Tespetites aventures en compagnie de Noah venaient de prendre fin à partir du moment où cet idiot a décidé de prendre le train sans toi, sans te prévenir, te laissant seul à l'auberge, pouvant ainsi s'attitrer tout les mérites de ce pourquoi vous aviez voyager ensemble. Tu ne sais pas encore si tu oseras un jour te venger pour cela, peut-être que tu le ferras, parce que la vengeance est un plat qui se mange froid et parce qu'il le mérite alors que tu aurais dû le laisser à la merci de ces voyous au lieu de lui sauver la vie.
Tu le savais.
Tu savais aussi, qu'actuellement, tu avais tes fesses dans le mauvais train.
Comment c'est possible d'être idiot à ce point ? Tout ce que tu voulais c'était rentré au plus vite et te voilà...Dans le train en direction de l'est du pays. Enya te tueras pour ton retard. Non, pire. Elle t'étranglera avec tes tripes, t'assassineras puis elle te réssuciteras pour mieux te refaire subir la même chose encore et encore, parce qu'elle n'avait pas de limites. Cette femme était une démone et pourtant, tu avais accepté de bosser pour elle, avec elle...Quelle différence ? Etre avec Enya Taylor c'était comme se balader avec une pancarte "Frappez-moi, je suis un idiot", cela revenait au même.
En revenant de Joya, tu n'avais pas vraiment eu une minute pour toi. Il eut Oméa, il eut les deux autres à s'occuper et tous te confirent cette tâche et...Il eut....La guerre. Du moins, une guerre miniature. Tu ne sais pas trop ce qu'il s'est passé à Fiore pendant votre absence mais tu sais que cela a été rapide. Que ça a fait mal. Qu'il eut des blessés de part et d'autres des camps s'opposant, si camps il y avait.
Tu sais seulement qu'il y avait "Ajatar Virke". Tu n'en sais pas plus que ça sur eux, tu ne sais pas trop ce qu'ils sont ni ce qu'ils veulent...Mais tu sais qu'ils existent et que ce n'est pas qu'une simple légende urbaine comme on aimerait le croire. Ajatar Virke, c'était les responsables de se désordre.
C'était ceux qu'on disait être dans le même "camp" que le vôtre mais de ton point vue, vos ambitions et objectifs divergent totalement. Tu ne voulais pas semer un tel trouble, tu n'as jamais voulu ça, tu ne connais que trop la perte d'un être cher, la douleur d'être seul, abandonné...La cruauté de la vie. Tu ne voulais pas imposer ça à quelqu'un d'autre, toi qui étais déjà coupable d'avoir abandonné ta famille.
Ton regard plonge dans le ciel azur alors que tu vois les traits de ta soeur se peindre à travers le paysage. Tous les jours tu penses à elle, te demandant ce qu'elle fait, ce qu'elle pense, si elle t'en veux d'être partit sans l'avoir prit avec toi....Mais tu n'aurais pas pu.
Mia elle était trop jeune pour ça. Trop innocente. Trop...elle-même pour suivre le pas. Toi t'étais qu'un mouton suivant le berger. Tu le savais et tu faisais même, assez souvent, l'autruche quand Noah t'en parler. Il savait que tu n'étais pas non plus fait pour ce genre de chose, tu n'en avais pas la carrure et tes épaules étaient bien trop petites pour porter le poids de vos crimes à venir.
Même si tu en avais déjà commis un...Ou a été complice d'un.
Oméa. Etait-ce seulement possible d'être....Non. Elle ne se résumait pas qu'à cette tâche de sang laissée sur les murs. Il devait y avoir un fond, un petit quelque chose sur lequel se raccrocher. Rien n'était perdu. Rien n'était définitif.
Le train s'arrête en gare et tu finis par descendre, ayant trop mal aux fesses sur ces banquettes pour rester d'avantage ici.
Tu regardes autour de toi, les gens ne semblent même pas remarquer que tu es là, comme si tu n'étais qu'un fantôme, un être invisible à leurs yeux si aveugles. Tu avances, sac sur le dos, tu sors un livre au passage et esquives quiconque se trouve sur ta route.
Les lignes s'enchaînent mais les mots défilent devant tes yeux, comme si aucun n'arrivait à percer ton cœur. Aucun n'arrive à retenir ton attention, ton esprit. La littérature a toujours été ton monde, ta bouée de sauvetage dés que les choses se gâtaient dans le monde réel et voilà que tu n'arrives plus à suivre...Même plongé dedans.
Tu fermes le roman et le range dans ton sac, te jetant à moitié sur un banc public, cherchant à récupérer ce qu'il te manque.
Titre : La glace (fondue depuis le temps) deux boules d'Ethan Faun Crédit : moi-même Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5855/35000) Mérite: (78/160)
Yuuki Makonor x Robin Marshall.
