| |  Sujet: I Put a Spell on You # Emy  Ven 23 Oct - 7:27 | |
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| I Put a Spell on You  Avec - Emy
On dit toujours « il faut le voir pour y croire » et que par-là, nous sous-entendons le fait que l’être humain est un être pragmatique. Et vous, vous contenterez vous de vous fier aux apparences et de vous laisser avoir par ce mensonge qu’est votre réalité ? Parce qu’il n’y avait pas d’autre mot pour qualifier l’état du pays. Tout n’était que comédie. Les gens croyaient à peine à ce qu’il venait de se produire et certains, faisaient toujours les autruches en se disant que les choses iront mieux, qu’il suffisait juste d’y croire mais réveillez-vous, y croire n’est plus suffisant. Ce n’est pas le pays imaginaire ici. C’est la réalité. C’est le monde comme les hommes l’ont fait, comme votre pierre à l’édifice l’a façonné. C’est ainsi que vous avez fait le monde.
Il s’est juste effondré sur lui-même.
Il n’y avait rien à dire de plus dessus. Pourtant, pour toi, les choses étaient autrement. Tu n’es pas concerné par tout ça. Le monde de la magie ? Ouais et alors ? C’est le monde des mages, pas le tien. Toi t’étais qu’un humain, un simple mortel comme ils disaient ici. « Simple mortel » ? A croire que ces gamins se prennent déjà pour des dieux. Ça te fais pitié de voir que leur pays est dirigé par des gens qu’étaient encore en couche-culotte quand toi, t’étais déjà dans le lit d’une femme. Peu importe ce que tu y faisais d’ailleurs. Ils n’ont pas vue la moitié des choses que la vie a à leur offrir et pourtant, ils ont tous cet air abattu, cette mine triste, cette démarche de mort-vivant. Les gens vont mal et crie. L’émeute, la guerre civile, tout ça, ce n’est que derrière vos portes chers amis, il suffit juste de la tirer pour en voir un aperçu.
Dites-vous que les leçons de la vie comme celle qui venait d’arriver sont comme le sexe : Il n’y a que la première fois qui fait mal.
Après, vous y êtes habitués à prendre des baffes.
Tu regardes par la fenêtre, les bras croisés, regardant l’animation dehors alors que sur le bureau, gisait un carnet aux pages déchirées, un crayon à peine taillé et ta cravate dénouée. Pas de clientes pour aujourd’hui ? Quelle déception. Toi qui pensais que les filles de Fiore s’offraient comme des pucelles.
Pour la première fois depuis une semaine, le soleil éclata le ciel, repoussant tous les nuages et offrant sa chaleur aux cœurs des hommes. Cela faisait déjà une semaine que tu campais dans cette auberge au cœur de cette petite ville et t’as déjà l’impression de connaître chaque personne dans chaque chambre. La mamie de la 102 qui te fais toujours ce petit sourire coquin comme si elle savait ce que tu faisais de tes nuits, la femme célibataire et désespérément amoureuse du serveur du café d’en face de la 104, le couple de jeunes mariés batifolant tous les soirs de la 107 et enfin…Ce vieil aigri cachant la moitié de son visage derrière ses feuilles de journal de la 108. A croire que tes voisins de palier étaient devenus tes nouveaux voisins pour la vie mais heureusement qu’aucun de vous ne partageait la table des autres durant un repas car dieu seul sait ce qu’il peut se passer. D’ailleurs t’es persuadé que le jeune marié veut également se taper la célibataire, vue comment il l’a regardé au détour du couloir l’autre jour. Ou alors il a un fantasme concernant un possible plan à trois avec sa femme. Tu pencherais plutôt pour la seconde option.
Les hommes ces cochons.
Tu sors en remettant ta cravate, prêt pour une journée, espérant bien trouver une conquête d’une nuit histoire d’arrondir tes frais.
En ville on dit qu’il y a un concert, dans un petit bar pas très loin, un petit concert un peu folklo, ça mérite qu’on aille jeter un œil non ? Et puis qui sait ? Peut-être que tu la trouveras là, la dévergondée de ta nuit, se cachant derrière son masque de pucelle.
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