Titre : King of the Hill Crédit : Grizz Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13100/35000) Mérite: (525/800)
Condoléances
Avec Abigail Phoibos
FICHE ET CODES PAR ILMARË
Sujet: Re: Condoléances [Abi] Mar 26 Avr - 16:27
Abigail Phoibos
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Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
Le goût du néant
❝Par toi je change l'or en fer et le paradis en enfer❞
La tempête s'abat un jour dans la fenêtre de l'âme, elle s'y engouffre et y expulse les murs contre les parois de l'esprit jusqu'à l'en meurtrir et l'assécher comme un fruit pourri, condamné à se faire ronger par les regrets et les vers. Elle se sent desséchée, Abigail, même si ses sourires ne se brisent jamais, son esprit s'est dissout et s'est éparpillé dans l'univers. Elle erre sur la terre, la vengeance au cœur et la haine aux poings, enchaînée à la honte de n'avoir jamais pu sauver et protéger ceux qui faisaient son monde. Mais même ses rencontres, au fond, n'efface pas le vide qui s'est installé en elle comme une gangrène. Enfermée dans ses propres murailles pour se protéger du monde, s'accrochant dans ce mutisme qu'elle a invoqué comme terre promise. Elle s'est fracassée dans le temps, Abigail, vivant comme un spectre, lâchant l'édifice de ses principes et les valeurs que sa guilde lui a inculpé. La mort de Bob a, indéniablement, entraînée la sienne.
« Écoute, Abigail, j'ai entendu des dires. Des rumeurs et j'ignore si elles sont vraies. Mais pour ôter ce qui te hante, il faut que tu y ailles. Vers le sud de Fiore, non loin de l'Archipel, il y a peut-être un des hommes que tu cherches. Je ne suis sûr de rien, mais au cours de mes voyages, je me suis intéressé au monde qui m'entourait. A ton tour de faire de même. Vas-y. »
Ce sont les paroles d'Ellio qui lui reviennent, comme une vague de souvenir, lorsqu'elle doute de ce pourquoi elle est ici. Comme si l'autopsie de sa vie dépend de ce voyage et de ce qui en résultera, comme si Ellio, tente par des moyens habiles et variés, de la ranimer entre les vivants et de lui faire oublier les morts. Abigail est la courbe de l'épée, avec cet éclat d'ambition et de loyauté, elle protège et détruit. C'est ce qu'Ellio aimerait qu'elle redevienne. Cette Dame de Fer qui a été forgée dans l'acier le plus tranchant et qui s'est laissée rouillée, rongée par les sanglots des autres. Il souhaite qu'elle revienne et qu'elle apprenne encore, elle est bien trop jeune pour se laisser périr.
Secouant la tête lentement pour chasser ses pensées, et après des jours de recherches. Les mots soufflés par Elilo se sont retrouvés dans les lèvres d'autres. L'on parle d'un homme qui bientôt, deviendra grand. Un homme si grand, dont la bonté et la paix exhume de lui tel un parfum. Alors Abigail, pendant quelques jours, suit à la trace les vestiges de ces légendes pour enfin arriver devant un village. Le doute la prend subitement, comme un tremblement de terre.
Mais qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi ?
Ses sourcils se froncent douloureusement. Abigail traque les fantômes de Légion mais sa paume se referme constamment sur du vide. Inlassablement. Alors elle s'engouffre comme une rafale encore muette dans le village d'Isais, cherchant sur les traits des gens de la peur ou du doute. Quelque chose qui la mettrait sur une piste, n'importe laquelle. Son questionnement ne se confronte qu'à des sourires ou de la politesse, alors elle répond avec l’automatisme qui sied, sourit et s'évapore de ses lèvres des prétextes aussi brumeux que de la fumée. Mais Abigail n'est pas idiote, elle sent que sa présence intrigue et les yeux se posent sur elle comme si elle était un aimant à question. C'est le torse d'un homme qui lui fait barrage et lever la tête. Il n'est pas là pour la saluer, sa rigueur est celle de ces hommes bardés d'une volonté de fer. Elle sourit pour désamorcer la tension entre eux, immédiatement.