Destiny
Peut-être que cette blonde délicate aux cheveux dorées mérite d'être plus heureuse qu'elle ne semble vouloir laisser paraître. La tristesse sur son visage pourrait s'éclairer en instant, d'une manière très rapide, d'une manière très discrète. Elle qui dans la rue, affiche une mine dépressive pourrait voir ses sens ravivés simplement par le biais d'un regard, seulement par la pression de ma magie dans une transmission de sentiments. Juste pour quelques secondes, peut-être simplement pour elle le temps de reprendre pieds, d'avoir une meilleure vie, de s'ouvrir à de nouvelles portes, d'envisager quelque chose de neuf et prometteur. Je pourrais très bien le faire, comme ça, pour rien. Si je venais à le faire, je devrais certainement envisager de calmer cet homme qui semble bien violent avec sa femme dans cette rue où les regards sont tous dirigés vers lui. Clover est une ville un peu comme ça, les regards se croisent, s'entrechoquent et pourtant personne ne communique ou ne semble vouloir échanger la moindre information. Un brin de plénitude ou de sympathie. Peut-être que c'est un effet semblable dans la plupart des grandes villes. Marquer un échange avec quelqu'un est pourtant quelque chose de très enrichissant, devrais-je simplement l'envisager ? Moi qui debout sur le trottoir, analyse les gens. Disons même que je les juges dans le fond. Pouvons-nous nous contenter d'observer une personne sans que pour autant, une once de jugement atteigne notre pensée ?
Peut-être que c'est ce genre de pensées qui avant, m'aidaient à me soulager. Me dire que finalement tout ceci n'est qu’irrévocable et que peu importe le sentiment que je m'impose, le visage qui en dégagera sera jugé, sera observé et mis dans une case, peut-être que justement, pour cette raison, mon envie de traverser le trottoir pour engager une conversation avec un parfait inconnu me rebute. Dans une parfaite réflexion, les gens ce sont toujours adressés à moi, sans que je ne me permette vraiment d'en faire de même. Les seules fois où j'ai eu ce courage, ce n'était que de l'agressivité qui en découlé, dans de tels circonstances autant rester à sa place. Alors oui bien sûr, je pourrais aisément manipuler cette femme, manipuler cet homme pour enfin retrouver ce petit sentiment, ce petit picotement mais à quoi bon ? Le chemin vers l'obscurité que j'avais emprunté par le passé m'avait fait nettement défauts et force est de constater que mes dernières rencontres, en dehors d'Ethan, m'ont bien aidé à remonter la pente.
Bien entendu, j'aurais peut-être pût être plus redevable en prenant partie d'avantage lors des événements qui ont marqués Fiore, mais étais-je simplement capable de le faire ? Difficile de le deviner, tout semble avoir tellement changé. Tout n'est plus que silence, tout n'est plus que traumatisme, les choses évoluent constamment, parfois il suffit de s'adapter, parfois il faut employer la méthode offensive. Je déambule dans les rues tel un pantin, mon esprit est ravivé par une flamme à laquelle je serais incapable de donner un nom. Ce sourire qui était dissimulé il y a quelque temps derrière cette rancœur semble réapparaître, semble reprendre le dessus. Absorbé par mes pensées, je reste un instant stoïque, je suis seulement perturbé à la vue d'un homme assis sur un banc. Un brun, ni joyeux ni triste, ni fatigué par la vie ni enjoué à l'idée d'avancer. Ce genre de personnes qui est là pour être là. Un peu cette personne qui ne demande rien mais qui dans le fond attend quelque chose de la vie. J'arrive aisément à comprendre les sentiments des gens simplement en les observants avec insistance. Pourtant, lui, brouille les codes, comme s'il appartenait à un autre monde. M'approchant doucement de lui, je lui adresse un sourire. Un sourire froid mais sincère car je conserve malgré tout cette petite insatisfaction à l'idée de ne pas parvenir à cerner cette personne, d'apparence tout du moins.
« J'ai cette impression étrange, quand je te vois regarder devant toi, que tu n'est pas absorbé par la bêtise humaine... » dis-je en marquant une courte pause pour finir par m'asseoir à côté de lui. « Tu vois le type là-bas qui semble un peu sur les nerfs ? J'ai aussi cette impression que quand il va rentrer chez lui, il va frapper sa femme, non ? » dis-je avec ce même sourire que finalement je n'ai pas quitté. Je pointe du doigt l'homme dont je parlais plus tôt. Je viens de réaliser quelque chose d'étrange, le premier pas. Je ne suis pas l'Homme qui s'interpose devant chaque individus, chacun mène sa vie mais étrangement cet homme sur ce banc, j'ai décidé de le cerner. Peut-être que je fait une erreur, peut-être que je devrais aussi apprendre à me la fermer et me laisser emporté.
Il était là. Tout simplement planté là. Il s'assoit et ses mots parvinrent à peine à tes oreilles. Pourtant tu l'entendais. Oui. Tu l'entendais mais tu ne l'écoutais pas. Tu ne savais pas qui c'était et tu as toujours été un peu distant avec l'inconnu. Tu n'aimais pas que les gens défoncent la porte de ton monde à grand coup de pied...Pourtant la voilà qu'elle tombe devant lui, laissant libre court. Il était là, pointant un homme du doigt et parlant de violence où tu ne sais trop quoi.
Et alors ? Ce n'est pas tes affaires.
