessageSujet: Re: Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon)   Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon) EmptyDim 26 Juin - 10:22

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Duncan Nightingal

Indépendant Illégal

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Sincèrement perdu au milieu de la broussaille urbaine; emprisonné dans un terrible agencement de ruelles qui n'en finissent jamais; tu t'es donc engagé auprès des seuls inconnus qui n'en avaient juste rien à faire de la conformité sociale. Entre les faux pestiférés qui vous haïssent du coin de l'œil, et les arrogantes au sens du mépris implacable, il n'y avait bien que ces deux individus pour dégager une impression au moins plus sereine. Et c'est d'ailleurs de bon train qu'ils t'accueillirent au sein de la conversation; manifestement concernés par la même affaire que celle dont tu t'es chargé. C'est d'un iris écarlate tout au plus calme que tu ravises alors chacun d'entre eux; et ayant déjà défini de loin le portrait de l'émissaire noir, c'est sur l'étranger aux préférences déteignant manifestement sur le vert que se porte presque tout ton intérêt. La chevelure courte, peu raffinée et de la couleur énoncée précédemment; tout vêtu d'une tunique plus foncée mais respectant les nuances uniformes, l'homme libère un torse gravé par les souvenirs de combats passés -ou bien se joue-t-il de toi, voire, peut-être n'est-ce finalement que ton imagination qui veut ça-.

La mine décontractée, l'homme s'intéressait peu aux réactions de son entourage lorsqu'il s'agissait de remarquer l'arsenal qu'il trimbalait autour de sa ceinture carmine. Et d'ailleurs, un fragment de l'iceberg se scinde à la surface pour te tomber sur le coin de la figure : tout aussi insouciant que tu peux l'être, l'étranger te tend fièrement sa poigne rugueuse en te qualifiant de "rigolo". Tu ne peux, à cela, qu'élargir un fin rictus d'autant plus flatté; ton visage se rabaissant le temps d'un instant en fermant les yeux dans une moue enjouée. Puis finalement, tu redresses l'œillade placide et froide, en parfaite contradiction avec l'amabilité imprimée sur le reste de ton faciès. Lorsque finalement, après l'instant d'impatience, ton interlocuteur affirme l'innocence de sa poigne, tu choisis de complaire à sa proposition en serrant allègrement la main de ton collègue. Tu n'irais sûrement pas lui briser les phalanges avec aisance; la carrure de ce dernier ne le permettant tout bonnement pas, mais tu profites de cet échange professionnel pour lui dévoiler déjà une caractéristique dont ta diablerie se vante : tu es fort, malgré les apparences, et tu veux qu'il le sache. C'est comme ça que fonctionnent les figures du Mal... Non ?

"Bien... Maintenant que les salutations sont faites, passons au vif du sujet. Pour résumer au nouvel arrivant; je sais où se cache l'homme de vos convoitises. Et pour résumer l'affaire... Sachez qu'il ne s'agit pas d'une visite de courtoisie, si vous voyez où je veux en venir... Le bonhomme en question s'est rincé l'œil sur le mauvais enfant. Le fils de mon cousin, Mario. C'est un affront que notre famille ne peut supporter... Je vous assure donc une prime sur sa tête, si vous m'apportez la preuve de sa... "Disparition". Mh'qu'en dîtes-vous, messieurs... ?"

Tu n'avais pas lâché un instant ce serrement de paumes masculin, jusqu'à ce que l'offre tombe. On te paierait pour faire ce que tu ferais gratuitement... ? En voilà, une drôle de nouvelle... Bien que tu t'en fiches éperdument, à vrai dire. Tu entremêles finalement tes bras en figeant un regard indifférent envers le costumé, sans pour autant lui manquer de respect. Et tu hausses vaguement les épaules, en prêtant une fraction d'attention à ton coéquipier, puisque tu vas manifestement devoir travailler de concert avec lui. "Après que la milice l'aie fait fuir une première fois, il ne s'approche heureusement plus de l'école... À la place, il va voir le collège à quelques pâtés de maisons plus loin. Du moins, selon les rumeurs... Il aurait repris il n'y a que très peu, voilà pourquoi personne ne l'aurait encore fait déguerpir." Sans prendre la peine de tenter d'en savoir plus au sujet de ta cible, tu déclenches un jeu de regard entre tes deux compères, que tu envisages tour à tour d'un œil patient. Peut-être que le mafieux avait encore quelques détails à émettre... Peut-être pas.