« Je suis Abigail, une ancienne mage de Blue Pegasus. »
Elle contourne les mensonges, elle ignore si sa réputation est connue ici et préfère ne pas se faire remarquer.
« Je cherche quelqu'un. »
Ses yeux scrutent les siens, comme si elle tente à détecter le moindre indice quant à la finalité de sa phrase. Elle ne sait pas si l'âme qu'elle recherche n'est qu'un fantôme ou s'il est encore fait de chair et d'os. Elle ne sait pas qui elle peut trouver ici, Frost l'épouse de la glace, Jiro le marionnettiste ou encore Adrien Campbell, l'homme à la peau grise, ou encore celui qu'on nommait la mort noire.
« Mais j'ignore où le trouver, on m'a conseillé de venir ici. »
Un léger silence qui est comme la caresse d'un flottement.
« Et pas que pour le chercher, pour les plages aussi. »
Sa phrase se ponctue d'un sourire, elle ignore si l'homme se targue de méfiance vis-à-vis d'elle mais ça n'a plus vraiment d'importance. À vrai dire, elle n'a plus grand espoir. Ce village est bien trop paisible pour accueillir en son sein un ancien mage noir, général de Légion.
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Condoléances
Avec Abigail Phoibos
FICHE ET CODES PAR ILMARË
Sujet: Re: Condoléances [Abi] Ven 24 Juin - 21:39
Abigail Phoibos
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Le goût du néant
❝Par toi je change l'or en fer et le paradis en enfer❞
Les larges épaules de l'homme pesaient contre le ciel, comme s'il portait le centre du monde du haut de sa stature colossale. Abigail observa ses traits avec une certaine attention, délaissant sa peau d'indifférence pour un temps lorsqu'il lui jeta quelques informations à la volée, cherchant à récupérer un indice qui l'amènerait au général qui avait jeté les racines de la haine dans son cœur, gangrénant un fruit pourri et indigeste, qui contamine tous ses organes malades dans une seule et unique quête vengeresse.
Le mal de l'âme est le plus lourd des maux parce que le temps ne l'apaise jamais, il ébranle en permanence les remous de la rancœur et de l'impuissance. Abigail préfère renier sa vie, faire tomber la tête des bourreaux de son existence pour tenter de trouver la paix qui ne l'habite plus. Abigail ne veut plus ressentir cette haine passionnelle et dévorante envers les autres, alors elle cherche sans but précis, espérant se perdre pour mieux se retrouver.
Elle hoche la tête poliment, par respect. Puis un maelström intrigué agite son esprit frénétiquement. Un Roi ? Ici ? Un homme de pouvoir réside ici, régnant dans le plus grand des silences. Abigail ignorait son existence.
_ Je vous remercie pour votre hospitalité, si votre Roi m'accepte pour écouter ma requête, je vous en serais réellement reconnaissante. L'homme lui offre son bras pour qu'elle puisse y prendre appui, peu accoutumée à ce genre de pratique gentleman, Abigail le saisit avec une certaine maladresse.
Il l'escorte jusqu'à une route pavée de dalles, très bien construite. Abigail regardant droit devant elle en voyant l'esquisse du manoir à l'horizon comme une fatalité. En chemin, ils croisent une personne qui affirme que le roi a entendu parler de sa présence en ville et qu'il souhaite la rencontrer. Les pensées se bousculent comme une immense vague déferlante ; cet homme semble être gorgé de ressources, elle qui espérait être tapie dans un lambeau d'anonymat, sa présence était comme l'épicentre d'un tremblement de terre.
_ J'imagine que vous n'avez pas l'habitude des étrangers. Lâche-t-elle, comme une simple constatation, intriguée par le fonctionnement de cette contrée de mystère, sous le joug d'un autre homme qui a décidé de ne pas respecter l'allégeance à la jeune reine. Elle glisse habilement une mèche derrière son oreille. La politique est semblable à des rites de religion, elle façonne les hommes mais Abigail tient à s'en tenir à bonne distance, trop de loups déguisés en agneaux sont cachés en son sein.
