Ft. Back GammonFuck Them All Y’a des matins comme ça où on se lève, la gueule dans le cul, avec des bribes de la soirée bien trop arrosée d’hier soir. Putain de mal de crâne…Y’avait quoi dans leurs mojitos ? Plus que de la menthe fraîche en tout cas. C’est quoi ce truc dégueulasse et visqueux que j’ai sur la face ? Oh beurk, c’est rouge confiture…C’est quoi ce délire ? Pourquoi y’a une jambe qui traîne ici et le buste plus loin ?
« - Bordel….C’est quoi ce foutoire ? »
A côté de moi, y’a Back. Il est là, allongé tranquille, entrain de ronfler, tenant son sabre comme un enfant tient un nounours en peluche. Pourquoi y’a des morts dans la chambre merde ? Et pourquoi on est étalé dans le sang ? C’est dégoutant putain !
« - Back….Back réveilles-toi ! »
Il bouge pas. Il roule sur le côté comme si je le faisais chier. OH….On vient à peine d’arriver dans cette auberge de merde que c’est déjà le bazar.
« - Lève-toi connard ! »
Un coup de pied dans les fesses pour obliger son crane à rencontrer le bord de l’étagère. Il grogne. Comme toujours.
« - Tu fais chier putain ! On avait dit qu’on attendait deux heures du matin pour tuer les gens et quatre heure pour ce qui est de découper en sushis ! Regarde-moi c’te merde ! T’as niqué ma chemise préférée mec ! Putain…Je te laisserais plus jamais boire, sale ivrogne. Tu sais que c’est dur de faire partir le sang au lavage ? »
Parce que oui, ce qui m’inquiète le plus c’est l’état de ma chemise « spéciale rencard » que j’avais sortis hier soir mais si la fille a côté de moi c’était mon rencard…ou le sien, parce que je ne suis pas contre le partage avec lui, je me dis qu’elle ne devait pas être assez bonne. D’ailleurs y’avait pas une autre avec nous ? Ce n’était pas genre la soirée à thème « chacun la sienne » hier soir ? On est quel jour en plus ? Vendredi ? Dimanche ?
J’en sais foutrement rien, ça me stresse. Si seulement je pouvais me souvenir d’hier soir et de ce qui a déclenché un tel bordel.
« - Hey…T’as des souvenirs d’hier soir ? Ou alors toi aussi la tequila elle tape trop sur ta tête ? Mon dieu c’était tellement une soirée de oufff mon gars ! Faudrait remettre ça mais on n’invitera pas de filles la prochaine fois…Je ne suis même pas sûr d’en avoir eu pour mon argent. »
Mon argent. Il est où mon porte-monnaie ? J’ai beau me tâter les fesses pour le sentir dans les poches arrière de mon jean, il n’y est pas…Oh…Je me suis fait voler en plus ? ON A OSER ME VOLER ?! MOI ?! Alors là…Là…C’est la guerre.
« - Wesh, on m’a fait les poches….Nique sa grand-maman…Le voleur s’est fait voler. Bouge-toi, on nettoiera ça après, on va trouver qui est la catin qui a osé me faire ça ?! Mais d’abords…Je change de chemise. Je peux pas sortir en double-face. La prochaine fois qu’on fait les boutiques, j’achète que du noir ! »
Non tu ne m'auras pas avec ces « Back réveille-toi ». Je reste couché, endormi profondément. Pas question que je me réveille après avoir passé une nuit comme celle-là. Qu'est-ce qui s'est passé vous demanderez? Vous demandez vraiment? Avec des images comme celles qu'on a mis, vous êtes curieux à ce point? Vous êtes vraiment des psychopathes vous... Vous le saurez bientôt, maintenant, plus tard, on verra comment je me sens mais pour le moment j'essaie de le chasser lui. Il est vraiment tôt genre... on a peut-être dormi une heure mais je suis déjà tombé dans le sommeil profond. Vous savez cette étape du sommeil où c'est presque impossible de se réveiller comme ça? Il me secoue, je me réveille mais c'est temporaire... ça dure une seconde ou deux, je me retourne, je me rendors. C'est tellement génial. C'est comme un système de sécurité interne qui te dit « chuuuut rendors-toi ma belle ».
« AÏÏÏÏEUHHH! »
Ah... ce coin de l'étagère. Comment oses-tu Jay me défigurer comme ça? C'est pas des manières de tirer de son sommeil une belle princesse comme... celle-là ou du moins, ce qui reste d'elle. Je me prends le front à une main en grimaçant tout en l'écoutant se lamenter comme une femme. J'ai toujours cru qu'il y avait une femme derrière ce petit bout de gars parce que parler de lessive à deux heures du mat, c'est clairement pas le genre d'un homme. Je grogne et me tiens sur mes coudes. Comment ça on a laissé la lumière ouverte? Depuis quand on dort pas dans la noirceur la plus totale?
