Tout cela parait impossible et pourtant, vous continuez de tomber et de tomber jusqu’à atterrir un matelas vous faisant rebondir une bonne dizaine de fois avant de vous laisser en paix. Autour de vous, le monde semble confus, tout est sans dessus-dessous, rien n’a de sens, mais cela ne vous effraie pas. Vous en avez même l’habitude, il y a là, quelque chose de vaguement familier pour vous.
Alors, pour le jeu et parce que cette voix vous a prévenu, vous vous essayez à suivre les indications à la lettre. De toute façon, personne ne semble vous suivre ni arriver à votre suite. Vous êtes seule. Bon débarras.
Le seul problème c’est cette robe bleu ridicule qui semble vous gênez. Va falloir faire avec même si vous comprenez très vite où vous vous trouvez.
En face de vous, il y a un mur, et dans ce mur, une petite porte. Vraiment toute petite. Seule une souris pourrait passer par-là.
Derrière vous, une petite table sur laquelle se tient un étrange flacon avec une étiquette « Buvez-moi » et à côté, un bout de cake sur lequel il est écrit « Mangez-moi ». Il va falloir faire un choix, car un seul des deux vous permettra de passer par cette porte.
Seulement un seul des deux…Sans savoir, ou presque pas, ce qui vous attends de l’autre côté de la porte !
Sujet: Re: Alice aux Pays des Merveilles Dim 17 Jan - 13:28
Alice Claria Féamor
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Titre : La pucelle Crédit : Moi-même Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11650/35000) Mérite: (557/800)
Alice au Pays des Merveilles
Jasper x Maël x Alice
Tout avait disparu dans un tourbillon qui m'avait aspirée par le bas. J'étais étrangement retombé sur quelque chose de moelleux qui m'avait doucement fait rebondir avant de m'immobiliser. Assise sur ce qui ressemblait à un matelas géant, je regardai alentour. Il y avait un silence lourd, une pièce dans un bordel pas possible, et tout qui me semble si familier. Je connaissais cet endroit. J'y étais plus que venue une fois. Ce n'était pas un air de déjà vu. Il y avait quelque chose. Mais quoi ? J'avais l'impression d'être plongée dans une partie de moi. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Je me sentais à la fois bien, et bizarre. Quel était cet endroit ?
Descendant de mon moelleux matelas, je tombai sur mes pieds. Levant les yeux d'où j'étais tombée, je remarquai qu'il n'y avait pas de trou, comme s'il n'y en avait jamais eu. Comme si j'étais apparue par magie. Cela me fit sourire. Regardant à droite puis à gauche, je marchai en direction de ce qui semblait être une table alors que quelque chose entravait mes mouvements. Baissant les yeux sur ma tenue, ma belle robe de soirée s'était transformée en un torchon bleu qui n'avait rien de festif. La matière semblait être celle des vêtements de poupée. Fronçant les sourcils, j'arrachai les pans qui me gênaient et tirai sur les coutures qui me compressaient. Voilà qui était mieux.
Buvez-moi, mangez-moi. Cela me donna un air de déjà lu. Un conte que me lisait Yukio quand j'étais petite. Un conte qu'il aimait beaucoup me lire le soir avant de dormir. Un conte avec une petite fille blonde, un chat, un lapin et une reine. Alice. Alice au Pays des Merveilles. Je fis vite le rapprochement alors que mes yeux s'accrochèrent sur une petite porte. M'en approchant, je me baissai, tentant de l'ouvrir. C'était noir derrière. Trop petit pour que j'y vois quelque chose, de toute façon. Mais je croyais entendre des voix, des voix familières. Trois ? Quatre voix ? Impossible d'entendre, ce n'était que de lointains chuchotis, ou bien juste le faible vent qui s'infiltrait par cette porte. La refermant du boit de mes doigts en essayant de ne pas en casser la poignée, je me retournai vers le flacon et le morceau de cake. Sérieusement ? Ça ne me disait rien qui n'aille. J'avais beau avoir le même prénom que l'héroïne, je n'avais pas envie de tomber dans le même piège qu'elle. Hors de question que je rétrécisse. Cette porte n'avait cas s'agrandir. Plutôt que cela soit moi qui rapetisse, tout le Pays des Merveilles n'avait cas, lui, monter en taille. Mes yeux jonglaient entre le buvez-moi et le mangez-moi. Un de mes sourcils s'arqua alors que je me retournai pour examiner la porte, réfléchissant. Lorsque mes yeux se posèrent sur cette dernière, ils s'écarquillèrent. La porte s'était agrandie. La porte avait pris ma taille. Dans cette histoire-ci, ce n'était pas Alice qui prendrait la taille d'une souris, c'était le Pays des Merveilles qui s'adapterait à la taille de cette dernière.