_
Dans le hall du Manoir, Abigail se perd dans toute cette noblesse, cette force qui anime les lieux comme un véritable chef d'œuvre. Abigail regarde autour d'elle, subjuguée par ces tapisseries qui jonchent les murs comme une seconde peau. Magnifique. Elle attend la venue du Roi ou d'un autre de ses serviteurs pour être conduite à lui. Elle reste dans cet endroit trop grand pour elle, semée de tableaux et de soldats qu'elle observe en silence. Soudain, elle se tourne et un frisson étrangement familier la secoue et c'est comme si elle on l'avait jeté contre un mur. Il a l'air d'un conquérant, qui parcoure les terres de son empire, habillant sa posture d'une parfaite humilité. Abigail n'arrive pas à comprendre ; un sentiment mitigé germe dans son cœur. Cet air familier l'obsède mais elle ne reconnaît pas ses traits, elle le fixe étrangement. Puis reprend brutalement ses esprits comme si elle émergeait d'un coma et courba légèrement ses épaules vers l'avant.
_ Excusez-moi ! J-J'ai cru que nous nous connaissons, l'espace d'un instant. Je m'appelle Abigail...
Elle redresse légèrement son buste, laissant un léger sourire discret arborer ses lèvres.
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Condoléances
Avec Abigail Phoibos
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Sujet: Re: Condoléances [Abi] Sam 5 Nov - 15:48
Abigail Phoibos
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Titre : La Grasse bloblotante Crédit : accrux Feuille de personnage Maîtrise Magique: (13950/35000) Mérite: (740/800)
Le goût du néant
❝Par toi je change l'or en fer et le paradis en enfer❞
Les espaces étaient trop grands pour Abigail, les murs habillés de tapisseries et des tableaux, les couloirs semés de gardes et valets – qui étaient prêts à se donner corps et âme pour celui qui régnait dans ces lieux. Abigail n’avait pas l’habitude, parce qu’elle n’avait connu que les murs de sa guilde. Sa mâchoire se crispa comme secouée d’une douleur atroce. Une jeune femme s’avança vers elle – alors qu’une voix lui intimait si elle désirait du thé. D’un hochement de tête, elle accepta en se saisissant de la tasse. L’effluve chaude vint lui effleurer les lèvres – mais elle ne boit pas – pas encore, gênée, peut-être par l’ambiance presque religieuse qui y régnait. L’homme dit la connaître, Abigail fronce imperceptiblement les sourcils en gardant une attitude en apparence calme, chassant ses doutes dans un fond de son âme.
_ [color=IndianRed]Qui êtes-vous ? [color=IndianRed][b] Questionna-t-elle, presque du bout des lèvres, échappée comme un murmure. [b]Pourquoi ai-je l’impression de vous connaître ?
En guise de réponse, un général de Légion apparût comme une onde de choc, faisant lâcher la tâche d’Abigail qui vint s’écraser au sol, se brisant en éclat de porcelaine. Son poing se mit à trembler de manière incontrôlable – habitée d’une fureur divine, prêt à se fondre sur celui qui avait mis à feu et à sang sa guilde, qu’elle chérissait avec autant de ferveur qu’une nonne. Mais son âme s’affole et son cœur s’agite comme un incendie à entre ses deux poumons, réclamant vengeance et le sang de ceux qui ont fait tomber son père et ses frères.
_ Adrien Campbell, c’est vous, c’est vous ou l’un de ceux qui formait Legion que je cherchais. »
Elle prit une profonde inspiration – ne te montre pas faible face à lui, ne daigne pas poser les genoux au sol et te laisser à pleurer, tu es plus forte que ça. Ne pas se démonter – ne pas se démonter.
_ J’étais venue pour vous tuer, vous et les autres.
C’était lâché comme ça, comme une bombe de mots aussi violents que les poings. Mais ça ne sonnait pas comme une menace, juste une pensée qui l’habitait.
_ J’étais venue chercher vengeance.
Un silence. Elle posa sa main sur son cœur.
_ Pour apaiser ce qu’il se passe ici.
Elle restait silencieuse un moment. Des moments de douleurs - dans son cœur s’abat l’averse, ses cognements se lamentent contre sa poitrine. _ J’avais tellement envie de vous faire payer ce que vous nous avez fait. Mais elle s’en veut, Parce qu’elle n’arrive pas à lui sauter à la gorge.