« Ta... gueule mec, c'est moi qui fais ton lavage! »
Puis là je tâte mes chér... mes chéries? CHÉRIES?! OÙ ÊTES-VOUS?! Ah... juste-là, à trois centimètres et quatre millimètres de mon bras droit... Quel soulagement! Je me croyais perdu sans vous! Je les serre contre moi, m'apprêtant presque à retourner m'endormir sur la flaque de sang. Sauf que vous voyez, le truc dans ce genre de style de rédaction, c'est qu'il faut réagir à ce que l'autre fait et dit. Alors je peux pas fermer l'oeil tout de suite parce qu'il s'arrête jamais de parler ce petit cerveau ambulant bien chaud!
« Plus jamais la téquila j'te jure! J'ai les lèvres brûlées à cause du sel c'est atroce... à moins qu'une des filles ait chopé l'herp- AH! »
Je me lève d'un bond de la flaque, raflant de glisser et de me casser la gueule comme un pingouin qui s'improvise une glissade sur la patinoire et je m'installe devant le miroir à regarder chaque recoin autour de ma bouche pour m'assurer qu'il s'agit bien de brûlures au sel et pas de ces foutues maladies à la con reliées au sexe... Je constate que tout me paraît normal.. je crois. Je ne suis pas médecin. Tout va bien... on croise les doigts. Je dépose mes épées le long du mur près d'une main séparée de son corps et la pointe du doigt.
« Toi, tu surveilles ça. T'as pas intérêt à toucher à mes affaires... même pas avec un bâton. C'est clair? Je t'ai à l'oeil! »
Dis-je en pointant un oeil sorti de son orbite à un mètre de là. « À L'OEIL! HA! » J'éclate de rire comme un abruti et m'avance vers mon pote un peu trop confus.
« On est entrés dans ce bar tu vois et il y avait... elle, celle-là aussi puis... elle je me souviens pas de l'avoir invité... c'était toi peut-être? » Dis-je en pointant les têtes des filles éparpillées dans la chambre et en haussant les épaules sur ma dernière interrogation. « On a bu... beaucoup... beaucoup de téquila et un peu de d'autre chose c'est pas clair dans ma tête. Puis on est monté ici... elles nous ont montés et puis... je pense que j'étais somnambule. Je me souviens pas avoir été un rouleur de sushis. Surtout pour la cuisse là-bas, c'est pas mon style... » Je pointe une jambe enroulée dans un drap comme un sushi. Bordel mais qu'est-ce qui s'est passé?
Puis là il se met à paniquer pour son porte-feuille. Je me mets à rire... mais à rire vraiment beaucoup parce que « Tu te souviens pas? » J'essuie une larme de joie avant de lui expliquer dans toutes les subtilités. « Elle t'avait dit « passe-moi ton porte-feuilles ». » Je m'avance vers un tronc dépourvu de ses jambe. J'enfonce ma main dans son orifice féminin et j'en sors le porte-feuilles.
« Littéralement. »
Je lui lance et continue à rigoler, me laissant tomber sur le lit qui me reçoit dans un « splouch » bien juteux. Je prends une tête dans mes mains et la tourne sur elle-même pour la regarder sous tous les sens possibles.
« Tu veux sortir maintenant, vraiment? J'ai encore la tête dans le cul... allez, dix minutes de plus! »
Alors primo, Back ne fait jamais la lessive ! J.A.M.A.I.S ! Vous savez pourquoi ? Parce qu’il met tous les vêtements ensemble, en même temps. Donc si vous aviez une chemise blanche, elle se retrouve subitement de couleur arc-en-ciel. Contrairement aux femmes, il n’a pas encore compris qu’il fallait distinguer les couleurs. La dernière fois, j’ai osé lui confier mes fringues…Et bah je n’ai pas eu l’air con avec une chaussette de chaque couleur.
On regarde alors tous les deux l’hécatombe et l’état de la chambre. Si on dit qu’on a eu une bataille de polochons un peu trash, ils ne nous croiront jamais à l’accueil…Jamais.
« - C’n’est pas moi qui l’ai invité celle-là non…Je pensais que c’était toi ? Bon bah, elle s’est peut-être invitée toute seule. »
Et l’autre, ça le fait rire. Forcément, il a surement transformé tous nos invités en apéricube ce gros débile mental. Enfin, ce n’est pas la première fois. A l’un de ses anniversaires aussi il avait massacré toute l’assemblée…Sauf moi, parce que je dormais dans la baignoire et que j’ai oublié de le tenir à l’œil. Mais elle était tellement bien cette baignoire…Pourtant j’en étais arrivé à la conclusion que plus jamais je ne le laisserais boire mais hier soir, ça devait être spécial. Peut-être trop spécial. Ce n’est pas la fête des mères pourtant si ? Merde.