Tu te détournes légèrement vers lui pour le regarder, ce blond au visage lumineux. Non pas qu'il souriait comme un idiot mais il dégageait quelque chose que tu ne saurais décrire, quelque chose qui t'éblouis sur l'instant, quelque chose qui te fis percuté qu'il te parlais. Cet inconnu te parlais. Tu ne savais pas pourquoi, pourquoi il vint se la raconter à côté de toi mais il était là. C'était un fait.
Tu te grattes la joue et cherche autre chose à regarder que ses propos dont tu en cherches encore la logique.
"- La bêtise humaine ? Elle est naturelle. L'erreur l'est. On ne naît pas parfait."
C'est vrai, les hommes sont bêtes, irréfléchis, imprudents. L'être humain est plein de contradiction qui, dés qu'elles rentrent en collision, donnent des erreurs que l'on vient à regretter...Longtemps.
Tu regardes votre sujet de conversation s'en aller au milieu de la foule et le silence retombe. Tu ne savais pas quoi lui dire de plus.
"- T'es une sorte de médium à pouvoir deviner ce que les gens pensent ? C'est pour ça que tu penses savoir ce que je pense mais qu'en réalité tu ignores ? C'est drôle comme talent. La vie des autres ne m'intéresse pas plus que ça, qu'il s'agisse d'un clown aveugle, d'un manchot ou d'un mari violent. J'ai les livres pour ce genre de délire."
Oui. Les livres. Ton monde. Tu n'as jamais été intéressé par les autres, par cette société mal faite dont ne fait que se plaindre. Tu n'as jamais éprouvé le moindre intérêt ni la moindre envie d'aller vers autrui parce que tout ce que savait faire l'homme...C'était détruire. Blesser. Tuer.
L'homme était bête, il ne sait rien faire de ses propres mains, il casse tout ce qu'il touche comme un enfant à Noel trop empressé.
"- Je pensais tout simplement au fait que le monde est entrain de changer....D'entrer dans une période sombre. C'est comme un pressentiment si tu vois ce que je veux dire. Je pense, que le pire est à venir et que nous n'avons même pas essuyé la moitié de la tempête."
Tu ne le connaissais pas mais tu le savais. Tu savais qu'il comprendrait de quoi tu parles, de tous ces incidents, d'Ajatar, de la chute du Royaume et des mages noirs envahissants le pays comme des champignons dans un jardin.
Titre : La glace (fondue depuis le temps) deux boules d'Ethan Faun Crédit : moi-même Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5855/35000) Mérite: (78/160)
Yuuki Makonor x Robin Marshall.
Destiny
L'Homme va peut-être très simplement rentrer chez lui, boire un café, prendre sa femme dans ses bras après s'être excusé. Peut-être qu'il va tout simplement manger avec celle qu'il aime. En réalité, c'est ça. L’œil qui juge, l’œil que porte la plupart des gens, les gens le font car c'est une certaine forme de nature humaine, moi le premier, devant un excès de colère, j'ai de suite pensé qu'il rentrait pour la frapper. Personne n'est parfait, tu n'as pas tout à fait tord homme brun qui se repose sur son banc, attendant que quelque chose arrive par le biais du saint esprit. La perfection c'est quelque chose de compliqué, pendant longtemps je pensais l'atteindre, la frôler, être parfait même. Tout simplement car je n'acceptais pas mes sentiments comme ils venaient et que c'était plus simple ainsi. De temps en temps, je me dis que m'imposer de la plénitude ne serait qu'un mal pour un bien, le temps de profiter, même si ce n'est qu'un court instant. Seulement voilà, s'imposer un sentiment à soi-même c'est tromper sa propre personne, l'intérêt n'est que moindre, ce n'est qu'équivalent à une drogue. Ce brun, je voudrais lui montrer que la perfection peut exister, si j'utilise un sentiment provoquant un excès de confiance, ce serait tout à fait possible de le penser mais la leçon serait-elle vraiment valable et enrichissante ?
Force est de constater que l'homme que je viens de rencontrer est un homme sage. Lui, d'après ce qu'il pense, ne juge pas les gens. « Tu ne me juge pas mais en même temps tu insinues que je suis médium, tu portes donc un jugement sur moi. » dis-je d'une voix tout à fait confiante, le regardant du coin de l’œil avant de rediriger ce regard en direction de la foule. Toute ces personnes qui s'affrontent par des petit regard discrets, par des petit coups d'épaules. Certain sont laids, d'autre on des physiques intéressants, bien qu'aucuns n'attirent vraiment mon attention. Je ne suis pas ce genre de personne à vouloir draguer une autre personne ouvertement. Ethan, c'était une première expérience qui a mal tourné. Jasper, je ne l'ai jamais vraiment dragué, je ne voudrais pas le faire non plus d'ailleurs, tout simplement car une fois de plus c'est plus facile et que courir après des gens qui n'ont pas les mêmes attirances, c'est s'épuiser pour... rien.
J'écoute avec attention son discours sur ce monde qui change, ce monde qui évolue, ce pressentiment qu'il a et il pense avec une certaine certitude que ce pressentiment, je l'ai aussi.