Pour l'occasion, tu décidais de te reporter à ton confrère d'un jour. Tu finis alors par cesser de perdre ton œillade entre les deux pour l'observer, lui, le Vert, avec attention, sans un mot. Tu attendais manifestement réplique de sa part, et il ne tenait plus qu'à lui de vouloir foncer droit au but ou bien réviser un peu le cas auprès de l'auxiliaire de Mario.

Dans tous les cas, ça va saigner.
 MessageSujet: Re: Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon)   Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon) EmptyVen 1 Juil - 14:44

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Le gars finit par se décider à me serrer la main après avoir souri quand je l'ai traité de rigolo. Eh bah, au moins il a le sens de l'humour! Du moins, on peut vraiment appeler ça de l'humour? Il n'est pas froid comme les garces mangeuses de mouches c'est certain et il daigne me regarder dans les yeux comme son égal. Excellent. Ce sera un plaisir de faire affaires avec lui et de faire passer un mauvais quart d'heure au reste du monde. Il serre ma pogne avec fermeté et force. Je prends son geste comme une provocation. Alors qu'est-ce que je fais? Je serre un peu plus à mon tour, juste pour lui donner un avertissement de ce qui l'attend s'il tente de me marcher sur les pieds ou de me donner des ordres comme une vieille mamie.

Notre commanditaire prend la parole. Il parle du gars, du gamin et de Mario son cousin. Quand il a enfin craché le morceau, l'autre finit par lâcher ma main. Il était temps, je commençait à avoir chaud et je pense que mes vaisseaux sanguins ont doublé de volume. Mais quand je repense à Mario, est-ce que ça fait de notre commanditaire Luigi? Il n'est pas habillé en vert, mais je pourrais certainement m'arracher quelques mèches de cheveux pour lui faire une moustache! C'est ce que je fais en fait. Discrètement, je passe ma main dans mes cheveux et me prends une petite poignée de cheveux en grimaçant à peine. Chose faite, je dis à Luigi : " Bouge pas! " Il arque un sourcil. Il se retourne en pensant que je faisais mention d'un possible ennemi qui surveillerait ses arrières. Quand il nous fait face à nouveau, je suis prêt, tenant mes mèches de cheveux à deux mains que je pose sous son nez. D'un air fier, les mains sur les hanches comme une bonne qui vient de finir un ménage ardu, alors que l'autre a carrément figé.

" Luigi. Maintenant tu pourras aller chasser du Goomba avec Mario. "

De son simple regard, j'ai cru être à l'article de la mort. Il retire sa fausse moustache dans un calme pesant. D'un ton sec et envoyé comme une claque contre mes âneries, il me répond : " Tony. Luigi est mort la semaine dernière. " Oh... mais j'étais proche quand même, pas vrai? Je me mets à rire grassement avant de prendre mes cheveux de sa main et de les remettre à leur place. Je sais, je sais le vent les emportera. C'est pour le principe de reprendre ce qui m'appartient. Puis avant qu'il nous parle de sa nouvelle aventure au collège, je demande à Tony : " Alors tu veux qu'on te ramène quoi? Sa tête? Son zizi? Sa... moustache? " Il paraît agacé, mais ses cours de yoga lui servent gravement à rester zen (ou Zenn HA!) : " Sa tête est suffisante. Soyez discrets, la milice est plus sévère dans cette ville que partout ailleurs. À la simple odeur de sang, vous aurez sûrement toute la garde du quartier qui vous guettera. "

C'est mon tour d'hausser les épaules avant de rire. Tony parle du collège et quand il a fini de donner ses infos, je lui demande presqu'en lui coupant le sifflet : " Où c'est qu'on peut le trouver? " D'un air grave, il fouille dans la poche intérieure de son manteau et me tend un bout de papier. " C'est l'adresse de sa résidence. Le collège est par-là, mais à cette heure ça me surprendrait qu'il y soit encore. " Je lui vole le bout de papier d'entre les mains pour m'empresser de l'ouvrir comme s'il s'agissait d'un cadeau de noël et une fois que mon oeil s'est posé sur l'adresse, je me mets à courir, le bout de papier entre deux doigts, les bras dans les airs comme si je descendais une montagne russe.

