Il me regarde, il me sourit. Je reste interrogatif devant son physique et le peu de son caractère que j’avais vu. Il semblait sympathique, mais quelque chose me faisait paraître un peu sur la défensive, mais c’était sûrement parce que je venais de le rencontrer, il n’avait pas l’air méchant. Même s’il avait attaqué l’ours, mais je préférais garder mon calme, il n’avait pas fait ça dans l’intention de le blesser, plutôt de l’écarter d’une manière certes un peu brutale, mais qu’on pouvait comprendre au fond. Puis, il s’était excusé, je n’en demandais pas autant. Il était pourtant de ce genre au premier abord avec une certaine fierté, mais il ne semblerait rien. J’avais envie de m’asseoir et parler avec lui pour essayer de le comprendre, parce que pour l’instant il restait une énigme. Puis, il me regarde, ma main passe derrière mes cheveux et je souris innocemment, je voulais explorer comme lui, mais je connaissais ce genre d’univers. J’avais vécu dans une forêt après tout. Il souriait et acceptait qu’on rebrousse chemin.

Puis, il reprit le chemin en tête. Il semblait vouloir s’afficher de cette image de leader. Tant mieux, je m’en fichais d’être le plus fort, puis tu ne voulais pas déranger l’habitat de cet ours plus longtemps. Il semblait sûr de lui, mais j’avais peur que si l’ours réattaquait, il ne me laisserait pas gérer l’affaire. Mes esprits peuvent parler aux animaux. Peuvent communiquer avec la nature. Pas dans le langage en soi, mais ils comprennent le langage de la nature qu’ils peuvent exprimer. Ensuite, il m’expliquait qu’il ne fallait pas avoir peur de découvrir et mon regard se posait dans celui de mon interlocuteur : « Tu sais, je ne te connais pas. Tu ne me connais pas, mais j’ai voyagé plus qu’un être. Je sais juste de par ma vie que rester sur le territoire d’un ours est un sacrilège dans plus d’une religion. De plus, s’il nous réattaquait tu ferais quoi ? Nous sommes les envahisseurs d’un sanctuaire de la nature. Je suis pourtant sûr que comme la plupart des hommes tu te défendrais. Pourtant cette forêt n’a pas demandé notre venue et nous l’avons vu qu’elle ne nous veut pas en son sein. J’aime voyager, cependant il faut apprendre le respect de ce qui nous entoure et réfléchir à chacun de nos actes. Pour ne pas être qu’un homme de plus qui ne pense qu’à lui et qui souille la nature comme si de rien était. Nous avons eu un avertissement, notre présence n’est pas requise. C’est mieux que nous retournons dans cette hutte. »

Cette fois je prenais le chemin de tête pour qu’on puisse arriver au niveau de la hutte et quand j’ouvris la porte je tombais nez à nez avec un homme que j’avais déjà rencontré auparavant. Il semblait en train de dormir et il semblait s’être fait à manger. Je ne voulais pas le réveiller, mais au final je regardais Arzel, car je ne savais pas ce qu’était le plus intelligent comme manière de procéder.