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Bellum, les terres barbares
Sujet: Bellum, les terres barbares
Ven 23 Oct - 0:09
Adrien Campbell
Click
Titre
:
King of the Hill
Crédit
:
Grizz
Feuille de personnage
Maîtrise Magique
:
(13100/35000)
Mérite
:
(525/800)
Fils de légende
Gain de la première alliance
Aujourd'hui est un grand jour pour Golden Crown. J'ai déclaré à mes hommes que nous allions gagner notre première alliance. Tous sont bien optimistes et énergiques pour une journée aussi spéciale que celle-là. Après quelques semaines à patienter un jour comme celui-là, il est clair qu'ils se tiennent prêts à partir pour l'aventure avant même que je me sois levé du lit. Ma très chère reine a déjà quitté la chambre pour s'affairer à ses choses quotidiennes. Je sors de ma chambre pratiquement nu et me rend aux bains pour me purifier d'une nuit aussi reposante. La dame qui s'occupe du bain se dirige derrière moi et m'offre un massage que je ne saurais refuser. Elle ne s'est pas encore faite à mes nombreuses cicatrices et masse délicatement mes plaies refermées. Je ris, elle est malaisée.
«
Mais voyons très chère, ce qui est refermé ne fait plus mal! N'ayez crainte...
»
Je lui fais un clin d'oeil avant de me rasseoir dans l'eau. La dame s'exécute correctement cette fois. Mes muscles réussissent à se détendre. Lorsque ma peau se retrouve ratatinée par l'eau chaude, je sors de l'eau avec une simple serviette autour de la taille et me rend à ma chambre qui se situe juste à côté pour m'habiller proprement. Plusieurs doivent se demander d'où toute la richesse de la Couronne Royale est tirée. Ils découvriront tôt ou tard que Legion existait depuis longtemps et que sa fortune était bien grande avant son démantèlement. Je ne fais qu'utiliser cette richesse pour vivre comme le roi que je me dois d'être. Habillé de ma chemise et de mon veston habituel, je quitte mes quartiers pour aller prendre mon petit déjeuner.
Dans les couloirs, mes hommes se font impatients. Je tente de les rassurer et de les inviter à table pour calmer cette euphorie. Le ventre bien plein, nous sommes fin prêts à quitter le manoir. Mes hommes habillés proprement, à mon image, portant le sceau de la couronne à leur ceinture, me suivent de près. Bellum est un endroit dangereux. La guerre y fait rage et ce n'est pas n'importe qui qui peut y entrer... et sortir en vie. Le voyage se fait long, mais l'enthousiasme reste présente. Arrivés à la frontière, nous sommes arrêtés par le peu de gardes civils qui restent dans cette cité. Ils nous demandent l'objet de notre visite. Je m'avance et c'est sereinement que je lui réponds que nous venons prêter notre aide à quelques survivants. Nous avons bien fait d'amener des sacs de nourriture et de provisions avec nous. Ils comprennent, ils nous croient et nous laissent traverser. Notre groupe n'est pas si nombreux que cela, mais c'est tout de même étrange que des hommes bien habillés veulent entrer dans ce pays...
Nous empruntons un moyen de transport qui nous amène là où notre informateur nous avait dit. Une tribu plus forte que les autres, une tribu sur le point de gagner sur toutes les autres. Forte, nombreuse, caractérielle... et honorable. Mais les barbares resteront des barbares et même s'ils ont un code d'honneur, nous ne pouvons pas nous approcher sans craindre le pire. Nous arrivons au bon endroit. Un petit village bien tranquille où la famine règne, où la peur ne cède nullement sa place. Les gens ne partent pas parce que c'est tout ce qu'ils connaissent de ce pays. Contrairement à nous où des villes entières ont été détruites, eux ont tout à perdre. Notre groupe se disperse, frappe aux portes pour apporter les provisions aux quelques familles. Deux de mes gardes du corps restent à mes côtés juste au cas, mais j'imite le reste de mes hommes en essuyant la joue salie d'un jeune garçon du pouce. En nous retournant, quelques hommes de la tribu veulent défendre leur territoire:
«
Vous faites quoi là? Vous êtes qui?
»
Mes hommes veulent s'interposer, mais j'avance pour me présenter en m'inclinant.
«
Je suis le Seigneur Adrien Campbell, futur Roi de Fiore. La raison de ma présence ici est bien simple: je veux voir votre chef.
»
«
Notre... notre chef? Pour quoi faire?
»
«
Eh bien... pour parler avec lui très cher!
»
Il hésite. Dans ce pays, on ne parle pas, on frappe d'abord. Il consulte ses collègues du regard, ils haussent les épaules. Ils voient bien que nous ne sommes pas armés en apparence... et que nous paraissons bien. Mes hommes reviennent vers moi et nous sommes escortés dans le désert par la tribu qui parlent entre eux à voix basse. Certainement qu'ils ne nous font pas confiance, nous venons d'ailleurs... Je continue de sourire, faisant comme si je ne voyais rien du tout de ce qui se prépare. Mes hommes n'aiment pas ça, mais une main posée sur l'épaule du plus craintif sait apaiser le questionnement des autres. Tout va bien aller. La tribu nous amène dans leur quartier général: plusieurs huttes montées à la suite des autres comme un peuple primitif. À quoi cela sert de bâtir si la guerre menace de détruire? Choix judicieux.
