Le tumulte d'une foule où les âmes se croisent sans se voir. Le tumulte d'une danse invisible pour la plupart, celle de corps s'évitant soigneusement où se frôlant, celle d'une vie grouillante ponctuée de rire et de cris. La vie, celle d'une joie de vie, l'amour de cette foule qui rappel les origines et le passé, le plaisir de voir cette vie envahir les rues tel un raz de marée, celle d'une sociabilité dont on reste légèrement extérieur, car en celle-ci réside la beauté, celle de l'animation et de l'agitation réminiscence du passé, des origines dont on s'est écarté par soif d'aventure, par soif de curiosité, pour découvrir un monde aussi connue qu'inconnu, la soif d'un autre regard sur ces âmes qui dansent, sur la vie, la découverte d'un autre monde étonnant proche que ce que l'on a connu, proche et terriblement différent.
Cette beauté qui réside en ces choses si simples, en ces plaisirs si incertains, la beauté d'une scène quotidienne, cette volonté de s'extasier devant la nouveauté, d'apprécier la vie tout simplement, le réconfort dans les couleurs chatoyantes et les rires d'enfants, celle d'un baume au coeur, d'une satisfaction qui nous suffit. Une beauté à laquelle il faut savoir se mêler tout comme rester en retrait, une beauté avec laquelle on flirt par simple envie, un mystère qui flotte quand le spectateur devient acteur, attirant les regards curieux, l'acteur dont l'éloquence s'imprime et s'installe alors qu'il fait partie du genre des conteurs, du peuple voyageur dans cet exotisme qu'il revêt dans ce regard qui vous observe avec une certaine bienveillance teinté de ce quelque chose de surnaturel. Le charme dans cette façon de parler, de regarder et de participer, cette vie tranquille qui émane de lui, cette lueur d’intérêt teinté de curiosité qu'il vous adresse, cette habilité à séduire parce que plaire est quelque chose dont il a besoin, même si ce charme parait d'un naturel certain. Cette lueur d'arrogance dans cette tête redressée, dans ce corps droit alors que l'assurance se dégage de ses mouvements, de ceux qui savent ce qu'ils valent sans nécessairement rabaisser autrui, cette arrogance qui émane de ceux fier d'eux-même et de leur travail, de ceux qui on travailler dur pour s'améliorer, de ceux qui n'ont jamais abandonné malgré les épreuves qui ont pu se dresser. Déterminé.
Ce regard mystérieux associé à cette franchise qui émane de l'être, une franchise par les mots, par le corps, la franchise de ceux qui ne font pas semblant, cette franchise qui intrigue autant qu'elle peut inquiéter, une certaine forme de générosité, alors que dans son talent, dans cette curiosité supplémentaire que son habilité mystique peut susciter, l'argent n'est pas le moteur qui fera accepter. Cette lueur de liberté, de bienveillance de ceux qui font parce qu'il le veulent, parce qu'ils en ont envie et pas par nécessité, quand bien même vous pourriez leur proposer des sommes inimaginable pour accéder à votre avenir.
Cette espèce de noblesse étrange, souvent inquiétante dans l'étrangeté qu'il en émane par ces origines qui attirent d'habitude la méfiance, veut-il vous tromper malgré cette apparence ? Vous êtes certain que non, et pourtant le simple mot gitan distille le doute en vous, un doute qui provoque une certaine tristesse, une certaine douleur alors qu'il se détournera simplement, sans rancœur, ni haine, simplement blasé de s'être trompé.
Un voleur bien particulier, alors que son regard vous donne l'impression qu'il viole votre intériorité, puise dans votre âme, une nécessité dont pourtant il ne faut pas abuser, quelque chose sans conséquence au final, à partir du moment où elle n'est proféré qu'en vers ceux capable de la supporter.
Un personnage mystérieux, dont les origines et leur regard renvoient dans les profondeurs mystiques d'un peuple de légende.
L'éclat d'une volonté, volonté d'avancer, une volonté de se hisser au travers le tatouage des crocs acérés, celle d'un besoin, un besoin de réconcilier, concilier présent et passé, image et réalité, celle d'un rejet à effacer, celle de masques a faire tomber, la différence comme moteur, une différence qui pourtant porte la richesse d'une diversité, la différence a accepter, surmonter le voile pour lire le coeur, celle d'un combat sans haine, d'un combat des valeurs, un combat qui veut lire le meilleur dans le coeur de l'humanité. La compréhension pour avancer, la compréhension du pourquoi pour y remédier, l'observation pour s'adapter sans pour autant se renier, un combat pour tisser un lien rompus depuis bien trop longtemps, un lien que chacun des côtés à refuser de re-tisser.