« Comme un pressentiment dis-tu ? Mmh.. » Je réfléchis en marquant une courte pause suivis d'un petit soupire, je n'avais pas l'ambition, en débarquant sur ce banc, de philosopher sur le monde et le sens qu'il peut avoir. Je suis curieux, j'aime m’interroger mais disons que la plupart du temps, les débats ne sont jamais vraiment constructifs. Pour la plupart nous gardons nos opinions, de manière hypocrite, il arrive que l'on accepte le point de vue de l'autre mais histoire d'être tranquille. « Tu fais donc partie de ces gens qui pensent que le monde change. Laisse moi te dire que le monde ne change pas, le monde ne fait que ce révéler tel qu'il est. Les derniers événements, bien que je ne vais pas trop en parler, pour être honnête, j'évite d'aborder le sujet mais me laisse penser que tout ces gens qui tombent dans la noirceur, ne font que montrer la partie d'eux-même qu'ils cherchaient à cacher jusque là. Passer du côté sombre n'est pas quelque chose de compliqué, ce n'est qu’accumuler un nombre d'excuses suffisant pour justifier certain actes. »
Dans le fond, je voyais bien ce qu'il cherchait à dire par ce changement si soudain, mais mon point de vue diverge à ce sujet, la guilde Ajatar a fait un certain nombre de choses qu'il est difficile d'excuser mais qui suis-je pour porter un jugement dessus alors que j'ai fuit ? Fuit car ma lâcheté, l'image que j'avais de moi-même n'était pas positive ce jour là. Les autres aigles ont certainement lutés un long moment, je n'en sais même pas plus. J'ai déserté pendant un moment le nid, le temps de remettre mes idées en ordre, un temps nécessaire. Le nid représente pour moi une seconde famille, même si j'ai du mal à l'avouer et que clairement, je ne le dirait jamais à voix portante. Dans le fond, je souhaite que tout le monde se porte bien.
Je sors de mes pensées à la vue de l'ombre d'un individu qui coupe le soleil en deux pour se porter sur la moitié du visage de mon acolyte qui doit être encore certainement en train de réfléchir à mon petit discours, le temps d'un sourire, je me tourne vers lui. « Je vais juste prendre une bouteille d'eau. » dis-je à ce vendeur qui arpente les rues depuis un moment.
Le monde ne change pas. Ce sont les individus qui le composent qui changent. Etait-ce vraiment le cas ? Etait-ce les gens qui changeaient? Etait-ce parce qu'ils faisaient des choix, pour la plus part, cornéliens, qu'ils ne changeaient ? Non. C'était cette société tordue, ce monde corrompu qui poussait les gens vers le changement, il n'était nullement question de montrer son visage ou pas.
"- T'es drôle toi. T'as l'air de savoir ce que c'est le côté obscur mais ce dernier n'existerait pas s'il n'y avait pas un côté lumineux n'est-ce pas ? Une sorte d'équilibre à maintenir. On ne peut pas dire qui est gentils ou qui est méchants juste par la définition de leurs actes n'est-ce pas ? Parfois, pour sauver les choses ou les êtres qui nous sont chers, n'est-on pas obligés d'arpenter des sentiers dangereux ? Certes, cela ne justifie aucunement ce qu'il s'est passé mais je pense que tout le monde à une sorte de bon fond. Cela peut paraître pour de l'idiot ou du positivisme, je ne sais pas trop, mais je pense que certains, essayent, juste à leur façon maladroite, de survivre. Parce qu'au fond, il est question de ça maintenant non?"
Tu lèves les yeux vers le ciel à moitié couvert, à moitié découvert, une sorte de mélange de deux états. Un peu comme votre sujet de discussion. Il n'y avait pas de monde tout noir ou tout blanc, de monde parfait ou imparfait, il y avait juste...Ce monde. Celui dans lequel vous vivez, celui qui vous enseigne tous les jours quelque chose de nouveau. Celui qui vous fait grandir, évoluer.
Changer.
"- Pour répondre...Je n'insinue rien du tout. C'était une interrogation au cas où tu n'aurais pas remarquer le ton. Il y a là toute une différence. Si j'avais voulu dire que tu es un médium, crois-moi, que j'aurais fais une autre tête car je ne pense pas que tu le sois. T'es juste un mec qui passe par-là...Comme moi."
Il finit par parler de quelque chose en rapport avec l'eau et tu remarques un marchand juste là. Ah...Il va y aller. Bah qu'il y aille. Tu rouvres ton livre, écartant les deux pages dans lesquelles était coincé ton marque-page, le temps d'avancer d'une ligne ou deux avant qu'il ne revienne.
Le côté obscur hein ?
Si seulement, l'espace d'un instant, il pouvait s'imaginer parler à un de ces types dont il ose faire la caricature si facilement. Si seulement, il savait que ta conseillère psychologique était la plus grande psychopathe de Fiore. Enya. En fait, non. C'était pas une psychopathe, juste quelqu'un de déchirée à l'intérieur, constamment en dilemme, cherchant des réponses à chaque coins de rues, ne sachant pas toujours faire les choses bien. C'était juste quelqu'un de perdue, Enya. Quelqu'un que personne n'a oser remettre sur le droit chemin parce que l'aider c'était comme jouer avec le feu.
Fallait prendre le risque de se brûler et l'être humain est égoïste...On préfère éteindre la flamme plutôt que de la regarder grandir.