Un pas après l'autre, je rejoignis la porte. L'ouvrant, un cliquetis se fit. Je ne compris pas pourquoi ce monde m'avait obéi. Le mien était Wonderland, mais se pouvait-il que … ? Peut-être allais-je découvrir quelque chose dont j'aurais dû me douter bien plus tôt.
Rien ne fut bu, rien ne fut mangé. Et Alice passa par la porte.
Vous en prenez conscience petit à petit, vous détenez un certain pouvoir ici. Aussi mince soit-il, toutes vos pensées ou tous vos actes ont une répercussion sur l’ensemble de l’univers et tandis que vous passez par la porte, un décor des plus étranges s’offre à vous : Le Pays des Merveilles. Mais un détail vous interpelle…Tout est sans dessus-dessous. Des arbres poussent dans le ciel, des poissons volent dans les airs et le plus étrange de tout ça…C’est ce que vous venez de faire, ou de désirer silencieusement car si la porte, à la base minuscule s’est agrandie, tout ce qui avait cette taille, a également grossie. Les souris et les rats sont devenus énormes, les buissons sont de véritables haies gigantesques et une fourmi pourrait presque avoir la taille d’un chat. Étrange non ?
Pourtant vous avancez. Vous n’en avez pas peur. Cela vous intrigue et vous amuse. Allons voir jusqu’où vous pourrez aller.
Maël, vous, quand vous atterrissez, vous semblez atterrir dans un étang. Quelque chose vous paraît anormale à vous aussi. En regardant derrière vous, vous apercevez cette petite touffe de poile qui pousse depuis votre derrière. Une queue ? Une queue étrange. Si Alice est devenue Alice…Vous êtes le chat de Cheshire. Personne n’aime le chat de Cheshire à cause de son humour et de ses énigmes mais cela vous va comme un gant car vous semblez pouvoir flotter dans l’air, souriant de pleines dents quand vous vous rendez compte des nouveaux tours que vous pouvez faire même si la queue ne vous plait en rien.
Vous vous aventurez à votre tour à travers le Pays des Merveilles, vous êtes curieux, peut-être même un peu trop. Où est-ce que cela peut donc vous conduire ?
Si les deux autres ont commencés leurs explorations du Pays des Merveilles, vous, vous vous retrouvez assis sur une table. Une longue et grande table. Une table pour le goûter. Une table pour le thé. C'est l'heure du thé d'ailleurs ? Quelle heure est-il ? Un sucre dans votre thé ou deux ? Peut-être trois ? Du sucre plein de sucre!
Oups !
Cet étrange chapeau sur votre tête semble trop grand pour vous sans compter cette dégaine affreuse. On dirait que vous vous retrouvez dans la peau d'un clown..Mais pas n'importe quel clown.
Machinalement, vous préparez le thé. Il faut qu'il soit chaud, chaud le thé. Non bouillant. Non tiède ? Il faut du thé. Beaucoup de thé. Parce que les invités arrivent. Ils arrivent, chacun dans une direction différente. Ils arrivent et il faut des petits gâteaux aussi. Où sont les pâtisseries bon sang ? On y retrouve plus rien ici !
Vous vous asseyez, croisant les bras et commençant à chantonner quand le premier invité arrive à l'est...Et l'autre à l'ouest. Tout ça est étrange non? Très étrange non ? Vraiment bizarre.
Et puis...qui ne rêverait pas des retrouvailles familiales autour d'un bon thé ? Caramel ? Menthe ? Earl Grey ? Quel sera votre parfum ?
Ordre : Jasper Féamor - Alice Féamor- Mael Selesta- PNJ
Sujet: Re: Alice aux Pays des Merveilles Mer 3 Fév - 16:33
Jasper Féamor
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Titre : Jaspypy ♥ Crédit : La soeurette Et mon Grizzly pour tout <3 Feuille de personnage Maîtrise Magique: (6339/35000) Mérite: (245/400)
Once upon a time Ft Alice Claria Féamor & Mael Selesta
Lentement, je reprends mes esprits. Je n’avais pas encore totalement émergé. Mais il allait me falloir peu de temps pour le faire. Entrouvrant lentement les yeux. Je remarque ma position très désagréable. L’impression d’être assis sur un trône trop grand pour moi. Étrange trône tout plat. Évidemment, c’est une table. Je saute de celle-ci, encore un peu enivré par la possible intervention de Morphée, soudain, un grand trouble me perturbe la vue. Je sursaute très légèrement et, dans l’instant d’après, la raison reprend ses droits, je place me débarrasse de l’objet qui me bouche la vue. Un chapeau digne d’un bouffon. Je ne sais pas qui me l’a mit, mais il est complètement con.
