He that is kind is free, though he is a slave; he that is evil is a slave, though he be a king.
J’entends ses paroles comme un écho qui résonne dans ma tête. Le gong venait de sonner, il était temps que nous avancions vers la victoire de notre mission, de mon plan. J’appelais ça le moment capital, l’apogée du stress, mais également la cerise sur le gâteau. Au final, c’était le dernier coup, soit on avait échec au Roi adverse, soit nous avions échec à notre Roi. Tout était une question de temps et de variables aléatoires, je pouvais prédire beaucoup de choses, mais certaines variables étaient parfois impossibles à prédire, comme le temps ou l’arrivée d’une personne. Cependant, cette fois-ci il était temps de savoir le résultat de ce coup du destin.
Nous apparûmes dehors, le goût du métal vint se joindre à ma bouche pâteuse en cette instant, le métal brûlé qui te prends la mâchoire. La chair des esclaves qui prend une légère odeur de fumée comme un cochon qu’on vient de mettre à la broche et qui tourne en déversant sa graisse sur les flammes du feu pour attiser le feu. Le feu ne fait que crépir, il prend petit à petit de l’ampleur pour atteindre l’incendie qui ravage le monde petit à petit. Les esclaves ont créé l’étincelles en ce moment et sûrement, cette étincelle va soit grandir ou soit s’éteindre. Nous marchâmes tout trois dans une rue qui était quasiment fantôme ce qui faisait assez bizarre à cette heure de la journée. Ce monde ne tournait plus rond et c’était plutôt bon signe. Puis, les corps nous entouraient, les maisons étaient à moitié détruite, tout ressemblait au paysage d’un champ de bataille. Je me demandais, si ces morts étaient vraiment nécessaires à mon plan. La prochaine fois, je trouverais une solution pour ne tuer que des grandes têtes et moins de simples pions qui ne servent à rien. Karma à les yeux totalement rouge de larmes, car il les connait ses gens, il le voit le désastre qu’il a commis. Cependant, je ne sais pas s’il pleure de rage ou de bonheur. Puis, un noble sortit sa tête d’une fenêtre et nous rejoignais d’un air jovial. Il semblait avoir fait le rapprochement entre le roi et la lettre. Ce qui n’était au fond pas quelque chose de positif. Il expliquait qu’il allait faire son possible pour faire changer les choses, tout en n’ajoutant rien sur la lettre. Le mystère devait être gardé. J’étais presque à penser qu’il faudrait le faire taire, mais je passais mon tour. Il allait répandre une nouvelle qu’on allait aider les choses.
Oui, c’est sûr que nous allions changer les choses, mais peut-être pas ce qu’ils attendent les nobles. En effet, ils attendent plutôt quelque chose en leur faveurs, mais nous allions rendre une liberté que les esclaves pourront récupérer. Puis, nous arrivâmes au niveau du château. Tout d’abord, il n’était pas vraiment enclin à nous recevoir, mais après quelques rebondissement inexpéctée. Nous arrivions enfin au niveau du roi. Karma se rapprochait de moi, je le voyais son regard s’assombris en voyant le roi. Il semblait vouloir le tuer, je le cachais sous un pan de mon manteau et il comprit qu’il ne devait rien faire. Puis, le roi nous suppliait de trouver une solution. Je souriais, car il était tombé dans le panneau. Il était le lion, mais il allait être mangé par des hyènes. Le roi, enfin mon roi qui pour moi était le seul roi qu’on pouvait nommer Roi, me donnait la parole. Je réfléchissais un instant, puis ma voix se fit sérieuse et distincte :
« - En effet, j’ai bel est bien un plan à vous offrir, mais il faut que vous soyez prêt à tout. Seriez-vous prêt ? »
Le roi semblait hésiter un instant, mais avant de répondre, il regardait par la fenêtre et dis d’un ton assez triste : « Malheureusement, je suis bel est bien prêt à tout. Je vous écoute ! »
Je souriais, mon étau venait de se refermer sur la brebis : « La vérité est que votre royaume ne pourra plus rester comme il l’est. Les esclaves ont trop été traités comme des animaux et ils ne veulent plus de cela. La seule solution est de les avoir, en leur donnant accès à une hypothétique liberté. Je veux dire, nous savons tous qu’entre les nobles et les esclaves, les nobles sont les plus éduqués et cultivés. Le fait est que nous allons nous servir de ça. Voilà, pour que les nobles gardent quelques privilèges. Nous allons leurs laisser leurs terres, mais au lieu d’exploiter les esclaves, ils devront payer les esclaves comme des employés en fonction de leurs doses de travails. De plus, chaque fois qu’ils vous vendront quelque chose, vous devrez payer ce travail, il ne sera plus considéré comme un impôt ou comme un dû. Ce qui nous amènent, à une crise économique du château. Cependant, pour éviter cette option, vous allez pouvoir créer un impôt sur la terre ce qui voudra dire que les propriétaires de terrain devront vous payer. En gros, nous allons amener le système d’économie à votre royaume. De plus, il ne faudra plus faire de différence et accepter que les enfants esclaves viennent à l’école et puissent travailler partout. Une hiérarchisation existera toujours, mais elle s’apaisera et les conflits finiront. De plus, les crimes restent des crimes tout acte que ce soit d’un noble ou d’un esclave sera jugé de la même manière. Comprenez-vous Roi ? La loi doit changer, votre pays doit changer pour éviter sa chute. Pour cela, je vous conseille de vous allier à mon Roi. Je peux tout rédiger, si vous en avez besoin. Il suffira simplement de votre aval. Qu’en dites-vous ? »
Il posait sa main sur son trône : « Ai-je vraiment le choix ? »
Je rétorquais : « Malheureusement, Mon seigneur, vu l’état de votre ville, je ne pense pas. Si tout vous va ! Je vous conseille de faire rapidement une annonce et surtout montrer bien dans un second discours que les nobles gardent des droits, nous ne pouvons penser à une rébellion de leur part. »
Au final, se servir du côté intellectuel qui va rendre naïf les nobles et soif de savoir les esclaves.