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Yuuki Makonor x Robin Marshall.
Destiny
Stoïque, totalement stoïque, il ne bouge pas d'un pouce, ne cligne pas d'un œil. Il se contente d'éclaircir ses propos et de réciter son discours. Un discours que bien entendu, j'ai déjà entendu à plusieurs reprises. Pas de côté obscur sans côté lumineux, pas vrai ? Un équilibre ? Comment parler d'équilibre alors que clairement, la plupart des gens si situent d'un côté ou d'un autre, pouvons-nous alors parler d'une balance équitable ? Rien de moins sûr. Longtemps j'ai cherché à comprendre si j'étais dans la lumière ou dans les ténèbres. Pendant des années j'ai cherché à savoir si j'étais un homme bon ou mauvais. J'ai décidé depuis un moment déjà que se poser ce genre de questions n'avait aucune utilités, nous sommes qui nous sommes, nous nous laissons guider par notre instinct, par nos émotions, peu importe vers où cela nous mène. Ses paroles restent cependant cohérentes, chacun a son point de vue qui lui est propre, c'est naturel. Je me redresse, l'observe regarder le ciel et ne réagit pas immédiatement, ouvrant un livre, je le laisse à ses activités, pour ma part je souris au marchand pendant que celui-ci me tant la bouteille d'eau.
Je réfléchis un court instant, me rappelant que je n'ai plus de monnaie sur moi, fouillant dans ma poche je retrouve une pièce que je donne au vendeur et d'un petit soupire il me fait comprendre que la somme n'est pas suffisante. Je lui répond par un court soupire à mon tour et plonge mon regard dans le sien. Une petite manipulation serait si simple, devrais-je alors en profiter ? « Je suis désolé mais je n'ai que ça sur moi, soyez indulgent ce n'est que de l'eau. » Mon ton est froid, sec sans une once de sympathie, cependant mon sourire dénote, un sourire frustré et un peu forcé mais sans une once de mauvaise intention. D'un signe de la main, il me demande de m'en aller. J'attrape la bouteille d'eau et retourne alors sur mon banc où le brun est plongé dans sa littérature. Je regagne ma place et observe du coin de l’œil la couverture du bouquin que je n'arrive pas à déchiffrer.
« Un livre ? Tu aimes lire ? Qu'apporte le fait de lire ? Je ne sais même pas si j'ai réussi à terminer un ouvrage rien qu'une fois dans ma vie. » dis-je d'une parfaite sincérité avant d'ouvrir ma bouteille d'eau, la porter à ma bouche pour en avaler une gorgée. En effet, la lecture n'est pas mon domaine de prédilection, pour moi, une expérience ce vit, inutile de se plonger dans des aventures fantastiques si nous ne sommes même pas capable d'en faire la moitié. La réalité est nettement plus intéressante. Si nous voulons faire quelque chose, autant le faire, le rêver à travers des récits n'apporte... rien ? Je suis du coup bien curieux de connaître son opinion là-dessus.
« Bon, tu ne me prend par pour un médium c'est déjà une très bonne chose. Crois-moi que si j'étais médium, il y a pas mal de choses que j'aurais voulu faire... » Et c'est vrai, j'aurais voulu voir venir mes actions futures, voir que j'allais tomber dans cette sorte de dépression étrange qui finalement n'en étais pas une. J'aurais voulu le voir et réagir plus tôt. Peut-être que ainsi, j'aurais était capable de lutter face aux derniers événements, que je serais resté plus longtemps que ces quelques minutes ou mes pauvres actions ne servirent totalement à rien. J'étais simplement un pion inutile, ce n'est pas dans mon habitude de me rabaisser mais c'est le cas, je m'en rends compte. Quand bien même j'aurais fait quelque chose, de quel côté je me serais dirigé ? Avant de retourner à mes racines, avant de revoir la mère d'Helena qu'aurais-je fait ?
« Tu as raison, il est question de survivre. Survivre est quelque chose de nécessaire, par contre devons-nous survivre en allant à l'encontre de nos convictions ? Choisir la facilité ? Pencher du côté obscur, partir à l'encontre de notre noirceur c'est parfois opter pour le côté facile. Faire un choix entre le bien et le mal est impossible. Si par contre nous nous laissons absorbé par ce côté sombre, alors nous devenons cette personne, tout simplement. En revanche, est-ce que ce faire absorber par la lumière est quelque chose de possible ? Rien de moins certain... »
Je réfléchis, je bois de nouveau une gorgée d'eau et me demande pourquoi je suis sur un banc à discuter avec un pur inconnu, pourquoi je suis ici ? Peut-être que comme il le dit, je suis un mec qui passe là, comme lui et rien de plus.
L'ignorance des gens pouvait parfois dépasser tous ce que tu pouvais imaginé. Qu'apportait le fait de lire ? Toi-même tu n'y a jamais réfléchit, trouvant la réponse trop simpliste et trop immédiate pour être dite. Tu le regardes, légèrement choqué de voir qu'un être comme lui pouvait existé. Un qui ne comprendrait certainement pas ton explication. Un qui n'a jamais réussit à finir un ouvrage.
"- Qu'apporte le fait de lire hein ?"