J’observe rapidement les alentours et remarque donc la longue table et les sièges qui la secondent. Soudainement, pris par une pulsion, je me mets à faire la servante. Un set de thé semblait en place et m’attirait comme le miel attire un ours. En manque de sucre ? Pourtant, j’ai bien pris mon chocolat au lait avec double ration de chocolat en poudre… Étrange… Bref, quoi qu’il en soit, il faut du thé, même si je n’aime pas ça.
La logique de cet endroit me semble totalement distordue et je n’ai aucune idée d’où je me trouve. J’essaie de faire le tour de l’endroit, mais rien ne m’indique où je suis. Super.
Des pas, j’entends des pas. Ma vue me trahis, mais mon ouïe n’hésite pas à la couvrir pour me prévenir de l’arrivée imminent d’une personne. Mon regard se fixe sur le chemin qui se dessine et sur l’instant où je remarque la personne, immédiatement, ma bouche parle avant que mon esprit cherche à comprendre.
- Qu’est ce que tu fais là, sale connard ?
Cette tignasse blonde sur un grand gringalet, je, malheureusement, la reconnaitrais entre mille. Il y avait l’autre aussi, dont j’ai totalement oublié le nom, pour changer, et lui. Dans tout les cas, pas de sommation, l’arme à la main, je m’approche sans perdre un instant. Je vais le tuer. Aujourd’hui même. J’ai appris. J’ai appris pour lui et Ajatar, alors il va mourir. Dans un autre cas de mesure, je lui aurais juste démonté la face, mais là, je dois le tuer. Les raisons pour lesquels je suis ici ? Peu importe. L’arme à la main, je le laisse avancer. Mon regard est mauvais, comme un chien prêt à bondir sur un rival. Mes sens sont absolument tous en éveil. Sachant le courage qu’ont les membres de cette organisation, je doute qu’il soit seul. D’ailleurs, de nouveaux bruits de pas se font entendre dans mon dos. Je me retourne, totalement dans la provocation, je ne prends même pas la peine de m’assurer de mes arrières. Une grande bouche comme lui n’a qu’une grande bouche. Je bloque. Une fois retourné, je bloque. Des millions, milliards de personnes sur cette planète, ce n’est certainement pas elle que je m’attendais voir.
Sujet: Re: Alice aux Pays des Merveilles Mer 10 Fév - 11:24
Alice Claria Féamor
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Titre : La pucelle Crédit : Moi-même Feuille de personnage Maîtrise Magique: (11650/35000) Mérite: (557/800)
Alice au Pays des Merveilles
Jasper x Maël x Alice
God is a girl.
Et je passai par la porte, sans avoir à me baisser. C'est comme si elle s'était adaptée à ma taille. De l'autre côté, un petit sourire accueillit le monde qui s'offrait à moi. Un petit sourire, oui, mais aussi une mine surprise. Où que je sois, c'était un endroit assez atypique, j'avais l'impression d'y être déjà venu, mais l'espace mis sans dessus-dessous ne me disait pourtant rien. A part peut-être … Non. Cet impression bizarre ne me quitta pas alors que j'entamai ma découverte des lieux. Mon menton se soulevait et mes yeux restaient perchés en l'air. Tout était plus grand. Les animaux habituellement petits et sans défenses devenaient des monstres comme ceux que l'on combattait parfois lors de mission. C'était à la fois impressionnant et amusant.
Je marchais comme un enfant découvrant un magasin de bonbons, surpris des couleurs et de toutes les saveurs qu'on pouvait y trouver. C'était fantastique. Et agréable. Les herbes étaient des arbres, les insectes butinant faisaient un bruit horriblement fort qui résonnait à mes oreilles, et, alors que je m'arrêtai pour laisser passer une colonie de fourmis transportant diverses vivres les unes derrière les autres, je me pris à comparer leur taille à celle d'un chat. Étrange certes. C'est alors qu'une voix que je pourrais reconnaître entre mille perce les tiges d'herbe qui s'avèrent être tranchante si on les touche.
- Qu’est ce que tu fais là, sale connard ?