Il se met à expliquer la soirée et on est d’accord pour dire qu’un tel carnage ne lui ressemble pas. Et c’est surement pas moi, je n’aime pas quand ça gicle de partout. Je suis douillet vous voyez ? Pendant que je me change, il me lance mon portefeuille sortis de je ne sais quel trou humide, dégoûtant et…C’est vraiment dégoûtant. Mon dieu. Vraiment. Je me débarbouille dans la salle de bain et quand je reviens, je le vois en train de jouer avec une tête, sur le lit. Cet homme...Est irrécupérable.
« - Ecoute…T’as qu’à faire une pétanque avec les têtes qui traînent ici et là, moi je sors. J’ai plus de clopes et en plus si ce n’est pas toi le responsable de toute cette merde, c’est forcément quelqu’un d’autre. Si tu joues, fais pas de bruits et essaye au moins de laver le parquet de mettre les bouts dans la baignoire…Garde les têtes si ça te fais plaisir »
Avant de franchir le seuil de la porte, j’entends un léger « splash » sous ma botte et quand je lève la semelle pour regarder dessus…Surprise, surprise. Un petit œil ! Hmm charmant. Vraiment. C’est une journée de merde.
« - Théoriquement j’ai mis le pied droit dessus…ça devrait porter chance. Bon t’as compris gros débile ? Tu nettoies pendant que je vais chercher des infos et tu n’ouvres à personne ! Manquerait plus que tu nous attires les emmerdes. »
Et il suffit simplement d’une femme de ménage immigrée de Desierto pour foutre la panique dans cette auberge minable et on aura toute la milice de Fiore au cul. La prochaine fois qu’on organise une soirée, je recouvre le sol avec une bâche en plastique style tueur en série…Je dirais que c’est une soirée à thème. C’est plus sûr avec un Back ivre.
Et puis comme ça, on aura plus qu’à enrouler le tout et à le jeter au fond de l’océan au lieu de tout cacher dans la baignoire. Dommage que les mixeurs géants, ça existe pas vous voyez ? Comme ça on mettrait tout dedans et on passerait tout à la moulinette histoire de ne rien laisser derrière nous.
Mais bon, je trouverais bien quelque chose pour nous débarrasser de tout ça….C’est mon rôle dans cette histoire…Etre le cerveau se résume à ça.
Une gonzesse s'inviter toute seule dans nos fêtes privées? Et bah... si on n'a pas monté de niveau de sex appeal, je me demande bien ce que ça veut dire. Un rire diabolique au fond de ma tête qui résonne jusqu'à mes lèvres dans une réaction de sourire. Génial. Plus de filles, plus de sexe, plus de sang, plus d'alcool... Le paradis! Quand j'y repense à la veille, ce devait bien être la fête des mères comme le pense mon cher acolyte. On est sûrement arrivés au bar et on a dit aux gonzesses qu'elles feraient des mères géniales. Elles sont tombées dans le panneau et maintenant, elles sont les mères de mon délire aujourd'hui. Un décor si beau, parfait et pourtant je n'en ai aucun souvenir. Plus j'y pense, plus je me demande si c'est moi comme à mon anniversaire qui ai fait ça...
Puis là Jason sort de la salle de bain et il m'autorise à jouer à la pétanque avec les morceaux répartis dans la pièce. Je grimace. La pétanque c'est pour les vieux à la retraite, pourquoi il me propose ça? Il trouve que je suis vieux, c'est ça? Attendez, il me pousse des cheveux blancs? C'EST ÇA?! La panique s'empare de moi, je lance la tête pour m'en débarrasser et me précipite encore devant le miroir pour voir si j'ai vraiment des cheveux blancs. Du vert... du vert tout partout. Pas de blanc. Niet. Ahhh il m'a encore roulé l'enfoiré! Un jour je me vengerai, un jour il croirai qu'il aura un changement de géant dans sa tête, il prendra peur et les cheveux blancs vont lui pousser. HA! TANT PIS POUR LUI! Ça lui apprendra à se moquer de plus beau que lui. Oh et puis en passant, ne le croyez pas quand il vous dit qu'il fait le lavage, il me force toujours à le faire parce que je sais pas tuer proprement. Pfff!
« Ouais ouais! Allez laisse-moi jouer tranquille avec mes légos! »
Je le regarde quitter la chambre, je vois l'oeil écrabouillé parterre et je me dis : il veut que je ramasse son tas-là? C'est lui qui a marché dessus, pas moi! S'il l'avait pas écrabouillé, ce serait moins chiant à ramasser. Mais vous savez, avant de ramasser, j'ai un grand besoin de m'éclater. Je me frotte les mains ensemble et je rigole. Les membres éparpillés, le sang répandu, l'odeur de la mort et des organes, la liberté. Qu'est-ce que je voudrais de plus que ça? Qu'est-ce qui me manque? Rien... rien du tout. J'ai le meilleur pote au monde à mes côtés et c'est tout ce que j'ai besoin. Une femme? Non. Des enfants? HA! Encore moins! Une queue plus grosse? Peut-être... peut-être qu'à ce moment-là je pourrais l'utiliser et remplacer mes épées... Non.