Tu soupires, refermant ton livre en gardant le doigt entre les deux pages précédemment ouvertes devant toi. Lire, ça apportait tellement de chose mais la réponse la plus simple serait de lui dire que lire, c'était une échappatoire. Lire c'était revivre dans un monde où les possibilités sont infimes. Lire c'était pouvoir se libérer de nos contraintes, c'était ressentir des choses encore inconnues. C'était apprendre le goût du risque, la peur. La peur de savoir qu'à la fin...Tout se termine. Que ce soit en bien ou en mal. Lire c'était ressentir. C'était être vivant tout simplement.
"- Lire c'est tout simplement être libre. Libre de pouvoir choisir nos propres actions. T'as le choix entre tourner la page et continuer l'aventure ou t'arrêter là, dans l'incertitude. La vie ne t'offres pas ce genre de possibilités. Quoi qu'il arrive, dans la vie, tu ne peux pas retourner les pages de ton histoire et retourner en arrière pour déchirer certains passages, tu les acceptes et tu avances avec. C'est ce qui fait notre aventure c'est ça. Ce n'est pas tant de vouloir vivre ou autre....C'est surtout de pouvoir survivre à nos propres erreurs et nos propres démons."
Parce que lire, c'était pouvoir s'offrir le choix de recommencer une nouvelle vie. Ailleurs. Loin d'ici. Loin de ces gens. C'était découvrir un nouveau monde pour peu que l'on aime celui dans lequel nous vivions.
Tu l'entends. Son discours. Tout semble si facile quand tu l'entends parler. Si facile de trancher entre le bien et le mal. Etre gentil ou être méchant. Tout semble si facile à faire mais tout était bien plus compliquer et tu en étais un bel exemple. De cette équation complexe pour savoir où un homme doit se situer.
"- La facilité ? Il n'y a rien de plus difficile que de se laisser aller dans ces ténèbres justement. Comme si des mains invisibles vous entraîne au fin fond d'un gouffre où tu ne vois jamais le fond. Tu es juste là, te laissant aller, suffoquant. Personne ne t'aide quand tu coules. Personne ne te lance une bouée donc tu penses que c'est ça la facilité ? Non. Ce qui est plus dur c'est de nager et nager jusqu'à épuisement. Nager en luttant. C'est un combat sans fin que de choisir le côté obscur. C'est seulement quand tu es épuisé, que tu remarques une bouée au loin et c'est là, que tu te rends compte également à quel point nager jusqu'à l'atteindre est impossible. Donc si le côté obscur était cet océan sans fond et que le côté lumineux était ce bateau...Je dirais que ceux se trouvant sur le bateau ont relativement la belle vie. Tant qu'ils ne regardent pas dans l'eau pour voir tous ces gens se noyant sous leurs yeux."
Le ton que tu avais employé était devenu plus dur, plus froid, toi-même tu ne comprends pas pourquoi. Peut-être parce qu'au fond, tu te dis que ce type, il comprendra jamais. Il a l'air d'être un type qui a tout ce qu'il faut pour être heureux, ce genre de personne qui ne comprends le malheur d'autrui que quand il pense traverser la même chose.
Mais vivre la même chose que toi c'est vivre quoi au juste ? T'étais juste un type parmi tant d'autres. Ton histoire était semblable à celle de ton voisin certainement avec peut-être moins de drames et de pleures, qui sait ? Tu sais seulement que certaines choses...Les choses que tu vis du moins, t'en as juste marre. La nuit, quand tu fermes les yeux, tu revois ce sang sur les murs giclant comme de la sauce tomate, tu entends les cris des gens, la foule s'empressant vers les sorties et le sourire presque heureux d'Oméa d'avoir tuer autant de personne pour récupérer une babiole princière.
Était-ce normal que d'assister à un massacre sans lever le petit doigt ? Etre trop choqué pour oser le lever de peur qu'il t'arrive la même chose.
Tu n'étais pas de ce monde, pas de leur monde à tous ces gens et pourtant, tu semblais coulé avec eux. Comme s'ils s'étaient rattachés à tes jambes, t’agrippant tellement fort que tu ne peux pas te débarrasser d'eux pour nager vers cette bouée que l'on te tendait.
"- Survivre ça va plus loin que d'avoir le luxe de choisir un camp. C'est accepter d'avoir le cul entre deux chaises et d'avoir la force nécessaire pour y rester malgré tout ce que l'on peut traversé dans la vie."
Titre : La glace (fondue depuis le temps) deux boules d'Ethan Faun Crédit : moi-même Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5855/35000) Mérite: (78/160)
Destiny...
Yuuki Makonor x Robin Marshall.
« Certes. » fut ma seule réponse. La seule réponse à la motivation qu'il porte à la lecture, la seule valable à l'ensemble de son discours. La seule qui correspond à son expression de cul entre deux chaises.