" MAGNE-TOI CHUCK! "

Dis-je en m'adressant au rouquin qui me sert de coéquipier...


Emi Burton
 MessageSujet: Re: Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon)   Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon) EmptyMar 5 Juil - 12:15

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Duncan Nightingal

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Les belles paroles ne te suffisaient pas. Si les explications ne pouvaient pas être plus explicites; les insinuations guidant aux promesses de sang frai ne te séduisaient pas. L'acte avait toujours prévalu sur les mots, et ce n'est pas demain la veille que cet ordre supérieur sera inversé... L'impatience te gagne en silence, t'étreignant dans un filet de mépris pour ta propre race. Prolonger les festivités avant même qu'elles ne commençent... Il n'y a bien que la logique humaine pour gâcher une soirée au Crépuscule ainsi. Ton pied frappe discrètement le pavé trempé par la flaque qui gisait sous la gouttière mal entretenue à vos côtés, mais étrangement, aucun bruit n'en est retiré. Tes bras s'enserrent et se prélassent tant bien que mal contre ton poitrail, alors que tu uses d'un effort considérable pour ne pas chercher à fermer le clapet trop sage de votre interlocuteur commun; au Vert et à toi...

... Lui aussi paraît désirer se défaire de ce mal qu'il accumule en lui au fil de la discussion. Ton compagnon, néanmoins, ne tue pas le Temps par le Temps... Ah ça, il n'y a rien que toi pour s'y prendre de cette façon. Non, non; lui se joue de son entourage en prouvant l'existence de cet esprit décalé qui régit sa manière de pensée et façonne le moindre de ses mouvements : tu avais l'impression d'avoir été affilié à un beau comique ! Aucun détail ne t'échappait; trop concentré à détourer la moindre irrégularité dans l'espoir de réfléchir dessus; que ça puisse faire couler ne serait-ce quelques secondes; et la réaction de ton collègue... Te subjuguait. La finesse de ton regard cédait à un écarquillement d'absurdité complète -bien que très mesurée pour un homme de ta trempe- lorsque d'une fière poigne, il s'arrache un brin de verdure capillaire pour l'étaler sous les nasaux de notre commanditaire. Et alors... Et alors...

... Et alors, quoi ? Tu ne savais pas franchement comment réagir à cela ! Tu détaillais la scène d'un iris analytique, et tu n'avais pas honte d'esquisser ce fameux rictus jovial aux commissures de tes lèvres qui signifiait tout : au moins, avec un partenaire comme lui, tu n'es pas prêt de t'ennuyer. Et c'est tant mieux ! Parce que le fameux Tony -se dit-il être-, lui, ne t'inspire qu'un profond ennui souverain... Tu soupires d'une comique exaspération en reprenant tes aises; les bras détendus sur tes flancs alors qu'une main épouse la hanche correspondante pour te tenir avec un semblant de classe. Mais, à peine eus-tu le temps de raviser ta stature... Que le bougre qui te sert de coéquipier s'est déjà élancé à la recherche de votre proie. Tu n'as que l'occasion d'étudier auditivement les ultimes informations généreusement supplémentées avant d'avoir recours à la ruée.

Un pas après l'autre devient un enchevêtrement de bonds dan ta course effreinée, alors que d'une manière ou d'une autre; après quelques virages hasardeux au sein des sombres ruelles; tu raccourcis assez la distance entre ton compère et toi pour rejoindre ses côtés. La mine réjouie de cette désinvolture, le ravissement de ton sombre faciès allant jusqu'à créer un ridicule contraste aux impressions amicales sur ton minois. Et la première chose que tu fais en récupérant ton allié d'un soir; si ce n'est lui rappeler ta présence en racollant une fière paume sur son épaule; c'est redresser une intonation plus correcte -bien que l'intention se veut corrective-...