Je place les membres debout dans un coin de la pièce. Je prends une tête dans mes mains en trichant quand je place quatre doigts pour la tenir. Je la lève d'un geste fluide. Je fais deux pas en envoyant la boule derrière dans mon élan avant de la relâcher devant moi. Quand je la vois rouler jusqu'aux membres qui s'écroulent suite à la collision, je sers le poing et affiche un air de victoire. « STRIKE! » Quand j'ai fini avec cette partie, je prends une jambe à deux mains et je joue au croquet avec les têtes. Génial, vraiment génial... après les enfants râlent qu'il n'y a rien à faire. Personnellement, je m'amuse comme un mongole avec pas tant de jouets que ça. Si je m'ennuie, je fabrique mon passe-temps moi-même. Ah! Ma vie est géniale!
Un peu après ça, je réalise que Jason m'a demandé de ramasser. Je soupire en prenant les morceaux dans mes mains et les mettant dans la baignoire comme il l'a si gentiment demandé. Quand je ne retrouve plus de parties que ce soit dans la chambre autre que dans la baignoire je nettoie comme une femme de ménage. Les produits ménagers me lèvent le coeur à cause de l'odeur alors j'ouvre la fenêtre parce que c'est la moindre des choses. Puis quand je prends une bonne bouffée d'air frais, c'est le suspense. Il y a un bruit sourd dans le couloir... ou dans la salle de bain. C'était quoi ça?
Vous savez, pour beaucoup on passe pour des détraqués, des méchants, des psychopathes, des fous et tous les synonymes que vous trouverez dans le même registre mais au fond, on ne l’est pas tant que ça. On a juste fait un choix quand la vie nous a demandé d’en faire un. La réponse semblait tellement évidente à ce moment-là, on n’a pas réfléchis d’avantage. On n’a pas eu une enfance toute rose mais ce n’était pas tout noir non plus, on a réussi à s’en sortir plus ou moins grâce à ce que l’on fait aujourd’hui et grâce à qui nous sommes au fond de nous. Certains diront : des criminels.
Mais pour être considérés comme des criminels, il faut déjà qu’on est les autorités au cul non ? Et ce n’est pas le cas ahahah ! Personne ne se soucie de nous ici, dans ce pays. Personne ne viendra chercher deux pauvres types comme nous. Des psychopathes, y’en a pleins et d’un niveau plus…haut. Vous savez, ceux qu’ont tout fait péter ? Voilà, de ce genre-là. On vient d’arriver mais on eu un bref résumé de la situation de ce pays…après tout, avant de s’implanter sur un marché, faut voir un œil sur la concurrence non ?
Bref.
Si je suis devenu ce que je suis devenu c’est surtout pour avoir un œil sur l’autre débile. Principalement pour ça. C’est difficile à dire mais je ne pense pas qu’il ira bien loin sans moi…Et moi sans lui.
« - Bon…Revenons en arrière. »
J’admets que Back aime le sang, sa couleur, son odeur et la sensation que ça procure mais ce qu’il s’est passé dans cette chambre…J’ai des doutes quant au fait que ce soit signé de sa main.
Je me rappelle de ce bar dans lequel on est allé chercher les filles….Je me rappel de l’odeur de tabac et les rires des ivrognes. Je me rappel des filles assises à une table plus loin, nous faisant de grands sourires. Ça revient.
« - On est fermé trou d’cul ! - Ta gueule, je veux un renseignement. - Ah ouais ? Et tu veux quoi ? Hey ! Mais je me rappel de ta gueule, t’es le mec d’hier soir ! - Justement…A propos d’hier soir.. - C’est quoi le problème ? T’as des trous en plus de celui que t’as dans les fesses ? - Ferme ta putain de grande de gueule et réponds à mes questions connard ! »
Sur le coup, je ne pensais pas tomber sur un barman aussi con que lui. Ce genre de cas un peu abrutis, ça comprends qu’un seul langage….