Certes, tout simplement car ce qu'il dit n'est pas faux tout comme ce n'est pas une réalité absolue. Tout n'est que question de point de vue, d'opinion. Débattre pendant plusieurs heures d'un sujet dans lequel chacun restera campé sur ses positions n'est pas valorisant. Le débat est une perte de temps, un temps précieux dans ce nouveau monde qui s'ouvre à nous dans lequel chacun a maintenant plus ou moins sa place, un nouveau monde qui se dessine petit à petit sans que l'issue ne soit clairement proposé. Je reste et resterai cet homme dont le cul reste entre deux chaises car je ne suis ni entièrement plongé dans un noir ténébreux ni éblouie par la lumière divine. Je suis celui qui finalement comme nous le disons si bien, est là. Là traversant les rues sans but précis, là car il faut avancer et trouver une raison d'avancer, là car il faut trouver un chemin à prendre et que même si certains sont plus simple à emprunter que d'autres, celui que nous choisirons sera décisif.
Un brun de soleil vient éclairer le visage de mon voisin de banc. Ce petit soleil qui doucement me fait réaliser que nous quittons cet hiver froid et lugubre vers un nouveau printemps qui tardais à arriver. Chaque mage de la région à laissé ses empruntes dans une neige salie par la rage, il est maintenant temps d'ouvrir une seconde porte.
Ma main attrape de nouveau la bouteille d'eau pour en boire une gorgée, mon regard est vaseux, je ne fait que fixer l'horizon. « Ne prends pas ma simple réponse pour une provocation ce n'est pas mon but, loin de là, seulement... » La voix s'estompe car une présence de plus en plus proche apparaît. Mon bras se fait violemment attrapé sans que je n'ai le temps de dire un mot de plus, renversant au passage ma bouteille d'eau sur le sol. Mon esprit qui n'est pas encore suffisamment vif ne me permet pas de réagir. Étant redressé de force, je peu enfin mettre une image sur la personne dont la poigne aurait pût très facilement me déboîter l'épaule.
Un homme, d'une cinquantaine d'années qui me maintiens l'épaule, il a un sourire jusqu'aux oreilles. Un sourire mesquin et sournois qu'il accompagne d'un petit clin d’œil pervers. Je m'imagine un tas de choses, je ne comprend pas vraiment pourquoi il cherche à m'attraper de cette manière.
« Venez ! Venez, participer à notre concours d'avaleurs de spaghettis ! » dit-il tout amusé alors que de mon côté, mon regard coulisse vers le brun, toujours assis sur le banc. J'avais le sentiment de me faire agresser et c'est loin d'être à mon habitude, c'est au contraire plus souvent moi qui avant, agressé les gens sans raisons apparentent. Je me contente de soupirer, de soulagement mais de lassitude également. Je ne suis pas vraiment partant pour une spaghetti party et je doute fortement que c'est le genre d'activités qui pourrait intéresser le passionné de livres en tout genres.
Haussant les épaules et basculant ma tête vers celui dont la situation n'a pas dût choquer, je m'apprête à lui proposer quelque chose. « Bien. Deux solutions s'offrent à nous, soit nous acceptons son jeu idiot avec d'autre participants tout aussi idiots je suppose, soit je m'occupe de lui expliquer pourquoi il est inutile d'attraper quelqu'un de cette manière, surtout lorsqu'ils discutent de choses importantes ? »
Je marque un court arrêt pour observer un instant l'homme de mi-âge qui n'a pas l'air surpris, il faut croire que les événements récents n'empêchent pas certains de profiter de la vie.. « Que fait-on ? »
Tu ne pus t’empêcher de sourire à sa simple réponse. Les mots lui manquaient ou était-il tout simplement d’accord avec ce que tu venais de lui dire ou avait-il un avis tout fait sur la question. Tu ne saurais dire ce qu’il pense et au fond, cela ne t’intéressais guère. Tout ce que tu voulais, c’était continuer ta route sans trop de problèmes ou sans plus de problèmes que tu n’as déjà. Fréquenter Enya Taylor n’était clairement pas de tout repos et avec ses nombreuses escapades en dehors de la guilde, tu te demandes parfois qui est le maître à bord. Elle te laisse la paperasse et la gestion de la guilde tandis que les autres s’éparpillent partout.
Où était-elle ? Que faisait-elle à l’heure actuelle ? Tu ne saurais dire. Tu sais seulement qu’elle est partie quelque part et qu’elle n’en a parler à personne. Pas même à Jasper. T’aurais pu lui soutirer des informations si t’avais été plus proche de lui mais on ne peut pas dire que vous étiez amis…Mais vous ne vous détestiez pas plus cela non plus. Disons que les relations à Echoic étaient juste chaotique et sans logiques. Vous vous contentiez des banalités que pouvait offrir la politesse et la seule personne avec qui tu pouvais réellement discuté, mise à part Amy, était Noah quand il n’essayait pas de te martyriser dans ton sommeil.
Plus t’y penses et plus tu te dis qu’il était temps de faire quelque chose vis-à-vis de tout ça. Vis-à-vis de la guilde. Vis-à-vis d’Oméa. Tu n’avais pas signé pour ça. Tu n’avais pas accepté tout ça pour faire « ça » du moins. Etre un criminel ? Non. Tu voulais juste faire ta vie et tenir cette promesse faite à ta sœur. Mia. Parfois tu penses à elle, t’as envie de lui écrire une lettre lui racontant ton aventure mais tu n’étais pas certain qu’elle te pardonne le fait que tu sois parti sans elle. Peut-être qu’il était temps de rentrer ? D’aller la voir ? Peut-être.