On nous amène là où ils nous encerclent et nous menacent de leurs armes tranchantes. Parmi la foule de barbares devant nous, un seul qui se distingue s'approche. Le visage couvert d'un foulard, la prestance fort imposante je m'approche, quittant mon cocon de gardes pour m'incliner devant lui. Il s'arrête de marcher, me regarde de bas en haut et reste silencieux. Il est fier celui-là. Quand je relève la tête, je souris à l'homme. Il se découvre enfin et il ne s'agit là que d'un jeune homme d'une vingtaine d'années. Ici n'est pas l'expérience qui domine, mais la puissance.
«
Que faites-vous sur les terres de Bellum, étrangers de Fiore?
»
«
Je suis le Seigneur Adrien Campbell. J'aspire au trône de Fiore mais pour cela, il me faut des alliés de taille pour assurer ma montée royale.
»
«
Et vous croyez qu'un groupe d'un pays en guerre voudrait aider un pays aussi fragile que le vôtre?
»
«
Oh mon cher, c'est pour cela que je veux ma place sur le trône. Une Reine comme Hisui est trop peu expérimentée et
fragile
pour garder une place de taille comme celle-là. Il nous faut quelqu'un de solide pour guider tous ces gens, quelqu'un qui a vécu la
guerre
.
»
«
Vous? Vous ça? Vous avez fait la guerre en veston-cravate?
»
«
Vous ne me croyez pas n'est-ce pas?
»
«
J'ai du mal à croire des étrangers qui m'apparaissent aussi hautains et propres qui osent avoir la prétention d'avoir trempé leurs mains dans le sang de leurs victimes...
»
«
Si vous saviez mon cher... si vous saviez! Je vous propose quelque chose: Si je réussis à vous prouver ma valeur, que j'ai moi-même trempé mes mains dans le sang de mes adversaires, que je suis digne d'être un guerrier. m'accorderiez-vous cette alliance? Promettez-vous votre armée de braves hommes à mon allégeance?
»
«
Vous m'avez l'air sûr de vous... mais j'accepte! Toutes les armes sont permis. C'est un combat à mort. Si vous mourrez ici, tous vos hommes seront sacrifiés avec vous, mais si je meurs, la tribu est vôtre, sous votre contrôle en entier.
»
«
Bien... commençons!
»
Mes hommes ne sont pas d'accord. Ils veulent s'interposer, se proposer à ma place, mais je leur fais signe de se reculer. Ils serrent les dents sous mon ordre. Le jeune homme plante ses drapeaux derrière lui, démasque sa tête et son visage en entier en léguant son morceau de vêtement à son second et dégaine son sabre. Il est prêt. Je m'avance dans le cercle du combat en gardant mes mains dans le dos, affichant un calme le plus total. Mon adversaire est déstabilisé. Il ne sait pas comment je réagirai, comment je me battrai et cette pose ne l'aide nullement à connaître ma tactique. J'invoque mon fil barbelé. La lumière sur mes cicatrice provoquée par l'invocation en surprend plus qu'un. Je fais tourner le barbelé à ma droite et je m'avance. Il se risque d'un roulé sur le côté pour échapper à ma portée, mais dès qu'il avance pour placer un coup, le barbelé s'impose en frappant sur sa lame pour l'abattre au sol. Il la reprend en bondissant vers l'arrière.
«
Le courage coule dans vos veines, c'est merveilleux.
»
C'est exactement le genre de tribu qu'il me faut. Je n'ai pas besoin d'avoir des soldats qui se sauvent dès que le danger s'avère moindrement trop grand. Il s'essaie à nouveau, mais je dévie sa lame qui vole cette fois beaucoup plus loin. J'invoque cette fois un mort-vivant presque identique à lui-même. Il écarquille les yeux devant la créature. Il se questionne à savoir si ce sera lui lorsqu'il mourra... mais le zombie ne se questionne pas et fonce sur lui dans le but de le mordre dans le cou. Le chef se protège avec ses bras et envoie finalement valser plus loin avec ses pieds son double macabre. Pendant ce temps où il se débattait, j'ai contourné leur échange pour arriver derrière lui. La voie libre, mon barbelé se serre à sa gorge et au moment où il a cru son heure venir, je lâche tout. Mes invocations retournent là où elles viennent et je tourne le dos à l'homme qui reprend son souffle en toussant.
«
Je crois que j'ai prouvé mon point, n'est-ce pas?
»
Il hoche la tête en guise de réponse. J'avance vers mes hommes encerclés par les barbares qui se poussent de mon chemin sans que j'aie à le demander et leur souris. Le chef des barbares élève la voix:
«
C'était un combat à mort... pourquoi ne pas m'avoir tué?
»
«
Vos hommes ont besoin de vous pour gagner votre guerre... J'ai besoin d'un général comme vous dans mon camp. Ce serait du gâchis que de tuer un homme de coeur comme vous.
»
«
Aksel.
»
Je me retourne pour lui sourire une dernière fois.
«
Nous nous reverrons bientôt Aksel... Tenez-vous prêts! TOUS!
»
Mission accomplie. Une alliance de gagnée, nous rentrons chez nous avec une certaine fébrilité dans l'âme: celle de voir cette tribu puissante à l'oeuvre.
FICHE ET CODES PAR ILMARË
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