« - Hey ! C’est quoi cette arme ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? - Rien, si tu réponds à mes questions bouffon. - Très bien, très bien, calme-toi, tu veux savoir quoi ? - Je veux savoir ce qu’il s’est passé hier soir et tu vas TOUT me dire. - Mais j’en sais rien moi ! - Taratata ! Tu t’es souvenu de ma gueule non ? - Oui. - Bon bah t’en sais suffisamment pour moi. Aller accouche je n’ai pas toute la journée. - Ecoute, je ne veux pas de problèmes….Je sais juste que toi et ton pote vous êtes entrés ici, vous avez bu, vous avez payés à boire à des filles au fond de la salle… - Les filles…Y’en avait combien ? - 5…5 filles. C’est des gonzesses du quartier en plus. - Ah bah je vois que monsieur est connaisseur ! Bien. Ensuite ? - Bah vous êtes partis avec en fin de soirée… - Et c’est tout ? - Mais oui je te dis ! Baisse ton arme maintenant ! - Attends, je n’ai pas finis mes questions….Dix secondes, j’ai une crotte de nez qui me démange. - Putain vous faites chier…Vous êtes tous les mêmes vous les mages. - Rooooh fait pas ta tapette ! Comme t’as été gentil, je vais repartir tranquillement. Ah non j’oubliais ma question ! - Quoi encore ? - Ces filles ? Tu sais où je peux les trouver ? - Y’a un bordel pas très loin, au bout de la rue, essaye la. Mais la proprio a la rage attention à toi. - C’est cool. Merci. »
Cinq filles…Si je dénombre les petits bouts et autres…Y’en avait que 4 au total dans la chambre cette nuit donc la cinquième est forcément passé quelque part sans nous prévenir. Vilaine petite.
Je vais venir. Je vais te trouver et je vais te punir. Attention tes fesses !
Les sourcils froncés, l'expression faciale démolie par une grimace d'incompréhension, je me retourne vers la salle de bain où la lumière est restée la même : éteinte. Ça c'est étrange. Quand on s'attend à un truc paranormal, quand on est sensé être le Dean de l'histoire, normalement on sort le machin pour lire les ondes électromagnétiques mais là, j'ai rien. Pas de machin, pas de zones froides, pas de lumières qui clignotent. Je grogne et me rends à la salle de bain, ouvre la lumière et constate que... « Saloperie! » Tout est en ordre. Je suis déçu. Je m'attendais à un truc de zombie qui pousse les morceaux du bain pour sortir et essayer de me manger... sauf qu'il n'y a rien. En me retournant par contre... « Saloperie! » La poignée de la porte de la chambre tourne d'elle-même : quelqu'un essaie d'entrer.
Je grogne encore mais cette fois, de façon un peu plus silencieuse. Je me précipite vers la porte et m'écrase carrément dessus pour éviter à cette personne d'entrer. La porte claque, je lui ai presque écrasé la tête entre la porte et le cadre. « Qui c'est? » C'est une voix féminine qui répond : « El servicio de habitación! » C'est quoi cette voix espagnole traduite à la Google Translate? « Está ocupado! Pasa más tarde! » Non je ne parle pas espagnol, mais tant qu'à abuser du troll et du bris du quatrième mur, aussi bien le faire en entier! « Me disculpo por las molestias! » Ouais c'est ça, dégage Miss, j'ai pas que ça à faire moi de me dénaturer juste pour te répondre! J'entends ses pas s'éloigner de la porte. Mais quelque chose me tracasse: C'était quoi le bruit sourd?
J'ouvre la porte en douceur avant de regarder à l'extérieur. À gauche? La femme de ménage de dos. À droite? Son chariot tourné sur le côté. Hein? Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi elle ne ramasse pas sa merde? Je trouve ça vraiment étrange. Je referme lentement et verrouille. Je me dis que je dois en parler à Jason mais ce gros tas doit déjà être parti draguer d'autres gonzesses sans moi... Je serre les dents et me précipite sur le matelas puis le lit et les mets tous devant la porte pour la bloquer et empêcher quiconque d'entrer. Au moment où je me penche vers mes épées, il y en a deux qui traversent la porte pour se frayer un chemin. Voyant que ça fonctionne pas, elle creuse avec ses armes.
« HEY! ARRÊTE ÇA! SINON ÇA VA NOUS COÛTER UN MAX DE POGNON! »
Elle s'en fout. Qu'est-ce qu'elle veut? Qu'est-ce qu'elle est venue chercher? Quand elle fait finalement son trou de petit hamster, la gonzesse aux lolos divins me fait face et se met en position de combat après avoir déchiré son faux uniforme de femme de ménage.
« Apparemment vous êtes trop malins pour vous faire prendre la main dans le sac mes chous ♥ »
« Euh... quoi? C'est toi qui a fait ça? »
Elle me fait un clin d'oeil avant de s'élancer vers moi pour me trancher la gorge sauf que je bloque habilement avec une seule épée.
« Pas moi, mais nous! Les hommes sont vraiment dégueulasses! »
On croirait entendre la maîtresse de Mermaid Heels parler... mais c'est quoi ces folles qui ne sont pas capables d'accepter qu'elles ont du plaisir avec une quéquette? Si elles préfèrent brouter, c'est pas notre problème!