Prologue
La fumée s'élève tel de volutes dansant dans l'air, un tourbillon amer où les odeurs se mêlent en un étrange ballet d'encens et de cancer. Dans l'ombre des rideaux de velours rouge la flamme d'une bougie crépite, comme animée de sa propre volonté entre les deux silhouettes se tenant face à face.
Un air chargé de tension alors que les yeux de topaze scrutent la scène dans l'ombre des rideaux, les doigts d'enfants tenant crispés contre le tissu pour observé dans l'ombre de ses sept années. Il peut la sentir cette tension, il peut la sentir cette atmosphère étrange que le silence alourdit dans les volutes. Fasciné il observe, enfreignant les règles les plus élémentaires qu'on lui a toujours appris, trahissant le secret de l'intimité censé régner en ses lieux, alors qu'intrus, dans l'ombre des rideaux il assiste à la scène, détaillant les moindre expressions glissant sur le visage basané de sa mère, le moindre mouvement. Il aimait ce frisson, il aimait la voir dans l'intimité de son art, il aimé s'emplir de cette atmosphère irréelle le projetant dans le futur, dans ses désirs, être comme elle, faire comme elle, qui captive, suspend le client au rythme de ses lèvres, à ses silences, au moindre mot, belle et grande dans la pratique de son art.
Son souffle se suspend alors qu'elle retourne la première carte, de sa cachette il ne peut voir le dessin grandiose l'illustrant, ne peut savoir qu'elle figure s'est illustré dans le présent et ne pas savoir provoque cette envie grouillant en lui de s'approcher, quitte à se dévoiler, quitte à se faire renvoyer, chasser de cet antre du secret, de l'intimité où le futur se déliait dans l'intimité d'un accord scellé. Un autre mouvement, il sait qu'une autre carte a été retourné dans sa suite, tirant un frisson d'effroi à la femme se tenant face à sa mère. Un frisson qui ne lui échappe pas, alors que d'une voix aussi rassurante que distance sa mère dit simplement.
" N'ayez pas peur. Malgré sa figure imposante, l'arcane de la mort n'est pas aussi sombre qu'elle n'y parait. "
Une autre carte révélée dans l'ombre de la silhouette semblant légèrement s'apaiser alors qu'il peut sentir cette crispation soudaine sur le visage de sa mère dévoilant les deux dernières cartes. Une expression étrange passant sur son visage alors qu'elle souffle sur la bougie.
" Je suis désolée, le tirage n'est pas concluant, les énergies sont brouillées, gardez votre argent la consultation vous est offerte. "
Et c'est dans un "pfff" de dédains, suivit d'un "charlatante" soupiré que la femme se lève pour quitter la caravane dans un mouvement hautain.
Dans l'ombre des rideaux le battement de cœur s’accélère alors que le regard de sa mère se pose sur lui, provoquant une peur soudaine, sa petite main lâchant le rideau alors qu'il sort par la porte arrière. Les émotions contraires se bousculant en lui alors qu'il sait qu'elle a mentis, qu'il sait que depuis le début elle savait qu'il était là, sans comprendre pourquoi elle n'a rien dit. Une leçon qu'un enfant ne peut comprendre sur l'instant, une leçon primordiale enseignée en dehors des mots.
Toutes les vérités ne doivent pas être révélées.
Background
" Certains passent leur vie à chercher le sacré, pourtant n'y'a-t-il rien de plus sacré que le simple fait de respirer ? "
Héritage
Le trouble. L'air ondule, comme brouillé, asphyxié dans la lueur éclatante du brasier. Un souffle suspendu, court dans une pression, la main s'agrippe tel des serres acérées, prêtes à broyer dans la force qu'elle déverse, tire.
Léthargie, tout n'est que léthargie, les cris comme un écho lointain, comme un brouhaha incertain, elle hurle et c'est comme si il ne l'entendait pas, ne la sentait pas alors qu'elle agrippe son bras, le tire avec toute la force du désespoir.
Le corps fluet se laisse entraîner, comme une danse macabre, une danse létale, un brouillard alors que ses yeux restent rivés sur le trouble et les flammes, le flou des ombres dévorantes alors que tout brûle, un feu de joie que la nuit sublime, terrible spectacle, celle d'une armée d'ombres et de flammes. Le bois craque, les sons retentissent, strident alors que le feu ravage, consume tout sur son passage, une à une les roulottes s'écrasent en des pluies de braises.
L'écho sourd grossit, comme se rapprochant, comme perçant la brume de l'esprit, l'esprit d'un enfant. Le poignet vire au violet sous l'étreinte violente, l'étreinte de la peur, le baiser brutal de la panique, chaire pour chaire et sang pour sang.
Une course qui n'en est pas une, un cadavre comme inanimé, les yeux brillent d'une lueur irréelle, un instant avant le vide, la conscience d'un sol qui se dérobe, du corps tombant dans la chaleur et la fumée étouffante des flammes se propageant. L'écho se dissipe au son d'un hurlement.