"... Duncan. Je me passerai du Chuck. Moi, c'est Duncan..." Affirmes-tu avec une légèreté d'esprit qui, tu l'espères, saura combler l'âme puérile du Verdâtre. Tu l'affrontes sympathiquement du regard à l'énonciation de ton prénom, avant que tu ne te décides à identifier les environs... Il faisait légèrement plus tard; le divin Soleil chutait de son trône à l'horizon, et les avenues étaient clairement plus riches que les précédentes... Vous aviez déjà quittés les écœurants contours de la banlieue d'Arcadia pour marcher sur son masque de beauté urbain.

Puisque c'est Gammon qui a encore le bout de papier entre les doigts, tu restes sage en reprenant furtivement la respiration qu'il t'a poussé à négliger, non sans fusiller l'indice d'un regard inquisiteur. Mais pour l'heure, il est celui qui détient l'information. Tu ne peux que te fier à son caractère extravagant...

... Bien que cela ne soit pas pour te gêner. Il change du quotidien, lui.
 MessageSujet: Re: Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon)   Who you gonna kill... ? - Bounty Hunters (Ft. Back Gammon) EmptyJeu 18 Aoû - 20:14

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Who you gonna kill?
avec Duncan Nightingal



Mon aérodynamisme amputé par mes bras de fillette en manège, Chuck me rattrape en peu de temps. Hé bah! Si c'était un tueur en série, je serais sûrement cuit comme un poulet! Une chance qu'il est de mon côté celui-là sinon j'aurais eu peur pour ma pauvre petite vie de minable en rûte! Quelques rues plus tard, on ralentit et m'annonce qu'il ne s'agit pas de Chuck... MAIS DE DUNCAN! Les deux mains portées sur ma bouche, les yeux écarquillés, un soupir aspiré presque aigu, le gars doit sûrement penser que je viens tout droit d'un drame ou d'un film d'horreur et que je suis la petite blonde qui se fait tuer en premier par mes expressions faciales si exagérées. Une tape sur l'épaule n'a certainement pas réussi à me sortir de la fantaisie dans laquelle ma tête se trouve. Après avoir fait ma dramaqueen, je tousse dans mon poing pour reprendre un air sérieux.

" Aloooooors par où on commence,Tune-calme? "

Parce que bien sûr, comme à tous les coups, il faut que je déforme le nom des gens pour rire... Je fais tourner le papier entre mes doigts en le regardant, tout souriant. Je me dis qu'il serait une bonne idée d'aller vérifier tout près de sa nouvelle cible juste au cas où... mais en même temps on perdrait du temps. Est-ce qu'on a vraiment un temps limite? Est-ce qu'on est surveillés dans notre super mission d'agents secrets? Est-ce que j'ai vraiment besoin de son opinion pour me diriger là où je veux? Est-ce que ce serait pas mieux de se séparer? Si on perd trop de temps, on va arriver chez le gros lard alors qu'il est en train de dormir...

" Yo j'ai envie d'y aller super dramatique tu vois... on se pointe le bout du nez chez lui, s'il n'y est pas, on s'installe dans la noirceur comme des pros et on l'attend de façon super menaçante ça serait génial! "

Je lève l'adresse devant mes yeux et la regarde rapidement avant de lever les bras et une jambe dans une même direction pour m'apprêter à me précipiter chez lui comme un Looney Tunes. Au moment de m'élancer, je laisse voler le bout de papier derrière moi étant donné que je n'en ai plus besoin. Deux rues plus tard, je m'arrête devant un bloc d'appartements, franchis les deux marches du seuil, traverse la première porte et m'apprête à sonner pour qu'on m'ouvre la prochaine. C'est avec lenteur que je m'apprête à pousser la sonnerie avant de m'arrêter soudainement et de me tourner vers mon partenaire.

" J'ai mieux que ça comme idée! Tu vas sonner à sa porte et je te regarde faire en couvrant tes arrières. Ça te va? Non en fait je m'en fous de si t'es d'accord ou pas... TU VAS SONNER! ALLEZ! SONNE! "

Je me recule de la sonnerie pour lui laisser toute la place en le regardant d'un oeil insistant.


Emi Burton


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