« Ça c'est parce que tu ne me connais pas encore chérie... »
J’aime bien le sud, vous savez pourquoi ? Parce que le sud, de n’importe quels pays, c’est toujours l’endroit le plus chaud, le plus ensoleillé du pays. C’est aussi là qu’on rencontre les marchands les moins radins, vous insultant dès que vous essayez de négocier une ristourne et c’est aussi dans ce genre de région qu’on sent l’air marin à plein nez. Moi, j’aime le sud et la chaleur qui picote la peau.
D’ailleurs j’aime bien c’te ville, je vais peut-être y rester plus longtemps, ça dépendra des exploits de Back. S’il arrive à nous faire tenir une semaine sans emmerdes, ça peut être jouable, sinon, on va devoir bouger je ne sais où encore…Peut-être dans le nord ? Dans le froid et dans la neige ? Bouuuh rien que d’y penser, ça me donne pas envie. Les meufs dans le nord, elles couvrent TOUT. On ne fait même plus la différence entre les différentes plastiques.
« - On dirait bien que c’est là. »
Le bordel. J’aime bien le nom « Lux ». Certains ont le droit ont un titre tellement tapageur que c’est dur de pas savoir quelles genres d’activités et quels genre de commerces il se passe entre ces murs. Lux…C’est de là que la 5ème fille fantôme vient hein ? Je crois qu’il est temps de demander des comptes à certaines ayant les nichons plus gros que le cerveau.
« - Bonjour toi, tu viens pour un service particulier ? - Exact, je viens pour votre offre spéciale « soirée apéricube : gout chair humaine » ça vous parle ? Connaitriez-vous une jeune femme douée …disons…de certaines capacités ? - T’ES QUI TOI ? Qu’est-ce que tu veux à mes filles ?! »
Alors c’est elle la vieille enragée ? Mon dieu, l’âge ne l’a pas raté. Les traits tirés, la peau ridée, le regard menaçant, le corps plus large que long, les cheveux argentés. Mon dieu…Et c’est encore baisable ça ? C’est plus du sexe là…C’est de la spéléologie à très haut niveau.
« - Je présume que vous êtes la proprio ? - Et qu’est-ce que ça peut te faire p’ti con ? Si une de mes filles t’as posé soucis, on ne rembourse pas ! - « soucis » parait être un euphémisme.... - Bouge toi l’asticot je n’ai pas toute ma journée, j’ai un commerce à faire tourner moi ! - Vous n’auriez pas, par le plus grand des hasards, une liste des filles que vous auriez envoyé hier soir dans un bar du quartier ? - Quoi ? Tu te prends pour les autorités peut-être ? Aller sors de là voyou ! - Je l’ai demandé gentiment ! Vieille peau ! - Dégage j’te dis ! Ou je les appelle moi, les autorités ! »
Charmante madame. Vraiment charmante.
J’aurais pu la menacer comme le barman du bar dans lequel on était descendu avec Back mais soyons lucide…même si j’adore les femmes…Qui sait ce que ces ninjas sont capables de faire ? Je ne pourrais pas tous les prendre même à 10 contre 1 …Enfin les prendre dans un combat hein…Sinon habituellement, suffit que je me repose et c’est faisable. LARGEMENT. D’ailleurs, ça a toujours été l’un de mes rêves. Peut-être que quand j’en saurais plus sur ce pays, je songerais à avoir un harem. J’en offrirais pas un à Back…Il ferait des bêtises et gâcherait la marchandise comme il l’a toujours fait à Enca.
En parlant de cet abruti, il est peut-être temps que j’aille voir où est-ce qu’il en est et si vraiment, il a joué à la femme de ménage. Y’a intérêt pour sa gueule de babouin !
Un coup d'épée par-là, une lame qui cille près de l'oreille de un, une qui déchire le t-shirt de l'autre. Oh! Voilà déjà que le striptease commence. Je dégaine ma seconde épée et je m'amuse à viser ses vêtements jusqu'à ce qu'elle se trouve en soutien-gorge. Elle rage la tigresse, elle fonce encore plus sur moi, ses coups sont de plus en plus violents, mais j'utilise ma magie pour bloquer un de ses mouvement avant de lui donner un coup de garde dans l'estomac pour la faire se pencher légèrement, la déstabiliser, c'est ce que je veux faire et c'est ce que je fais le mieux. Je lance l'épée que je tiens dans ma main droite dans les airs avant d'agripper sa gorge de fille surprise et de la plaquer contre le mur. Mon visage à un seul centimètre de son visage si délectable.