Il émerge alors que les bras faiblards le relèvent, le porte comme un terrible fardeau, les regards se croisent, une étincelle qui luit, s'anime comme hors du temps alors que la peur s'y lit, que la foi s'imprègne comme un tourbillon alors que dans l'ombre des paupières les tatouages se dessinent, deux simples I, une danse alors que dans l'ombre du châle la carte vole dans la précipitation, tombe tel une plume bercée par le vent.
La conscience amer et brutal alors qu'il capte ce qui l'entoure, les cris et les pleures, les âmes courant pour se réfugier sur les hauteurs. La peur d'une famille, la panique d'un peuple. Ses jambes reprennent le contrôle, doucement, comme un automatisme, le choc se dissipant légèrement, celui de la vision de sa maison brûlant, celui de la danse macabre des flammes, seul subsiste cette incompréhension, l'incompréhension et cette peur, cette peur teinté de peine, celle d'un regard, alors qu'enfin il devient acteur des événements.
Le temps s'écoule et ils sont là. La terrible assemblée, cohorte funeste qui sur les hauteurs attend la fin de la tempête, le jour se lève sur les décombres fumant où luisent encore quelques braises. Sur le poignet l'ecchymose a pris le teint violacée alors que sa main enlace avec force celle qui la luit a fait. Une simple question, celle d'un gamin de douze ans.
" Pourquoi ils ont fait ça ? "
La chevelure brune ondule, le visage noircie par la nuit alors que son regard se plonge dans le siens, une indifférence teinté d'arrogance dans la voix.
" La méconnaissance et la peur ont toujours engendré la haine."
Un simple regard, une tristesse qui y brille dans un étrange éclat. Une larme alors que la foie se déploie, comme une décharge amer, celle par delà la peur, celle d'une âme alors que ses yeux se ferment révélant aux yeux ébahie le symbole venue les orner alors qu'ils se répandent, que des deux I une ligne noire se répand pour se rejoindre au centre du front où l’œil se forme.
Dans le décor dévasté il les voit, comme un faible écho, une image terne s'ancrant dans le réel, celle d'un souvenir, du souvenir d'un lieu alors qu'entre les roulottes trois hommes avancent dans la nuit, se parant d'ombres, y évoluant, un visage familier alors qu'il le connait, un visage adolescent souriant alors que le brasier né au son du craquement d'une allumette. L'image vole en éclat, disparait alors que seul persiste la fumée et les cendres, que l'oeil disparait alors que les lignes du tatouage refluent au rythme du bruit sourd du corps de douze ans s'effondrant.
Découverte
Entre les lèvres charnues la fumée s'élève en volutes, celles de rond se succédant dans la fraicheur de la nuit. La lune au zénith éclair de sa lueur les rues animées, un éclat de rire qui ramène à la réalité alors que les deux corps s'extirpent en titubant du bar où la musique s'étouffe. Un simple regard, un sourire alors qu'ils se tiennent, que la blonde manque de tomber du trottoir en un éclat de rire, abandonnant ses escarpins en des gestes lourds et maladroits alors que la rousse la retient, s'empêchant de tomber par la même occasion.
Une scène de déchéance pour la plupart. Une scène simple, une scène de vie et de joie pour celui qui les regarde s'éloigner sous l'oeil bienveillant des étoiles. Un geste nonchalant, le mego vient mourir dans le caniveau alors que l'homme d'une vingtaine d'année pénètre à nouveau les portes enfumées. La musique s'impose dans sa mélodie aussi entraînante que violente, de l'énergie pure alors qu'il déambule entre les corps dansant, s'accoude au bar, un simple accident alors que le liquide se répand sur la chemise noire, un échange de regard dans un mouvement vif pour se retirer du lieu de l'accident.
" Je suis vraiment désolé je vous avais pas vue. "
Un simple sourire en guise de réponse alors qu'il prend place à ses côtés.
" Y'a pas de mal. Mais si tu veux mon avis c'est plus auprès de ta chemise que tu devrais t'excuser. "
Un rire partagé alors que d'un geste deux verres sont commandés.
"- Ton visage me dit rien, t'es nouveau dans le coin ? " - Je suis arrivé y'a quelques jours, je découvre la ville, mais je pensais pas que trouver des tigres fallait passer par un coin aussi froid. - Vrai que Shirotsune est pas connu pour son climat tropical. Noah enchanté. " - Hazel."