Portant mes doigts à ma joue où une petite coupure laisse couler un filet de sang, j'enjambe d'un saut les fourmis et cours en direction de cette voix. Voyant deux têtes non loin, je repasse au pas, plissant des yeux pour discerner la deuxième personne. Cette deuxième personne que je pourrais elle aussi reconnaître entre mille. La situation devient étrange et presque cocasse. Alors que j'allais rire franchement, Jasper se retourne contre moi, prêt à se jeter sur ma personne comme un chien sur un vulgaire bout de viande.
- …Alice ?
Je lui souris, fronçant presque en même temps des sourcils, pas forcément enjouée de ce je trouve par ici. Mon esprit prend immédiatement possession de l'arme que mon frère tient en main pour l'éjecter loin. Mon regard se durcit alors que mes pupilles se plantent dans les siennes. Océan parmi l'Océan.
« Le premier qui touche à l'autre, il a affaire à moi. Simple, net, précis. »
Évitant Jasper, je viens me planter devant Maël, les deux poings sur les hanches. Mon regard se lève sur lui, toujours dur.
« A cause de toi j'ai attrapé froid la dernière fois. T'es content ? »
Mon regard se posa alors sur quelque chose qui n'avait normalement pas sa place. Je retiens un sourire, je retiens un rire. Du moins j'essaie. Mes yeux tremblent mais rien à faire : me retournant, j'explose de rire dans les bras de Jasper, tellement que je n'arrive plus à m'arrêter. Ma vision est trouble à cause des larmes qui scintillent sous mes paupières. M''essuyant les yeux, j'essaie de stopper cette crise euphorique, remarquant alors que prise de ce fou rire, j'avais fini les fesses par terre entre les deux jeunes hommes.
« Pardon ... Mais c'était trop. »
Et étouffant un nouvel élan de rire, je regardai Jasper et Maël chacun leur tour.
« Bon et bien j'ai l'impression que je n'ai pas besoin de faire les présentations. Mais quand même, je vais éclaircir certains points un peu flous : Maël, mon frère jumeau : Jasper. Et euh, Jasper … Maël, heu. Je sais pas trop comment le définir étant donné qu'il n'a pas vraiment répondu à ma question, la dernière fois. »
Pointant le doigt sur l'intéressé, je fronçai de nouveau les sourcils, assise en tailleur par terre je m'élevai par magie à sa hauteur :
« Je ne compte rien cacher à mon frère, mais c'est pas la peine de tout faire pour le provoquer, Maël. Alors s'il-te-plaît personne ne touche personne. »
J'espérais bien qu'ils allaient faire des efforts, tous les deux. Que cette péripétie ne devienne pas un bain de sang. Ils avaient l'air à la fois de se connaître, tout en ne pouvant pas se voir.
Les retrouvailles se font. Ou se défont. Vous vous connaissez déjà. Certains d'entre vous ne se supportent tout simplement pas et pourtant, il va falloir mettre vos différents de côté le temps d'une soirée. D'une histoire en commun.
Vous vous retrouvez tous les trois affublés de costumes dés plus ridicules et vous l'avez su dés l'instant où vous êtes arrivés. Vous voici dans Alice aux Pays des Merveilles.
Mais...n'avez vous rien oublié ? Un détail ? Rien ? Il ne manque rien au décor pour vous ?
Et pourtant, le voilà qu'il passe. Le lapin.
"- Je suis en retard! Je suis en retard ! Je suis en retard !"
Il vous passe sous le nez, sans faire attention à vous, il court par ci et par là. C'est drôle non ? Pourtant, tout le monde sait qui va voir ce foutu lapin : La Reine de Cœur.
Alors ....Pourquoi ne pas le suivre ? Sauf si vous avez trop peur de perdre votre tête...Ou si l'un de vous ne l'arrache pas aux autres avant !
Sujet: Re: Alice aux Pays des Merveilles Mer 17 Fév - 9:55
Alice Claria Féamor
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Alice au Pays des Merveilles
Jasper x Maël x Alice
God is a girl.
"Des frères et sœurs ! Sérieusement ?"