« Oh bébé... les choses que je te ferais t'as pas idée! »
« Dégage ordure! »
Ma langue atteint son lobe d'oreille avant de l'attirer entre mes dents et de devoir l'arracher quand elle réussit à se dégager de ma poigne puissante et parfait. La gueule pleine de sang, me voilà en train de devenir bien droit, prêt pour plus d'action. Je crache son bout d'oreille avant d'attraper mon épée lancée plus tôt par le manche dans un mouvement épique. « Je te rappelle que c'est toi qui est venue à moi... Tu voulais en avoir plus que ce que t'en as eu hier soir c'est ça? Et pourtant je ne me souviens pas de ta jolie gueule... » Elle a crié à cause de son lobe, elle saigne, elle grogne, elle grimace, elle a toutes les réactions liées à la douleur et juste pour la faire rager un peu plus, je lui envoie un baiser volant. Elle crie encore mais de rage.
« OOOuuuuh... pourtant je t'ai pas encore enfoncé mon gros dard! Ha! Ha! »
Elle se jette sur moi et m'attaquant encore plus violemment, déchirant ma joue avec le bout d'une de ses lames et l'épaule de l'autre. (Aller Back, tu manques de réflexes-là!) Nah mais tu comprends pas encore que j'aime ça et que ça me permet de réduire l'écart qui nous sépare. (T'es si intelligent!) Ouais je sais, je suis sexy aussi. La folle continue de me faire reculer et dans un bond désespéré, les lames levées dans les airs, c'est la fenêtre qu'on fracasse. J'ai sûrement des morceaux de verre plantés dans le dos et l'autre a tout le visage éraflé. Avec ma magie, je ralentis le mouvement pour éviter qu'on crève comme deux noobs et au moment où nos corps s'immobilisent en suspension, quand je tourne la tête, devinez qui c'est que je vois?
« Hey! Jay! Tu te joins à notre partouze? C'est une vraie tigresse... elle doit être de Sabertooth... fuck les sirènes! »
Elle gueule de rage pour me faire taire me faisant lâcher un « Oh! Oh! » Nos corps retombent de moins haut, ses lames se plantent de chaque côté de ma tête, je la repousse à deux pieds. Elle perd l'équilibre, culbute vers l'arrière avant de se reprendre. Elle hésite en nous voyant tous les deux avant de prendre la fuite. Je me craque la nuque en penchant la tête sur le côté.
« Rah... trop tard, le poisson a lâché prise... finalement c'était peut-être une sirène... »
Ft. Back GammonFuck Them All Mais qu’est-ce qu’il me fait cet abrutis finis putain ? Il n’est vraiment pas fiable. Je lui dis de faire le ménage et pendant que MOI, je me sors les doigts du cul pour trouver ce qu’il se passe, MONSIEUR se permets de s’envoyer en l’air avec la première fille qui lui tombe sous la main. Non mais je vous jure, on peut rien lui demander à celui-là.
« - J’n’aime pas les tigresses…J’ai une préférence pour les chattes… »
Quand je dis « chatte », je ne parle pas que de l’animal mignon et poilu….Bon celles auxquelles je pense sont parfois poilues aussi. Ahahaha avouez…Vous venez d’avoir l’image en tête hein ? Bande de petits cochons. On vous avait pourtant prévenu de ne pas nous lire.
« - Bon nettoie moi ce bazar au lieu de t’envoyer en l’air…Et tu fous quoi ? C’est une nouvelle position ou quoi ? »
Je ne comprends pas Back. Je ne le comprendrais jamais. Y’a une jolie folle furieuse aussi atteinte du ciboulot que lui et il a jarte ? Mais nooooon ! Ce n’est pas comme ça qu’on traite une dame. Rohlalala toute une éducation à refaire je vous jure.
Elle se fait la malle en s’apercevant que je suis là. Ahahaha, mignon darling, très mignon.
« - Tu peux courir face au débile là…Mais moi…C’est mort chérie. Je suis du genre tireur sur long distance et je ne parle pas que de ma bite pour une fois. »
Je sors mon arme et vise dans une jambe tandis qu’elle s’éloigne au bout de la rue, la voyant trébucher à travers la lunette de visée.
« - Tu vois Back ? C’est comme CA qu’on traite avec une demoiselle. D’abord tu la calme et ensuite tu poses les questions…Pas l’inverse. On aurait dû échanger nos places. Tu verrais comme la vieille gérante du bordel du coin m’a envoyé chier…Quelle vieille bique ! »
Allant vers la fille au bout de la rue, je m’approche tandis qu’elle essaye de ramper. Mais arrête ! Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu te fais subir ça ? Ça ne sert à rien. Au bout d’un moment faut savoir mourir avec un peu de dignité quand même.
