Dans les draps le corps s'agite, trépignant alors que les blessures parsemant son corps se voit bousculer dans les mouvements brusques. Tu n'en as pas conscience alors que la spirale t'entraîne plus en avant dans les ombres de la nuit, que tu reconnais ce lieu si familier où les chemins se dessinent devant toi, cet appel que tu connais si bien désormais, un appel vers l'inconnu et le penchant le plus sacré de ta magie, un appel par lequel tu te laisse bercer alors que tu te laisse porter par lui. Le bruit étrange des vagues à tes oreilles, comme un écho alors que pourtant nul mer ne vient rompre le paysage boisé où les chemins se dressent. Quinze chemins alors que naturellement tu te diriges vers le dernier dans ta plus simple nudité, et plus tu t'en approches plus l'écho des vagues s'intensifie, l'inconnue se dresse devant toi alors que tu sais de quel chemin il s'agit, un chemin encore inexploré dans lequel tu plonges en toute confiance.Et alors que tu avances dans les bois, le paysage change, les arbres laissent place aux dunes de sables que l'océan vient bordé, un souffle court dans l'excitation de ton cœur battant, alors que tu arrives au bout du chemin où les vagues viennent lécher tes pieds nus, tu te figes quelques secondes pour admirer l'océan, quelques secondes avant que tu ne pénètres dans l'eau glacée, avançant vers ton destin alors que très rapidement c'est au niveau de ton cou que l'eau monte, une inspiration alors que tu plonges pour t'enfoncer dans les profondeurs marines, plonge vers l'inconnu, vers ton destin.Tu commences à manquer d'air, mais tu le sais, tu le sens, la confiance t’envahis et tu relâche la pression alors que c'est comme si tu respirais l'air frais du dessus. Dans le lit où le corps s'agite les branchies se dessinent en des sillons à même la peau alors que le corps entame une asphyxie bien inconsciente. Et dans les tréfonds de ton inconscient tu continues ton avancée, t'enfonce dans la caverne béante se dessinant devant toi, ténèbres où la lumière ne peut percer alors que tu nages vers l'inconnu, un temps incertain alors que la lumière se manifeste enfin, que tu franchis la porte entre les plans pour te retrouver dans un océan de lumière, spectacle grandiose de coraux et de poissons aux couleurs chantantes, extase des fonds marins alors que tu la sens, cette présence dans ton dos, une profonde inspiration alors que tu te retourne pour te trouver nez à nez avec l'immense requin dont la peau semble luit d'argent, sa mâchoire acérée à quelques centimètres de ton visage qu'elle engloutirait d'un seul coup, tu n'as pas peur alors qu'il semble sourire, révélant sa mâchoire létale et que la voix semblant sortie d'un autre monde raisonne dans ton esprit." Je t'attendais. "Un sourire comme seule réponse alors que ta main vient caresser les dents aiguisés. " Cela faisait très longtemps qu'un mortel n'avait pas reçu le privilège de venir en ces lieux. Mais il semble que tu es compris une chose fondamentale, une chose que peut comprennent durant leur existence. "Tu restes de marbre, observant l'imposante créature, tes yeux s'écarquillant légèrement alors que tu ne saisis pas le sens des mots qui te sont adresser." Pour être honnête je pensais que nous ne rencontrerions jamais vue ton tempérament, mais les derniers événements m'ont donné tors. Tu as sut contre toute attente faire preuve de sagesse, de sagesse et d'une volonté totalement désintéressé de protéger ce qui t'était cher, pas pour toi, mais pour eux. Et par cet acte, par ce fait, tu t'es rendus digne d'accéder en ces lieux. "Les yeux écarquillés tu le fixes, la gorge étrangement sèche avant de finalement répondre, comme si soudainement tout devenait clair." Parce que son image à beau être devenue un symbole néfaste le requin ne l'a jamais était n'est-ce pas ? On ne peut régner sur les océans sans la sagesse, sans une certaine bienveillance, il n'attaque que rarement, car il est avant tout gardien et protecteur de son domaine et de tout ceux y entrant. "Le rire retentit dans son esprit, menaçant, comme issue des profondeurs des enfers, mais il n'a pas peur. " En effet, là réside tout le paradoxe dont les croyance l'ont chargé au fil des siècles. Il est le protecteur, non l'attaquant et à ce titre c'est les aspects les plus sages, les plus bénéfiques de son élément qu'il est en mesure de mobiliser pour accomplir sa mission."Tu restes surpris, ne comprenant pas tout à ce qu'il se déroulait ici, la voix retentit, plus forte, un ordre prononcé et sans appel " Regarde !" Le néant t'engloutis alors que tu te réveil en sursaut dans les draps maculés de sueur, incapable de trouver ton souffle alors que devant toi un mince filet d'eau s'est élevé du verre encore remplis pour se dresser en une minuscule barrière face au danger, les branchies refluent dans ta peau alors que tes âmes se scindent permettant à l'air de retrouver tes paumons alors que l'eau s'écrase sur les draps. Un souffle haletant s'échappant de ta gorge alors que tu prends conscience d'avoir frôlé la mort.Paradoxal.Sagesse et protection, tu comprends maintenant.