***
Un éclat de rire qui retentit, un regard complice qui s'échange. Dans l'ombre des draps les corps se frôlent, se cherchent, avec délicatesse ou violence dans un jeu presque enfantin. Une rencontre inattendue, les aléas de la vie alors que depuis trois mois maintenant son voyage s'était suspendu, arrêté alors que le froid était devenue coutumier, le froid et la chaleur de sa présence dans un flirt, un jeu qui avait évolué en complicité, vivant, il se sentait vivant, plus que jamais, hors des jugements et des parties pris, oubliant ses désirs d'excellence alors qu'être le meilleur n'importait plus, pour le moment.
Être sois-même, pouvoir l'être sans jugement malgré les divergences de croyance, un rire dans l'ombre des draps alors que l'être chéri murmure avec malice.
- " Allez, s'il te plait ! - Je t'ai dis non. - Allez j'ai envie de voir comment tu fais ! - Mais tu n'y crois même pas de toute façon. - Bah justement, montres-moi que j'ai tors. "
Un sourire enfantin, un soupire alors qu'il capitule, comme oubliant les premiers principes, la fougue d'une passion, le corps nu s'extirpe des draps bercés par la lune. Une moue presque boudeuse.
"- Je te préviens tu te moques, j'arrête. - Promis je serai sage !"
Un soupire alors qu'il se dirige vers la commode, la main vient saisir les bougies avec résignation sous le regard amusé de son amant, une inspiration profonde alors qu'il les places au sol, un mouvement en arrière alors que son bras s'étire pour saisir les cartes dans la table de nuit. Son regard d'ambre se posant sur le lit.
" Alors tu viens ? Tu joues le jeu et on fait ça correctement où alors on fait rien. "
A son tour il s'extirpe des draps pour s'assoir face à lui signe qu'il acceptait les règles non sans perdre ce sourire malicieux.
Un craquement alors que l’allumette vient embraser les deux mèches, une profonde inspiration alors que ses yeux se ferment et qu'il commence à étaler les cartes en un mouvement circulaire.
Fracture
Toutes les bonnes choses ont une fin. Une désillusion, une déchéance, parfois indépendante de notre volonté, parfois totalement liées, les aléas de la vie avant d'avancer. Elles n'en restaient pas moins des souvenirs heureux, se quitter en ami malgré tout. Parfois nos différence nous rapproches, parfois elles finissent pas nous séparer, tout simplement, une idylle éphémère, deux univers contradictoires, un terrain où il était impossible de cohabiter quand l'autre ne croit pas, ne conçois pas tout un héritage familial, quand sa famille elle-même ne peut s'empêcher de vous regarder avec ce voile derrière les yeux, un silence, un regard où transperce le simple et cruel "tu aurais pas pu trouver mieux."
Alors il arrive ce moment où par la force des choses ont finit par se séparer, parce que c'est mieux que d'être malheureux, de finir par s'en vouloir par ce fossé qu'on penser inexistant, un fossé qui pourtant était bien présent. L'occulte contre le cartésien, le voyageur contre le sédentaire, les traditions contre le modernisme. Ce n'est pas qu'on ne s'aimait pas, on s'aimait, je crois. Mais l'un comme l'autre n'étions pas prêt à sacrifier ce qui faisait de nous une entité, un individu, le mal être de devoir rester cantonner entre quatre murs, les repas de familles le dimanche, l'apologie de la science, ce regard stupide sur les traditions de ces arriérés comme son père disait.
La vie qui fait son œuvre tout simplement, une parenthèse aussi agréable que dure qui portant n'a fait que renforcer cette volonté, celle d'exceller pour boucher ce fossé, celle d'apprendre, celle de relier des mondes différents, celle de me dépasser moi-même pour dépasser tout le reste.
Et pour cela il n'y avait qu'un moyen celui que j'avais mis de côté pendant ces derniers mois écoulés. Les tigres aux dents d'acier, qui plus est au vue des événements récents, des événements permettant à tout ceux voulant prouver leur valeur de tenter de s'hisser vers le sommet dans l’intérêt général.
Bebebe - FTRPG
Sujet: Re: L'ombre d'un regard - Again [1oo%] Jeu 28 Avr - 13:25
Arcanis Anima est une magie ancienne, transmise de génération en génération au sein du clan Nicholae, une magie étrange et mystique leur valant leur réputation au sein du peuple gitan. Un clan reconnu pour ses talents de cartomanciens, alors que la divination par la lecture des cartes entre autre, est un talent que le peuple gitan leur reconnait, là ou le commun des mortels ne voit que de vulgaires charlatans diseurs de bonne aventure.
Techniques
Bebebe - FTRPG
Sujet: Re: L'ombre d'un regard - Again [1oo%] Dim 1 Mai - 18:11
Senji Kiyomasa
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Titre : "badasserie à son paroxysme" Crédit : Moé Feuille de personnage Maîtrise Magique: (17610/35000) Mérite: (738/800)
Sujet: Re: L'ombre d'un regard - Again [1oo%] Dim 1 Mai - 18:13