« - Si ça ne tenait qu’à moi, tu sais, je t’aurais traité comme une Reine mais quand je vois ta gueule de plus près, je me dis que je me suis vachement fourvoyé. Belle de loin mais loin d’être belle. Bon qui t’envoie ? Non parce que si c’est ta gérante je viens de faire une descente et tu sais…Elle n’est pas aimable DU TOUT. Aucun sens du relationnel ! Aucun ! Alors ? Réponds à ma question sinon, je laisse mon ami là-bas, finir ce qu’il a commencé avec toi et crois-moi, ça va pas être beau à voir…Il a disons…un sens « artistique » vraiment particulier. Et quand je dis « artistique »…C’est juste pour lui faire plaisir. »
Non parce que dans tous les duos du monde…Faut toujours un gentil/méchant. Ça marche toujours comme ça même dans les séries policières. Gentil policier, méchant policier. Généralement c’est le méchant qu’obtient des réponses mais Back a fait un véritable travail de sauvage donc je vais tenter MON approche.
Je sais mec, je sais que t'as toujours préféré les petites chattes toutes mignonnes, tranquilles et sages. Ça fait tellement d'années qu'on se connaît qu'il y a bien des conneries qu'on a fait dans nos vies qu'on a partagées et ça, peu importe leur nature. On a toujours été là pour l'un et l'autre dans toutes les circonstances et la bite de l'autre, on l'a vu au moins une bonne vingtaine de fois. Je vous le jure, on vit dans le vice et on ADORE ça et il n'y aura jamais personne qui nous empêchera de le faire parce qu'on fait de mal à personne! Alors je ris à sa remarque en tournant les yeux vers le ciel, un peu exaspéré qu'il ne tente même pas un peu le côté obscur de la force des tigresses...
" C'est pas ce que tu crois, j'te jure! "
Je défige de l'air et m'écrase par terre comme un cadavre bien classe. La main appuyant le côté de ma tête, allongé sur le côté, ce sont mes côtes qui se prennent tout le choc de la chute. Je pousse une plainte sourde, mais je ne grimace pas, je rigole. " WOUH! J'ai eu chaud aux fesses quand même! Ha! Ha! " Bien sûr, je fais référence à ce bout de verre au bout piquant vers le haut que j'ai presque frôlé. Oh oui, croyez-moi, j'ai pas pris cette position de gros paresseux qui s'apprête à siester dans la rue pour rien, c'était pour éviter un drame. Jason ne s'en serait jamais remis si je mourrais à cet instant. Franchement, je viens à peine de commencer l'aventure, il faut pas faire exprès et tuer son personnage préféré comme ça, pas vrai? (Non non... *tousse*)
Puis là, Jay sort son gros calibre et tire dans la jambe de la tigresse dans le but de la rattraper tout peinard. Je soupire avant de me relever en me massant les côtes. Je regarde le verre ensanglanté tout autour de moi et je me demande bien comment je vais ramasser ça... En me retournant, je fixe la belle folle en lui faisant un baiser volant. Je me dirige vers l'auberge (ou hôtel on s'en fout) et je vais voir le proprio qui frotte un verre avec une certaine nervosité quand il me voit un peu (beaucoup) ensanglanté. " Yo! T'as un balai? " Il arque un sourcil, il comprend rien du tout de ce qui se passe et il me pointe le balai derrière lui du pouce. " C'est pour faire quoi? " Je me mets à rigoler de bon coeur avant de lui répondre : " 'Te le mettre dans le cul! " Et je rigole encore et encore jusqu'à ce que je manque de m'asphyxier moi-même.
" La vitre de ma chambre a éclaté, il faut bien que quelqu'un ramasse. Ta femme de ménage est une sale incompétente! "
Il tourne au blanc, dépose son verre avec difficulté sur son comptoir avant de se précipiter à l'extérieur pour constater les dégâts. Il se prend la tête à deux mains alors que je le suis avec le balai de façon encore plus relaxe que mon cher Jay qui est en train d'interroger la fille là-bas. Parlant d'interrogation, j'ai comme l'impression que je dois écrire ce que la fille répond, pas vrai? (oui oui...) Retourne d'où tu viens SATAN! SORS DE MA TÊTE! (No.) T'es qu'une pute! (oui oui!)
" C'est sa fille, sa seconde. Finalement, vous êtes vraiment deux abrutis finis! "
Elle rigole et l'entendre rigoler, ça me fait rigoler aussi alors je me retourne et je lui fais un de ces sourires assoiffé de sang qui va lui faire ravaler sa bonne humeur...
" Elle n'est pas au courant de nos opérations et c'est bien mieux comme ça. Disons que son mauvais caractère nous protège énormément des hommes... "
Et puis finalement, c'est le proprio qui a pris le balai de mes mains pour ramasser le verre. Voyant que j'ai le champ libre, je m'approche des deux là-bas comme un prédateur, prêt à lui en faire baver si elle ne lui dit pas tout ce qu'il veut savoir.