Tu sors de tes pensées quand un homme vous approche. Il avait le sourire celui-là. Encore un de ces vieux bonhommes ennuyeux à mourir qui vient partager sa joie de vivre contagieuse alors qu’au fond, rien ne va. Pour personne. Tu l’écoutes parler d’un concours de spaghetti ou quelque chose comme ça et il se colle au blondinet comme ayant espoir que ce dernier le suive pour ce truc stupide.
Ce dernier te parle de régler la situation. Que peut-il faire ? S’en prendre à l’homme qui veut juste rigoler ? S’enfuir au courant ? Ah non. T’as pas envie de courir. T’as même pas envie de bouger de ton banc, t’as juste envie de finir le chapitre que tu as commencé à lire avant toute cette animation.
« - Fais ce que tu veux. Ne me mêle pas à ça. »
Tu te rappelles alors de la tête de Noah t’apprenant à interagir avec les autres et tu soupires en te grattant l’arrière de la tête.
« - Si tu ne veux pas le faire ce concours, dis-le simplement et ne te laisse pas embarquer dans ce genre d’histoire. Il n’y a pas à se forcer à faire les choses pour faire plaisir à autrui. Ceci n’est qu’un conseil amical mais comme je l’ai dit…Fais ce que tu veux tant que je ne suis pas mêlé à ce genre de pratique étrange. »
Un concours de nourriture ? Non merci. Et puis tu n’avais pas réellement faim. Tu n’avais envie de rien, juste qu’on te fiche la paix une bonne fois pour toute et qu’on te laisse finir ton chapitre avant que le prochain train ne parte.
« - Si tu veux le faire, fais-le, je regarderais de loin. »
Ce fut les seuls mots que tu lâchas avant de replonger dans ce monde particulier qui était le tien en ouvrant les pages coincées par ton pouce.
Titre : La glace (fondue depuis le temps) deux boules d'Ethan Faun Crédit : moi-même Feuille de personnage Maîtrise Magique: (5855/35000) Mérite: (78/160)
DESTINY × ft. ROBIN MARSHALL
Indifférence - Ce sentiment pourtant courant mais qui lorsqu'il nous fait face, nous laisse de marbre. Il n'avait en aucun cas l'air concerné par ce que je lui disais, préférant son livre. Il a peut-être raison de souhaiter se couper du monde de cette manière, peut-être que pour lui tout ceci, ce monde n'est qu'un mélange de personnes, d'objets, de bâtiments qui lui passe au dessus de la tête. Sur ce point de vue, je comprend nettement plus l'utilité d'ouvrir un livre. Un jour, peut-être que j'essaierais. Pour le moment, je suis toujours dans la même situation délicate que tout à l'heure, le brun ne m'ayant aidé en rien. Je regarde un peu partout autour de moi et ce n'est que quelque secondes plus tard que j’aperçois au loin le concours en question. Étonnement, les personnes sont toutes plus ou moins comme moi, elles semblent se demander pourquoi elles sont ici. C'est compréhensible. Je soupire de nouveau et fixe notre homme dans les yeux.
"En réalité je ne suis pas vraiment intéressé par ce genre de jeux." dis-je d'une voix douce et sereine, l'énervement incontrôlé de tout à l'heure n'a plus lieu d'être. Après tout, il cherche simplement à faire vivre la ville, il n'a pas tord. L'idée de vouloir passer à autre chose, d'ouvrir une nouvelle page, oublier le passé. Cela semble tellement simple lorsque c'est énoncé mais tellement plus compliqué à mettre en pratique. Lorsque je regarde les passants, je réalise vraiment que certains semblent le vivre mieux que d'autres. La catastrophe est arrivé il y a maintenant plusieurs jours, même plusieurs semaines et pourtant, certains visages restent fermés, comme figés. Des familles de perdues, des parents proches, des pertes de vies humaines pour un but inconnue et très certainement égocentrique. Moi qui était là-bas, sous prétexte d'un mal-être, je suis simplement partis, comme un dégonflé, faisant de ma vie personnelle une priorité. Laissant des gens mourir innocemment pour une fierté mal placé. Plus jamais, enfin en théorie.
L'homme ne rajoute rien, il affiche seulement une mine un peu déçue. Se frottant les mains, il traverse la rue pour rejoindre le stand et se mettre à crier que le grand jeu va commencer. Après une telle réflexion, je finis par sourire, certainement que cet homme est un homme bon. Puis je me retourne en direction de mon camarade de banc. Ne faire que ce que l'on souhaite - Une pratique bien connue que j'ai appliquée pendant de nombreuses années, j'avais décidé de ne plus voir que moi dans ce monde. Il existe d'autre personnes. Comment vivre en pensant perpétuellement de cette manière ?
Je m'assois, pose mon visage contre ma main et fixe l'horizon de nouveau. "Tu étais là-bas ? Sur place ?" Oui, car la question n'était pas venu dans notre fil de conversation, il ne va peut-être pas comprendre de quoi je parle, une question innocente mais qui peut-être va m'aider à le comprendre, peut-être m'aider aussi à moins culpabiliser...