Arquant un sourcil, cela me conforte dans l'idée qu'en plus de se connaître, Jasper était de ces personnes que Maël n'appréciait pas le moins du monde et dont il se sentait encore d'avantage supérieur. Croisant les bras sous ma poitrine, je le regardai avec insistance finir ce rire qui en devenait forcé. Soufflant pour se reprendre, je le vois s'avancer vers moi, comme si rien ne s'était passé, comme si mon frère était alors un voile invisible, une entité disparue. Comme s'il n'était tout simplement pas là. A ma hauteur, ce fut un baiser qui se déposa sur mon front alors que le blond me prenait dans ses bras. Cependant, je ne pus m'empêcher de me dire qu'il faisait cela pour provoquer mon frère. Entre joie et agacement, je ne savais plus où mettre le pied. Et encore moins alors qu'il faisait un clin d’œil à Jasper tout en se reculant de moi
« Je ne suis pas ton jouet Maël, et ce encore moins si c'est juste pour provoquer mon frère. »
Mon poing se ferma alors que je me détournai de lui, menton haut et yeux fermés, les bras toujours calés sous ma poitrine, fermés.
"Maîtresse Taylor n'est pas là ? Toutou Jasper doit être perdu sans elle."
Eveillant ma curiosité, je regardai moi-même alentour. Le nom d'Enya m'obligeait à m'intéresser à ce qui allait se dire. Et je ne pus m'empêcher de retenir ma langue.
« De ça on en discutera plus tard, Jasper. »
Me massant le front avec les doigts d'une main je continuai tout bas, plus pour moi-même que pour les autres :
« Sincèrement … Répondre à l'appel d'Enya comme si tu étais un chien qu'elle n'avait qu'à siffler … Me laisser pour une connasse telle qu'elle ... »
Cela me rappela ce que j'avais vécu comme un presque-abandon. Au final il n'était jamais revenu. Ce n'était qu'un concours de circonstance qui faisait que notre route s'était de nouveau croisé.
"Alice, Alice, tu tâcheras de me dire ce qu'ont ressens lorsqu'on à un frère aussi... Inutile ?"
Envoyant des éclairs de mes pupilles vers Maël, qui avait braqué son regard sur moi, je m'avançai vers lui à pas rapide, énervée. Mes poings sur les hanche je me penchais vers lui. Aucun mot ne sortait, pourtant ils étaient bien là, sur le bout de ma langue. Tentant d'en dire quelques uns, ma bouche s'ouvrait, expirait, se refermait, et recommençait plusieurs fois de suite sans réussir à sortir un mot. Fermant les yeux, une mine grandement agacée teintait mon visage. Mais, lorsque je les rouvris, je fus surprise et mes yeux perlèrent. En plus d'une queue, des moustaches avaient poussé sur chacune des joues de Maël, ainsi qu'une paire d'oreilles mauves, accordées à sa queue. Reculant, je le regardai de la tête au pied, et mon regard se porta aux alentours. Pourquoi ? Pourquoi, alors que j'y pensais, cela arrivait ? Me reprenant pour avoir l'avantage dans ce nouveau jeu, je m'avançai d'un pas aguicheur vers Maël, lui tournant autour en caressant sa queue d'une main douce, pour m'élever de ma magie à sa hauteur et chuchoter dans ses oreilles :
« Ne me remercie pas. J'ai demandé que vous soyez sages, tous les deux … Pas de provocation, ou ta peau sera strillée de rose et mauve ... »
Et je me mis à rire avant de déposer un petit baiser dans son cou. M'écartant je continuai :
« Bon d'accord. J'avoue ne pas l'avoir fait exprès. J'y ai pensé, et c'est arrivé. »
Haussant les épaules pour marquer cela je rajoutai :
« Mais la prochaine fois, qui sait ? »
Lui faisant un clin d’œil, je piquai un petit gâteau sur la table.
"- Je suis en retard! Je suis en retard ! Je suis en retard !"
C'est un lapin qui fait son entrée, regardant à tout va sa grosse montre à gousset et courant en tout sens, passant entre mes jambes, tourbillonnant autour de mon frère, et sautant par dessus la queue de Maël. Il est en retard. Il n'a de cesse de le répéter. Une fille à la robe bleue, une queue de chat, des vêtements affreux et un lapin. Alice, le chat du cheschire, le chapelier fou et un lapin. Alice au Pays des Merveilles. Voilà que j'en suis sûre. Du reste, je ne comprends pas tout : ai-je plus en commun que le nom du personnage principale, avec ce conte ? Très bonne question.
« Le lapin est pressé ; tic tac fait sa montre. Et la Reine de Cœur, qu'elle te coupe la tête. »
Ce n'était qu'un murmure, et le lapin avait disparu. La Reine de Cœur. Courant à sa poursuite je lançai un :
« Attends ! »
Et partis dans sa foulée sans veiller si mes camarades me suivaient ou non.